14.8.16

Test du LightSpeed Tango (casque aviation sans fil)

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Combien de fois, ai-je dû tirer sur ce câble qui me gênait et s’accrochait partout ? Et combien de fois, ai-je failli le sectionner parce qu’il restait coincé dans la porte ? Lorsque LightSpeed se lance sur le marché du casque avion sans fil, de surcroit avec un modèle ANR (Active Noise Reduction), cela ne peut que m’interesser. Mais on se pose beaucoup de questions, car on ne parle pas d’un gadget dans l’avion. C’est LE moyen de communiquer avec les contrôleurs aériens et ses passagers. Et lorsque cela ne fonctionne pas, c’est tout de suite pénalisant. Si ça marchotte couci couça, c’est énervant et fatiguant surtout sur les longues branches. Alors, si comme moi un casque aéro sans-fil ANR vous intéresse, vous allez trouver ici un retour d’expérience personnel, après une vingtaine d’heures d’utilisation.

Préambule

Tout d’abord, petite précision quant à mon usage : je suis un pilote privé qui vole sur plusieurs machines. Depuis 8 ans, mon casque habituel est un LightSpeed Zulu (1ère génération). J’ai aussi un LightSpeed Sierra… enfin, c’est surtout ma femme qui a un LightSpeed Sierra. J’ai acheté(1) mon LightSpeed Tango dans mon Pilot Shop habituel Marv Golden à San Diego, le 16 juillet dernier. Le LightSpeed Tango existe en deux versions : US et EU. J’ai choisi le modèle US(2) car je voulais l’utiliser immédiatement… aux US. Ma première utilisation a été un Farwest en Cessna 172 entre la Californie et le Nevada dans des environnements très chaud (un petit 49° à Vegas). Puis de retour en France, quelques voyages (Dinard, Le Havre, Aubenas) depuis la région parisienne à bord en Cessna, Cirrus et un local St-Cyr en Robin DR400.

Déballage

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Qu’y-a-t-il dans la grosse boite ? Une mallette de transport, le casque, un connecteur pour brancher une source audio (jack 3.5mm) classique dans tous les LightSpeed, un jeux de trucs de couleurs pour identifier son casque (lorsque plusieurs Tango sont dans le même avion), deux câbles USB, un machin, un chargeur secteur avec 2 prises femelles USB, deux batteries (pour le casque et le boitier) et le panel interface (émetteur/récepteur à brancher sur les prises casque/micro de l’avion).
Pour ceux que ça intéresse, le manuel du Tango est accessible librement en ligne : https://www.sportys.com/media/pdf/tangouserguide.pdf ou bien chez LightSpeed par ici : http://www.lightspeedaviation.com/content/lightspeedaviation/CustomPages/Customer-Care/Tango_support.htm

Ca avait bien commencé pourtant…

Mon Tango a fonctionné sans soucis pendant le Farwest de Juillet, c’est à dire pendant une petite vingtaine d’heure dans le Cessna 172 de 1969 avec une boite de mélange du presque même âge. Des vols toute la journée pour un maximum d’environ 4 ou 5 heures d’utilisation. Je n’ai pas moyen de voir la consommation de la batterie à la fin d’une journée. Dans tous les cas, je rechargeais toutes les nuit les batteries lithium ion. “Bidon plein, coeur léger”. Je ne suis pas joueur. Le constructeur évoque une autonomie de 12 heures(3). Je n’ai pas testé 12 heures d’usage normal en avion pour voir si les batteries (émetteur et casque) rendait l’âme. Par contre, un mauvais réglage (par défaut ? Ou plutôt parce que j’ai touché à tous les boutons sans lire la doc) n’a pas mis mon casque en veille automatique lors de la première utilisation. Une fois le mode “auto-shuttoff” réglé correctement, le casque s’éteint tout seul lorsqu’il n’y a plus un bruit (ou 5 minutes) alors que l’émetteur (Panel Interface) s’éteint aussi tout seul au bout de 5 minutes, s’il est débranché de l’intercom ou si on a coupé la batterie de l’avion. Très pratique.


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Pas ma photo la plus à mon avantage, mais on voit bien qu’on ne triche pas : 

il n’y a pas de fil dissimulé ;-)



De retour en France, j’ai rencontré de gros problèmes avec le déclenchement du micro. J’ai fait 4 vols sur 3 machines différentes (DR400, C172 G1000 et Cirrus) pour 5 ou 6 heures avec un fonctionnement du micro très (très) aléatoire. Un peu similaire à un mauvais réglage du squelch de la boite de mélange sans que ce soit cela malgré plusieurs réglages et plusieurs boite de mélange. Parfois, il valait mieux que je chuchote pour que mon casque émette. Un truc bizarre et que je n’ai jamais rencontré sur d’autres casques. A tel point, que durant mon vol en DR400, je suis revenu à mon Zulu.
Il y a quelques jours, lors d’un aller/retour Toussus-Aubenas, j'ai changé le canal de communication entre le casque et l'émetteur/récepteur : passage du canal 4 qui était par défaut vers le canal 3. Il n’y a pas d’appairage compliqué : on met le sélecteur sur la même position pour le casque et le Panel Interface. Le vol a été réalisé sur le même Cirrus qui m’avait causé des soucis quelques jours auparavant. Et le vol s’est déroulé sans problème. A l’aller, comme au retour. On va continuer comme ça pour voir. J’ai ouvert un incident chez Lightspeed et j’ai eu un numéro de RMA (retour maintenance) en Allemagne dans les 48 heures. A suivre.

Mise à jour du 13.08.16 : Jean-Pierre B., qui a également rencontré un problème similaire de micro, a lui aussi changé de canal pour voir. Et cela a aussi résolu son problème. Affaire à suivre !

Mise à jour du 24.09.16 : après un dernier test, il y a quelques semaines, et peu de temps pour voler, j'ai décidé de retourner au SAV le Tango. Les problèmes d'émission étant récurrent. Il en profitera pour se faire mettre à jour et avoir l'accès direct au port USB évitant de relever la trappe à chaque recharge.


Les + et les -

Je vous livre maintenant, quelques retours positifs (+) ou négatif (-). Il n’y a pas d’ordre d’importance.
(-) Un peu encombrant. Les écouteurs ne sont pas les plus fins qui soient. On a vu plus petit, plus discret, moins massif... mais avec fil. Une fois sur la tête, si on traine pas devant un miroir, cela n’a finalement que peu d’importance ;-)
20160812_150230_SnapseedLe casque… sans fil avec la perche micro toujours de bonne qualité chez LightSpeed. L’ensemble fait un peu (mais pas trop) plastoc. Il y a bien un ou deux détails qui pourraient être améliorés comme des fils qui dépassent de chaque côté ? ;

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(-) L’encombrement de la mallette de transport. Même si la mallette est sympa, elle prend de la place. Et dans ma démarche de trimbaler de moins en moins de trucs (comme des cartes ;-) je fais un pas en arrière avec le Tango. Certes, c’est solide et protégera bien mon Tango. Mais c’est mastoc et encombrant à mon goût. Les goûts et les couleurs…
Les photos du constructeur sont vraiment plus belles que les miennes et c’est toujours mieux rangé :
 
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(-) La recharge directe via câble USB n’est pas pratique, surtout pour le casque. La trappe d'accès à la batterie et au connecteur micro-USB est fragile (pour le moins) et le mécanisme ne donne pas l’impression qu’il va résister à plusieurs Farwest. On verra.


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La trappe d’accès à la batterie du casque. Cela ne semble pas conçu pour durer éternellement.

Mise à jour du 19.08.16 : LightSpeed vient de mettre à jour la partie USB du casque :
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Tous les nouveaux casques à compter de fin août disposeront d’un port USB directement accessible sans ouvrir la trappe. Pour les possesseurs existants, un programme de mise à jour est en place. Pour les propriétaires US, cela coûtera $30. Je viens d’écrire à LightSpeed pour avoir plus d’info. pour les propriétaires européens.
Source : http://www.lightspeedaviation.com/content/lightspeedaviation/CustomPages/Products/tango-enhancements.htm

Mise à jour du 14/10/16 : le casque est revenu du SAV : http://20-100-video.blogspot.fr/2016/10/lightspeed-tango-retour-de-latelier-us.html

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20160812_145103_SnapseedLe connecteur micro-USB de l’émetteur/récepteur (Panel interface)

Par défaut, l’utilisateur lambda devrait avoir un chargeur batterie secteur capable de recevoir les 2 batteries. Qui aurait besoin de charger à plein uniquement une de ses 2 batteries ? Le casque ? Le Panel Interface ? De base, rien n’est livré avec le casque, si ce n’est un chargeur secteur avec deux prises 2 x USB (et ses câbles). Avec un chargeur pour 2 batteries, on n'aurait qu'à sortir les batteries et les mettre dans leur chargeur et non pas à avoir à jongler avec le casque et l'émetteur pour la recharge… et casser un jour la trappe d'accès de la partie casque :

(-) La qualité de l'ANR me semble un cran en dessous de mon Zulu. Mais d'une part c'est très subjectif. D'autre part, je ne suis pas un spécialiste et ne vole pas tous les jours avec un coup un Zulu, Zulu-2, Zulu-PFX, un Sierra, un Bose A20… ou un Tango. Dans tous les cas, je me dis que LightSpeed maîtrise depuis longtemps la technologie ANR et a pris ce qui fonctionnait sur le Sierra. J’apprécie aussi le confort des coussins des LightSpeed. Mais attention : chacun a *ses* oreilles.
Enfin, il faut relativiser ce jugement en regardant les prix : le Tango est vendu $800 et serait en terme d’ANR au niveau d’un Sierra vendu $650. Alors qu’un modèle de qualité supérieur comme le Zulu-2 coûte le prix d’un Tango… mais avec un fil. Après, il y a le Zulu-PFX à $1050 avec un ANR encore plus efficace (parait-il, je n’ai pas essayé) mais un fil (et un énorme boitier qui bouffe des tonnes de piles). A vous de voir.
(+) Auto-ShutOff très efficace. Je l’ai déjà évoqué au début, au chapitre “Ca avait pourtant bien commencé”. C’est très pratique et on a pas peur de manger la batterie inutilement. Une fois au parking, on s’occupe de l’avion. Ca coupe le Panel Interface automatiquement et le casque se met en veille au bout de 5 minutes. Simple.
(+) La qualité de la perche micro. Ca ne bouge pas, ca reste en place et ce n'est pas branlant. J’apprécie comme sur tous les modèles LightSpeed, j’imagine.

(+) La qualité de conception du boitier émetteur (le panel interface). Il respire la solidité et est bien foutu avec son tissu protecteur fermé par velcro surpuissant ;-) et bouton pression. Les fils sont bien rangés (ou facilement rangeables).

20160812_162241_SnapseedLe panel Interface ouvert. On y voit l’emplacement pour ranger/régler la longueur de câble et dissimulé, le câble de secours rangé (à droite sur l’image).

(+) La qualité des câbles tous renforcés. Un comble pour un casque sans fil. Mais il faut tout de même brancher l'émetteur sur la sortie casque/micro de l'avion. Il y a aussi le câble de secours en cas de perte de connexion sans fil entre le casque et l’émetteur.
20160812_162501_SnapseedLes câbles respirent la solidité. On sent qu’ils peuvent aller se coincer dans la porte de l’avion (classique). Même si maintenant, la longueur du câble est raccourcie car le boitier Panel Interface peut rester dans le vide poche près des prises casques.

(+) La solution de backup par câble toujours en place et facile à mettre en œuvre. C'est bien pensé. Le connecteur à brancher dans son casque est immédiatement accessible, on a qu’à tirer et se brancher sur la petite prise du casque. Cela coupe l’ANR*, mais c’est une solution immédiatement accessible sans condition.
20160812_162408_SnapseedLe câble de secours (ici déroulée) et branché sur le casque.

20160812_162145_SnapseedL’entrée pour le câble de secours.

* Mise à jour d'Avril 2017 : j'ai testé en vol. Ca marche certes comme une solution de secours, parce que perdre l'ANR est très pénalisant. C'est incroyable comme on s'habitue au confort !

(+) C'est difficile d'apprécier le sans fil ;-) Il faut se forcer à penser "Tiens, je n'ai pas de fil à gérer, ni un truc qui tirerait sur mon casque, ni un cordon qui se coince dans ma ceinture ou mon harnais".
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Quoi ? J’ai un casque sans fil ? Ah non, j’ai un sandwich.

(+) J'entend parler de retour d'utilisateurs qui se plaindraient d’un son métallique. Personnellement je dois avoir des oreilles de m*** car je ne vois pas de différence entre mon Zulu et ce Tango pour ce qui concerne la qualité du son. Je comprend clairement les contrôleurs (si, si même lorsqu’ils parlent anglais) et mes passagers. Certainement, dois-je être habitué à l'ANR des LightSpeed ? Petite précision, la technologie radio utilisé pour connecter le casque au panel interface n’est ni Bluetooth, ni le Wifi (source : FAQ LightSpeed Tango)
Q: How does the Lightspeed Link™ system work?
A: Lightspeed Link is comprised of two wireless technologies: an analog signal carries the pilot's voice to the intercom while a digital signal carries communication to the headset. This patent-pending blend of technologies avoids the drawbacks of other wireless platforms to deliver the clearest, most reliable wireless communication available in an aviation headset.
Q: What makes this better than Bluetooth or WiFi?
A: Bluetooth and WiFi signals travel too slowly and would produce an unacceptable echo effect in sidetone, negatively affecting clarity and the enjoyment of flight.

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L’entrée auxiliaire du Panel Interface qui permet de brancher son smartphone et d’écouter sa musique (par exemple).
Enfin, je n’évoque pas des fonctionnalités que je n’ai pas testé. Le Panel interface dispose d’une entrée Jack 3.5mm  qui permet de brancher une source audio (par exemple un smartphone) pour écouter votre musique. Bien sûr, le casque sait couper la musique lorsqu’il reçoit un signal de la radio de bord. Ce n’est pas nouveau et existe sur tous les LightSpeed. Tout comme le Bluetooth qui permet de passer des coups de fil en vol (ou d’appeler pour une clairance IFR au sol).

Conclusion

En conclusion, je suis plutôt satisfait de mon achat au bémol des problèmes initiaux du micro qui semblent solutionnés mais qui restent à surveiller et valider. Le sans-fil se fait oublier et c’est exactement pour cela que je l’ai acheté. Je retrouve l’ANR et le confort des LightSpeed. Dans le cockpit, je ne jongle plus avec ce câble qui traîne et m’encombre. Ce n’est pas indispensable, mais c’est utile.
Bien sûr, hormis le sans-fil, le LightSpeed Tango ne révolutionne pas les casques et souffre de défaut de jeunesse comme le manque d’un chargeur pour deux batteries. La qualité de l’ANR est au niveau d’un Sierra ou de mon Zulu (1ère génération). La révolution reste incontestablement le confort dans le cockpit qu’apporte un casque sans-fil.
Je n’ai pas évoqué le poids qui d’après la fiche technique indique que le Tango est un peu plus lourd : 510 grammes contre 453 pour le Sierra et 416 grammes pour un Zulu-2. C’est peut-être à prendre en compte selon votre usage et ce que vous avez actuellement comme casque. Si vous volez toute la journée non-stop (comme le fait un instructeur les longues journées d’été) vous serez peut-être à court de batterie, surtout si vous parlez beaucoup ;-) A voir. Si vous avez des retours, partagez-les en commentaires.
Si vous êtes comme moi un pilotaillon du dimanche et a fortiori si vous n’avez pas d’ANR, le passage à l’ANR sans fil sera certainement une révolution. Pourquoi s’en passer ? Si vous avez déjà un Bose A20 ou un Zulu-2 (ou même un PFX) le passage au sans fil vous apportera un casque plus lourd et un ANR de moindre efficacité. A vous de voir.
Si les fils vous embêtent régulièrement dans votre cockpit, la solution LightSpeed Tango est donc certainement pour vous… Il faudra juste que vous pensiez à charger les batteries. Mais si vous êtes comme moi, vous avez déjà à charger votre GPS, votre iPad, vos smartphones et vos caméras. Alors un ou deux trucs de plus…
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Dans tous les cas, l’usage d’un casque avion est très personnel car nous avons tous des oreilles et des exigences différentes. L’idéal reste encore, comme d’habitude, de pouvoir tester en vol.
(1) Oui, je suis con, car en insistant LightSpeed aurait pu m’en envoyer un ? J’ai essayé et n’ai jamais eu de réponse. Au moins, il n’y a pas de doute sur l’indépendance des informations partagées sur ce message ;-)
(2) Vous vous demandez la différence entre le modèle US et Europe ? Visiblement c’est une histoire de réglementation concernant les fréquences radio (le casque est sans fil !). D’après LightSpeed, on peut utiliser le modèle US et le modèle EU n’importe où sans différence :
Why is there a "Euro" version? > This is because the Euro Zone regulations allow for different available wireless frequencies than U.S. regulations. Find which version of the headset that is right for you here. What happens if I fly with the Euro version in a non-Euro Zone country? > Nothing. It will perform normally. What happens if I fly with a non-Euro version in a Euro Zone country? > Nothing. It will perform normally.
Source : http://www.lightspeedaviation.com/content/lightspeedaviation/CustomPages/Customer-Care/Tango_support.htm#freq

(3) Pour référence et comparaison, l’autonomie sur pile d’un ANR avec fil comme le Sierra est d’une quarantaine d’heures.

11.8.16

Déjeuner au niveau 85

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Pique-nique au niveau 85 sur la route du retour vers Paris

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L’auto-pilote est enclenché. Il maintient la route directe vers le VOR de Rambouillet et nous fait glisser au niveau 85, quelque part à 2,5 km au dessus du sol. Comme prévu, le vent est de face. L’écran principal (PFD ou Primary Flight Display) affiche 23 nœuds presque de face. On peut lire “017°/23” et une flèche qui pointe du haut vers les bas… face à l’avion selon la symbolique utilisé par cet affichage. J’aimerais redescendre pour rencontrer moins de vent contraire, mais les nuages ne me le permettent pas encore. Il va falloir supporter ce vent encore un peu. Malgré, tout, nous nous déplaçons à 128 kts (presque 240 km/h) par rapport au sol. Je ne me plains pas. On pourrait être dans un Cessna 172. 

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Sur l’image précédente, on peut aussi lire sur l’écran que dehors, il fait 5°. On est bien mieux à l’intérieur et la vue est splendide.

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Frisco, le chat, semble patienter installé à l’arrière. Nous avons oublié de lui mettre son casque, resté dans la valise.

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Vichy, vue d’en haut.

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Le terrain de Vichy – Charmeil (LFLV)

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Après le déjeuner, il est temps de faire une sieste

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Les nuages nous permettent maintenant de descendre. J’affiche –3 ft/min sur l’auto-pilote et l’avion descend lentement. L’objectif de descendre est de limiter le vent de face. Et bien sûr, ne pas emplafonner la classe A de Paris. Histoire de garder ma licence. Après mon palier au niveau 65, je vais bientôt repasser au QNH (le calage de l’altimètre du PFD indique encore 1013) et continuer la descente.

20160811_130949_SnapseedAu dessus de la ZIT de la centrale de Dampierre

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En arrivant sur la région parisienne, le temps est couvert. Malgré tout, cela n’empêchera pas un atterrissage tranquille piste 25 à Toussus.

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GE-Global

10.8.16

Vive les pilotes automatiques… jusqu’au posé

Vous avez vu ? J’ai mis un polo de la même couleur que l’intérieur du Cirrus ? Aujourd’hui, je dois filer à Aubenas. Bon, je “dois” est un peu fort. J’ai l’occasion de descendre vers le sud pour combiner l’utile à l’agréable. La météo est compatible avec mes exigences et la machine.

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GE Toussus Aubenas

Pour aller d’un point A à un point B, on ne m’enlèvera pas de l’idée qu’une fois calé en croisière au niveau 75 avec le vent dans le dos, on apprécie le pilote automatique. On a préparé la navigation et le DIRECT vers Aubenas (LFHO) - saisie dans le GPS GNS 430 - fait très bien l’affaire. On contactera Seine, puis Paris pour passer au dessus des espaces d’Avord et des RTBA actifs aujourd’hui. On laissera les chasseurs s’amuser en radada. Puis le mode NAV activé, l’avion ira presque tout seul à destination. En tout cas, j’économiserais de l’énergie en croisière, préférant en garder pour l’atterrissage qui s’annonce sportif vu le vent.

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20160810_104103_SnapseedLa croisière est toujours plus agréable quand on est calé en niveau de vol avec au moins 20 kts dans le dos.

DCIM\103GOPRODésolé pour le cable d’enregistrement du son en plein milieu. La caméra Garmin VIRB est en place et enregistre tout ce qui passe par l’interco.

20160810_105918_SnapseedL’avion est tranquillement sur l’auto-pilote en mode NAV avec une “direct” vers la destination. L’auto-pilote tiens aussi l’altitude (ALT affiché). On est en contact avec un SIV ou bien on transit avec St-Yan ou Clermont, je ne me souviens plus. J’optimise les réglages moteurs en affichant sur le MFD le tableau des performances. Il ne manque plus qu’un mode “SET” pour qu’en fonction de paramètres choisi avec le curseur, la puissance et la mixture soit automatiquement réglée ;-) On peut toujours rêver.

20160810_105830_Snapseed169 kts de vitesse sol, en croisière est appréciable avec un SR20. Mais je pense déjà au vol retour où le vent risque d’être dans le même sens et donc… de face cette fois-ci !

DCIM\103GOPROJe suis seul à bord. J’en profite pour placer une GoPro en mode “passager”. J’espère enregistrer l’atterrissage où le vent sera de la partie.

LFMO 100500Z 1006/1106 34020G30KT CAVOK BECMG 1006/1008
35025G35KT TEMPO 1008/1015 35030G45KT=

LFMV 100200Z 1003/1103 35020G30KT CAVOK TEMPO 1003/1021 35025G47KT=

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Pas grand chose à faire si ce n’est regarder le paysage. Je passe de fréquence en fréquence. A chaque fois, je repasse en 7000 (transpondeur VFR) puis contacte le secteur suivant et repasse mes paramètres (qui je suis, d’où je viens, où je vais, où suis-je, que veux-je). Il ne semble pas y avoir de coordination/communication pour les VFR entre les secteurs. Paris -> Seine –> St-Yan –> Clermont : à chaque fois, je raconte mon histoire.

 

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Je suis un grand fan des pares-soleil Rozen

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On amorce la descente, forcément la vitesse augmente. C’est autant de temps de gagné. C’est vraiment turbulent et je fais attention de ne pas aller dans l’arc/bande jaune de la vitesse. Plus tard, je réduierais.

vlcsnap-6821-08-25-00h05m16s998_SnapseedAlors que jusqu’à présent, j’étais resté au FL080 (sur demande de Clermont, sinon j’étais au FL075 pour la semi-circulaire), je dois passer sous cette bande de nuage qui barre ma route. Je ne vais pas arriver au niveau 80 verticale d’Aubenas pour un tour de piste à 1900ft.

vlcsnap-1141-02-26-03h16m17s326_SnapseedVerticale d’Aubenas. Terrain en auto-information et personne dans le circuit pour indiquer la piste en service. L’EFIS du Cirrus et les prévisions m’ont donné depuis longtemps la tendance. Le vent vient du nord. Facile. Ce sera forcément la 36 en service. Mais bon, je passe par la verticale pour me (re)mettre en mémoire l’environnement.

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Même moment, vu depuis la caméra Garmin VIRB pointée vers l’avant.

GE Aubenas TDP 2

vlcsnap-9902-11-23-08h15m32s203_SnapseedLa tête du pilotaillon qui se remémore la manche à air bien à l’horizontal qu’il a vu quelques instants plus tôt et qui se dit maintenant “Ca va être sport, cet atterrissage”.

vlcsnap-6266-05-20-00h19m12s689_SnapseedDernier virage pour la 36 à Aubenas. Pas un chat dans le circuit. Je suis tout seul.

vlcsnap-8556-04-17-20h45m21s278_SnapseedCourte finale 36. Finalement et comme prévu le vent fort (rafale à 40 kts) est dans l’axe. L’atterrissage est donc un non-évèment.

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Et une manche à air bien droite, une !

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Décoiffant !

20160810_123824_SnapseedLe Cirrus, sécurisé (bâché et lesté de béton) au parking d’Aubenas.

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