14.7.08

(2/3) Un 14 juillet, des bâteaux, un frelon et le mont

St-Cyr - Rouen - Caen - Avranches - St-Cyr
La trace GPS complète d'une journée aéro mémorable


Nous voilà posé à Rouen. Nous sommes dans le timing. Peut-être même un peu en avance. Deux DR400 ont réussi à braver les SUP AIP de la fête nationale, le décollage matinale et la brume potentielle de l'ouest parisien. Il est à peine 09h30 du matin lorsque nous arrêtons les moteurs des avion. Les pompiers font leurs essais du matin.


Je salue l'agent de piste de Rouen qui aimablement est venu nous chercher en voiture. C'est le même agent qu'il y a deux jours lorsque je suis venu avec Joël. En cette semaine d'Armada 2008, l'aéroport de Rouen soigne tout particulièrement les pilotes et passagers d'aviation générale. L'accueil est royal : voiture sur le tarmac pour nous amener jusqu'à l'aérogare, essence à prix coutant, navette aérodrome aller-retour vers le centre de Rouen et collation à l'arrivée.

... Collation à l'arrivée ?! Allez... allez... on se dépêche... 09h30 ! J'ai besoin d'un café !!

L'affiche sur le van indique "Navette aéroport - Réservée aux équipages"
Ca pète !

Je m'étais tout de même assurée deux jours auparavant que, même le 14 juillet, jour de la fin de l'Armada, le service de navette serait disponible. Ouf, c'est bien le dernier jour (y-aura-t-il des bâteaux ?), mais "oui" on aura une navette. Voilà une épine dans le pied en moins. Après une rapide halte dans l'aérogare, notre chauffeur est déjà là. Service VIP. Je retrouve notre jeune chauffeur rencontré il y a deux jours, fidèle à son poste malgré la semaine chargée à Rouen (navette, armada, concert, feux d'artifice... et on recommence le lendemain...). Nous descendons du terrain vers les quais. Le ciel est bleu juste deux ou trois nuages blanc. La bonne humeur règne dans le mini-van. La journée s'annonce magnifique.


Juste avant de quitter le terrain, nous avions eut le regard attiré par une machine rouge. Un Ecureuil bi-moteur avec une Wescam ravitaillait à Rouen devant l'aérogare. Il suivra notre van et comme pour souligner l'orientation toujours aéro de cette journée nous gratifiera de passage bas (voir très bas) entre les navires à quelques mètres de hauteur sur la seine.


Nous sommes arrivés suffisamment tôt pour profiter du départ de chacun des navires présentés. Alors que nous nous promenons parmi la foule, nous piaffons d'impatience en imaginant que dans peu de temps, nous survolerons à bord de nos DR400, cette même flotte se dirigeant vers la mer.


Aymeric, Patrick, Gab et André



Encore un petit peu aéro ? (Kamov KA-27)

Par un pur hasard, un stand sur les quais propose des chemises polynésiennes. Une petite pensée vers "IVAO Polynésie" me force à craquer sous les regards moqueurs de mes amis ;-)

Ils étaient juste jaloux ! ;-)

Deux heures de promenade parmi les navires et la foule nous a ouvert l'appétit. Nous sommes levés depuis 06h00 du matin, avons une heure de vol dans les pattes et deux heures de marche. Il est temps de se restaurer.

(De gauche à droite) Votre serviteur André, Georges, Patrick, Gab
et Aymeric (surpris par le flash)

Rien que de la jalouserie de ma belle chemise !

13h30. Le repas vite avalé, nous savons que nous ne sommes même pas à la moitié de notre journée. Tout du moins de notre "programme". La navette nous attends pile-poil à l'heure pour nous ramener au terrain. Encore une excellente organisation de l'aérodrome de Rouen.

Nos avions sur le parking de Rouen

Une belle bestiole (Avanti Piaggo) sur le parking à notre retour de l'Armada
Un général italien pour accompagner son navire...


Le plan suivant est de 1. Changer de pilote (si, si... On voudrait tous rester à l'avant gauche) 2. Remonter la Seine à la recherche de l'Armada (qui pendant notre déjeuner, elle, continuait à progresser) 3. Survoler l'embouchure de la Seine, laisser la côte, Deauville, Cabourg et Ouistreham sur notre aile gauche pour nous poser à Caen. Pourquoi Caen ? Pourquoi pas ! Et parce qu'il y a un point Novembre-Kilo d'intégration par le nord à trouver. Voilà, il n'en faut pas plus pour s'inventer une destination.

Avant de repartir, un passage à la pompe pour les deux DR400
et profiter du carburant à prix coûtant

C'est André qui s'y colle. A vrai dire, nous attendions tous qu'il décide de ne plus faire cette branche pour... prendre sa place. Mais non ;-) Il aura le plaisir de suivre les méandres la Seine tout en respectant la ZRT Alpha. Au moins, nous, les passagers, pourrons nous attarder sur les bâteaux qui remontent la Seine.

Schéma extrait du SUP AIP délimitant les ZRT sur Rouen,
sur la seine Alpha et à l'embouchure Bravo et Charlie

Après le décollage en piste 22, virage à gauche pour se reporter sur le VOR puis laisser Rouen à gauche et attraper les méandres de Seine. Le calme du matin est définitivement oublié. Ca secoue un chouya entre les nuages. Pas facile de suivre le fleuve stable. Les appareils photos crépitent.

Nous nous attendions à un peu de cafouillis sur la fréquence en ce gros CAVOK. Des avions dans tous les sens ? Des contrôleurs rappelant à l'ordre tout le monde ? L'envie de partir en courant ?

A l'heure de notre passage, il n'y eut que quelques tagazous et quelques hélicoptères qui eux pouvaient pénétrer la ZRT de Rouen (surtout lorsqu'ils sont bleu). Les contrôleurs très pro rappelaient simplement et efficacement la présence de la ZRT, de quelques trafics et qu'il fallait laisser la Seine sur sa gauche à au moins 1500 ft. Clair, simple et efficace. RAS. Quand on veut, on peut. Du coup, on en a profiter.


Les turbulences vite oubliées lorsque nous regardons vers le bas, scrutant les navires remontant la Seine. Nous suivons courbes du fleuve devinant de ci de là tel ou tel navire vu à quai tout à l'heure. Un œil sur la trajectoire, un œil devant, un autre derrière, un troisième à droite et un quatrième à admirer le spectacle.






La Seine remontée, nous passons le terrain du Havre et laissons la ville sur notre gauche, puis l'Estuaire en laissant au loin Deauville et la côte.

Sainte-Adresse et le Havre

Ouistreham et un ferry arrivant au port

La côte normande... Un air de vacances

La météo est avec nous. Sans filtre polarisant, la mer prend déjà des couleurs turquoises. Le Mike-Charlie a décidé de couper directe entre le Havre et Ouistreham alors que nous longeons tranquillement la côte. Promenade estivale. Plus de nuage et plus de turbulence.

Quelques minutes de tranquillité, puis il faut repenser à l'arrivée. Briefing arrivée, intégration par le nord, Novembre Kilo... etc... La routine. On se prépare mentalement. Le doigt sur la carte, les yeux dehors, un bout d'oreille dans le casque et André nous ramène sur la terre ferme.

La piste 31 de Caen

Alors que nous roulons pour le parking herbe, nous découvrons un Super Frelon au parking. Nous l'avions entendu tout à l'heure à Rouen, sur la fréquence, en compagnie d'un Lynx. Il s'était permis un passage sur l'Armada. Après avoir effectué le passage sur les Champs-Elysées à l'occasion du défilé aérien. Le voilà faisant un stop à Caen. L'hélicoptère immense pour la plate forme ne passe pas inaperçu. Moi qui ai l'habitude de fréquenter à St-Cyr des R22 ou des R44... on pourrait en mettre plusieurs à l'intérieur.




Nous faisons encore une petite pause avant notre avant-dernière branche. Les commandants de bord vont payer les taxes d'atterrissage à la CCI pendant que nous admirons le Super Frelon taxier, puis remonter la 31 et enfin prendre son élan et décoller.

Il nous reste à changer de nouveau de commandant de bord pour une branche qui s'annonce dépaysante : direction le mont St-michel.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

la Seine vous ne l'avez par remontée mais descendue! :-)

Vincent B. a dit…

C'est pas faux ! Oups.

Anonyme a dit…

Salut, Vincent magnifique tes photos. Caen/LFRK si je me souviens bien j'y suis passer il y a quelques mois. Mais je n'ai pas eu la chance de voir de si belle machine. Juste un Beechcraft 300. A+

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