6.5.07

"Hey ! Il t'appelle !"

- "Hey ! Il t'appelle !"

Camille (ma fille) et Béatrice (ma femme) viennent de crier dans l'interco. Elles viennent de me signaler qu'on m'appelle et je n'ai pas répondu. Pourtant la tour vient de m'appeler pour passer avec le sol.

Trace GPS à St-Cyr : décollage en 30L et atterrissage en 30R


Je viens de faire dégager le Mike-Charlie, nouveau DR400 des Alcyons, de la 30 droite vers le taxiway central. Trois appareils sont devant moi. La fréquence est assez occupée et je m'occupe des actions après atterrissage. Les volets sur 0, la pompe sur OFF, la réchauffe carbu. a été coupée en courte. Je n'ai pas entendu le contrôleur. Heureusement que "mes passagers" sont attentifs. Etonnant que ce soit eux (ma fille et ma femme), pour qui les choses de l'air sont totalement... euh... totalement inintéressantes, qui ont été suffisament attentives pour "intercepter" l'appel. Et moi qui était ailleurs.

Et pourtant ce vol a été une catastrophe. Après coup, je me dit que j'ai totalement râté ma préparation météo. J'ai dû être trop optimiste sur un TAF ou un METAR. Et la TEMSI, alors ? Nous devions aller faire du vélo au Touquet. Et le vol s'est "arrêté" au Crotoy :

Demi-tour au Crotoy


Déjà en quittant avec Pontoise, la vizi - qui n'était pas exceptionnelle - s'est un peu dégradée. En passant à Beauvais, je suis toujours assez haut, mais la vizi baisse. Arrivé avec Lille Info, je dois commencer à descendre. Je serais parti de 3000 ft QNH pour finir au Crotoy à 1500 ft QNH.

- "Lille pour le Mike-Charlie ?"
- "Mike-Charlie, j'écoute"
- "Oui... On pourrait avoir une météo sur le Touquet s'il vous plait ?"
- "Mike-Charlie, je vous rappelle"

J'ai demandé une météo. A environ 3 minutes de l'arrivée sur la Baie de Somme, j'ai jeté un oeil vers le nord et ma destination. Le ciel n'est pas visible. C'est tout gris. Et c'est gris jusqu'au sol. Hum.

- "Mike-Charlie ?"
- "J'écoute"
- "Le Touquet annonce un plafond à 1000 ft Fox-Echo"
- "1000 ft Fox-Echo... merci... Mike-Charlie"

Bon. La décision est vite prise. J'ai l'air con. Ma femme en place droite et Camille à l'arrière ne feront pas du vélo au Touquet. De toutes les façons, a priori il n'y fait pas beau. J'ai raté une occasion d'amener ma petite famille en avion faire quelque chose plutôt que simplement voler. Mais je veux rentrer vivant.

Je lisais dernièrement sur la PilotList qu'une université anglaise avait étudié la durée de vie d'un pilote du dimanche passant en IMC. Le chiffre magique est 68 secondes. Glurps. A peine plus d'une minute ?

J'arrête ma descente. Je vérifie sur mon log de nav quelle est ma "sécurité". La Baie de Somme est là devant. Par chance, à 1500 ft cela semble passer sans problème. Et par chance il y a quelque chose à voir au sol. Nous passons au dessus de la plage du Crotoy qui est rempli de Kite-Surfer. Après avoir présenté ma décision à l'équipage, j'attire leur attention sur les Kite-Surfers pendant que je fais demi-tour. Voilà, on rentre. Et c'est tant mieux car à 2 ou 3 reprises, nous avons flirté avec les nuages. Bonjour ! Après VMC, c'est bien IMC ?

Vue globale du vol


Camille m'a déjà annoncé à plusieurs reprises qu'elle voyait bien les nuages. C'est bien suffisant et il faut rentrer. J'annonce mon intention à Lille Info. Et je refile vers Abeville. Je le rappellerais là-bas.

Ensuite, ce ne fut qu'une succession de recherche d'éoliennes. Le coin en est truffé. Au moins, ça occupe pendant le vol retour. Exactement le même chemin à l'envers.

Beauvais à l'aller... et au retour.
Deux verticales à zéro


Beauvais repasse. Puis Pontoise.

Pontoise sous GoogleEarth avec la VAC en surimpression


Puis la 30R et mon attention ailleurs lorsque la tour me rappelle pour me passer avec le sol.

St-Cyr sous GoogleEarth avec la carte VAC en surimpression

5.5.07

Le sable s'envole à Juliana







Edit 06.05.07 : version 2 avec des séquences inédites ;-) d'atterrissage de l'A340 d'AF.

On en fait des trucs avec Navigation et GoogleEarth

Vesoul

Joigny

Berck

Auxerre

Toussus, Sierra, RBT et St-Cyr au dessus

Troyes

St-Cyr et au fond Pontoise

1.5.07

Et les shadoks pompaient

On se prépare avant chaque vol. Ca, je l'ai bâché et rabâché. On essaie de tout prévoir :
- On regarde sur une longue période l'évolution de la météo : ils vont venir d'où les orages ?
- On surveille les NOTAMS : apparaitra... apparaitra pas... une surprise ? Un truc fermé ? Une zone temporaire déterminée par des coordonnées GPS ?
- On scrute les AZBA : des fois qu'un couloir s'active comme ça, d'un coup.
- On regarde le planning des avions pour voir si un pilote avant ou après à changé quelque chose.
- On fait et refait le devis de centrage s'il est limite en déplaçant les passagers et en sautant un repas (comme si cela allait changer le centrage).
- On imprime tout (en double) : et on se l'envoie sur sa propre adresse gmail pour pouvoir y accéder en arrivant à l'aéroclub
... etc... etc...

... bref, on imagine le pire, on se prépare à LA situation qui ne va pas arriver et soudain... il n'y a plus d'huile.

Oh pas grand chose. La pré-vol révèle qu'il en manque un chouya. A peine. Alors on prend le bidon attribué à l'avion (Juliet-Lima en l'occurence). Et vlan, le bidon est vide. Plus une goutte. Pas grave. L'aéroclub a pensé à tout. On peut le remplir avec le grand fût qui se trouve dans le hangar ! Alors on file dans le hangar pour constater que le "grand fût" est vide. Bling... bling fait-il après avoir taper dedans (de rage ?).

Pas grave. A côté du grand fût vide, il y a un grand fût plein. Super. Mais pas de pompe. Pas de truc pour faire en sorte que l'huile (beurk) passe du grand fût au petit bidon (vous suivez ?). Bhaaa oui, je ne vais pas remplir le DR400 avec le fût. Passons. Plus personne ne suit là.

Et c'est là, qu'on a pas prévu de démonter la pompe du fût (vide) pour la mettre dans le fût (plein). Et c'est là, qu'on se dit qu'on est mal préparé. Qu'on a pas les outils, qu'on a du râter un cours théorique, que l'instructeur à sauter une page du manuel. Et maintenant, il faut se débrouiller.

1ère étape : sortir la pompe du fût vide.
Notez la manipulation à une main : "beurk, je vais le salir !"


2ème étape : placer la pompe dans le fût plein
2 personnes, 1 bras chacun. 2 bras en tout. Pas un de plus.

Position périlleuse.
Quelqu'un vient d'entrer dans le hangar et se moque "non mais !"

1ère essai de remplissage directement de la pompe au bidon.
Pour une sombre histoire de taille de tube, on s'en ai foutu partout.

2ème tentative avec un entonnoir !
Géniale, cette invention !


Deux pantalons et trois t-shirt salent plus tard, on est enfin parti. Et on aurait eut tord d'être retenu pour une histoire d'huile. CAVOK et des coups de soleil pour un pique-nique à Lille... Marcq en Bareuil... hein... parce que Lecquin c'est pour les riches ! Et puis on aime bien les pistes en herbe.

Ca fait envie, hein ?
On a trouvé une place où garer l'avion

Le roulage vu de GoogleEarth avec la carte VAC en surimpression

"Toujours voler bourrer"
surtout lorsque c'est le copilote qui tient le manche

Le passage de Beauvais <-> Pontoise est d'une clarté exemplaire
Ne pas poser la question "Dans quelle zone sommes-nous, là ?"

Image rare sur la branche retour : l'avion est presque à plat et ne monte ni ne descent
Bon... c'est aussi une image fixe alors...

On a repérer la zone de pique-nique

On a pas souvent (nous St-Cyriens) l'occasion de voir ce genre de bestiaux

Les beaux jours reviennent.
Les moucherons et autres trucs sur les bords d'attaque aussi.
Démonstration de la répartition des tâches :
1 qui bosse, 1 qui regarde, 1 qui prend des photos

Deuxième photo de la bonne répartition des tâches


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