7.6.03

VSV ou l'heure de vol Flight Simulator à 115 euros (épisode 4)

Vous avez déjà joué (ou volé selon) avec Microsoft Flight Simulator ? Durant un vol, vous regardez l'écran. Jusque là, c'est pas dur. Un coup d'oeil dehors pour admirer le paysage où, au choix, (1) une succession de bleu (si vous volez au dessus de l'eau) (2) de champs (alignés et colorés à l'américaine) (2) tout est plat (selon les performances de votre PC et l'installation de Mesh... de quoi ?). 15 centimètres plus bas, donc au dessous, se trouve le tableau de bord avec ses cadrans. Pourquoi je vous raconte tout ça ? Vous allez comprendre dans quelques lignes.

Pour moi, habitué de FS depuis... trop longtemps, les instruments de Flight Simulator représentent la certitude du bon cap, de la bonne assiette, de la vitesse... Sans sensation d'accélération, de vitesse, des perturbations... bref du mouvement. Il n'y a pas d'autre solution efficace. Je me targue, comme beaucoup d'habitués de FS, d'être un spécialiste du placement du pixel (1280x1024) de la maquette de l'horizon articiel. Un p'tit coup à droite, en bas, à gauche... voilà le pixel 234x532 est aligné avec le trait qui lui fait, sous l'effet de l'antialising, même pas un demi pixel. Sous flight, lorsqu'on le veut, on vole "au pixel", d'autres font ça au trim. Chacun son truc.

Les instruments avec l'horizon artificiel en tête, restent donc des éléments clés de la gestion des paramètres du vol. Avec le décor à l'extérieur, on "fait avec". La touche "S" permettant de "baver" sur le bleu du lagon. Si, si venez volez sur IVAO en polynésie française ! (Fin du message publicitaire).

Hier, dans mon petit créneau de vol hebdomadaire, Xavier m'a proposé mon premier vol... en VSV (Vol Sans Visibilité). Ca y-est vous commencez à comprendre ? Prévol, démarrage, roulage... "oui, ça freine presque symétriquement un DR-221 !", tout se fait comme d'habitude au début d'un p'tit vol prévu pour environ 1 heure. Une bonne heure de plaisir en perspective.

- "Fox-Romeo-Tango, on s'aligne et on décolle piste 30 gauche".

Je décolle "mon" Romeo-Tango... altération de cap par la droite en passant l'A12. Pour changer, on sort par les étangs de St Quentin. C'est très étonnant de constater que la charge de travail d'un pilote débutant comme moi augmente très rapidement dès que l'on change un tant soit peu le pseudo train-train des vols. Nous avions l'habitude de sortir du circuit par les Serres (plus d'infos sur les sorties, par ici : http://www.alcyons.com/ rubrique "Aéroclub" et "Comment venir aux Alcyons"). Changer de sortie, me remets tout de suite "la cpu" à 100% ou plutôt 200% ! Je regarde le paysage, je me pose plein de question : par où aller ?, entre les deux trucs, là ? A quelle hauteur ? Quand rappellera-t-on ?...

- "Fox-Romeo-Tango, on passe verticale les étangs pour quitter. A bientôt...".

Xavier se retourne et s'emparre de la visière. De la quoi ? Ce truc se met sur la tête (je précise, on ne sait jamais).

Imaginez maintenant le zouave que je suis dans le petit DR-221. J'ai sur la tête mes lunettes de soleil, un casque radio et un entonnoir en plastique (comme ceux que l'on met aux animaux lorsqu'ils sont malades). Et je veux piloter !

Une fois chaussé de ce truc sur la tête, je peux vous assurer que la tête droite, on ne voit que le tableau de bord. Plus de ciel bleu, plus de payage. Pffff, disparu. Un grand cône blanc à la place. Sympa ce vol ! Pas facile de tricher non plus. Vouloir regarder le cadran tout au bout à droite (le compte tour est tout là bas sur les robin DR-221) nécessite un bon coup de tête.

J'ai donc passé 50 minutes les yeux rivés sur les instruments. Horizon, alti, horizon, vitesse, horizon, (tendre l'oreille pour le régime moteur), alti, horizon, cap, horizon...etc... pendant 50 minutes. Bien sûr pour compliquer la chose, Xavier balance régulièrement des trucs du genre : "Bien, on va faire un 180 par la droite. Disons que nous sommes rentrés dans un nuage et qu'il faut faire rapidement demi-tour" ou bien "on va monter à 2000 pieds" suivi d'un "On descendre à 1500 pieds" précédant un "On va prendre un cap 270" ou bien "je te mets l'avion en virage engagé et c'est à toi ensuite de nous en sortir".

Parfois, il y a une variante. Une sorte de bouquet final. Un truc en plus.

- "Vincent, tu vas fermer les yeux. Je vais mettre l'avion dans un virage engagé et lorsque je te le dirais tu (r)ouvriras les yeux et nous en sortira".

Il me vient comme d'habitude la réflexion habituelle lorsque Xavier me demande un truc... disons...un truc bizarre : le "Ben voyons". Ce "ben voyons" va se promener longtemps durant mon apprentissage. Je suis (1) interdit de regarder dehors (2) je dois fermer les yeux. Il ne veut pas en plus que je débranche le casque, nan ? Crévindiou dans quelques heures, il va me mettre dehors ! (note pour plus tard : trouver absolument où sont caché(s) le(s) parachute(s)).

Trève de plaisanterie. Je sens à peine l'avion partir à gauche d'abord, puis vers le bas. Aucune accélération. Le bruit du vent, à peine.

- "Top. Ouvre les yeux, c'est à toi".

Simultanément, j'ai les yeux collés sur la maquette de l'horizon et la main gauche plonge vers la manette des gaz. Réduction de la vitesse, les ailes à plat puis p'tite ressource pour remettre tout le monde dans l'ordre.

Et ça continu comme ça pendant 50 minutes. Horizon, alti, horizon, vitesse, horizon, (le régime moteur à l'oreille), alti, horizon, cap, horizon... Vous connaissez la chanson. "Au cap 60 à 20 degrés d'inclinaison" - "Au cap 180 à 15 degrés d'inclinaison". Je n'arrive vraiment pas à mémoriser ces graduations sur l'horizon. La prochaine fois je viendrais avec plusieurs post-it. L'un d'entre-eux sera destiné à graduer de 10 degrés en 10 degrés les p'tites barres. Un autre sera collé au pare-brise pour indiquer "ne pas repousser le manche à la fin de l'arrondi : Il n'y a pas de roulette avant".

Le retour sur le terrain se fait toujours sous les directives de Xavier. En l'attendant faire la radio (comment voulez-vous que je sache où je suis ?) je me dis que l'on se rapproche.
- "Au cap 60".
- "St-Cyr Tour de Fox-Romeo-Tango, à 3 minutes des étangs de retour de local..."
- "Tu prends maintenant au 40"
- "Au cap 20, pour 1100 pieds"
Tiens on remonte au nord... et on descends. J'obéis aux ordres sans discuter. Je comprend petit à petit que Xavier va me guider sur tout le tour de piste. Au début, je me dis que l'on arrêtera ce "jeux" du contrôleur assez tôt. Puis, on se retrouve sur le vent arrière. Il me fait réduire à 2000 tours. Me fait sortir les volets, 1 cran. La pompe. Je ne vois toujours que la planche de bord. C'est monstrueux.

- "Tout de suite au 210" en descente
Là, ça ne rigole plus. On est en étape de base. J'ai toujours la casquette sur la tête.

- "220, continue la descente doucement".
- "300, c'est pas mal"
- "290"
- "En final piste 30, Roméo-Tango"

Il sort les deux crans de volets, m'arrache la casquette de la tête.

Nous ne sommes pas vraiment sur l'axe, je ne sais plus très bien à quelle hauteur nous étions, mais ça devait donner quelque chose comme ça :


Désolé pour la reprise de photo d'un vol précédent, mais vous ne vouliez pas en plus que je prenne des photos, nan ?


Je peux vous assurer que c'est déroutant de faire un tour de piste sans aucune référence visuelle extérieur.

Toujours est-il que faire des virages dans un avion où vous ne pouvez pas voir où vous allez, cela crée des liens de confiance (très) forts avec votre instructeur.

- "Cap 210"
- "euh... c'est bon là j'y vais ?... y-a personne ?... euh.. tu fais la sécurité... hein ? euh t'es là ?"
- "C'est bon, tu peux y aller".
S'il le dit, alors.

Dernier enseignement. Enlever la vision et il ne reste plus grand chose pour apporter des sensations au cerveau. Malgré des virages à inclinaisons variables - c'est à dire non contrôlé par un pilote débutant - et dépassant parfois allègrement les 20 degrés, je n'ai pas ressenti grand chose. Même chose pour les montées et les descentes. Il faudra que Xavier prennent les commandes et fasse un peu le yoyo pour que ces (dans ce cas "mauvaises") sensations reviennent. C'est très troublant ! Tout cela pour vous dire qu'hier j'ai eut l'impression de faire du Flight Simulator en payant 115 euros de l'heure ! Mais j'en redemande.

Tiens ce soir devant mon Flight Simulator, je vais me mettre un seau en plastique sur la tête. Ca fera des heures de vol en plus :-)))

31.5.03

Fox-Romeo-Tango, je suis prêt au roulage (épisode 3)

D’un seul coup le bruit de la fragile porte du Robin DR-221 résonne. Je verrouille la verrière. Xavier est encore sur l’aile. De l’extérieur, il me regarde faire. La sueur coule sur mon front. Mon T-Shirt est trempé. Il doit faire 40 degrés dans ce cockpit. Le moteur tourne toujours, mais la ventilation n’est pas assez forte pour me raffraîchir. On a fait un « retour parking ». Je ne vois plus mon instructeur. Il a quitté mon champ de vision. Il est partit par où ? Il ne va pas rester derrière l’avion quand même. J’entendrais plus tard dire que lors du lacher, en fait l’avion reste attaché avec d’énormes élastiques et l’instructeur à deux poignets de commande, comme pour le vol circulaire. Quelle idée ?! Le voilà qui réapparait. Il me fait signe avec le pouce pointé vers le haut. Je lui réponds de même. Il s’éloigne. Il ne se retourne pas. Il a son sac à dos sur l’épaule. Je le vois longer le hangar des Alcyons pour se diriger vers le Club-House. Il ne se retourne toujours pas. Pas un regard. Il faut que j’y aille. Un rapide scanning sur les instruments. Et j’appuie sur l’interrupteur : « St-Cyr Sol de Fox-Romeo-Tango, je suis prêt au roulage »

Retour en arrière 1 heure auparavant.
Samedi 31 mai 2003. Zulu-Papa est endommagé, alors on prend Romeo-Tango. Mes dernières heures de vol se sont réalisées avec lui. Ce ne devrait pas poser de problème.

- « Et bien, on va faire quelques tours de pistes. Aujourd’hui, on a tout comme à Orly. Un sol et une tour. Dommage que ce soit la 12 en service. La manche à air est collée au poteau. On va négocier ça ».

Nous prenons l’ATIS. J’utilise ma p’tite planchette avec mon p’tit critérium. Tout comme les vrai pilotes. Je note l’information, le QNH et la piste en service.

- « St Cyr Sol de Fox-Romeo-Tango, bonjour ».

Ouaiis, j’ai dit bonjour du premier coup ! La réponse est rapide et sèche.

- « Romeo-Tango bonjour ».
- « St Cyr Sol de Fox-Bravo-Papa-Romeo-Tango, un DR-221 au parking des Alcyons, on a reçu l’information Echo, pour quelques tours de pistes ».
- « Romeo-Tango, roulez 12 gauche, rappelez prêt ».

Je roule calmement. Je commence à le connaître ce zigouigoui. Tout doux avec les pieds. Pensez que la roulette est derrière et anticiper. On passe à côté de la tour. Peut-être que dans pas longtemps, les types là-haut dans leur perchoir, ils me contrôleront alors que je serais seul à bord. Ils pourraient être les seuls qui pourraient m’aider si j’avais quelques problèmes. Pourquoi je pense à ça ?

- « St Cyr Sol de Romeo-Tango, qu’est-ce que vous pensez de la 30 gauche ? » demande alors Xavier, mon instructeur.
- « Romeo-Tango… on… on regarde ça et on vous rappelle. »

Pendant ce temps, moi je roule vers la 12 droite. Doucement, mais je roule dans le mauvais sens quand même s’ils ouvrent la 30.

- « Novembre-Hotel et Romeo-Tango, changement de QFU, vous roulez pour la 30 gauche, rappelez prêt ».

Et hop, je fais demi-tour alors que j’arrivais sur la partie en herbe du taxiway (pour ceux qui connaissent). Je me dis que cette demande de changement de piste en service n’est pas anodine. A St-Cyr, un lâcher avec la 12 en service, ça fait des décollages directement dans l’axe du château de Versailles et forcément des pannes au décollage un poil plus compliquées à gérer. Voilà, ça c’est fait… Ce sera donc la 30.

On enchaîne les tours de piste. 3 ou 4, je ne me souviens plus. Un (superbe) Piper Cub jaune (existe-t-il dans une autre couleur ?) nous force à faire un vent traversier avec le-clignotant-à droite pour pouvoir le doubler. J’apprend aussi à réagir si l’avion devant moi est trop lent et anticipe un 360 degrés autour (et pas au dessus) de Rennemoulin. Ces tours de pistes m’ont permis de définitivement comprendre la dernière phase de l’atterissage : le rebond (j’en vois 2 au fond qui rigolent).

- « Après le 1er rebond, on ne fait rien, Vincent . On ne rend pas la main à l’avion, sinon il va se planter dans la piste. On garde le manche dans sa position et on refait un second arrondi ».

Tout ça, je ne l’avais pas compris…. Pas compris du tout. Ou peut-être, je n’étais pas capable de le maîtriser. Le 1er atterrissage se fait avec rebond. Le second aussi, mais j’ai mieux maîtrisé et pas uniquement subi ce qui se passait. Le troisième est… ? Je ne m’en rappelle plus. Disons que j’ai rebondis (les 2 du fond, là…dehors ! au Loft !). Le quatrième est fantastique (si… si, je m’envois des fleurs, parfois ça me fait plaisir), j’ai entendu l’avertisseur tout du long de l’arrondi. J’ai gérer et laisser se poser mon Romeo-Tango. Que du bonheur. Pas de rebond. Quel plaisir de poser un train classique de cette manière. Note pour plus tard : pensez à le refaire.

Une PTE trop longue plus tard où Xavier me montre comment donner un monstrueux coup de frein à coup de glissadee, et je l’entend dire :

- « Bon, ton certificat médical est à jour, tes papiers aussi ? »

Il se retourne et regroupe ses affaires posées sur le siège arrière pendant que nous remontons au point d’arrêt.

- « Tu redécolles, tu me refais un joli atterrisage et on fait un retour parking ».

Là, je sens qu’il se passe quelque chose. Ce n’est plus une surprise, on en parle depuis plusieurs heures (de vol) et je saoule tous ceux qui m’entourent. Mais c’est difficile maintenant de faire marche arrière. Je ne sais vraiment plus comment s’est déroulé le dernier tour de piste. Peu importe. Je me rappelle juste avoir demandé à plusieurs reprises à Xavier s’il était vraiment sûr, si c’était le bon moment. En remontant au parking, Xavier me liste tout ce qui va suivre.

- « Tu vas voir l’avion est plus léger, ce n’est pas une raison pour mettre moins de gaz au décollage… tu ne feras pas un essai moteur au point d’arrêt, juste un scanning rapide… ».

Je n’entends rien. Ou si peu de chose. J’y suis déjà… Je suis déjà dans mon tour de piste solo.
Au parking, Xavier prend la parole et annonce
- « St-Cyr Sol, pour un départ pour un lâcher Solo ».
Le sol répond
- « Romeo-Tango, prêt à rouler ? ».
Ah ba, non… attendez que l’instructeur descende !
- « Dans quelques minutes » annonce pour la dernière fois Xavier.

Je tends bêtement ma main devant moi à l’horizontal, pour voir si je tremble… de peur ? Ma main vibre… à cause du moteur qui est resté allumé. Ma main est tendu, j’en profite pour serrer celle de Xavier.

- « A tout de suite ».

Xavier descend de Romeo-Tango. Je verrouille la verrière avec lui à l’extérieur.

- « St Cyr Sol de Fox-Romeo-Tango, je suis prêt au roulage ».
- « Romeo-Tango, roulez 30 gauche, rappelez prêt ».
- « Je roule 30 gauche, rappelle prêt, Romeo-Tango ».

Je suis tout seul. Bêtement je regarde tout autour de moi. Je suis toujours à l’arrêt et au sol. Personne sur le parking pour me regarder partir. Je pousse la manette des gaz. Romeo-tango avance doucement. Le roulage est surprenant. Je m’entends respirer. Pas de discussion avec Xavier. Pas d’échange. Rien. Je suis seul à bord de mon avion, je m’entends respirer dans le casque et je roule pour le point d’arrêt de la 30 gauche.

Il a dit de ne pas faire d’essai moteur au point d’arrêt. Bon, alors scanning des instruments, tout est dans le vert, rien ne s’allume. Je baisse un cran de volet. J’allume la pompe. A ce moment, je ne suis sûr de RIEN. C’est maintenant qu’il faut baisser le cran de volet… la pompe, l’allumer maintenant ou aligner. Je fais les choses mécaniquement.

- « St-Cyr Sol de Romeo-Tango, au point d’arrêt 30, je suis prêt ».

Le décollage est une formalité. 50 km/h pour la mise en ligne de vol, 100 km/h pour la rotation… ah… non, il pèse si lourd que ça l’instructeur ? J’ai dû rotationner (note pour plus tard : chercher dans le dictionnaire) vers 80 km/h. Créviendiou, il grimpe vite… 800 pieds déjà ! zut, les actions après décollage… les volets… la pompe…

- « St-Cyr de X-Ray Hotel de retour de local, on a passé les étangs, on va couper les axes et on souhaite s’intégrer par le vent arrière… »
- « X-Ray hotel, vous poursuivez. Un traffic en montée initiale ».

Eh… c’est moi le traffic en montée initiale… tu vas pas me pourrir mon 1er tour de piste solo ! Nan, mais !!

- « On a visuel sur le traffic en montée, X-Ray-Hotel »

Au moins, il m’a vu. J’ai envie de crier dans la radio : « faites gaffe ! c’est mon lacher ! Ne vous approchez pas ! Débutant total aux commandes ! »

- « Romeo-Tango, dans vos 10h… non, vos 11h00, visuel sur X-Ray-Hotel ? »

Et d’une voix la plus sérieuse, la plus sereine possible et avec le plus d’assurance : « J’ai visuel sur le traffic ». Bon ca c’est fait. Tout le monde croit que je sais piloter, du genre « Vous inquiétez pas les mecs, y-a un pro aux commandes ». Beau parleur ! Au bout du vent traversier, on est à un peu plus de 1200 pieds (le tour se fait à 1100 pieds), je dégouline de sueur de partout et je ne sais pas ce qui m’a pris, mais je me suis penché pour régler la ventilation de la place droite pour recevoir de l’air en plus.

Je vous laisse imaginer la situation. Au lieu de faire gaffe à mon altitude, mon cap, ma sécurité, X-Ray Hotel qui arrive, la vitesse, de savoir quoi faire et à quel moment… moi tranquillement je règle la clim. Je me penche et règle le p’tit truc qui est sensé me raffraîchir. Heureusement qu’il n’y a pas d’auto-radio dans les Robin, parce que je serais aller changer le CD.

- « On va faire une attente autour de Rennemoulin, X-Ray-Hotel ».
- « Recu »

Ca ce voit tant que ça que je débute ? A moins que le type dans X-Ray-Hotel ai des yeux de lynx et vu que le pilote trippatouillais la clim. Qu’il en soit ici remercié. Comme ça je n’aurais personne devant, ni derrière pour me stresser. Pour le stress, j’ai ma dose tout seul.

- « Vent arrière, Romeo Tango ».

Rien de plus. Surtout ne pas donner ses intentions. Xavier avait dit d’annoncer un retour parking. Nan, nan rester zen. Juste « Vent arrière ».

- « Romeo-Tango, vous êtes numéro 1 pour l’atterrissage rappelez dernier virage ».
- « Je suis numéro 1 pour l’atterrisage, je rappelle dernier virage, Romeo-Tango ».

La base en descente… un peu haut… un peu bas.. un peu haut… un peu de gaz… réduire.. augmentez… poussez… et je n’ai qu’une chose en tête : Où est-ce que je me pose ? 30 gauche ou 30 droite ? Y ma rien dit ? Y va me le dire quand ? Mamaaaaaan !!!!

Je prends l’option 30 droite. C’est la préférentielle (t’as lu la VAC, toi ?). Toute à l’heure, j’ai fait ça avec Xavier, et en final, la tour m’a autorisé sur la 30 gauche. Un coup de zigzag et hop, je suis sur l’axe de la 30 gauche. J’ai réussi à le faire toute à l’heure. Dans le doute, je prends la même option.

- « Dernier virage, Romeo-Tango ».« Romeo-Tango, vous êtes autorisé à l’atterissage 30 droite, les derniers vent sont calmes ».
Y-a au moins les vents qui sont calmes, eux.

- « Je suis autorisé à l’atterrisage 30 droite, Romeo-Tango ».

Bon, le plus dur reste à faire. L’axe, le plan, la vitesse… L’axe, le plan, la vitesse…Un deuxième cran de volet… L’axe, le plan, la vitesse… un peu lent… un peu de gaz… visez les « v »… on approche de l’arrondi… l’avertisseur gueule… je tire le manche… je touche… je rebondi… bloquer le manche… retentez l’arrondi… ca retouche… (ça rebondi ?)… rester calme… Ca y est, l’avion est au sol. Je contrôle aux pieds. Je suis heureux. J’ai posé mon avion !

Une fois la vitesse contrôlée, je me mets à gueuler comme un con… Je n’ai pas chanté sur le vent arrière comme de nombreux « laché ». D’accord, moi j’ai réglé la clim ;-)

Je suis heureux. La sensation du travail réalisé. Le résultat d’applications et d’excercices, de tant d’heures à répéter dans ma tête ces tours de pistes, la phraséo, les actions à chaque étape à réaliser… La pédagogie de Xavier. Son sens de l’anticipation, ses messages clairs, ses compliments, ses reproches. Tout ça, c’est dans ce tour de piste.

- « La piste 30 dégagée, Romeo-Tango »
- « Romeo-Tango, avec le sol, 121 décimale 95 »
- « Avec le sol, 121 décimal 95. Merci ».
- « St Cyr Sol, libéré par la tour, je suis sur le taxiway central, Romeo-Tango ».
- « Romeo-Tango, c’est pour un retour au point d’arrêt ? » (laissant entendre que je repars, donc).
- « Euh, bah… nan… là c’était mon lâcher, alors on est content de rouler pour le parking, Romeo-Tango ».
- « Romeo-Tango, vous roulez par le taxiway Bravo, rappelez au parking pour quitter. »




18.5.03

Exercice PTE sans priorité (épisode 2)

Vous avez déjà fait du sauna dans un avion ? Moi, pas avant aujourd'hui. Cette après-midi à St Cyr, il fait 30 degrés à l'ombre. CAVOK. Oui, mais CAVOK chaud. Le petit DR221 va me servir de coquote minute. Ce n'est pas les deux petites bouches d'aération à gauche et à droite du tableau de bord qui vont me raffraîchir. Note pour plus tard, pensez à ne pas enclencher le chauffage cabine à la place de la réchauf-carbu.

J'ai encore trouvé un collègue fan d'aviation et qui est à deux doigts de l'inscription. Aymeric (F-FMAA sur IVAO) m'accompagne au terrain. Encore une fois et très gentiment, Xavier - mon instructeur - propose de l'emmener faire le sac de sable. Comment vais-je pouvoir le remercier ? Pour les mêmes raisons que mon vol précédent avec Patrick, je suis très content pour Aymeric. Plus on est de fou, plus on rit. Et comme ça, je peux vous ramenez des photos. Après la traditionnelle prévol, j'embarque "l'opérateur photo".

Briefing rapide de Xavier. Au programme de l'heure suivante, un peu de mania (révision et perfectionnement), puis retour sur le terrain pour des tours de pistes. Ca me va.


Le roulage est sans problème. J'ai l'impression de rouler de mieux en mieux. C'est à dire de plus en plus droit". Ne riez pas. J'aimerais vous y voir dans un avion avec une roulette de queue. Imaginez conduire un chariot fenwick à 30 km/h ? (j'exagère ?). On se contente de petit joie (?). A moins que ce soit F-BPRT (Romeo Tango pour les intimes), qui semble-t-il se contrôle mieux aux pieds. A moins que ce soit l'habitude ? A moins que ce soit un coup de bol ?

Même punition pour le décollage. Je décolle droit. Tout droit. Et rien que ça, je suis content. Pas de slalom.


50 km/h. Mise en ligne de vol.
On pousse un peu le manche, la roulette de queue se lève.



100 km/h. Rotation. Le train principal quitte le sol.


- "Fox-Romeo-Tango, on quitte par les serres"

Quelques minutes plus tard, après le passage des antennes, j'entend Xavier me dire :
- "Allez, Vincent, tu me fais un 360 degrés à 30 degrés d'inclinaison par la gauche, en tenant tes 2000 pieds."
- "Sir, yes Sir !"
Puis...
- "Tu me fais maintenant un 360 degrés à 30 degrés d'inclinaison par la droite, toujours en tenant tes 2000 pieds."
et hop un p'tit tour. Merci au château de Thoiry pour le repère de la sortie du 360.

Que fait l'opérateur photo ?

On corse l'histoire par :
- "Toujours un 360, mais à 45 degrés d'inclinaison"
- "Euh... c'est quel repère sur l'indicateur de virage ?"
- "Entre le 30 et le 60... pffff".

On continu la mania. Excercice "1,3 de VS". On réduit. On conserve l'assiette. On continu à conserver l'assiette. La vitesse descend.

Nous sommes à 2000 pieds. Je tire sur le manche pour garder l'altitude. L'avertisseur arrive dans les oreilles (pourquoi est-ce toujours aussi peu audible ?). Je bloque l'assiette. Je remet doucement les gaz. Fierté de ne pas avoir perdu un millimètre d'altitude (bon, ok, j'exagère un peu). Xavier est satisfait.

Mais qu'a fait l'opérateur photo ?

Retour au régime de croisière. Il fait beau et chaud. Ce vol se présente bien et d'un seul coup, Xavier tire la manette des gaz.

- "Exercice de panne" dit-il calmement.

Ben voyons. Comme ça. Sans prévenir ? C'est le principe de la panne, nan ?.
Allez, trouvez un champ. Là, celui là. J'aime toujours autant la panne en campagne. Peut-être parce qu'on vole bas ? Parce que le bruit du moteur n'est plus omniprésent ? Mais où est le photographe ?

Conclusion de l'exercice : Choix du champ pourri. Une petit ligne électrique et un hameau sur la finale. Le champ trop petit. Et un poil après une grosse ligne à haute tension. Blurps. Vaut mieux s'exercer à cette prise de décision de la 1ère seconde. Au boulot...

Remise de gaz. On repart et la traditionnelle phrase de Xavier : "bon allez, tu me ramènes au terrain".
Ben voyons. Par chance les grandes antennes (comment s'appellent-t-elles ? Note pour plus tard : regarder sur une carte) sont en vues. Verticale les grandes antennes.


Puis, verticale, les petites... on découvre les serres. Et on s'intègre dans le circuit.


Je retrouve mon tour de piste avec mon zoli château de Versailles (notez le "mon").




Epaule contre épaule dans l'étroit habitacle pour un dernier virage.
Crévendiou, qu'il fait chaud !



Après un arrondi foireux (j'ai pas réussi grand chose cette après-midi au niveau des arrondis),
remise de gaz. On cherche du regard le derrick pour le vent traversier.



Fin du vent traversier, on va attaquer le vent arrière.


Allez, encore un virage à droite, et le début du vent arrière.




A la recherche de l'axe. "Eh, dis, tu te crois dans Top Gun ?"


On repart et Xavier annonce un exercice de PTE. On fait une verticale St Cyr 1500 pieds QNH."


- "St-Cyr de Fox-Romeo-Tango on passe vertical installation 1500 pour un excercie PTE sans priorité""


Xavier tire la manette de gaz. Plus rien. L'aiguille du compte tour part sur la gauche. Crévindiou ! Après l'éloignement du terrain, début de la PTE. Pour varier les plaisirs, au lieu de partir à droite (circuit 30 main droite à St-Cyr), je pars à gauche. Ben voyons. Xavier, me reprend "Pas à gauche ! Par la droite !".


"Toujours dans Top Gun ? Tu cherches quoi un mig ?"


"On tourne avec toujours le moteur au plein ralenti. C'est le principe de l'exercice."


"On retrouve l'axe de la 30 droite."


"Un peu longue cette finale. Clic-clac, on fait une bayonnette."


"En courte finale. Toujours la fin de la PTE."


"Toujours viser les "v". Et la main sur la manette des gaz, alors ?!?!? Il se croit vraiment dans Top Gun celui-là !"


"L'arrondi est moyen. J'ai du rebondir. Pourquoi ai-je l'impression que "plus j'en fais, moins je maîtrise" ?"






Après nous avons fait la fameuse panne au décollage. Mon passager a compris que le toit de la cabine était proche de sa tête lorsqu'il a fallu pousser le manche pour attraper les 140 km/h. Bon d'accord, j'ai un peu pousser "fort". Désolé, Aymeric !Quelques touchés et retour point d'arrêt plus tard, et en "sueur", on s'est retrouvé au parking. Fatigué. Très énervé par des arrondis, pas rond du tout et surtout mon gros défaut de rendre le manche au touché. N'importe quoi !!! Ca m'énerve de faire des bétises pareilles !

Bon. Allez. Un Coca au restaurant de l'aérodrome (et à l'ombre). Vivement demain. J'ai réservé encore une heure !!! Quel week-end !

31.3.03

Du virtuel au réel (épisode 1)

Fin 2002, j'ai découvert le vol en réseau presque par hasard. Un message sur le forum de FaitMain proposait des "sessions spéciales débutants". Il fallait aller sur un site pour télécharger tous les petites bouts de programmes, puis prendre rendez-vous avec un instructeur par mail. J'avais quelques jours de congé devant moi. Je me suis dit qu'au pire cela me prendrait quelques heures et puis basta. Presque 1 an après, j'ai plus de 350 heures de vols en réseau. Je me suis aussi mis au contrôle. Mais surtout, 3 mois après IVAO, je me suis inscrit dans un aéroclub, un vrai. Les quelques récits qui suivent , initialement postés sur le forum réseau de FranceSim racontent quelques vols parfois sans surprises, mais techniques, parfois agités, parfois râtés et parfois très... très dépaysant. Il s'agit ici de faire partager l'expérience d'un passionné de vol simulés qui a fait le pas.


Dimanche 25 mai 2003
C'est la fête des Mères, pardon à la mienne, mais j'ai réservé un créneau en plein milieu de la journée. L'aviation est une passion qui commence à envahir mon emploi du temps.


Le plafond est bas. La première chose que j'ai faite en me levant est de récupérer la météo. Quelques averses et un plafond qui monte vers 2000 pieds sont annoncés dans le TAF.
Le plafond est bas. La première chose que j'ai faite en me levant est de récupérer la météo.
Quelques averses et un plafond qui monte vers 2000 pieds sont annoncés dans le TAF.


De toutes les façons, j'ai décidé de me rendre au terrain. J'ai rendez-vous avec Patrick (qui vole aussi sur IVAO DSM-APM), un collègue de bureau, qui souhaite faire le tour des aéroclubs de St Cyr, car il souhaite se lancer dans le PPL, lui aussi. Avec tout le boucan que je fait autour de ma passion, cela devait bien arriver.


En fait, j'ai mal dormi car lors de mon dernier vol, mon instructeur a terminé la séance par un : "Bon, ba, la prochaine fois on sera prêt pour le lâché". J'ai ravalé ma salive. Un mélange d'immense joie et d'horrible peur m'a envahi. Mon carnet de vol indique 5h et 5 minutes. "Il restera la procédure de panne au décollage, faire qq PTE et panne en campagne pour s'entraîner et tu seras prêt pour le lâché" poursuit-il. Je me révolte et lui demande de ne pas plaisanter. Nous venons de terminer quelques pannes en campagne et de faire une PTE sur St Cyr. J'ai trouvé ça génial. Peut-être la mania commençait (déjà) à me lasser ? Toujours est-il que je ne me sens pas prêt à me retrouver tout seul dans un avion. Je l'aime bien, moi, mon instructeur. Il facilite le centrage :-=


11h00, St Cyr. Le plafond est monté. Il y a même quelques éclaircis. F-BOZP, un des Robin DR-221 dédié à l'école, m'attend au parking. Je suis en avance. J'en profite pour faire le tour du propriétaire à Patrick. Il a 35 h de vol au compteur, mais n'a pas revolé depuis 10 ans. Parfois on ne fait pas toujours ce que l'on souhaite. Club House, calendrier des voyages, tarifs, planning...


Xavier, mon instructeur arrive de son heure d'instruction précédente (VSV - Vol Sans Visibilité). Nous discutons un peu, et il me propose de faire une session tour de piste. Gentiment, il invite Patrick à faire le sac de sable. Je suis ravi. Patrick prendra des photos et j'adore faire partager ma passion (qui est la sienne aussi). Merci à mon instructeur.


Allez, on est parti pour un tour de piste à St-Cyr (LFPZ) en banlieue parisienne, avec les pistes 30 ouvertes.


Je suis maintenant habitué au bruit et aux vibrations. Aujourd'hui la tour n'est pas active. Tout se fait en auto-info.
- "St Cyr Tour de Fox-Zulu-Papa"
...(zut j'ai pas dit bonjour)
- "St Cyr Tour de Fox-Bravo-Oscar-Zulu-Papa, un DR-221 au parking des Alcyons avec l'information Bravo reçu pour des tours de pistes, nous roulons pour la 30 gauche.... bonjour monsieur !"


Le roulage, comme à mon habitude, se fait en zigzag. J'apprend sur train classique en connaissance de cause. Je me dit que ça sera plus simple plus tard. Pour l'instant, cela fait rire Patrick à l'arrière. Il n'a encore rien vu. La vitesse aidant, mes remises de gaz ressembleront tout à l'heure plus à un slalom spécial à Val d'Isère qu'à un avion reprenant de la vitesse.
Au point d'arrêt, les tests moteurs et la checklist avant décollage se déroulent normalement. Plus le temps passe et plus je comprend ce que je fait, mais j'éprouve encore le besoin de la checklist papier. Xavier a promis de me montrer pour la prochaine fois la méthode "scanning". Pour l'instant je suis rassuré car au moins je n'oubli rien : le cran de volet (sortie symétrique), la pompe sur marche, la symétrie des ailerons, la température d'huile dans le vert, pas d'alarme...


- "On s'aligne et on décolle 30 gauche, Fox-Zulu-Papa."


Alignement. Plein gaz... Puissance disponible... Badin actif... Pas d'alerte. Je slalom. Bon dieu qu'il est sensible au pied ! 50 km/h. Mise en ligne de vol. C'est vrai que Patrick à l'arrière alourdi un peu l'avion. 100 km/h début de rotation.


Montée initiale, 115 km/h
Montée initiale, 115 km/h


Passage de l'autoroute A12, inclinaison de cap par la droite pour éviter le survol de l'agglomération de Fontenay
Passage de l'autoroute A12, inclinaison de cap par la droite
pour éviter le survol de l'agglomération de Fontenay


Durant la montée initiale, la vue de la gauche
Durant la montée initiale, la vue de la gauche


Passant 700 pieds, je rentre le cran de volet et je met la pompe sur OFF. Je repère ensuite le derrick qui me sert de repère pour mon vent traversier. On le devine sur l'image
Passant 700 pieds, je rentre le cran de volet et je met la pompe sur OFF.
Je repère ensuite le derrick qui me sert de repère pour mon vent traversier.
On le devine sur l'image.


Dès le début du vent arrière, je réduit le régime à 2000 tours pour atteindre ma vitesse de 140 km/h d'attente/approche.
Dès le début du vent arrière, je réduit le régime à 2000 tours
pour atteindre ma vitesse de 140 km/h d'attente/approche.


Dans l'arc blanc, je sors un cran de volet et met la pompe en marche et m'annonce à la radio.
- "Vent arrière pour un touché sur le 30 droite, Fox-Zulu-Papa."


Je passe en étape de base en visant le milieu de l'étang du château de Versailles. Quel plaisir de voler ici !
Je passe en étape de base en visant le milieu de l'étang du château de Versailles.
Quel plaisir de voler ici !


Les bassins du château de Versailles qui servent de repère pour la base en 30.
Les bassins du château de Versailles qui servent de repère pour la base en 30.


Une autre vue du château de Versailles. Privilège des passagers : Le pilote ne voit jamais cela. On est presque sur le dernier virage.
Une autre vue du château de Versailles. Privilège des passagers : Le pilote ne voit jamais cela.
On est presque sur le dernier virage.


Dernier virage, pour être sur le plan j'ai commencé ma descente, je dois être entre 800 et 700 pieds sur la finale.
Dernier virage, pour être sur le plan j'ai commencé ma descente,
je dois être entre 800 et 700 pieds sur la finale.


- "En finale 30 droite, Fox-Zulu-Papa"


Deux doigts sur le plan ?
Deux doigts sur le plan ?


Je suis sûr de la faire, je sors le deuxième cran de volet
Je suis sûr de la faire, je sors le deuxième cran de volet.


L'axe - Le plan - La vitesse (Xavier répère cela sans cesse)
L'axe - Le plan - La vitesse (Xavier répère cela sans cesse)


Viser le
Viser le "v" du centre


On vous a dit :
On vous a dit : "Viser le v du centre" !


L'arrondi. Le plus dur. Ca vient doucement. Faut juste le sentir.
L'arrondi. Le plus dur. Ca vient doucement. Faut juste le sentir.

Après j'ai joué un peu au kangourou (merci le train classique). Patrick (l'opérateur photo n'a pu prendre de photo au sol, tellement je suis incapable de garder l'avion en ligne droite.


Pendant 55 minutes, on aura fait 4 ou 5 atterissages et une remise de gaz.
Pendant 55 minutes,
on aura fait 4 ou 5 atterissages
et une remise de gaz.


J'aurais testé le moment de faire des arrondis et mes capacités à gérer les rebonds... Pas de lâcher pour cette fois-çi. Ce n'est que partie remise. Ce sera peut-être pour la prochaine fois ?

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