J'ai reçu, via la Pilotlist, les messages de Stéphan Tessede que je reproduit ici avec son autorisation. Stéphan, PPL de Tahiti nous raconte son arrivée en PA28 à Bora Bora. Plus sympa que mes intégration "expérimentale" secteur ouest ;-)
Arrivée dans les ISLV
Ce jeudi 12 octobre, nous sommes allés à Bora en PA28.
C'est que cela faisait presque un an que je n'avais pas fait une navigation dans le décor grandiose des Iles Sous Le Vent (avec le colibri Cédric Poigneau d'ailleurs).
Ayant monté la manip avec Norbert, un sympathique retraité aux 850hdv, j'avais sollicité également Nicolas, mon confrère de Mooréa pour se joindre à nous et mettre le cap sur Bora Bora.
Mais cela n'a pas été simple d'y arriver à Bora aujourd'hui.
D'abord il a fallu braver le bordel monstre (qui ne fait que commencer) causé par les gigantesques barrages dûs aux "subtils" leaders syndicaux du coin. A ce sujet, plusieurs passagers du vol AF071 qui devait les amener à CDG sont restés au bord de la route, colliers de coquillage autour du cou et valises à leur pied, n'ayant jamais pu rallier un aéroport presque coupé du monde pour qui habitait de l'autre côté des barrages.
Passons.
Puis il a fallu y croire, tant les prévisions météos étaient peu emballantes. Exemple encore une fois que si la météo n'est pas une science exacte, les météorologues ne sont pas exactement des scientifiques...
C'est en effet une tempête de ciel bleu qui nous a accueilli toute la journée sitôt redecollés de Mooréa où nous sommes passés prendre mon confrère.
L'arrivée dans les ISLV est toujours aussi belle, surtout par cette visibilité fabuleuse et une mer uniformément bleue, immaculée sans la moindre trace d'écume blanche tant elle était calme aujourd'hui.
Huahine devant à droite, Raiatéa et Tahaa dans leur lagon unique sur la gauche, et Bora qui se profile derrière au loin, avec sa forme caractéristique, tandis que même Maupiti et l'atoll de Tupai se devinent. Superbes, comme toujours.
L'impression d'être vraiment privilégié de pouvoir observer à souhait un spectacle aussi beau.
Là au niveau 65, on n'est peut-être pas en finale 04 à JFK en triple 7, mais les plaisirs que l'on peut ressentir en tant que modeste pilote privé ne sont pas mal quand même. Et ni Norbert et ses 4 Toulouse St Louis, ni Nicolas, notre passager et ses bientôt 10 annes passées en Polynésie dont pas mal dans les îles ne sont blasés. Personne n'en perd une miette.
J'ai même eu là un petite pensée pour ceux, dont Vincent, qui à défaut de le faire en vrai, volent en simulation dans ce décor, réellement fantastique en effet.
Ah, attendez, je vous laisse là. Car alors que je mitraille la pointe sud de Huahine (cf photo), Tahiti contrôle me fait revenir à la réalité avec des positions, estimées, et un changement de fréquence !
Stéphan
NTAA - NTTM - NTTB
Descente sur Bora
Après avoir cherché un ATR d'Air Tahiti en sens inverse à 5000ft que jamais nous n'avons trouvé, nous débutons notre descente sur "la perle du Pacifique" alors que nous passons le récif de Tahaa, et que l'on aperçoit péniblement l'atoll de Tupai au loin à droite.
Pas un nuage ne vient déranger le mont Otemanu qui confère à Bora Bora sa silhouette si caractéristique. La journée s'annonce bien...
Stéphan
Sud de Bora
"Uniform Yankee position"
"Environ à 2mn de la verticale Pointe Matira"
" Ok rappelez Pointe Matira"
Ahhh, il ne veut pas nous lâcher celui là alors que pourtant il n'y a vraiment pas foule et que se rincer l'oeil et prendre des photos monopolise déjà bien mon attention !
Le mont Otemanu sur l'île principale nous salue et nous masque presque la piste, derrière lui, alors que s'étire le long motu du récif Est, qui commence à être parsemé d'un nombre conséquent d'hôtel et de bungalows sur pilotis.
Stéphan
Dernier virage 11 à NTTB
Là je l'avoue, alors que pourtant nous entrions dans la phase la plus critique du vol, j'ai lâchement abandonné Norbert à sa tâche consistant à amener F-ODUY au sol sans le casser. Et finalement, il s'en est très bien tiré sans mon aide !
En échange j'ai fait quelques photos qu'il me faudra lui transmettre.
Et vu la beauté de l'endroit et la météo de veinards qui nous a accompagné toute la journée, je n'ai pas eu à forcer beaucoup pour sortir un cliché regardable sans retouche !
Au premier plan, une partie des motus qui longe le récif corralien de Bora, dont celui où vivait Paul Emile Victor (le motu Tane), juste sous l'échancrure de la ligne de crête formée par l'île principale. Au loin, Tahaa, pourtant à 15 NM semble toute proche.
Stéphan
NTTB
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