7.4.05

Abus de contrôle virtuel

Sur IVAO, parfois on se prend au jeu... et en tant que contrôleur virtuel, on en veut toujours plus... ci-joint quelques photos d'utilisation de plusieurs écrans (en tout genre).









3.4.05

Que la montagne est belle (épisode 36)

Il faisait beau. C'était Dimanche. Joël devait aller vers le sud avec son avion. Vers le sud... euh le "sud-est" plutôt et plus précisément vers la montagne. La montagne ? On peut voler par là ? Un coup de fil après, le temps de prendre quelques affaires et j'étais dans son avion. Direction Chambéry, Chambéry - Challes-Les-Eaux (LFLE).

Devant ce genre d'invitation on hésite pas longtemps...

Mon plus long vol de pilotaillon a été... euh... laissez moi me rappeler... euh... Ca devait être Granville ou peut-être même ma longue nav solo (Blois - Montargis). C'est dire. Je n'ai jamais été très adeptes des vols longs en ligne droite de VOR en VOR. J'ai râté (fui ?) les voyages Ecole ou Club. Coïncidence.

Evidement, effectuer Toussus - Chambéry - Toussus sera donc assez original pour moi. Voler avec le PA-32 sera aussi une révolution, moi qui suis habitué au Robin. De l'avion en métal, 300 cv sous le capot, 6 places, un volant et pas un manche, des instruments partout, un PA, un GPS avec une Moving Map.

D'ailleurs côté GPS, on sera bien servit. Je profite de ce vol pour tester PocketFMS sur mon PDA flambant neuf avec son GPS BlueTooth. Joël souhaite jouer également avec sa TabletPC et FliteMap. Ce qui fera trois GPS dans l'avion avec le GNS430. Les Cirrus n'ont qu'à bien se tenir ;-)

L'aller se passe sans anicroche. On part de Toussus, les 300 cv du Cherokee nous tire vers le ciel en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire. Le temps est beau. Un peu de vent de face. On file à 140 kts vers ATN (Autun), la tangente avec Lyon, puis Chambéry. En ligne droite assez haut, il n'y a pas grand chose à faire. Etre devant l'avion et anticiper. Etre attentif. Mais on vole droit et haut. Il fait beau et on vole droit et haut... et on vole droit. OK, j'exagère un peu. Je suis déjà aux anges d'être dans un avion. Pour nous occuper et pour la sécurité, nous contactons les secteurs traversés. Ca me fait faire un peu de radio et me change du sempiternelle "Saint-Cyr du Fox-Kilo-Uniform, avec Delta de retour de local à 3 minutes de l'entrée ouest, bonjour". Je passe des messages bizarres comme "Marseille du Novembre-7-4-2-Charly-Hotel, niveau 75, bonjour !" ou "Saint-Yan du Novembre-Charly-Hotel"...


En dernier virage pour la 33 de Challes-Les-Eaux (Chambéry)
(Cliquer sur l'image pour l'agrandir)


Ah enfin on arrive. ;-) L'arrivée est un peu sport pour moi qui suis plutôt habitué au relief... plat de la région parisienne. Joël est aux commandes. Après être passé à côté du VOR de Chambéry (CBY) posé en haut "de la montagne", on s'engouffre dans la vallée avec l'approche de Chambéry, on passe au dessus du terrain LFLB (Chambéry) pour contourner la ville plus au sud et se présenter sur Challes-Les-Eaux (LFLE).


On retrouve l'axe. Pas facile cette approche !
(Cliquer sur l'image pour l'agrandir)


Le terrain est vraiment coincé. Saint-Cyr est aussi coincé mais virtuellement par la TMA de Paris. Ici, ce sont les montagnes qui représentent des obstacles. Le vent arrière est à flanc de montagne et la base n'autorise pas qu'on "l'allonge". Le dernier virage n'est pas une option. Sinon c'est direct les cailloux. Une décimale de fréquence en autoinformation plus tard, nous nous posons dans un essain de planeurs qui partent au treuil ou au remorquage, qui se posent ou qui se font tirer par des voitures. Ce dimanche matin est animé sur LFLE. Le PA32 fait un peu figure d'OVNI sur ce terrain.


Dans la série "terrain encaissé"


Après un peu plus de 2h00 de vol, nous méritons de nous dégourdir les jambes et de profiter du grand air. Il y a peu de temps nous étions encore à Toussus-Le-Noble, dans l'ouest parisien. Et maintenant sur un terrain, au soleil, au pied des montagnes. La magie de l'avion.


Encaissé, mais au pied de la montagne


Toutes les bonnes choses ont une fin et il faut déjà penser au retour. Le passager que nous sommes venus chercher fera le vol retour pour se remettre en main son avion après avoir pratiquer le vol en montagne et l'atterrissage sur glacier.


La trace GPS du retour au départ de Challes-Les-Eaux
(cliquer sur l'image pour agrandir)



Au loin le Mont Blanc


Le temps nous manque pour repiquer vers Courchevel. Nous nous contenterons de fleurter avec quelques cimes et d'apercevoir le Mont Blanc. Pour quelqu'un qui devait faire un vol local autour de Saint-Cyr, le programme de remplacement est pas mal non plus !


Petit vol en montagne (ou entre les montagnes ?)




Au revoir la montagne ! Bonjour la plaine. Grrrrrr. Au niveau 85, le Cherokee Six trace avec le vent dans le dos. Quelques pointes à 150kt. Nous jouons avec tous les GPS de bord à comparer la précision de ceci ou celà, la capacité de l'un à afficher ceci, l'autre à se mettre en mode truc. Le SICOB à côté, c'était de la rigolade. De grands enfants dans des jouets très chers !


Sur le retour vers Toussus


La couche n'est pas soudée. J'aurais été tout seul dans mon Robin, petit pilotaillon de base, je serais passé rapidement en dessous. Je ne me serais pas posé trop de question (sauf à regarder la MSA, bien sûr). Trouillard le pilotaillon ! Mais là, tout compte fait et en écoutant "les grands", on voit loin et on voit dans les trous. Le gris est à l'ouest, plus loin sur notre gauche. Devant, le VOLMET nous confirme que c'est CAVOK. On voit des trous dans les nuages, alors on continue au dessus. "S'ils le disent, alors...".


28.3.05

Moteur ! Ca tourne ! (épisode 35)

D'accord il ne fait pas très beau. Il y a même des nuages presque partout. Les METARS sont tangeant. D'accord... il y même de gros orages avec de grosses (grosses) gouttes. D'un autre côté, c'est un week-end prolongé et avec ce système de réservation par Internet, on peut consulter les disponibilités des avions en temps réel. Evidement, le brave DR400-120 Kilo-Uniform est disponible. Alors forcément, on prend sa ouature et on file au terrain. Dans le pire des cas on fera des tours de pistes, sinon on fera un peu de révision avec Patrick vers Toussus.


Un petit coup de désembuage ?


Quand deux pauvres pilotaillons décident d'entretenir leur pilotage en région parisienne, cela donne un Saint-Cyr - Toussus - Saint-Cyr. Patrick souhaite pratiquer l'arrivée sur Toussus "parce que j'en ai pas fait tant que ça" argumente-t-il. Tout est dans le "tant que ça". Cela me va bien. "Je n'ai pas fait tant que ça de départ de Toussus". Même remarque.

Patrick fait donc l'aller. Je ferais le retour. Et s'il reste du temps, je pratiquerais les tours de pistes à Saint-Cyr, profitant du copilote pour qu'il s'occupe des volets. Les pistes à Saint-Cyr n'étant pas réputées pour leur longueur autant répartir la tâche lorsque c'est possible.

En arrivant au terrain et en ayant pris les METAR/TAF à la maison (vive Internet), nous sommes un peu inquiet tout de même. Le plafond est OK, mais il traîne tout de même un paquet d'orages où la visibilité tombe dramatiquement. La décision est prise d'y aller car nous échafaudons tous les plans de secours du niveau "pilotaillon prudent". Si au moment du décollage c'est vraiment trop mauvais, alors "basse hauteur" pour un retour au terrain. Si c'est en sortant du circuit... clic clac demi-tour retour au terrain. Si c'est en sortant vers Toussus, demi tour (à part changer de pilote, on a rien à y faire à Toussus tout compte fait), si c'est en arrivant à Toussus, demi-tour. Si on ne peut repartir de Toussus, alors on sort le plan : transport en commun et galère pour ramener l'avion... etc... etc...quand, car après tout "on voit au travers et on voit qu'ils sont très localisés".

Si vous avez suivi alors vous avez remarqué que nous sommes deux à partir. Deux trouillard. Que deux, mais avec trente tonne de matos ! Des docs, des appareils photos, des GPS, des manuels, des lexiques, des guides. On ne manquera de rien.


Un pilote, un copilote et dix tonnes de baggages


On peut se perdre vers Brest Guipavas, on aura les VAC à bord. On peut nous interroger sur la signification cachée d'un symbôle sur une TEMSI, on a pris tous les guide météo disponible. L'arrière du DR400-120 est rempli de nos angoisses.

Forcément, on est presque parti avec les pleins. 3h25 d'autonomie. Il est 15h30 et on a prévu un vol d'une heure environ. Ca ira pour la marge !


Pilotage du bout des doigts pour Patrick
avant de contourner une averse


En route vers Toussus, un gros orage nous barre la route. Patrick et moi ne nous décourageont pas. L'avantage de ces grosses averses, c'est qu'elles sont très localisées. On en fait donc le tour. Tranquillement, par la droite. La visi et le temps est clément derrière. On peut toujours faire demi-tour. Et derrière l'averse, il y a notre destination. Tranquiiiillleee.


La barrière de pluie qui nous embétait.
Nous en avons fait le tour


Très concentré (pilotaillon, je vous dis !), Patrick s'intègre à Toussus. RBT, le message radio, le code transpondeur ("je peux le mettre Patrick ?"), la directe sur SIERRA... et déjà le stress qui commence. Trois avions en tour de piste. Un hélico pour Sierra. "Kilo-Uniform, 3 trafics convergeant vers SIERRA". "Ah bon ?". Il n'y a pas trop de deux paires d'yeux pour chercher tous ces trafics dans un si petit espace. Et hop ! Au moment de rentrer en base, on découvre un Cessna sur le circuit intérieur. Et un peu plus loin le Hughes 300 qui file vers la base. Lui, c'est pas trop grâve, il filera direct sur la plate forme.


Dernier virage pour la 25 droite


Le trafic qui nous suit n'a pas de chance. Pour la 25 droite, il y a nous devant... et il est bien trop rapide (Bonanza). En finale, il annoncera une remise de gaz et nous le verrons entre les deux pistes. Désolé, monsieur on était prems ! Nous nous retrouverons au parking devant la tour...


"Golf-Mike, remise de gaz entre les deux pistes, rappelez vent arrière"


Il ne fait pas beau. Il n'y a pas trop de vent. Il pleut. Mais deux grands enfants se sont offerts un tour en manège. Alors les sourrires occupent la cabine à défaut de grand soleil.

Concours de Banane !


Il est temps de changer de pilote. Nous attendons qu'un gros orage passe. Au chaud dans le DR400-120. Parkés au stand 20 devant la tour de Toussus.



Changement de pilote effectué. Rapide prévol sous les restes d'une averse. Remise en route. On roule pour la 25 gauche. Personne sur le terrain. A croire que la météo est pourrie ! Deux pilotaillons se partagent le contrôle d'une charmante demoiselle de garde à la tour de Toussus, en ce lundi de Pâques.

Le chemin du retour sera moins agité. D'un autre côté, on peut dire aussi qu'il n'en faut pas beaucoup pour nous mettre en alerte.

La trace activée avec le GPS de Patrick montre bien notre petite promenade au départ de Toussus, la sortie ouest, un tour vers les étangs de Hollande (une sombre histoire de coordonnées différentes entre la 1:250 000 région parisienne, mon GPS et celui de Patrick :-)), puis le retour par le secteur ouest pour Saint-Cyr.


Cliquez sur l'image pour l'agrandir


Il nous reste du temps. Tellement que j'en oubli la moitiée du message lors du premier contact radio "en provenance de Toussus" avec la tour. Personne dans le circuit de Saint-Cyr. Profitons qu'il ne pleuve pas pour enchaîner quelques tours de piste. Je profite aussi de la présence de Patrick. Il actionnera les volets (de 2 vers 1). Ca sera toujours ça de pris. Le terrain est gras et si le "plan, l'axe, la vitesse" sont correctes, on fera donc un touché, sinon ce sera la remise de gaz ou le retour au point d'arrêt. On est pas téméraire. Rien n'est urgent. On fait cela pour le plaisir.


Cliquez sur l'image pour l'agrandir


Mes premiers tours de piste ont eut lieu à Maupiti. C'était virtuel. Devant mon PC sur IVAO. C'était un soir tard dans la nuit comme il y a eut de nombreux. Ca devait être il y a deux ans. Je me rappelle alors avoir appris les différentes branches d'un tour de piste. Je partais de rien. Je ne savais pas du tout ce qu'était un "tour de piste". Pour moi les termes "vent traversier", "vent arrière", "base", dernier virage" était mystérieux. Je les entendais sur la fréquence, mais je ne les visualisais pas.

Christian Burgat (Maître Burgat) était au contrôle. Il m'indiquait "quand tourner", à quelle altitude, me faisait le chrono... etc. Tout cela pour faire de beaux rectangles. C'était difficile. Très difficile pour le pilote virtuel que j'étais. Mais au 3 ou 4ème tour, je m'en suis sorti. Et j'avais été fier à l'époque d'exhiber la trace du vol capturée par l'analyseur de vol de Flight Simulator . De biens jolies rectangles. C'était sur [url="http://www.francesim.com/forum"]le forum de FranceSim[/url], il y a un peu plus de deux ans.

Lundi dernier. On a refait la même chose. A Saint-Cyr, dans un DR400-120 de l'aéroclub des Alcyons.

Un lundi de Pâques nuageux et deux pilotes heureux.

13.3.05

Entretien (épisode 34)

Dame météo ne nous a pas gâté ces derniers week-end. J'ai eut quelques vols annulés, quelques ballades qui se sont traduites par des allers-retours Paris <-> Saint-Cyr... en voiture. Ce dimanche, enfin, il ne fait pas trop mauvais. On annonce même des éclaircies. Le terrain est ouvert. Il n'y a pas trop de vent. Il y a un avion de disponible. Pourquoi hésiter ?



Des raisons d'hésiter ? Il y en a plein. Le coût de l'heure de vol et puis la sempiternelle question : "On va voler, mais on fait quoi ?". Avec des amis, issus de l'univers de la simulation de vol, cela ne pose pas trop de problème. Les petits vols deviennent des petits vols techniques. On va chercher une intégration compliquée, une petite navigation avec quelques points tournants. On trouve toujours quelque chose de sympathique et adapté à mon niveau de débutant.

Ce dimanche, j'ai eut envie simplement d'aller voler avec ma fille. Notre précédente escapade s'était soldée par une sortie Nord immédiatement suivie d'un "retour sur vos installations" pour cause de météo peu convainquante. Nous étions alors plein de regret. Cette fois-ci, nous prévoyons un petit local pour aller tutoyer les nuages. La base est juste au dessus de 3500 ft. Ca tombe bien le secteur VFR au Sud de Mantes (dans les limites de notre local) est plafonné à 3500 ft.





Pour ne pas perdre la main, j'ai tout de même fait un peu de lecture de carte afin de "voir" si je n'avais pas tout oublié. Comme il y a encore peu, pendant l'instruction, j'ai cherché ma voie de chemin de fer, mes lignes électrique, mon autoroute. Un peu de mania et une verticale de Dreux plus tard, nous rentrons par le secteur Ouest.



1h00 d'un tranquille petit vol en DR-400, F-BPTKU. 1 heure de promenade. "Son papa avec sa fifille". 1 heure de plaisir.
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