Le virus des navions se propagent et attisent la curiosité de tous mes proches. Il n'a pas fallu argumenter très longtemps pour réussir à organiser avec plusieurs collègues de bureau une journée "off". Une journée à huit... et donc, forcément, on prendra deux avions. Parmi les huits, on trouvera 2 pilotes. Destination : "Le Touquet". Un jour de semaine avec du CAVOK un peu partout malgré quelques brumes en MARCOT, "ça devrait le faire..."
Remarque : toutes les photos de ce récit sont clickables pour les voir en grande taille.
La promenade est prévue maintenant depuis plusieurs semaines. Toute une journée... Rien qu'une journée en plein dans la semaine. Un joli break. Loin du bureau, même si c'est avec des collègues et amis.
Nous partont avec Patrick de Saint-Cyr dans un DR-400 Regent (180 ch) pour retrouver le deuxième groupe à Pontoise, d'où nous ferons le plein pour repartir enfin vers le Touquet. Une vraie petite expédition pour le pilotaillon que je suis. Pas besoin de tracer tout droit (le paysage n'y est pas fantastique) alors nous irons vers Dieppe pour ensuite remonter la côte, jusqu'à la Baie de Somme, puis Berck et Le Touquet.
A Pontoise, nous retrouvons nos amis. Ils prennent un Cessna d'Hispano. Une fois en l'air nous tenteront de nous retrouver en chemin et sur 123.45. Ce sera une première pour moi. On verra bien. Le ciel me parait bien grand pour tenter de retrouver un avion, mais bon.
En arrivant sur Dieppe, une groupe de nuages nous force à monter à 5500 ft. J'ai trouvé plus marrant de passer au dessus qu'en dessous. En dessous, je connais... j'ai appris à piloter comme ça. Au dessus ça devrait être plus sympa. Et ça l'a été. Le groupe de nuages est minuscule et bien délimité. Il couvre juste la côte et est parsemé de trous. Pas très haut, absolument rien de dangereux... Je peux passer au dessus sans soucis. En plus à cette altitude, je serais au dessus des limites de la ZIT que l'on trouvera en chemin (cf. trace GPS). Donc, les passagers et le copilote n'y voyant pas d'object, c'est tout décidé. On passe au dessus.
Puis, il faut patienter un peu et attendre le Cessna que nous avons doublé sans même nous en rendre compte. Alors on va "enrouler" Dieppe par la gauche, toujours vers 5000 ft pour tenter de se regrouper avec le Cessna.
Bien nous en a pris, car nous retrouverons le Cessna juste au moment où il passe la petite couche. Puis ensuite, calmement en regardant bien dehors et en se coordonnant avec le pilote, on se rapprochera tout doucement, tout doucement en ligne droite. Chacun à sa place et pas trop près. En essayant de ne pas quitter des yeux les ailes de l'autres avion et en regardant devant, on a l'impression d'avoir 4 pairs d'yeux. Communiquer et garder un oeil dehors. Tous les passagers sont mis à contribution.
Décidément, notre DR400 est pressé d'arriver. Nous lâchons le Cessna et filons vers la baie de Somme où nous évitons la réserve naturelle.
Après avoir laissé le phare de Berck sur notre droite, nous demandons une intégration en longeant la côte (merci Jacques pour l'idée de la clairance !), puis rejoignons le vent arrière de la 32 entre un Lillois et un anglais qui arrivent.