Les pages de références

9.2.08

Petit tour en Beech 23 Musketeer

Une disponibilité soudaine de Christophe M. instructeur, un week-end ensoleillé qui s'annonce, l'envie d'aller voler (de jour) et en plus sur une nouvelle machine ont fait que j'ai réussi à me lever samedi de bon matin (me préparer surtout, se lever ça va encore). Qu'est-ce-qu'on ne ferait pas pour voler, hein ?

Devinez en quoi est fait la fixation de la flamme au tube ?

Le Mike-Juliet est en vol. Je l'entend rejoindre la base main gauche pour la 11 alors que je suis encore dans la voiture à l'écoute de 118.0 avec mon petit scanner AR-108. Christophe M. arrive également en TECNAM. St-Cyr est animé, il fait CAVOK. C'est le week-end.


Le taxiway Delta non-revêtu est fermé, Charlie également et les touch&go sont interdits. Ce sont les restes de plusieurs jours de pluie. On fait sécher la piste en herbe. Avec ce beau temps, j'espère que la plate-forme va retrouver tout son potentiel.

C'est écrit dessus

Le premier contact avec le Beechcraft MUSKETEER est... surprenant. C'est un avion bien sûr, mais tout plein de petit détails l'éloignent des mes habituels Robin. J'ai parcouru comme j'ai pu le manuel de vol et nous en discutons avec Christophe, sur l'aile. Nous parlons des réservoirs, de l'autonomie, des vitesses, des abaques, de la masse et centrage... Au delà de l'aspect tout métallique, cela reste un avion.

C'est surtout l'habitacle qui me déroute. Les instruments périphériques sont un peu dispersés et le volant est très bas. Mes genoux touchent le volant. Il est par terre, ce n'est pas possible ! Y-a un truc qui s'est rabaissé ! On pilote les bras tendus avec les jambes allongés pour toucher les pédales ;-)

Il n'y a pas deux interrupteurs qui se ressemblent ou bien sont placés avec la même logique. C'est fait de tirette crantée, d'interrupteur à bascule à 2 ou 3 positions. A chaque action, on est obligé de bien réfléchir "qu'enclenche-je, là en fait ?". Je lis les étiquettes et j'apprends.

Je cherche les gaz. La manette est déroutante. Elle est "vissable". On peut donc la tourner sur elle-même : viser pour augmenter les tours, déviser pour en perdre. Si on veut avancer rapidement la manette, il faut la pousser en actionnant un poussoir placé sur le manche lui-même. Déroutant. Mais après plusieurs minutes et les conseils de Christophe, j'arrive à peu prêt à trouver quand il faut visser et quand il faut pousser... et l'inverse. En dévissant, je garde tout de même l'impression que la manette va se détacher de la planche de bord et tomber au sol. Traumatisme !

Inévitablement, je me ferais piéger par le "aller à droite", donc mettons du pied à droite certes, mais sans être obligé de tourner le volant également. Le syndrome de l'élevage sur Robin avec son manche. Là, le volant sert à voler pas à rouler ;-)

Sur la planche de bord, les instruments ne sont vraiment pas à leur place. Le compte tour est à l'extrémité gauche, alors que sur les Robin que je connais, c'est plutôt à droite en bas. Le vario a pris la place de l'altimètre. Il y a un second altimètre sous le compte tour. Je cours après les instruments moteur que je perdrais en vol quelques secondes (mais où sont-ils ?). C'est surprenant de voir comment un pilotaillon peut être perturbé par des détails insignifiants... au sol.


Le COM2 me rappelle radio du Katana (cf. ce récit). En attendant au point d'arrêt, Christophe me montrera sa fonction STORE. A tester.

En vol, c'est un avion qui vole droit semble-t-il (je n'ai qu'une heure dessus !). Comme un PA28 en somme. Je cours un peu après les vitesses, regardant l'échelle interne du badin (celle étalonnée en noeuds) ignorant les mphs de la couronne extérieure. C'est un coup à prendre et cela me rappelle le N32111 PA28 de Grand-Case.

Nous effectuons une longue finale 05 à Pontoise pour un toucher et testons par la même occasion l'ILS ;-) Après la mania au sud de Mantes (il décroche cet avion ? Allez, tire sur le manche !), Christophe me fait passer par Chavenay pour une longue finale 11... refusée cause trafic et me revoilà au nord.

Ca n'a l'air de rien, mais je suis en sueur. Nouvel avion, un volant à la place d'un manche, vol avec instructeur, un ILS à Pontoise, des verticales à Chavenay pour des longues finales à St-Cyr sans passer ni par le nord... ni par le sud... voilà un court vol, mais plein d'enseignements ! Encore !

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