18.6.11
13.6.11
Les 3 vidéos du DVD bonus de Farwest’10 ;-)
On embarque donc dans le Zero-Tri-Echo (Beechcraft BE76 Duchess). Ça commence par un départ IFR de KMYF - San Diego Montgomery Field. Puis, passé au dessus de la couche, Marc-Olivier annule IFR et passe en VFR (with Flight Following tout de même) pour se poser à Big Bear (L35), juste au nord-est de Los Angeles. Au milieu du vol, j'ai fait un paquet de plans de l'instrumentation de ce vénérable Duchess y compris le fameux autoradio.
8.6.11
Une rétrospective et la dernière vidéo de Farwest 2010
Avec presque un an de retard, voici la dernière vidéo de notre petit Farwest dans l’ouest américain avec Bertrand. C’était déjà… en juillet 2010. C’est simplement le retour à San Diego, toujours un peu délicat lorsque June Gloom décide de rester jusqu’en juillet (et en août, septembre…).
La vidéo début par un petit retour en arrière sur ces 6 jours de voyages, puis quelques images du vol entre Shafter Minter et Montgomery Field en passant au nord de la classe Bravo de Los Angeles. Comme d’habitude, toutes les communications ont été enregistrées et des sous-titres sont disponibles en anglais et en français.
Le récit de cette dernière journée est à lire, agrémentée de photos, sur ce récit.
Dernière ? Hum… Il me semble bien qu’un troisième larron s’est présenté à l’aéroport de San Diego, le soir même, nous permettant de nous remettre en l’air une dernière fois. On voit ça rapidement en images qui bougent dans quelques jours.
26.3.11
Vidéo… épisode 8 : les derniers branches pour rentrer
Pensez à monter le son, dès les toutes premières secondes ;-)
8ème vidéo du Farwest'10 de juillet. Il est temps de rentrer à San Diego non sans avoir profité de l'incroyable parc Yosemite (Yosemite Valley à 1m43s et les Sequoia géants de Mariposa Groove à 1m05s). Bertrand monte à bord du Cessna pour sa dernière branche de ce Farwest. Nous allons nous arrêter à Shafter Minter, une cinquantaine de minutes avant Los Angeles.
L'histoire de cette journée est à lire, agrémentée de photos, sur ce récit.
Prochaine vidéo, le retour à San Diego après avoir contourner Los Angeles par le nord.
28.1.11
Vidéo… épisode 7 : “La brume se barre, on prend l’air vers Yosemitiiiiii”
Il en reste encore... plusieurs. J'étais resté bloqué sur cette vidéo du 1er Farwest de l'année dernière. La voilà terminé. Episode 7. 6ième jour de voyage.
Décollage d'Oakland International après avoir attendu que la brume de la baie de San Francisco daigne nous laisser des trous pour que puissions, nous pauvres VFR, nous envoler vers le CAVOK de la Sierra Nevada. Nous avons dû attendre (un peu à tourner en rond dans le FBO Kaiser) que les METAR et TAF s'améliorent. L'avion est prêt, chargé et on patiente en échafaudant tous pleins de plan B. Jusqu'à aller à Yosemite en voiture en laissant l'avion à Oakland quitte à revenir après (environ 3h aller, 3h retour).
Le vol est cours (à peine 1 h) et après un bref passage avec NORCAL (bonjour ! zalez où ? Quelle altitude ? OK !), Bertrand s'intègre puis pose très proprement le N487SP sur la piste en pente de Mariposa Yosemite Airport avec un peu de vent de travers. De plus, l'environnement du terrain est peu amicale pour un pilote de plaine auquel il faut rajouter la chaleur (performance diminuée). On a été prudent et attentif, nous n'en menions pas large (ne vous moquez pas, les deux, là, au fond).
Ensuite, c'est le sketch de Dupond & Dupont qui cherche une place sur un parking vide... pour se décider - tout compte fait - à amener l'avion à la pompe. En aviation légère et surtout en voyage, le proverbe "dès que tu peux, fait le plein, ne remet pas cela au lendemain" est à suivre à la lettre.
Pour ceux qui supportent encore les Farwest, mettez-vous en plein les mirettes. La suite, 2 ou 3 épisodes encore, arrive. Mais que c'est long à monter !
Le récit initial de cette branche de Farwest’10v1 est à lire par ici.
19.12.10
Episode 6 : “On est le matin et on est prêt au point d’arrêt 32 droite”
Il faisait une meilleure température que ce matin à Paris. Une vingtaine de minutes de vol, en juillet dernier à bord d'un Cessna 172 pour rallier Oakland, de l'autre côté de la baie de San Francisco. Les pilotaillons avaient fait un stop/déroutement pour attendre que la brume se lève sur la baie, puis en restant sous la classe Bravo de SF, nous avions rallié finalement notre destination.
Le montage des vidéos de Farwest 2010 premier du nom, avance doucement.
Vous pouvez travailler votre phraséo. VFR US avec l'enregistrement des communications radios. Et peut-être ne pas confondre, comme nous, "NAVAJO" avec un point sur la carte au lieu d'un type d'appareil ;-)
A voir aussi sur Vimeo : http://www.vimeo.com/17974920
Le récit de cet épisode de Farwest est à lire ici : http://20-100-video.blogspot.com/2010/07/il-est-en-short-et-je-ne-le-vois-pas.html
14.11.10
Ca passe là ? Sous les ailes de l’hélico ?
Il est temps de rejoindre San Francisco. Les baignades dans les lacs d’altitude, c’est sympa mais on veut la baie ! Du coup, nous partons tôt pour le terrain de Tahoe et en prenant la météo à destination, patientons au FBO en profitant abusivement des cookies, des cafés et d’Internet.
Nous voici au départ du terrain de South Lake Tahoe à 6264 pieds, toujours dans notre Cessna 172. Le vol est court, comparé aux 400 nm de la branche précédente. La montée sur le lac Tahoe restera un moment inoubliable. La redescente vers San Francisco, l'oeil sur la météo (merci le Flight Following et xmWeather), est beaucoup plus classique. ... pour se terminer par un déroutement vers Concord Buchanan (KCCR). Lorsque le contrôleur demande, pour vérifier, si on a bien pris la dernière d'Oakland, ça nous a mis la à l'oreille ;-) Oakland ayant choisi de rester caché derrière la fine couche de nuage classique de la baie de San Francisco. Il suffira d'attendre quelques minutes chez Pacific State, puis hop on file vers la baie. Mais ça, ce sera dans la prochaine vidéo.
Le récit de cette journée se trouve par ici.
8.11.10
“Say Again” du côté qu’on attendait pas (4ème vidéo de Farwest’10 v1)
Dimanche 18 juillet. Nous nous levons tôt pour profiter du lever de soleil sur Bryce Canyon. La journée s’annonce longue. Après la visite époustouflante et à pied du canyon (que l’on voit un peu au début de la vidéo), nous entammons le vol qui devra nous amener à traverser d’est en ouest le Nevada pour aller nous poser au Lac Tahoe. 3 états des USA sont au programme : Utah, Nevada et Californie. Une promenade de 400 nautiques avec un stop en haut de la vallée de la mort pour remettre de l’essence.
Un vol sans histoire mais un peu long qui mèlera des terrains en altitude (Bryce est à 7590 ft, Tonopah à 5430 ft et Tahoe à 6264 ft), des altitudes de croisière fatiguantes sans oxygène (supérieur 11.000 pieds), du désert et sa chaleur (Tonopah est tout au nord de la Death Valley) et qui se terminera par un bain dans le lac Tahoe à presque 2000 mètres d’altitude.Ce montage visible sur Youtube en HD (720p) utilise les premières captures réalisées avec la GoPro (mode R2, 720p, 30 img/s, fimrware 1.0). Toujours placée en vue-vers-l’avant, le grand angle fait son effet, mais le rolling-shutter qui transforme l’hélice en sabre reste aussi pénalisant. On va faire avec. De toutes les façons, je ne vais pas y retourner pour refaire les vidéos. Ah si ? On peut ? Y faudrait ? ;-)
Pour ceux qui l’auraient râté, l’histoire de cette journée a été publiée ici. Et les précédentes vidéos sont visibles ici, ici et là. Toutes les histoires de ce Farwest de juillet 2010 sont accessibles par ce lien.
16.10.10
Encore des orages ?!?! (3ème vidéo Farwest’10v1)
C’est toujours et encore le 2ème jour de ce Farwest avec Bertrand en juillet dernier. Nous repartons un peu précipitamment de Monument Valley pour éviter les orages annoncés de la fin d’après-midi. Nous n’y échapperons pas, malheureusement. Ils (les orages) nous attendaient en plein sur notre chemin, juste avant KBCE, notre destination, Bryce Canyon Airport.
Allez, plus que 40 Gb de vidéo restante et un autre Farwest ;-)
J’avais raconté le récit de cette journée par ici.
7.10.10
2ème vidéo de Farwest’10v1 : “Allons nous poser à Monument Valley”
Samedi 9h00 du matin. 32 degrés sur le parking de Page.
A bord de notre Cessna, Bertrand et moi nous envolons vers Bryce Canyon en faisant un gros détour et tout plein de virages vers Monument Valley, une véritable carte postale de Western. Bertrand nous pose à UT25, le terrain privé au coeur du parc, avec sa piste si caractéristique face une l’énorme mesa.
Cette piste est un peu mythique à cause du sens unique (un pour l'atterrissage, un autre pour le décollage), de la remise des gaz impossible en courte, du décor incroyable dans lequel on se pose, du revêtement en dur financé par la Red Bull Air Race de 2007 et de la déclaration d'intention d'atterrissage à envoyer aux indiens Navajo pour s'y poser.
Cette vidéo est aussi la première avec des plans de GoPro HD. On me voir lire la doc. sur le parking de Page ;-) Je l'avais acheté la veille, en partant de San Diego.
Le récit de cette journée a été publié par ici.
3.10.10
1ère vidéo de Farwest’10 v1 : 1er jour de San Diego vers Page
Il reste beaucoup de rush à monter. Voici pour commencer la 1ère vidéo de Farwest’10v1, celui de Juillet avec Bertrand.
Au moment de ce vol entre San Diego et Page en passant par Lake Havasu, la nouvelle petite caméra GoPro achetée chez Marv’s Golden était encore dans son emballage. Il reste tout de même les séquences du départ et surtout de toute la traversée du Grand-Canyon à slalomer entre les orages. Moments mémorables. Pour mémoire et ceux qui l’auraient raté, le récit de cette 1ère journée de Farwest est à (re)lire par ici.
5.8.10
Panneau de signalisation
Photographié à l’occasion du test d’un nouvel appareil photo. J’aime bien ce panneau, mais me demande ce que signifie le 1200 mètres. Le plafond ? Le panneau est dynamique ? ;-)
Dans un autre genre, mais toujours à propos de panneaux indicateur, celui-ci vu sur le mur de la run-up area à Santa Monica, au seuil de la piste 21.
Un peu plus au nord de Los Angeles, sur le terrain de Big Bear (L35). On vous aura prévenu ! Pensez à mixturer !
Pour connaître la température extérieure et le prix de la 100LL, il suffit de lever les yeux (vu à Lake Havazu). La Golfette indique aussi l’un des prix les plus bas de Californie.
Sara Mistoukette ? (private joke pour les participants de Farwest 2009 v1)
3.8.10
En préparant les nav. de Farwest 2010 v2
J’ai piqué l’iPad de madame et équipé de ForeFlight HD, je me suis amusé à préparer les nav de la semaine prochaine. Fore Flight n’est pas vraiment fait pour cela, m’enfin, j’explore.
iPad + ForeFlight (au premier plan) et Skyvector sur un portable derrière
A mon niveau de PPL, j’avoue avoir toujours un (gros) faible pour SkyVector : facilité d’utilisation, rapidité de l’affichage, simplicité du log de nav, multi-cartes idéal pour retrouver sur quelle carte il faut placer le trait lorsqu’on navigue avec plus d’une Sectional. SkyVector mache énormément le travail de préparation. Je n’ai aucun scrupule car je préfère utiliser ce qui me reste de CPU libre pour courrir aux TFR, bout de MOA, classe Delta ou Charlie qui traineraient sur ma carte.
Dans la série, soyons geek jusqu’au bout, voici un avant-goût de ce qu’on testera - mais ça m’étonnerait - sur Far West 2010 v2 ;-)
23.7.10
“On pourrait presque partir en VFR !” (rascol à Santa Monica, 8ème jour, 2ème partie)
Bertand pousse les deux manettes vers l’avant. Le Duchess accélère sur la piste 8 de Big Bear. Ah oui, par ici on ne dit pas zéro-huit. Il fait grand bleu et nous voilà reparti du nord de Los Angeles pour Santa Monica. Après un petit-déjeuner dépaysant, un rascol nous attend.
Avant de repartir, nous sommes repassés par le FBO. Comme d’habitude, je demande s’il y a une taxe à payer. Une gentille dame m’adresse alors un grand sourrire et me dit qu’il n’y a pas de taxe, juste 5$ si on était resté la nuit. Le charme des taxes aux Etats-Unis. Pendant que j’essayais donc de régler un faux-problème, Bertrand et Marc-Olivier trainent devant l’immense carte des Etats-Unis qui couvre tout le mur. Il ne faut pas laisser Marc-Olivier devant un tel truc. C’est un coup à se retrouver à perpette en avion dans un prochain voyage !
La carte des US au FBO de Big Bear
Au point d’arrêt, alors que les hommes devant s’affairent, un panneau attire mon regard. On ne rigole avec l’altitude pression. Un affichage digital et dynamique la rappelle. Altitude + chaleur ne font pas bon ménage avec tous ses sapins autour.
L’altitude densité rappelé au point d’arrêt
Les METAR sont tout juste comme il faut. Comme il faut pour de l’IFR. Ni trop, ni trop peu. Evidement, ce sera Marc-Olivier qui fera l’arrivée. Si nous avions été tout seul (déjà nous ne serions pas en bi-moteur ;-), nous aurions déjeuné ailleur et tant pis pour le Rascol.
KSMO 231651Z 23005KT 7SM OVC007 17/14 A2995 RMK AO2 SLP141 T01670139
KSMO 231751Z 22006KT 7SM OVC007 17/14 A2996 RMK AO2 SLP145 T01720139 10172 20161 51009
KSMO 231851Z 23006KT 7SM OVC007 17/14 A2996 RMK AO2 SLP146 T01720139
Dans le bleu, nous attrapons une clairance IFR, ça ne pouvait donc pas continuer comme cela. Los Angeles est dans un voile laiteux et on voit bien sur la côte le Marine Layer.
On va quitter le bleu et le soleil. En dessous : Los Angeles
Nous descendons… Nous descendons… Le bleu est maintenant au dessus. Et la couche nuageuse est bien là. 1120 ft et nous sommes dans la crasse. Je me souviens être venu par ici en Cessna, il faisait beau et Florent était assis à mes côtés. Lorsqu’on est en finale sur la 21, on sent la grande plaine de Los Angeles avec les montagnes à l’ouest et notamment le “Hollywood Sign” et les grattes-ciels de la cité disséminés par paquets. Tout cela n’est guère engageant lorsqu’on n’y voit plus rien… et qu’on est à bord d’un avion qui descend et qui descend.
Justement, la descente continue. Je vois la grande aiguille de l’altimètre tourner dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Je sais ce que cela veut dire. Dehors, c’est tout gris, on est toujours dans la crasse et l’avion descend vers le sol.
Rien à la radio. Nous sommes déjà “autorisé à l’atterrissage” pour la 21. A 2.4 nm, le contrôleur passe “wind two-zero-zero at four”. Double clic de Marc-Olivier. Le Duchess descend vers le sol. Toujours dans la crasse. Et je me remémore le décor que nous devrions voir.
Je ne sais plus à quel moment nous sommes à la fois sortie de la couche et que nous avons découvert la piste, mais c’était au même moment ! Didiouuuuu qu’on est bas et trois paires d’yeux cherchent la piste 21 de Santa Monica. Sinon, c’est bon pour une remise de gaz.
“Piste en vue !”. Bertrand et moi venons de nous écrier. La 21 est dans le coin en haut à gauche de la photo et aussi de la verrière. Pas du tout dans l’axe comme le précisait la fiche de percée :
Peut-être presque comme un soulagement. On allait pas continuer à avancer et descendre comme ça sans fin !
Voilà, une superbe descente aux minima. Je regarde autour de moi. Je ne vois que les bâtiments de Los Angeles. Même pas la montagne au loin et pourtant si proche. Marc-Olivier ajuste vitesse et l’attitude du Duchess aux petits oignons. Je devine, assis à l’arrière, les coups de regard sur les instruments. Petit virage à gauche pour retrouver l’axe. Un appareil derrière nous est déjà “clairé” à l’atterrissage behind a Duchess. Plein réduit… Je reconnais le seuil de la piste, puis la tour de Santa Monica comme si j’étais là hier. Et à gauche le Typhoon.
- “Duchess zero-three-echo, contact ground point niner, see you soon”
- “Ground point niner Duchess zero-three-echo, good bye”
- “Santa Monica Ground, good afternoon, this is Duchess November-three-eight-zero-three-echo, runway two-one vaccated, taxi… hum.. Typhoon”
“Duchess zero-three-echo, Santa Monica Ground, taxi Typhoon, via Bravo”
Nous dégageons… n’importe où puisqu’ici il n’y a pas de taxiway et roulons jusqu’à une place de parking, juste devant le Typhoon où un Rascol nous attend !
“On pourrait presque partir en VFR !” se moque Marc-Olivier. Tout est dans le “presque”. “On est sortie à combien ?” demande-je. “On est sortie aux minima… à 700 pieds” sur une approche de non-précision.
Les coulisses d’une photo avec retardateur
Qui a commandé du Scorpion !?!
Renaud, instigateur du Rascol Californien et amateur de Scorpion
(vu au Typhoon) Retrouvez le sticker “FranceDC3”
Souvenir d’un Rascol Californien (de gauche à droite)
Etudiant#1 de Renaud, Renaud LG, Etudiant#2 de Renaud, Rémy T (local de l’étape), cousin#1 de Rémy, collègue#1 de Rémy, Bertrand, votre serviteur et Marc-Olivier.
Durant tout le déjeuner, le soleil poussera les nuages offrant de grandes éclaircies. Cela nous incitera à lancer des “Alors Renaud, c’est VFR ! File chez Justice et vas-y saute dans un Cessna”.
Lorsque nous ressortons pour la traditionnelle photo de Rascol à-l’autre-bout-du-monde, il fait (presque) grand bleu. Nous voilà de nouveau sous des couleurs et températures californiennes de carte postale. Finalement, Renaud ne partira pas en vol se réservant pour le lendemain (avec une histoire de perte de clefs ;-)
De notre côté, il parait que Marc-Olivier a des courses à faire chez Aircraft Spruce. Et comme c’est à quelques encablures en avion sur le terrain de Corona et que c’est sur le chemin du retour vers San Diego… Vous devinez la suite.
Three green… One in the mirror (8ème jour, 1ère partie)
Marc-Olivier déroule sa checklist conscencieusement. Le plafond est bas. Il fait gris. Nous sommes au point d’arrêt de la 28 droite et une voiture nous a suivi alors que nous roulions.
Ce matin tout le monde s’est levé tôt. Tout le monde, c’est à dire nous trois. Je vous rassure, on a pas rameuté des copains dans la nuit. Bertrand est venu nous chercher avec la voiture au Andaz et comme “ça roulait, j’suis déjà en bas !”, nous voilà à 6h30 du mat, les valises prêtent à embarquer pour monter au terrain. Le programme de la journée a été concocté par Marc-Olivier.
“On part tôt, comme ça on va petit-déjeuner en Duchess à Big Bear et puis après on ira au rascol de Renaud à Santa Monica. Dans l’après-midi, on verra bien, mais j’ai une course à faire chez Aircraft Spruce”
Bertrand et moi acquiessons. Qu’aurions-nous pu faire d’autre ? Et vous, vous auriez fait quoi ? Une promenade en bi-moteur au départ de Montgomery,certainement un départ IFR (puisqu’on part tôt le matin), un petit déjeuner sur un terrain à la montagne au nord de Los Angeles (Big Bear L35), puis la redescente pour déjeuner à Santa Monica (par exemple au Typhoon) et ensuite une troisième promenade dans le bassin de LA et le retour à San Diego. Hein ? Vous auriez dit quoi ? Et bien nous, on en rêve et on suit le maestro.
“Zero-three-Echo, the runway two-eight right is cleared of the vehicule, wind calm, runway two-eight right, cleeaaaaaarrred for take-off”
Je suis assis à l’arrière. Bertrand n’a jamais pratiqué le Beech 76 Duchess alors que j’ai déjà voyagé avec, notamment durant un incroyable convoyage (voir ce récit “The duchess is back”). Il profite à l’avant. Je joue avec les caméras à l’arrière.
Le Duchess est aligné sur la 28R droite.
“Speed alive…”
Marc-Olivier égrenne les vitesses qui augmentent 40… 50… pendant que le Duchess accélère avec ses deux moteurs pleine puissance… 60… 70… 80… Rotate… Bertand et moi suivons tout cela attentivement. On imagine le boulot et les réflexes prêt à bondir en cas de panne moteur.
“Zero-Three-Echo, contact Socal Departure, gooooood day”
Nous arrivons déjà dans la couche alors que la banlieue de San Diego se réveille. Il fait gris. Un vrai temps de Bretagne. Le Duchess continue sa montée, tout droit vers les nuages.
“Socal Departure, good morning, this is Duchess Zero-Three-Echo, passing one-thousand feet, climbing three-thousand, heading two-seven-zero”
Le tout lancé avec la vitesse d’une rafale de mitraillette. La différence entre les pro et les amateurs, je vous dis ! Imaginez qu’on lance un truc comme ça. Bertrand et moi recevrions immédiatement une rafale du même calibre en retour. Et là… Plus personne au bout du fil si ce n’est un pôv : “Sorry, say again ?”.
Nous voilà dans la crasse. Et hop, vive l’IMC. Je laisse tourner les caméras, je me doute que la couche n’est pas épaisse. Je suis toujours fan des sorties de couche et de cet exact instant où l’avion est au raz des nuages pour les abandonner pour du ciel bleu.
On y voit encore rien. Et puis la lumière augmente. Le spectacle va démarrer, encore quelques pouyième de seconde. Silence dans le cockpit et je lance :
“On va se préparer un “ohhhhh et un re-ohhhhh*”.
*Expression devenu traditionnelle depuis un vol d’avril 2009 avec Franck H. et un passage on-top mémorable, en deux temps, au départ de Pontoise (vidéo à voir par ici)
Bertrand chausse ses lunettes de soleil
Marc-Olivier, une fois au dessus où il fait toujours beau, annule l’IFR et demande le Flight Following direct PDZ (Paradise). Facile l’IFR ;-)
Puis en s’éloignant de la côte, le fameux Gloom-machin disparait et nous revoilà, Bertrand et moi, en terrain plus connu. Sauf qu’on a deux moteurs et qu’on va sur un terrain qu’on connait pas.
Drôle de sticker, sensé rappeler au pilote l’immat. du Duchess…
mais vu les rature, je ne suis pas sûr qu’on gagne du temps !
Après l’auto-radio, le “avion-K7”
A l’arrière, je profite de mon installation vidéo. La GoPro HD est posé sur mon trépied stabilisé et lesté par… un sac à dos. On fait avec ce qu’on a. La Sanyo HD1000 ventousée et connecté à l’interco. de l’avion enregistre toute la radio. L’appareil photo sur les genoux, je shoot quelques images. On en prend plein les yeux. Je ne sais plus où donner de la tête.
La GoPro HD dans la main filme le trépied
La GoPro HD posé sur son trépied
Nous descendons et la montagne couverte de sapins emplie le paysage. Et dire qu’en hiver, on fait du ski là-dessous. Le ciel est d’un bleu éclatant. Je cherche la piste, l’avion tourne un coup à droite, un coup à gauche, je n’ai rien suivi de l’intégration. Privilège de passagers.
“Three green… One in the mirror”
Dernier virage main gauche, la piste se libère.
Et il passe des messages marrants sur la fréquence auto-info de Big Bear.
“Big Bear trafic, <indicatif incompréhensible>, west of the lake, climbing… euuuuuuh… to escape the valley !”
Finale piste 26 dans un décor de carte postale.
- “Big Bear trafic, skylane three-two-mike-mike, at the threshold two-six, ready to take the active… euuuuuuh…. oh… We’ve got landing trafic ! Holding short, Big Bear”
- “Thank you very much, Duchess Zero-Three-Echo, landing two-six”
Kiss landing et l’avion roule paisiblement jusqu’au parking.
Il nous faut bien un petit déjeuner pantagruelien (avec des pancakes comme Bertrand n’en a jamais vu !) pour nous remettre de nos émotions et ingurgiter toutes ces images. Difficile de réaliser que nous sommes en Californie et que nous venons de prendre un bi-moteur pour aller petit-déjeuner. Difficile de ne pas se dire qu’on ne vit pas un rêve éveillé.
Et la journée ne fait que commencer.