23.12.17

Drone : 1ères impressions du DJI Spark

Ca y est, j’ai donc craqué. Je me suis offert un 'p’tit drone. Evidemment, habitant Paris, son usage est quelque peu compliqué. Disons même impossible. Il me faut donc m’exiler à la campagne, loin de toute agglomération pour pouvoir mettre la bête en l’air. Et la vidéo ci-dessus a été prise lors du 3ème vol avec la bête. Voilà ce que peut shooter un débutant ! Je reste bluffé.

C’est quoi ?

Mon petit cadeau est le DJI Spark. Avec sa télécommande et une batterie supplémentaire. Le bestiau est vraiment petit et transportable. C’était le but. Il pèse 300 grammes et tient dans un carrée de 15 cm de côté. Petit. Tout arrive à tenir dans une petite pochette moins grande qu’une feuille A4. Par contre, ça peut voler jusqu’à 50 km/h, dispose d’une caméra vidéo (1080p), il y a une vrai télécommande et la chose peut s’éloigner à perte de vue. Glurps.
Son autonomie n’est vraiment pas exceptionnelle : 15 minutes au très grand maximum. Selon le type de vol : que vous slalomiez dans tous les sens ou bien en ayant des actions à la télécommande moins énergiques.

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J’ai pris le pack combo : le drone (rouge, oui je suis coquet), 4 hélices de rechange, 4 protection d’hélices, 2 batteries, un hub chargeur de 3 batteries simultanément (et son adaptateur secteur), la télécommande et une pochette de transport

Côté pilotage

Sa facilité de pilotage est a-hu-ri-ssante. J’en reste sans voix. Le truc vol tout seul, se tient tout seul dans les rafales de vent et revient se poser à son point de départ lorsqu’il juge qu’il n’a plus assez de batterie pour continuer. Si on veut, on peut juste appuyer sur un bouton depuis l’application pour le faire décoller et le drone reste sagement à 1,20 mètres de hauteur devant vous. Il y a même un bouton PAUSE sur la télécommande si le truc par en cacahuète. On pousse le joystick gauche de la télécommande et le drone monde gentiment. On tire, il descend. On lâche tout et le drone s’arrête et attends. Rien de plus simple. Même chose pour avancer, reculer et pivoter sur lui-même. Depuis la télécommande, au bout de l’index, vous avez une molette pour régler la rotation de la caméra.

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La télécommande avec ses antennes déployées et mon LG G4 placé entre les pattes d’accrochage. Super pratique. Indispensable pour le pilotage comparé aux sticks virtuels d’un smartphone.
Je vous passe le mode de contrôle à la paume de la main (gesture mode) qui relève plus du gadget amusant et éphémère que d’un vrai usage.

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Anecdote #1 : J’ai eu une petite frayeur en forme de surprise en testant la consommation jusqu’à la fin de la batterie. L’application détecte la fin de batterie et déclenche le retour au point de départ (sauf à l’interrompre volontairement). Sauf que par défaut, la procédure de retour c’est : “je remonte à 30 mètres de hauteur, et retourne vers le point de départ – toujours à 30 mètres –, puis me pose gentiment en descendant à la verticale”. Lorsque la première fois, on s’amuse avec le drone entre 1 mètre et 5 mètres de haut, voir son drone filer à 30 mètres donne l’impression qu’il va se barrer. Sueurs froides assurées !

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On peut affecter des fonctions à chaque joysticks et bouton de la télécomande
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Les “lois de pilotage” dont l’attractif TRIPOD pour avoir des mouvements coulés pour les plus beaux travelling.

Il y a aussi des modes de pilotage différents. Un peu comme les lois de pilotage d’un Airbus. Un peu ;) Du mode “normal” au mode “débutant” où la vitesse et l’amplitude des actions sont plus limitées jusqu’au mode Sport où la vitesse est décuplée et où un pilotage avec plus d’anticipation est nécessaire. Le truc file. Mais le truc met aussi plus de temps et a besoin de plus de place pour changer de direction. Forcément? La doc indique 30 mètres de distance minimale pour freiner !

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Anecdote #2 : j’ai aussi été surpris de voir la portée de la télécommande. Il est très très facile d’envoyer le drone à… perpette. Et de le perdre de vue. Et cela autant sur le plan vertical que le plan horizontal. Plus de 100 mètres de hauteur est atteints sans s’en rendre compte. Et au bout de 200 mètres (en distance horizontale), le petit Spark même avec tous les LED clignotants est très difficilement visible. Heureusement qu’on a la vue depuis son Smartphone, le cap pour revenir au point de départ et en urgence le bouton RTH (Return-To-Home) : Retour-à-la-maison.

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Côté installation

Les fonctionnalités sont très (très) riches. On se perd d’ailleurs un peu dans les menus. Tout est configurable ou presque et tout se pilote par logiciel/application depuis le Smartphone (sauf le contrôle lui-même du pilotage qui gagne à se faire avec la télécommande en option) : la sensibilité des commandes, le réglage de la caméra, les modes de retours, les gardes-fous (pas plus haut que…)… etc. Entre les modes de pilotage, les firmware de la télécommande, les firmware des batteries et du drone lui-même, j’ai passé pas mal de temps à mettre à jour tout ce petit monde. Sans parler des mises à jour des espaces aériens de l’application. Oui, l’appli. vous alerte pour vous dire que vous êtes dans un endroit restreint pour les drones. D’un autre côté, je me demande bien où cela n’est pas restreint.
J’ai aussi rencontré des problèmes pour voir le drone en Wi-Fi. Malgré plusieurs re-initialisations et l’aide de forums comme https://www.djiphantom-forum.com/c37-le-spark, j’ai abandonné. Toutes mes mises à jour se font via Smartphone <-> Télécommande <-> Drone. Ca marche. C’est toujours ça. Et comme le pilotage se fait à la télécommande et que la télécommande est connectée au drone, non pas en Wi-Fi mais par radio…

Coté vidéo

La caméra est étonnamment stable, même si elle n’est motorisée que sur un axe et stabilisée sur 2. Et même si le Spark ne sort que du 1080p à 30 img/s en vidéo (stocké sur une microSD dans le drone), cela me convient pour mon usage occasionnel et YouTube. J’aime beaucoup le mode de pilotage Trépied (ou Tripod en anglais) qui rend encore moins sensible aux à-coups la prise de vue vidéo. Le rêve pour faire des travelling de folie comme au cinéma. Je regrette qu’on ne puisse enregistrer la vidéo et en même temps faire des photos (12 mégapixels). Il faut passer d’un mode à l’autre en manipulant (facilement) l’interface sur le smartphone. Il manque aussi un axe de motorisation pour pouvoir tourner autour d’un personnage fixe sans trop d’à-coup. Je vous laisse regarder mes deux toutes premières vidéos de ce post.
La petite bête est aussi amusante avec cette fonction arrivée il y a quelques semaines lors d’une mise à jour : 360 pano automatique.
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Au final

Au final, le plus gros problème pour moi parisien est bien de trouver un endroit pour faire voler ce drone. Des emplacements qui répondent à plusieurs critères (1) Il y a quelque chose à mettre dans le cadre et (2) Où on ne dérangera personne : hors d’une agglomération, à très grande distance de tout aérodrome/aéroport et pas au dessus des gens. Pas simple quand on habite Paris. Et il me reste encore des trucs et astuces à explorer (comme la fonction ActiveTrack).
A suivre !

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