C'est une histoire qui commence en 2003, celle d'un pilote de simulateur de vol sur PC qui passe son brevet de pilote (PPL) et qui remplit sa boite à souvenirs.
Les pages de références
26.10.08
L'arrivée à Las Vegas comme si vous y étiez
Pas de video ? Télécharger le lecteur DivX Web Player pour Windows ou Mac
La vidéo DivX HD est également téléchargeable avec l'un des deux liens suivants :
http://vbazillio.free.fr/FarWest/video/FarWest2008-Arrivee-LasVegas-Divx-HD720p.avi
ou par ici
http://vincent.surleweb.eu/videos/FarWest2008-Arrivee-LasVegas-Divx-HD720p.avi
Je vous invite à relever ;-) :
- Lorsque j'appelle la tour de Las Vegas... par un superbe "Los Angeles Tower".
- L'attention extrême des contrôleurs à ce moment de la soirée. A croire qu'ils nous avaient mis, nous les frenchies, sur une fréquence rien que pour nous. Qui a déjà qualifé les ATC US par le mot "Service" ?
- Quelques gros mots trainent dans la vidéo. Éloignez les oreilles chastes. Mais j'aurais bien voulu vous y voir !
- Allez jusqu'à la fin, vous y verrez un vrai "Follow Me". Aussi "classe" que dans Flight Simulator !
23.10.08
Le blog de Florent
17.10.08
Quelques points de plus sur la carte
Bon. Il reste tout de même sur la carte toute plein d'espace pour poser d'autres petits symboles bleus ;-)
11.10.08
L'arrivée à Portland comme si vous y étiez
Pas de video ? Télécharger le lecteur DivX Web Player pour Windows ou Mac
La vidéo DivX HD est également téléchargeable avec l'un des deux liens suivants :
http://vbazillio.free.fr/FarWest/video/Portland-Arrivee-v1.0.avi
ou par ici
http://vincent.surleweb.eu/videos/Portland-Arrivee-v1.0.avi
Nouveauté 21.10.08 : Les sous-titres ! Dans l'ombre Marc-Olivier a écouté, re écouté et re ecouté la vidéo pour nous la traduire en entier ! J'en ai fait un fichier .SRT utilisable par beaucoup de lecteur comme Gom Player, VLC... Téléchargez la vidéo à l'aide d'un des deux liens précédents et placez ce fichier sous-titre dans le même répertoire. Normalement, votre lecteur multimédia doit lire automatiquement le fichier sous-titre et vous l'afficher. Sinon, regardez la doc de votre lecteur et faite lui lire ce fichier sous-titre.
http://vincent.surleweb.eu/videos/Portland-Arrivee-v1.0.srt
J'étais en train de continuer à faire le tri dans toutes les vidéos. Je suis tombé sur une séquence de 8 minutes de l'arrivée sur Portland qui méritait d'être diffusée telle quelle car vous avez ici toute l'arrivée, telle quelle s'est réellement déroulée, sans coupure... et j'aurais pu couper mes bêtises à la radio ;-) Comment n'ai-je pas compris ce qui semble limpide, là, maintenant, assis devant mon PC ? ;-)
Pour les fans de Flight Simulator, installez la scène de FlightScenery de Vauchez, et vous pourrez vous la refaire.
C'est ponctué de "J'ai rien compris", de discussions dans le cockpit avec Florent, d'une clairance en vent arrière pour une "approche rapide" ("short approach") avec un avion en courte et un second derrière qui déboule, de virages un peu serrés et d'un placeur/marshaller de Flightcraft pour conclure le tout.
Et le repos bien mérité, au FBO de Flightcraft (non la photo suivante n'est pas l'hôtel, c'est bien Flightcraft) :
Tout le bonheur du vol aux US en 8 min ;-)
8.10.08
En attendant le récit sur Las Vegas
Je viens donc de passer 1h sur Las Vegas "à nous chercher" parmi les multiples fréquences. J'en reviens toujours pas. On est arrivé dans ce bord** !?!? Ca fuse dans tous les sens !
J'avais coutume de dire que LiveATC.net n'était pas vraiment utile pour les pilotes VFR. Trop de phraséo "des gros". Des gros terrains. Et ça allait trop vite de toutes les façons. D'un autre côté, lorsqu'on va jouer dans les espaces de Las Vegas en VFR, on se retrouve forcément, aux US, mélangés avec beaucoup plus gros que soit. Et forcément, on se retrouve sur LiveATC.net.
Le fichier réduit dans sa longueur, mais sans supprimer les blancs est disponible au téléchargement ici : http://vbazillio.free.fr/FarWest/liveatc/Arrivee-partielle-LasVegasMcCarran.mp3
... et à l'écoute directe ici :
Si vous voulez jouer, vous laissez dérouler la (les) fréquences (plusieurs fréquences sont monitorées donnant d'autant l'impression de fouillis). Et vous essayez de choper les messages que j'ai reçu (blurps). Nous on est Seven-Five-Foxtrot.
Pour vous aider :
17ème secondes : "Dites-moi... le Seven-Five-Foxtrot, vous allez où déjà ?"
A 2 minutes 54 : La plus belle clairance que j'ai jamais reçu... j'en tremble encore... et j'arrive à caser un "Thank you" à la fin... pffff... Merci les franglaises sur IVAO (soirée d'initiation à la phraséologie anglaise).
A 3 minutes 41 : Une très facile, comme on entend sur IVAO. Ca ressemble à de l'IFR ? On est pourtant VFR mais dans une classe Bravo ;-)
A 4 minutes 10 secondes : Forcément, dans de telles espaces, on croise d'autres avions...
... Et il y en a peut-être après ? Je vous raconterais ma bourde sur cette même fréquence un peu plus tard...
Tout le reste, c'est pour le fun... Mais vous vous imaginez piloter dans le noir après 2h de vol au dessus du désert, avec le soleil qui se couche et "ça" dans les oreilles ?
3.10.08
"Merci"
Quatre d’entres-nous n’avions jamais entrepris un tel voyage. Nous en avions discuté avant d’y être « réellement ». Ce que nous allions tenter de faire nous paraissait démesuré. Marc-Olivier étant tellement confiant, nous nous étions laissés entraîner par ce rêve de pilotaillon qui nous semblait totalement irréalisable. A la rigueur faire quelques tours de pistes et un local après s’être fait briefer par un instructeur local, OK et encore... Mais partir pour plus de 25 branches et plus de 4500 nm pendant 12 jours en changeant d’hôtel tous les jours. No way !
Marc-Olivier nous avait préparé des destinations incroyables. Il semblait avoir pioché dans un album de cartes postales. Ce que nous avons vécu y a terriblement ressemblé.
Chaque jour a pratiquement surpassé le jour précédent. A plusieurs reprises, nous sommes descendu de l’avion, en sueur, un grand sourire aux lèvres, nous dirigeant vers Marc-Olivier en disant « Mais c’est encore plus génial qu’hier !!! ». Chaque approche, chaque recherche de terrain, chaque regard panoramique, chaque finale avec le magique « Cessna, Seven-Five-Foxtrot, number 3 runway 21, clear to land » nous a donné des frissons. Il n’y a rien de comparable dans ma modeste carrière de pilotaillon qui approche la somme des surprise rencontrées.
Merci Marc-Olivier d’avoir organisé ce voyage et de m’avoir laissé t’accompagner.
Video "Cleared To land"
No video? Get the DivX Web Player for Windows or Mac
La version DivX se télécharge ici pour mon site perso sur Free ou par ici. La version WMV HD 720p ici.
La 1ère partie sur YouTube :
La seconde partie sur YouTube :
1.10.08
Panoramique à bord d'un Cessna
Cliquez dans l'image et déplacez la souris pour bouger le point de vue à 360 degrés. Les touches MAJ et CTRL permettent de zoomer + et -
Petites différences aéro. et souvenirs
Un voyage comme "Far West 2008" laisse forcément des traces. Il y a (aura) bien sûr les récits, les photos et les vidéos que je posterais sur ce blog, mais voici dans un autre genre les petites choses qui font que je me souviendrais toujours de ce périple autant sur le plan aéronautique que de simple touriste. Voici donc quelques expressions entendues ou balancées à la radio ou quelques comportements aéro qui sont différents de ce que je connaissais. Peut-être archi-connu pour certains d’entres-vous… Néanmoins tout ce qui suit reste surprenant pour le pilotaillon que je suis.
« Fox… trot » : ici c’est Fox Trot et pas Fox. Ce n'est donc pas November-Four-Niner-Seven-Five-Fox, mais bien November-Four-Niner-Seven-Five-FoxTROT. J’ai mis 2 jours avant de l’intégrer. Heureusement à la différence des autres pilotes, je n’ai pas trainé de message démarrant par « Fox… euhhhh… November 4-5…. ». Les habitudes sont difficiles à perdre.
« Message court… ou pas » : avant d’arriver aux US, nous avions été briefé sur le passage de message à la radio. En France, on m’a appris à passer un message court pour attirer l’attention du contrôleur puis lorsqu’il est disponible de passer le message long. Aux Etats-Unis, on lance tout de suite son message long avec un petit « Good morning » par exemple. Comme de toutes les façons on est souvent en Flight Following, le contrôleur a le strip et ce n’est pas nécessaire de blablater avec les « en provenance de… à destination de… etc… ». Sauf que les premiers jours où nous appliquions la règle, nous avons remarqué que notre accent étant incompréhensible, il fallait de toutes les façons répéter le message deux fois (voir plus parfois) ;-) Alors vers la fin, nous étions un peu à la française à passer nos messages courts sous forme de « Attention, va falloir parler doucement, on comprend rien… ».
« Flight Following » : le truc qu’il faut absolument obtenir d’un contrôleur pour un pilotaillon peureux d’emplafonner les classes Bravo. C’est un « pass » bienveillant pour voler un peu plus tranquillement (faut continuer tout de même à écouter la radio) en étant très assisté, voir vectoré. C'est du SIV en ++ Au premier message :
- « Socal Approach, good afternoon, Cessna November 4-9-7-5 Foxtrot, departing from Thermal to Santa Monica, passing two-thousand feet to three point five feet, request flight following; good morning ! »
- "Cessna 4-9-7-5-Foxtrot, Socal Approach, good morning, altimeter is 29.81, say altitude ?"
Le Flight Following, c’est de l’information en vol améliorée. On est avec le contrôleur, on passe d’approche en approche, de Socal en Socal ou de Norcal en Norcal. C’est la bouée de secours pour un pilotaillon qui permet de traverser de longues distances en s’assurant qu’on ne va pas n’importe où (et emplafonner n'importe quoi... espace, TFR, MOA active et avions compris). Une seule fois, le service Flight Following n'a pu nous être rendu. Le vol fut un vrai cauchemar à cause de ça, mais aussi de la météo et de la nuit. No comment. C’est une autre histoire.
« Avec la tour ? » : lorsqu’on arrive au point d’arrêt alors qu’on est avec le sol, on passe de soi-même avec la tour. Pas de « clairance » à attendre du sol du genre « contact tower on 118.3 ». Faut juste y penser. Parce que sinon, les attentes aux points d'arrêt sont longues. Très longues ;-)
« On ne quitte pas » : on dit au revoir lors d'un dernier message, mais il n'y a pas de véritable appel pour quitter la fréquence. A la limite en Flight following en arrivant sur un terrain non-contrôlé, on balance un « request frequency change » et encore. Avec le sol pour le parking, on a une clairance de roulage, et puis une fois arrivé, on coupe la radio sans autre formalité. Déroutant.
« Position and Hold* » : j’en ai eut un à Santa Monica. Voilà la situation : Au point d’arrêt je suis prêt. J’ai déjà fait mes essais moteurs, plus loin sur la Run-Up aera (la classssse). Je suis avec la tour. Un Cessna vient d’accélérer pour décoller juste devant moi. La tour me balance « N4975F, Cessna 5 miles final runway 21, position and hold ». Personnellement, je comprends qu’un Cessna est en finale et que je dois maintenir le point d’arrêt. Pas du tout. C’est l’inverse. Ca veut dire que je peux m’aligner sur la piste et maintenir l’alignement. C’est trop compliqué de dire « N4975F, line-up runway 21 and wait » ?
* normalement, ce n’est plus d’actualité depuis 2010. Les US devraient être repassés sur un bon vieux “line-up and wait”.
"Flight Level" : faudrait vraiment voler haut pour passer en Flight Level. Ici (aux USA), pour les p'tits navions comme nous, on ne connait pas. Jusqu'à 18000 ft c'est au QNH que l'on vole. Alors forcément le Flight Following vous balance souvent des QNH... ou plutôt des Altimeter Settings avé l'accent "Two-Niner-Niner-Eight"...
« Number three, runway 28 right, cleared to land » : ça, c’est bluffant. Vous êtes numéro trois dans le circuit de piste, vous êtes en vent arrière… et la tour vous autorise (déjà) à vous poser. Simple et efficace. Reste à bien s’insérer avec les autres trafics. Il y a intérêt à avoir une bonne mémoire parce qu’entre le vent arrière et la courte finale, comme ça discute pas mal sur la fréquence, on se demande toujours : « On a été autorisé, tu crois ? »
Recycle (avec l’accent rii-saiiilllle-keeuul) : Même les transpondeurs sont recyclables ? Heureusement notre transpondeur a correctement fonctionné pendant tout le voyage. On ne l’a donc pas « recycle » (prononcer rii-saiiilllle-keeuul) en vol. Quoique ça doit aussi se recycler pour plein d’autres raisons. Mais on a entendu de nombreuses fois cette demande lors de perte de contact radar (et donc l'avion se retrouvait sur le primaire uniquement)
« Contact Ground on two-one point niner » : y-a pas la fréquence en entier, y-a pas “decimal” mais « point », parfois même c’est “Contact point niner, so long”. Oups. Mais le pire c’est que vous recevez ce genre de clairance alors que vous… touchez à peine les roues sur la piste de Vegas.
« Where do you think you are going », suivi d’un superbe « Get Out of my Airspace ! » : je ne vous dirais pas où c’était, ni dans quelle condition. Cela restera un secret entre Florent et moi ;-)
« Des français sur 1-2-3-4-5 ? » : Pour garder le contact, nous affichions 123.45 sur le COM2. Cela permettait de garder le contact avec le Duchess souvent devant (et souvent en IFR) et le Cessna Tango-Bravo souvent derrière dû à sa motorisation (160 au lieu de 180 chevaux pour le 75F). Du coup, on a aussi plusieurs fois oublié de changer le canal d’émission et balancer de belles saloperies sur la fréquence active en croyant être sur 123.45. SOCAL et NORCAL ont dû se demander se qu'il se passait sur leur fréquence pendant 10 jours.
« On peut passer dans les M-O-A ? » : La private joke qui a trainé sur toute la seconde partie du voyage. Nous nous sommes tellement inquiétés de ces zones militaires et de leur perméabilité aux VFR et nous sommes tellement inquiétés de pénétrer une zone (Bravo, TFR ou autres) sans autorisation que nous nous inquiétions de tout, même de ce qui est perméable aux VFR (même si la MOA est active… pfffff).
« Mixture ohhh mixture » : je n’ai jamais autant mixturé de ma vie. Tout le temps, en montée, en descente, en palier et souvent au point d’arrêt. C’est sûr qu’avec des températures de 40 degrés (celsius) et des terrains où nous nous sommes posé situés jusqu’à 5868 ft (Blanding), il faut mieux éviter le plein riche tout le temps. Ca fait tout de même bizarre d’être plein gaz sur la run-up aera et de mixturer.
"Garmin 496" : j'ai pu emprunter un Garmin 496 pour toute la durée du séjour. Bien m'en a pris. La bébête est bougrement efficace et simple d'utilisation. Et encore, je n'avais pas les obstacles (accessoire), et surtout le modèle avec météo en temps intégré et sa petit antenne. Marc-Olivier venait de s'offrir la bébête et ne tarissait pas d'éloges.
Ah oui, j'ai oublié de vous dire que dans le Pilot Lounge, il y avait un billard
Préparation du vol vers Boundary au départ de Portland
Et les petits hors sujets...
"T'as priceliner ?" ou "On a priceliner pour ce soir ?" ou "On a quoi comme hôtel ce soir ?" : tous les soirs, il fallait bien coucher quelque part. Marc-Olivier (encore lui) nous a donc initié à PriceLine que je vous recommande pour rechercher rapidement (tout est relatif) avant 23h un hôtel à un prix défiant toute concurrence. On ne peut choisir son hôtel en particulier, mais on "demande" un hôtel de telle catégorie pour tel prix et dans telle zone. Et parfois, cela fait des merveilles!
"Ils sont prévenants ces américains" : Vu sur le distributeurs de boissons à Page Muni ;-)
[20/20] Sommes-nous vraiment rentrés ? (Santa Monica - Catalina - Montgomery)
Notre Cessna 172 est garé, juste là devant le restaurant. A côté, le Duchess de Marc-Olivier et Christophe. Et nous discutons d'aviation pendant que plusieurs Cessna et Piper semblent faire des tours de piste entre les décollages de Citation et autres LearJet. Il fait beau, nous venons de faire 3h de Cessna, nous rapprochant de la fin de notre boucle. San Diego, San Francisco, Portland, Vancouver, Las Vegas, Monument Valley, Santa Monica... et San Diego. Maintenant, il faut rentrer.
J'essaie de faire partager mon excitation de la navigation que nous venons de réaliser Florent et moi. J'ai toujours un peu de mal à atterrir avec de telles images en tête. Marc-Olivier et Rémy complotent déjà pour finir cette journée en beauté. On parle des terrains alentours. Et des terrains, il y a en a plein ! J'essaie d'expliquer à Rémy que je serais bien aller à Van Nuys [Vanne-nuisse] pour approcher la One-Six-Right comme sur le DVD. Je n'obtiens en retour que deux gros yeux interrogatifs de Rémy, un sourire moqueur de Marc-Olivier et incompréhension de ma part.
- "Bhaaaaa.... oui Van Nuys !? La 16 droite ! Vannneee Nuissseeee ?!"
- "Ahhh Van Nuys [Vanne Nail-sse] !!!! Vannnnn Naill-sse ! Vannnnn Naill-sse !"
Van Nuys est au nord de Santa Monica. A un tour d'hélice d'ici. Mais Rémy propose d'aller plutôt poser nos roues à Catalina Island, une île (donc) au large de Los Angeles. L'approche est sympathique comme sur un porte-avion, le terrain original et j'ai en tête une image vue au FBO à San Diego de cette piste posée sur une montagne avec des falaises donnant sur la mer à chaque extrémité... C'est certainement pour cela qu'on surnomme le terrain d'aviation "Airport in the sky". Il a été construit en ayant fait exploser le sommet de deux montagnes et en comblant avec 200.000 chargement de camion l'espace entre elles.
Catalina a aussi l'avantage d'être un peu plus sur notre route... de retour. "Ca vous dirait d'aller boire un coup à Catalina ?". Comment résister ?
Deux mois plus tôt, assis dans le hall de l'hôtel Pullman d'Issy-Les-Moulineaux, je n'avais pas opposé une grande résistance lorsque Marc-Olivier nous avait proposé Oakland, Portland ou encore Las Vegas. Les yeux grands ouverts, l'étonnement à son comble, je n'imaginais rien. Ou plutôt si, j'avais ces images, ces stéréotypes que nous avons tous en tête : la radio qui crache des messages amerloques à la Texanne, des trafics dans tous les sens, des petits, des gros... et je ne m'y voyais pas. Et pourtant, "on" l'a fait. Nous, petits pilotaillons tremblotants à chaque prise de contact à la radio. Et pourtant, nous nous sommes posés sur la 27 droite de nuit à Oakland... et pourtant nous avons fait nos tous premiers "San Francisco Bay Tour" comme des grands, seuls à bord... et pourtant nous avons décollé de Portland pour forger notre expérience de jeunes pilotes face aux conditions météo du Canada. Et pourtant, nous avons survolé le désert avant d'être émerveillé au départ de Las Vegas par le Grand Canyon, puis la beauté d'un couché de soleil sur le lac Powell.
Pour rallier Catalina de Santa Monica, nous allons profiter de l'expérience de Rémy. Pour lui, ce petit vol d'à peine 30 minutes équivaut à notre St-Cyr - Dreux. Son jardin, une navigation les yeux fermés. Pour nous, il s'agit de prendre un Cessna, aux Etats-Unis à un jet de pierre d'un des plus gros terrain international du monde pour s'éloigner au large de la mégalopole et nous poser sur une île. Facile. La stratégie est simple, il n'y a pas de question à se poser : il faut survoler LAX.
4500 pieds en auto-information, en se faisant tirer sur la radiale 132 du VOR SMO de Santa Monica avec le transpondeur sur 1201. Voilà, en quelques mots ce qu'il fallait faire lors de notre tout premier vol. Après notre premier vrai décollage tout seul à bord, Florent et moi devions passer à 4500 pieds au dessus d'aéroport international de Los Angeles. Le doigt sur la carte, les oreilles à l'affût du moindre "Cessna November Seven Five Foxtrot". Je me souviens encore de la trouille qui ne nous avait pas quitté. Nous nous en étions sortis, non ?
Maintenant, il faut le refaire. Un peu comme des jeunes inconscients à la veille du second saut en chute libre, maintenant avec les dangers en tête. Je croise le regard de Florent : "On y va !" Sans hésiter, puisque je suis commandant de bord sur cette branche, je refuse la procédure mini-route qui (1) Nous ferait demander une clairance (même VFR) au sol à Santa Monica, puis (2) Nous ferait passer à 1500 ft verticale LAX en contact radio avec... la tour de Los Angeles. Je m'imagine bafouiller une bêtise, balancer un "Say Again".... Non, décidément trop risqué. Mais tentant tout de même de passer aussi bas, au dessus de l'aéroport. Non. On va jouer la sécurité et ne pas gâcher la fin de cette fantastique expérience par une erreur.
Des erreurs, nous en avons certainement fait des dizaines. En 40h de vol sur ce terrain de jeu. Je n'évoque pas les incompréhensions à la radio, les Say Again, des broutilles. Peut-être sur cette branche et à ce moment aurions-nous dû faire demi-tour ? Peut-être n'aurions-nous pas dû remonter dans le Cessna après plus de 5 h de vol dans les pattes, pour aligner encore plus de 2 h de vol de nuit, peut-être... peut-être pas... Peut-être aurions-nous dû être plus vigilant sur tel dossier météo ou nous donner plus de temps (mais quand ? ;-) pour préparer - à notre niveau - cette navigation qui s'est déroulée un peu n'importe comment ? Des dizaines de choses à ne pas refaire ou à refaire différemment. Mais des millions de superbes souvenirs et des milliers de petits moments de pilotes très formateurs qui renforceront encore et encore notre expérience Des erreurs, nous en referons. Mais après-tout, peut-être avons-nous su prendre suffisamment de bonnes décisions, avons-nous su trouver les bonnes solutions puisqu'après toutes ces heures, nous revoilà sur le point de fermer notre grande boucle sans aucun incident.
Nous allons consciencieusement payer la taxe au bureau de piste, puis Florent et moi n'oublions pas de faire tamponner nos carnets pour le souvenir. Une marque de plus. Rémy va chercher un PA28 au parking de Justice alors que nous nous dirigeons vers nos avions sagement garés devant le restaurant.
Avant d'embarquer, je monte un étage au dessus du restaurant et immortalise ce panoramique :
La file d'attente des avions diminue normalement et c'est à mon tour de m'approcher du point d'arrêt 21. Un Cessna est en finale. L'habitude française me fait rappeler le sol pour quitter et m'entendre demander de contacter la tour, mais pas ici. Le contrôleur est surpris que je le rappelle. Pardon ! Arrivé au point d'arrêt, on ne dit pas "au revoir" et on bascule sans attendre avec la fréquence suivante, la tour. Le sol s'étonne et je dois répéter deux fois. Là-haut dans leur tour, ils doivent se dire "encore un étranger".
Je suis donc avec la tour. Ca papotte pas mal. Il faut trouver le moment de caser son message. Un Cessna vient d’accélérer pour décoller juste devant moi. La tour me balance :
- « N4975F, Cessna 5 miles final runway 21, position and hold ».
Personnellement, je comprends qu’un Cessna est en finale et que je dois maintenir le point d’arrêt. Pas du tout. C’est l’inverse. Cela veut dire que je peux m’aligner sur la piste 21 et maintenir l’alignement. C’est trop compliqué de dire « N4975F, line-up runway 21 and wait » ?
Du coup, petite confusion au départ. Petite discussion et impression de mal-faire. Je m'aligne et nous décollons enfin.
75 Foxtrot monte tranquillement dans une grande boucle à droite afin d'arriver à 3500 pieds pour notre "Special Flight Rules" eastbound. Nous repassons le VOR de SMO. Le contrôleur n'a pas le temps de reprendre son souffle et moi je ne trouve pas le petit trou pour passer mon message pour quitter. Peu importe, Rémy nous avait prévenu. Dans ces cas-là, on s'en va, on affiche 1201 et on file dans le corridor, en se faisant pousser par le VOR, en direction de l'aéroport de Los Angeles.
les frissons commencent
Trace GPS du départ, de la grande courbe en montant
et de la verticale de LAX.
- "Cessna November-Seven-Five-Foxtrot, special VFR rules eastbound, 3'500 ft, passing Manchester Boulevard".
Nous voilà donc de nouveau dans le corridor de la Special Flight Rules, à 3'500 ft, en auto-information au dessus de l'aéroport international de Los Angeles. Frissons garantis :
Au revoir LAX !
Le port de Los Angeles après la verticale
En approche de l'île de Catalina
Pas d'activité sur la plate forme. Nous ouvrons les portes du Cessna, puis nous dirigeons vers les autres... discutons... en bras de chemise et bermuda sur le parking de Catalina Island. 5 pilotes se font plaisir.
La... tour de contrôle ?
San Diego approche. Plus que quelques minutes. Je filme encore et encore... comme pour ne pas oublier. Pour garder une trace et ne pas partir sans pouvoir revenir rapidement... même virtuellement. On arrive sur le Mont Soledad. Sereins. Nous passons avec la tour de Montgomery vers 1'800 ft pour être sous la classe Bravo. Florent à la radio est autorisé à rejoindre le circuit 28 (Left trafic runway 28). En descendant encore parmi la banlieue de San Diego, nous devons recycler notre transpondeur et Ident. J'affiche 0-4-0-0 sous le contrôle de Florent, puis je me mélange les pinceaux sur une histoire de conservateur de cap. Heureusement, Florent est dans le "coup". 1'400 ft dans le tour de piste. La dernière base main gauche est là. Et nous voilà déjà "Number two, cleared to land 2-8 left".
Nous évoquons notre dernière approche. Comme pour marquer le coup. Nous savons qu'après cela, nous rangerons l'avion et rendrons les clefs. Le soleil se couche. Le terrain est à nous. Le numéro 1 est juste là devant. La 28 gauche s'axe. Florent descend le Cessna et je tourne la tête pour regarder derrière. Un trafic est là aussi. Peut-être sur la 28 droite. Nous voilà avec le soleil dans les yeux "en courte pour la 28 gauche à Montgomery Field" comme je l'annonce au micro pour enregistrer ma voix sur le caméscope. Dans la fin de journée avec un soleil digne d'une carte postale, Florent pose son Cessna. Première bretelle à gauche et... "Contact Ground" chuinte dans les écouteurs.
Au revoir madame. Depuis Golf, il nous reste quelques mètres pour le parking Gibbs. Après presque 40 h de vol, notre dernier atterrissage a été une formalité. Nous ramenons l'avion à bon port. Jamais nous n'auront volé comme cela.
Au parking, la voiture de location est déjà là et Marc-Olivier et Christophe déchargent le Duchess. Un cabriolet Mercedes rouge est aussi là. C'est "Gus"... Gus Schwartz propriétaire de quelques avions de la flotte de PlusOne dont notre Cessna et le Duchess. Nous lui ramenons deux de ses machines. Le petit groupe s'attarde un peu à discuter avec lui au parking.
Autour de Gus
Il faut regrouper ses affaires et ne rien oublier. Faire ses bagages. La journée a été longue et elle n'est pas finie. Rendre les clefs et regarder une dernière fois le petit Cessna rouge et blanc qui nous a promené pendant 40 heures. Le soleil est couché, il faut enchaîner. Pas le temps des regrets. Nous avons fait tellement de choses, profité à plein, réalisé tellement de vols, tellement d'expériences que nous nous sentons rassasiés ou presque. Ce matin même nous étions encore à Sedona dans l'Arizona.
Ce voyage a été long et plusieurs mois après il n'est toujours pas fini. Je peux, sans risque de me tromper, écrire que pour nous autres "pilotaillons", il restera à jamais gravé dans nos mémoires de jeunes pilotes. Je le souhaite à tous. Tant de "première fois" et d'expériences incroyables au fil de cette vingtaine de vols. Nous ressortons indéniablement "changés". Le plaisir et la fierté d'avoir fait cela. Il y aura un avant et un après Far West 2008.
De retour dans l'Airbus, je sors mon PC portable et souhaite saisir encore les sensations du moment. J'ai écris les quelques lignes que je recopie ci-après. Rien n'a changé.
"Les mots me manquent pour qualifier ce voyage. Je suis dans l’avion qui nous ramène vers Paris et je suis presque dans le même état qu’à l’aller : je n’y crois toujours pas. Quatre d’entres-nous n’avions jamais entrepris un tel voyage. Nous en avions tellement discuté avant d’y être réellement. Ce que nous allions tenter de faire nous paraissait complètement démesuré. Marc-Olivier étant tellement confiant, nous nous étions laissés entraîner par ce rêve de pilotaillon qui nous semblait totalement irréalisable. A la rigueur pouvait-on imaginer de faire quelques tours de pistes et un petit vol local après s’être fait briefer par un instructeur. Ca OK... et encore... Mais partir pour plus de 25 branches et plus de 4500 nm pendant 12 jours en changeant d’hôtel tous les jours. No way !
Marc-Olivier nous avait préparé des destinations incroyables. Il semblait avoir pioché dans un album de cartes postales. Ce que nous avons vécu y a terriblement ressemblé. Chaque jour a pratiquement surpassé le jour précédent. A plusieurs reprises, nous sommes descendu de l’avion, en sueur, un grand sourire aux lèvres, nous dirigeant vers Marc-Olivier en disant « Mais c’est encore plus génial qu’hier !!! ». Chaque approche, chaque recherche de terrain, chaque regard panoramique, chaque paysage, chaque finale avec le magique « Cessna Seven-Five-Foxtrot, number 3 runway 21, cleared to land » nous a donné des frissons. Il n’y a rien de comparable dans ma modeste vie de pilotaillon qui approche la somme des surprises et des plaisirs rencontrés."
Voilà, nous sommes le 29 janvier lorsque j'écrit le récit de ce dernier jour du voyage "Far West 2008". La liste électronique qui nous permettait d'échanger des mails et de préparer le séjour est toujours active. Elle a même été renommée en "Far West 2009".
[19/20] Plus que quelques heures (Palm Springs - Santa Monica)
Mercredi 1er octobre. Dernier jour de "Far West 2008". Départ de Sedona. Ravitaillement à Palm Springs (J.Cochran ) à 230 nm., pour presque 2h de vol. Puis départ pour Santa Monica ou un Colibri devrait nous attendre. Déjeuner au Typhoon sur le terrain après une petite nav. (tout est relatif) d'environ 2h. Ensuite, on envisage un petit vol local, peut-être vers l'ile de Catalina. Et enfin la dernière branche vers San Diego, Montgomery Field. Notre terrain de départ. Et la boucle sera bouclée.
Le roulage est tranquille avec un petit pincement au cœur. Notre dernier roulage du matin. Immortalisé par une vidéo.
Nous visons les VOR de DRAKE, puis celui de PARKER. Le vol serein, comme une simple étape de liaison. La fréquence 123.45 est au contraire emplie des frenchies qui s'ennuient sur cette branche en ligne droite, agrémentée d'un Flight Following prévenant. Comme on les aime. Partis dernier, nous rattrapons doucement le Tango-Bravo des Alex que nous doublons en évitant quelques sommets comme le Wabayuma Peak. Cela nous occupe un peu. Le paysage, peut-être pour la première fois est un peu lassant. Un comble pour un pilote plus habitué à St-Cyr - Dreux - St-Cyr qu'à l'Arizona, le Nevada ou la Californie.
Private joke :
- "Vous êtes sûr qu'on peut pénétrer cette MOA ?"
- "Non, surtout paaaaaaaaaas !"
- "Mais si... vous me recopierez cent fois : les MOA sont perméables au VFR"
C'est tout de même étonnant de passer à côté du terrain de Badgad (E51) et de sa MOA (Military Operation Aera), elle aussi nommée Badgad... en plein aux Etats-Unis.
Je profite aussi du calme pour faire quelques vues de notre vaillant destrié. Après tout, c'est notre dernier jour, autant prendre quelques souvenirs.
Bizarre, la mixture est sur plein riche ?
généré presque 80 giga de vidéo
Il faut tout de même se préparer à se poser sur ce terrain en auto information. L'A/FD nous précise bien que le terrain est sous le niveau de la mer : -115 pieds. Voilà encore une chose que l'on ne fera pas tous les jours !
Nous avons donc préparé autre chose : passer par le nord et contourner la classe Bravo de Los Angeles, en slalomant en 3D entre les classe Charlie et Bravo des terrains environnants. Il faudra bien tenir sa trajectoire autant dans le plan vertical qu'horizontal. Mais des VOR sont positionnés un peu partout pour nous aider ;-) et les routes IFR sont même matérialisées sur nos Sectional. Parfait !
Si on résume, cela doit donc ressembler à ça. Prenez un feuille blanche, tracez une marge au stylo rouge et ouvrez grandes vos oreilles.
Départ vers le nord en remontant la vallée, cap magnétique 304, en direction du VOR de Palm Spring (PSP 115.5). On monte vers 8000 ft à cause du relief malgré la météo CAVOK. Puis passant la verticale du VOR, on vire vers l'ouest, à gauche au 260 vers un second VOR (Paradise PDZ 112.2) en suivant la route V372 et V16. On survolera la base militaire de MARCH. Espérons attraper du Flight Following sinon le changement de fréquence risque d'être sportif, si on ne compte que sur notre niveau de pilotaillon frenchie.
Départ vers PSP puis virage à gauche sur Paradise
matérialise la route à suivre
Pour rejoindre DARTS à partir de PARADISE, c'est facile... C'est la route IFR V186. Le trait est déjà sur la Sectional. A quelques nautiques de DARTS, il faudra s'assurer d'être au dessus de 4800 pieds pour passer au dessus de la classe Bravo de Burbank.
Après coup, je trouve cette navigation géniale. Mêlant du VOR à VOR, du cheminement, une interception de radiale, le tout dans un décor exceptionnel pour aller se poser sur un terrain qui-fait-rêver. Je prendrais un grand plaisir à refaire cette nav. sous Flight Simulator 2004. Tout comme je m'étais entraîné avant de partir à réaliser les premières branches.
Voilà. Facile. Tout ça avec ou sans Flight Following. Yapluka.
Nous sommes ensuite basculés sur notre première fréquence SOCAL du vol (134.4). Pendant l'heure qui suit nous passerons de SOCAL en SOCAL. Nous cherchons le terrain de Banning le long de la Road 10, que nous laissons sur notre droite puis admirons l'alignement des C130 Galaxy de la base de MARCH ARB (Air Reserve Base)
Travers Ontario Intl, nous commençons tranquillement notre descente, toujours avec le Flight Following. On sent qu'on s'approche de Los Angeles, la fréquence étant de plus en plus chargée. Changement de SOCAL. Maintenant c'est 125.5. Ca s'accélère encore. Le débit est encore plus rapide. Nous sommes dans le ton. On arrive à suivre. Le Flight Following nous passe des clairances d'altitude. On se croirait presque dans un gros navion.
La concentration est à son maximum dans le Cessna. Nous préparons l'interception de la radiale 032. Nous sommes devant l'avion... Tout va bien. SOCAL a du mal à en placer une. Il y a des trafics dans tous les sens. Des infos trafic, des changements de fréquence, des prises de contact. Ca fuse dans tous les sens. Nous sommes fier d'être parmi eux. 4900 pieds. On surveille le CDI du VOR et on surveille l'altitude. Coup d'oeil au GPS en confirmation.
Nouveau changement de fréquence avec SOCAL sur 120.4. C'est de pire en pire. On a passé notre message, il nous a passé un "Radaaaaar connnnntact" comme on les adore et un "Altimeter Settings". Tout va bien pour nous. Sur la fréquence, ça passe des clairances dans tous les sens. Nous avons amorcé notre virage vers Santa Monica, Los Angeles et la mer au loin. Nous suivons le CDI, sûr de notre cap et de notre altitude. Tout se déroule comme la préparation l'avait envisagé. C'est du bonheur en barre. Je ralentie le petit Cessna qui file à 150 kts.
Puis SOCAL nous rappelle:
- "Cessna, Seven-Five-Foxtrot, you are heading Santa Monica ?"
- "Affirmative, sir, we have intercepted radial zero-three-two of Santa Monica Viiiiii - oooo - èèère" retorque-je avec mon plus bel accent texan à la vitesse de la lumière.
- "Thank you"
- "Cessna, Seven-Five-Foxtrot, contact Santa Monica Tower"
- "Please can you confirm Santa Monica Tower One-Two-Zero-decimal-One"
- "Cessna Seven-Five-Foxtrot... Santa Monica Tower One-Two-Zero-Point-One"
- "One-Two-Zero-Point-One... Bye, bye... thank you for your service, Cessna Seven-Five-Foxtrot"
Nous voulions aller au restaurant, je dégage à gauche et nous revoilà à la recherche d'une place de parking, comme à chaque atterrissage, un peu perdu... venant de nul part. Petit dialogue amusant avec la tour "Requesting taxi to the restaurant" et un petit créneau pour se placer au plus près du Duchess. Nous échangeons de large sourire avec Christophe, Marc-Olivier et Remy T. le local de l'étape. Nous sommes enthousiaste du "travail accompli" et ne réalisons pas encore qu'il s'agit d'un des tous derniers vols. Il est temps d'aller déjeuner.
de Santa Monica
sur le parking de Santa Monica