30.9.19

Microsoft Flight Simulator FS2020 : des images exclusives de la Pre-Alpha version (et mon impression)

Vous connaissez mon attachement à la simulation de vol. Ce blog s'appelle bien du Virtuel au Réel. Tout a commencé avec la simulation sur PC avant même d'arriver dans un aéroclub pour réellement apprendre à piloter.



Alors, lorsque Microsoft présente des images réelles de la version Pre-Alpha de la prochaine nouvelle version de son Flight Simulator, vous m'imaginez enthousiaste, impatient... mais méfiant après le fiasco de FSx, l'abandon de leur produit alors qu'il n'était même pas terminé (DX10 Preview), l’éphémère et catastrophique Microsoft Flight et les tergiversations avec FSw et Dovetail, la reprise des développements avec Prepar3D par Lockheed Martin...

La pluie gérée en trois dimensions. Une météo en temps réel avec 16 couches de nuages.

La semaine dernière se tenait à Seattle une General Preview Event réservée à des invités VIP. Mais pourquoi ne m'a-t-on pas invité ! ;) Asobo et Microsoft ! Vous savez où me trouver. Je suis là ! ;) Ceux qui ont eu la chance d'y participer remontent notamment : la couverture mondiale générée avec les données de Microsoft Bing et le traitement d'Azure AI (pour calculer les landclass et l'autogen par exemple), les modes On-Line, Off-Line et Hybrid, la possibilité de faire du "VFR partout dans le monde" avec toutes les routes, rivières, montagnes... un système de météo et d'aérologie totalement nouveau, un nouveau moteur pour les modèles de vol qui ressemble mais sans être similaire à celui d'X-Plane (ouf, enfin !) et des dizaines d'autres nouveautés. A lire par exemple par ici.

Des arc-en-ciel sous une averse gérés en trois dimensions
Une aérologie complètement revue. Merci ! Et des modèles de vol totalement nouveau. On nous promet la fin des avions sur des rails !


Je suis très agréablement surpris de l'état d'avancement de cette version Pre-Alpha que je n'attendais pas aussi aboutie. Je suis enthousiaste sur le fait qu'enfin un nouveau moteur graphique est utilisé. Il était temps de faire table rase du vieux FSx même s'il est tout de même question de rétro-compatibilité, notamment sur les modèles de vol. On a rien sans rien et en 2019, si on veut un réel nouveau simulateur, il faut repartir de zéro. Sur de nouvelles bases. Microsoft et Asobo semblent en faire leur partie. Regardez la première interview de Lionel Fuentes (Asobo Lead Programmer) et David Dedeine (CCO, Co Founder d'Asobo) ci-dessus. Et pour l'aveu des ratages précédents, j'aime assez la session de Q/A et l'intervention de Robert Jerauld (Director of production) au tout début de la vidéo que j'intègre toute à la fin de ce post. "We are making an investment in this franchise, we want to be accountable for the things that we can be [...] To do right this time because we cannot fix what we should have done right last time". Beaucoup d'inquiétude sont aussi levées par ce même Robert Jerauld qui rappelle que Microsoft Flight... n'était pas un simulateur. On change de paradigme avec ce FS2020 et Microsoft indique investir pour une "decade" sur une plateforme qui permettra des développements sur le long terme.



La promesse VFR de FS2020 

Les habitués de ce blog le savent. Je ne vole en simulation qu'en VFR, en météo réelle et pratiquement qu'avec des avions que je pilote réellement. Une des promesses de FS2020 peut être résumée par cette citation "You can VFR everywhere". J'ai des frissons. C'est un peu comme si j'avais un Vector (les routes, rivières, chemin, découpe des côtes...), un Landclass (la définition des zones urbaines, rurales, forêt...), un Mesh (le relief) et l'Autogen (les objets placés au bon endroit) pour la terre entière grâce aux données de Microsoft Bing. A cela, on peut rajouter les textures photoréalistes du sol re-colorisées et calibrées et corrigés des artefacts comme des nuages apparaissant d'une photo satellite, les différences de résolution d'une zone à une autre et le passage de ces zones à une autres avec le moins de différence possible. Et pour certaines zones la technique de photogrammétrie qui permet de recréer des objets en 3D (bâtiment) à partir de différents captures d'images réalisées avec différents angles (parallax) le plus souvent à partir d'avion (vs satellite).

C'est un peu ce qu'on disais lors de la sortie des régions Orbx (UK, Netherlands): "Ah si on avait tout ça pour la terre entière". "Ah si...". Et on lisait alors de ci de là : "Oui, mais il faudrait des Peta de données, des datacenters monstrueux, une bande passante de folie, du stockage local énorme... Et puis, il faudrait changer l'architecture de FS".  FS2020 semble avoir relevé ce défi. Même si comparaison n'est pas raison, il y aura forcément des zones sur la terre qui n'ont pas la finesse requise en terme de résolution d'image pour être au niveau de ce que l'on voit à New York ou Paris par exemple ou bien sur la vidéo précédente. Mais là encore, ce sera l'avantage d'une solution par abonnement en développement continu : on pourrait imaginer que lorsque de nouvelles données sont disponibles et parce que j'ai souscrit un abonnement, alors j'accède à ces nouvelles données immédiatement. De manière transparente.

Ah bon ? Y-a un nouveau système de modèle de vol ?

C'est peut-être le point où j'attends le moins un nouveau Flight Simulator. C'est surprenant, hein ? Parce que depuis longtemps, j'ai tiré un trait sur la restitution de l'impression de voler depuis mon PC, assis devant mon bureau et mon (immense) écran avec mon TrackIR. Je n'utilise pas le simu. pour recréer le comportement en vol des avions. J'utilise mon simu. pour travailler mes checklists, me charger ma tête/CPU de communications ATC pendant que je prépare mon prochain point tournant, ma prochaine action ou déroule un briefing et tout ce qui peut m’entraîner à rester devant mon avion (selon la formule consacrée). La plupart du temps, j'utilise le pilote automatique, même pour les avions qui n'en ont pas dans "ma" réalité. Mais à quoi bon tenir la ligne de vol de l'avion simulé puisque je suis assis devant un écran sur une chaise stable. J'ai peu d'espoir que mon simu. sur PC m'apprenne à piloter. Par contre, qu'il m'apprenne à correctement manipuler ma tablette avec Skyvector/Foreflight, à préparer consciencieusement mes briefings, à être confronter à un événement extérieur inattendu (météo, panne) et par conséquent m’entraîner à me dérouter... Là, je dis oui !

Mais at-the-end-of-the-day, il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis. On verra lorsque FS2020 sera là. Et on est pas à l'abris d'une bonne surprise.



Mon PC supportera-t-il FS2020 ?

Il y a des chances que la réponse soit "Non"... si on veut la qualité des vidéos qui circulent ces derniers jours. Et c'est tant mieux. En fait, c'est un peu un vœux. Pourvu que la technologie soit juste-ce-qu'il-faut en avance pour tirer partie des cartes et CPU d'aujourd'hui. Oui, il va certainement falloir une énorme bande passante pour en profiter pleinement, c'est à dire avec le maximum de détails. Oui, il faudra peut-être mettre à jour son matos. Les démos Pre-Alpha tournaient en 4K sur des  GTX2080, une carte vidéo à plus de 500€. J'espère que le futur FS2020 utilisera pleinement les technologies de son époque et ne laissera pas tourner la CPU ou le GPU à 50% comme c'est parfois le cas actuellement. Les vidéos et retour récents semblent le montrer. J'en ai assez de baver sur la qualité graphique des derniers jeux sortis alors que mon simulateur actuel évolue à pas comptés. Le PBR est arrivé il y a quelques semaines... sans vraiment être utilisable et vient d'être corrigé dans Prepar3D v4.5 Hot Fix 2.

Et l'écosystème ? Mes scènes ? Mes avions ? Mes périphériques ?

Avec une telle débauche de nouveautés, on peut aussi s'interroger sur la place des éditeurs tiers. La conférence du 19 septembre laisse bruiter que les gros éditeurs (Carenado, Orbx...) sont "impliqués" et reçoivent des reports de Microsoft/Asobo. On verra à l'épreuve du temps et j'ai hâte de lire leur avis sur ce sujet.

Prenons l'exemple de la météo et des nuages. Même si la qualité des nuages fait rêver, car maintenant en 3D et non plus comme des sprites des années 1990, je pense qu'il y a des opportunités pour des éditeurs spécialistes à interpréter les données météo réelles. Je suis convaincu qu’il s’agit d’une vraie expertise - qui se monnaie - d’interpréter des METAR, TAF, PIREPs et pourquoi pas d’intégrer des modèles météo comme ECMW, GFS... pour reproduire une météo sur une zone et non pas juste au dessus d’une station météo comme le faisait FSx. Il suffit de regarder ce que propose un générateur gratuit comme FSxWx versus Active Sky (complément payant). La restitution est bien plus fidèle, plus riche, avec beaucoup moins d'a-coup Je pense aussi ces marchés de niche perdureront avec les nouvelles capacités de FS2020 comme les transitions et évolutions des nuages évoquées le 19 septembre.

Pour prendre un autre exemple, au niveau des décors, Asobo évoque clairement qu'il y aura toujours de la place pour faire mieux que ce que sait faire FS2020 au niveau mondial. Je pense que FS2020 posera un nouveau standard ave de nouveaux outils (SDK). Tout proviendra des vues satellites et d'avion (sous plusieurs angles : photogrammie) pour la terre entière grâce à Microsoft Bing. Ca existe. Microsoft en a l'usage. Un Orbx pourra toujours faire mieux dans certaines zones (région ou aéroport) parce qu'il y aura toujours des simmers exigeant. Reste à eux à gérer financièrement la transition entre le marché existant source de revenu d'aujourd'hui avec FSx/P3D/X-Plane et le nouveau Flight Simulator. Et ça, c'est pas gagné vue la taille microscopique du marché.

Evidemment, on aura pas cette qualité sur la terre entière. Ici Paris (ou Manhattan) sera certainement la vitrine de la technologie. Il y aura des zones où les éditeurs tiers pourront jouer.

De plus, je n'ai pas l'impression qu'Asobo soit à même de développer des avions complexes en interne. Par complexe, je pense à des trucs comme les A2A ou pour les liners, ceux de PMDG. A plusieurs reprises, le studio évoque son expertise et son ancrage autour des jeux. Ils sont nouveau dans le monde de la simulation. On apprends aussi que plusieurs des membres ont commencé à prendre des cours de pilotage. Il doit bien y avoir aussi des pilotes plus expérimentés, j'imagine. Comme Asobo est français, on comprend pourquoi les vidéos de la Pre-Alpha sont remplies de Robin DR400. Il y aura donc toujours ce marché de niche pour des éditeurs 100% spécialistes hard-core de tel genre d'avion. Qui veut un Warbird ?

Enfin, mon usage du simulateur est étroitement lié aux périphériques connectés. Mon iPad avec Skydemon ou Foreflight reçoit actuellement les données de FSx/P3D : position et  même les trafics (ADS-B comme aux US). Mon TrackIR renforce l'immersion en cockpit virtuel. Mon VrInsight M-Panel me permet d'avoir à manipuler des boutons rotateurs et des interrupteurs à bascule. Et plus classiquement, mon palonnier/manette de gaz/pas/mixture, trim, joystick me force à bouger ma main d'un équipement à un autre. Tout cela forme mon environnement d'entrainement avec Prepar3D. Qu'en sera-t-il avec FS2020, il est trop tôt en l'état d'une Pre-Alpha, pour en savoir plus.

Combien ça coûtera ?

On en sait rien. La conférence est restée floue sur le modèle de prix de FS2020. Il y a bien les 3 modèles de distribution des données jusqu'à votre PC : "En ligne", "Hors Ligne" et "Hybride". On peut donc... ou pas utiliser le Cloud... et sa bande passante. Concernant un possible abonnement, on comprends à demi-mot de la session des questions/Réponse, qu'aucune option ne semble fermée et surtout pas le modèle "souscription mensuelle" qui fait peur à la communauté. Et même si Robert Jerauld (Director of production) clame qu'il n'en veut pas, "comme le reste du Team", la réponse donne l'impression qu'aucune personne lors de cette conférence n'est décisionnaire sur le sujet. Quelque part chez Microsoft, le modèle de vente sera choisi. Et pour jeter un pavé dans la marre, oui je suis personnellement prêt à payer une centaine d'euros par an selon ce que me délivre cet abonnement. Tout est question de valeur. J'accepte de payer déjà cette centaine d'euros pour les outils de préparation et navigation réels sur tablette parce qu'ils délivrent une valeur, celle du développement constant. Les produits (Skydemon et Foreflight pour ce qui me concerne) s'enrichissent et se corrigent très régulièrement. C'est une garantie de pérennité et d'usage.



Et Finalement ?

La débauche d'information délivrée par la conférence du 19 septembre dernier est réellement enthousiasmante. Cela fait frissonner. On est bien plus loin que les teasings d'il y a quelque semaines et je ne m'attendais pas à une Pre-Alpha avec autant d'éléments à partager. Le projet aurait été réveillé aux alentours de 2016. Certainement que la Pre-Alpha plante et est instable et qu'une énorme (gigantesque) quantité de travail reste encore à produire. Je rêve d'avoir des nouvelles de l'ATC et les trafics AI qui sont des éléments indispensables pour mon usage. Heureusement, durant la Q/A (voir ci-dessous), on apprend que le multiplayer fonctionne déjà. Mais qu'ils ne veulent pas en parler tout de suite. La communauté parle aussi beaucoup de Virtual Reality. Je ne me sens pas concerné. Et la conférence n'a rien dévoilé à ce sujet.

Pratiquement tout ce qui a été évoqué est en rupture avec ce que l'on connait déjà. Et c'est un énorme pas en avant. La promesse est élevée, le défis pour Microsoft et Asobo est grand. Je peux déjà dire "Bravo Messieurs".

Plus d'info ? :



15.9.19

[FW19] Une dernière branche tout seul qui finit par "Select Payment Option" comme d'habitude


Je vous avais laissé en plan avec le dernier récit du Farwest'19, il y a quelques semaines à Los Angeles. Antoine et moi n'arrivions plus à redémarrer le Cessna. Comme si le démarreur tournait dans le vide. Nous sommes à Torrance et à seulement 1 petite heure de vol de San Diego. Si l'avion savait voler. Et nous devons ramener la machine demain.

Hier, nous ne pouvions rien faire si ce n'est attendre demain dimanche des nouvelles du mécano qu'a contacté le proprio de notre N4975F. Nous passons une bonne soirée avec les Heading West'iens, une horrible nuit à l'hôtel (comment ça... il n'y a qu'un lit ?!) et lorsque nous arrivons au terrain, il y a au moins de l'activité autour de notre machine. C'est le mécano local gentiment venu à la demande d'Antoine G. qui jette un œil à notre machine. Après à peine quelques minutes, il diagnostique que ce n'est pas la batterie comme lui suggérait le proprio. Bon.



Après quelques SMS et autres WhatApps, nous apprenons que le mécano habituel du 75F arrive. Dans une heure et demie environ ! En voilà une bonne nouvelle. Même si à ce moment-là, on n'imagine pas encore qu'il va arriver avec une solution magique. Nous filons prendre un café pensant qu'il est sur la route avec son truck.

Que font trois pilotes pour patienter autour d'un café ?
1 heure après, nous revenons tranquillement au terrain. Et là : surprise. Le Cessna est décapoté et 2 personnes semblent travailler dessus. L'avion n'a pas bougé, tout se passe sur le parking. Nous nous approchons et c'est bien le mécano du 75F. Il est venu avec son ami. Nous sommes Dimanche. Ils sont venus avec le PA28 rutilant qui est juste à côté. Deux mécanos sont donc venus un dimanche matin de San Diego vers Los Angeles en Piper PA28 pour dépanner notre Cessna. American Way of Life !



Pour eux pas de doute. D'ailleurs, je trouve le starter usagé posé au sol. Ils n'ont pas tardé. On a l'air de touristes frenchies lorsque nous leur demandons "So, what do you think ?". C'est évident. On change le starter, ce sera prêt dans 30 min et vous pourrez repartir. Plain simple. Le pragmatisme à l'américaine.

Alors que jusqu'à maintenant, nous étions à échafauder des plans comme louer une voiture rentrer à San Diego puis plus tard s'occuper de la machine pendant qu'Antoine lui rentrait en France, m'abandonnant avec le Cessna <- Humouuuuur ! Là, tout a changé. Deux magiciens vont remettre en état la machine, elle va démarrer et je vais la ramener à San Diego.

C'est tout de même bizarre de voir la machine qu'on va prendre pour faire 1 heure de vol le long de la côte Californienne vers San Diego, éventrée avec deux personnes, venus en avion, bricolant à même le parking. Confiance.

Dépannage à même le parking
Nous nous éloignons pour laisser les spécialistes œuvrer. Je met mon smartphone en partage de connexion Internet et prépare mon vol (notam, météo, tracer un trait, regarder la carte du départ...) sur les marches du "terminal" de Torrance, un œil sur l'iPad un autre sur le Cessna. Je suis sensé être prêt dans moins d'une heure.




Et puis, on les voit ranger leurs outils. Le capot du bas se remettre. Des vis se resserrer. Celui qui semble le plus expérimenté ouvre la porte du Cessna (tous les membres PlusOne ont une clef qui ouvre toutes les machines d'un même type). Batterie sur ON, Magnéto 1+2... Et un coup de starter. L'hélice fait un quart de tour. A peine. On entends plus le bruit du starter pédaller dans le vide. Il coupe tout. Le mécano ressort de l'avion. "It's all good". Ah bon ? C'est tout. Là, pour vous c'est OK ? Il me confirme que oui, tout va bien et que je vais pouvoir partir, le temps de ranger 2 ou 3 outils et fermer le capot supérieur. Allez hop, voilà une affaire rondement menée. Moi, je reste un peu bouche bée. Je vais voler là-dedans ?

Dernier Selfie du Farwest'19. Antoine repart demain matin LA - Paris.
Dernière prévol : ils ont bien refixé le capot ?
C'est marrant nous sommes partis à 4 pilotes et 2 avions et me voilà maintenant tout seul dans notre Cessna. C'est vraiment la fin du Farwest. La dernière branche. C'est une route que j'ai déjà fait à plusieurs reprises. Et c'est encore plus simple en partant de Torrance (et pas de Santa Monica). C'est tout droit, même pas de zone compliqué. Une sorte de Chartres - St-Cyr. Et alors qu'avec Antoine nous n'avions pas changé de place (je restais à droite), me voilà maintenant assis à gauche. Drôle de sensation d'être tout seul. Battery ON, Magnéto 1+2 puis Start et les 180 chevaux du 75 démarrent sans aucun problème. Un non-événement tout compte fait. Ca ne vibre pas plus que d'habitude. Je n'y connais rien mais tout m'a l'air normal. A part le bruit et le peu d'indicateur moteur (pression et température d'huile, pression d'essence, température à la sortie du pot d'échappement...), je n'ai pas grand chose pour savoir si tout va bien.

Je trace avec le doigt ma clairance de roulage sur l'Airport Diagram


Le Piper qui avait amené les mécanos vient de mettre en route et est parti devant moi. J'imagine qu'ils rentrent à San Diego. Nous avons juste eu le temps de les remercier. On ne fait pas la course, mais je vais les rattraper au point d'arrêt. Dans le briefing départ : "Contexte particulier ? Deux hommes ont trifouillé dans le moteur et hier, il ne démarrait pas".

Right downwind departure. A peine monté, je vire pour ma route presque directe qui longe la côte vers San Diego
Trace GPS de la route globale depuis Google Earth entre Los Angeles et San Diego
Une fois en croisière, après avoir attrapé du Flight Following, cela fait encore plus bizarre d'être tout seul. J'ai oublié les mécanos qui éventraient l'avion dans lequel je vole actuellement. Pas un bruit anormal. Après tout, c'est juste le starter qu'ils ont changé. Los Angeles Approach dans les oreilles, c'est l'absence d'Antoine qui me fait tout bizarre. Personne avec lequel partager ce vol. Juste faire attention... à bien voler. Profiter. Mais tout seul. Bizarre.

Mais que fais-je tout seul à voler au dessus de Los Angeles !
Même tout seul, le spectacle reste sympa ! Ne boudons pas notre plaisir au dessus du port de Los Angeles.
Sauf que ce jour-là, nous sommes Dimanche et il fait beau. Il y a des avions dans tous les sens. Je vais me faire carrément vectoriser immediate turn right heading 1-2-0 pour éviter de m'emplafonner des collègues :

Correction de cap aux ordres des contrôleurs. Dans ce coin, on ne réfléchi pas trop ;)

Foreflight me rappelle qu'il serait bon que je prenne l'ATIS. Je l'ai fais depuis longtemps, monsieur !

Pas de doute, on est Dimanche et il y a du monde à l'entraînement à Palomar


On a beau s'être bien promené durant ce Farwest et remplit la boite à images, l'arrivée à San Diego est toujours aussi... agréable ?

Arrivée par le vent arrière 28 à Montgomery Field
Fin de vent arrière 28 main gauche, virage avant le stadium pour la base et à l'intérieur de l'autoroute.
L'atterrissage est sans histoire. Juste un Piper qui déboule en finale de l'est. Circuit court et hop. Je me pose en 28L après la traditionnelle intégration par le vent arrière. Mis à part me gourer et aller à Miramar, je ne vois pas trop où j'aurais pu m$*#er. Quoique. Il a encore fallu que je répète LEFT deux fois. Mon LEFT ressemble à un RIGHT. Bon. Ok.


Clic-clac à l'intérieur du highway et hop posé en 28L. Bienvenue à la maison.
Je profite des derniers instants au roulage, seul dans mon Cessna. Et je me remémore les vols de ce Farwest'19 alors que le Cessna connait presque tout seul le chemin vers le parking Gibbs. Taxiway Hotel, puis Juliet. Et le slot #40.



Cette année : des terrains mémorables que je n'avais encore jamais pratiqués comme Kern Valley, Marble Canyon ou encore Oceano. Et d'autres qui resterons toujours exceptionnels comme Monument Valley ou Sedona. Sans compter Big Bear, Mojave ou Henderson/Las Vegas qu'a fait pour la première fois Antoine ou le classique survol du Grand Canyon et Page et un déjeuner au bord de l'eau à Monterey. Et puis les imprévus comme cette panne à Torrance qui se termine rapidement et facilement... après tout. Et des moments originaux comme le survol des 737 MAX à Victorville ou l'atterrissage à Kern Valley pour retrouver les sensations de Flight Simulator. On a eu du mal à commencer (surtout mes 3 compères) à cause de la météo... Mais une fois passé à l'est, la météo a été très clémente pour nous autre VFR.

La route de Farwest'19
Ma liste des terrains que j'ai déjà eu la chance de pratiquer dans le sud-ouest américain. Elle se complète petit à petit. Quelle chance... A retrouver sur cette carte Google Maps.

Je sais que devant moi, il y a un peu de paperasserie... et surtout payer tous les vols. Mais aussi sortir les bagages, vider et nettoyer l'avion, sauter dans un Uber et préparer le reste de la semaine à San Diego.

Le log de l'avion. Nos 21.8 heures sont saisis en... 1 seule ligne. Ca c'est facile
Je pose 75F sur son spot. Au bout de la ligne chez Gibbs. Je nettoie l'avion et fait un grand tour pour ne rien oublier après une grosse semaine de vols non-stop. Je regroupe toute mes affaires. M'assure que la machine est propre pour le suivant. Seven-Five-Foxtrot, mon tout premier Cessna lors du 1er Farwest de 2008 est maintenant nickel pour le suivant.
Je laisse 75F sur son parking. Content de l'avoir ramené... en meilleur état qu'il était parti
Il reste à saisir le(s) vol(s) dans le système informatique du club. J'ai déjà préparé tous les scans des justificatifs d'essence que nous avons avancé et qui seront déduits. Uploader ce fichier. Tout est en électronique. Et puis voir le total en $ et payer. On s'arrangera ensuite avec Antoine. Et on a aussi à finir de remplir le Tricount, l'application qui nous sert à partager tous les frais hors avion : hôtel, taxi, petite déjeuner, diner... et tout autre extra.

"Select payment option"
Ce dernier vol montre bien que tout seul, un Farwest ce n'est pas vraiment un Farwest. Les paysages sont là. L'ambiance toujours frissonnante, mais cela ne résonne pas de la même façon. Merci à Antoine, Jean-Marc et Joël de m'avoir accompagné pour ce Farwest 2019 !



7.9.19

Pourquoi donc rentrer directement de Nantes lorsqu'on peut aller faire un tour à la mer ?



Pourquoi donc rentrer directement de Nantes vers Paris, lorsqu'on peut aller faire un tour à la mer ?

3.9.19

Lorsque l'on rattrape son ombre à l'atterrissage

Rien d'exceptionnel sur ce vol en Cessna entre St-Cyr et Cosne. J'ai tout de même capturé l'atterrissage à St-Cyr en piste 11 gauche. Le soleil est dans le dos et cela permet de faire tout l'approche avec l'ombre de son avion devant soi... jusqu'au toucher des roues.


L'avion est le Cessna 172N F-GHOG de l'aéroclub CA-SGAC de St-Cyr-L'Ecole.

Trois caméras ont été utilisées pour cette vidéo. La première filme vers l'avant et enregistre le son. C'est une GoPro Hero7 Black avec un filtre Neewer ND16. Si vous voulez en savoir plus sur ces filtres qui permettent de réduire l'effet moche des hélices courbes, allez voir ce message sur mon blog qui montre différents tests avec ou sans le filtre. La seconde caméra est une Garmin VIRB Elite posée au dessus de mon épaule. La 3ème est une GoPro Hero3 qui filme l'intérieur du cockpit, vers les passagers à l'avant du Cessna.
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