23.10.04

Quand est-ce qu'on arrive ? (épisode 27)

Samedi 23 octobre. C'est le 1er jour des vacances. Et pourquoi ne pas utiliser l'avion pour joindre l'utile à l'agréable ? Et pourquoi ne pas prendre un DR-400 pour amener ma fille chez ses grands-parents ? Hein, pourquoi ? Et bien, pourquoi pas.



Je prépare la navigation comme on me l'a appris à l'école. Mine de rien, cela ne fait qu'un peu plus de 3 mois que je suis breveté et cette petite sortie est en faite ma première longue sortie depuis. Au programme Saint-Cyr - Cosne-sur-Loire- Saint-Cyr. Il n'y a pas de raison de perdre ses bonnes habitudes : Notam, taf/metar, temsi, masse et centrage... tout y passe. Comme à l'exam.


Petit slalom entre les ZIT des centrales nucléaires (Dampierre et Belleville).


J'ai trouvé l'avion parfait pour transporter ma fille. Un DR-42. Train tricycle (ça roule droit), 120 chevaux (juste pour deux) et pas trop cher. 09h30, nous l'extirpons du fond du hangar avec l'aide de plusieurs pilotes de l'aéroclub préoccupés par la météo du nord, puisqu'ils envisagent un "Dunkerque". Par chance, je vais plutôt vers le sud où le temps semble plus clément.


KU, mon avion d'école, celui qui m'a fait faire ma grande nav solo
et m'a amené à Deauville pour la première fois.



La navigation se déroule sans anicroche. L'aller se fait avec pratiquement le vent dans le nez. On pédale un peu et le temps n'est pas très clair. Beaucoup de brouillard matinaux (comme y disent à la télé) en région parisienne. Passé 2000 pieds, l'air se stabilise et ma passagère qui jusque là regardait dehors commence un peu à "tourner en rond". Ah, si mon père m'avait amené à son âge en avion ! J'ai donc droit dans le casque à des :
- "Quand est-ce qu'on arrive ?"
- "On est où ?"
- "C'est encore loin ?


Nous vous rappelons que l'usage des téléphones portables est strictement interdit...


J'aurais dû y aller en voiture. Pour changer et progresser, je monte un peu et décide de passer avec Seine Info, 118.05. Vous allez rire, mais c'est la première que je le fais (tout seul). On a l'impression d'être avec les grands. Un code transpondeur, de l'information et du trafic.


Même le contournement des centrales nucléaires (excellent point de repère)ne l'interressera qu'à peine.





Le soleil dans les yeux. Papa et sa fifille...


Juste le temps de déjeuner sur place, de faire le baptème de l'air maternelle (un tout petit local au dessus de Sancerre) et je dois repartir vers Saint-Cyr, où KU est attendu. Pire que le train... aller-retour... J'espère prendre plus "mon temps" pour la fin des vacances !

19.9.04

Le soleil dans les yeux (épisode 26 - 3/3)

Notre petite ballade vers Eurodisney s'achève. J'ai beau avoir fait le plein du DR-400 au départ de Saint-Cyr, avoir volé à l'aller 52 minutes... il me reste 4h00 d'autonomie... 4h00 ! Ah bon ? On a le temps alors !






"Du temps oui, nous avons. Des pepettes nous manquont" Yoda (2004). Alors il faut toute de même penser à rentrer. D'autant qu'il nous reste à retrouver notre chemin.
Le trajet prévu contourne conscencieusement la TMA (en rouge) de Paris.
Le trajet réel sera plus large par fainiantise et sécurité. Source www.nav2000.com



Les grandes antennes au sud ouest du terrain de Meulun devrait bien nous aider. Elles restent visibles de très loin et en cette (presque) fin d'après-midi, la visibilité est très bonne. Pas pour longtemps. Le soleil est sur notre droite.

Cap plein sud, au 180... La carte VFR qui était rangée, est maintenant dépliée sur mon genoux gauche. Je retrouve mes réflexes d'élève, pas si lointain. Cette toute petite nav est l'une des premières depuis mon brevet. J'ai volé 5 ou 6 heures depuis mon examen, mais n'avais pas re préparé de navigation comme celle là. La présence de la TMA, l'enchaînement rapide des zones, les bascules de fréquences m'ont encouragé à préparer ce petit vol avec soin. De toutes les façons, cela fait AUSSI partie du plaisir.

Je jette un oeil à la carte VFR. Je la place dans le sens de la trajectoire. C'est très étonnant, mais avant de faire de la [i]lecture de carte[/i] en avion, je n'avais jamais orienté ma carte dans le sens de la trajectoire. C'était plutôt "toujours Nord". Depuis que Xavier, mon instructeur, m'a imposé (pour tester) de le faire, je m'exécute... par réflexe. La carte tournée, donc, dans le bon sens, je me lance à la recherche de repère et sollicite mon équipage.

- "Bon, on cherche une grosse ligne de chemin de fer... une ligne TGV certainement qui devrait partir du park vers le sud..."
- "Tiens, un plan d'eau, là à droite. Ah, c'est pas sur la carte ou bien on est pas où l'on croit être"

Je trouve que c'est aussi cela le plaisir du vol VFR. Le plaisir de se situer exactement dans l'espace en concordance avec la carte. Un exercice technique plaisant. Et puis avec cette TMA (VFR Interdit), il faut savoir où on se trouve. Justement.

- "C'est quoi cette grande route ?
- "Une ligne haute tension, là ?"
- "Si c'est cette route, alors on devrait trouver un grande coude, là... nan ?"
- "Bon, Ba on est pas là alors..."
- "D'accord, mais on est où alors ?"

Cela tergiverse un peu dans le cockpit. Pendant que Frédéric shoot et reshoot avec son numérique, Rémi et moi nous prêtons au jeu de la recherche de repères VFR. Des forêts ? Des autoroutes ? Des fleuves ? Des virages/coudes représentatifs ? Des antennes ? Des voix de chemins de fer ? Nous sommes un peu "loin" de VOR et la triangulation me prendrait trop de temps à mon goût. Et puis c'est pas drôle.
Ce pseudo exercice de perte de route n'en ai pas réellement un. Nous avons, un peu plus loin, un visuel sur ces grandes antennes au sud de Melun. Nous jouons un peu. Un tout petit peu, dans un avion en bois et toile à 1500 ft et à 230 km/h. De grands enfants dans des jouets très chers.

Sans surprise, nous retrouvons le terrain interdit à la CAP de Melun... la verticale... puis il est temps de recaler sa (petite) Nav. correctement. Prise du Top... cap, puis altitude... puis radio/radio nav... etc... je passe rapidement le check point tournant. Nous revoilà sur "notre trait". Sur la route prévu. Presque au millimètre.


Vers 17h30, dans le sens est -> ouest... le soleil dans les yeux. Pas facile de naviguer à vue.


Le cap pris vers l'ouest, nous nous retrouvons avec le soleil de face ou presque. Rémi a oublié ses lunettes de soleil. Erreur. Derrière Frédéric rempli la carte mémoire de son appareil photo.. Il est devenu un peu difficile de regarde devant soi. La casquette et les lunettes sont les bienvenus. Nous continuons "sur notre trait" en direction de la Ferte Alais. Je mets encore tout le monde à contribution pour trouver le terrain.

Juste après la verticale du terrain de la Ferte Alais.


Après La Ferte Alais qui, comme à son habitude, nous régale de son parking. On devine un immense DC-3 et une myriade de plus petits avions ainsi qu'une fête ou une kermesse. A l'aller le Baron Rouge (biplan ? Triplan ? Je n'ai pas bien vu) nous avait fait la grâce de décoller juste en dessous de nous. Cela change des Piper Cub, des rallyes et autres HR200...


Dernier petit réglage avec le copilote pour "préparer" l'atterrissage à Saint-Cyr.


Allez, je ne connais qu'un seul VOR en france, alors on va l'utiliser. Je demande à Rémi de m'aider et de me faire le réglage des radios. Ca l'occupe, et toc.

- "Com1, sur Toussus 119.3"
- "... et le Nav 1 sur RBT... 114.7".
- "Tu pourras me mettre la barre au milieu, s'il te plait ?"
"Et tu verras que ça ne bouge pas du tout comme dans Flight" serais-je tenter de rajouter. Ici, l'aiguille ne veut absolument pas rester à sa place. Le jeux de la mettre pile-poil au milieu est marrant en vol et à des années lumières de Flight. C'est un détail, mais cela m'avait surpris la première fois.

Nous tracons enfin direct vers RBT. Régulièrement, en atmosphère stable et en ligne droite, je recalle le conservateur de cap. Durant mon examen, j'avais beaucoup trop oublié ce réflexe. Dans Flight, je désactive la precession gyroscopique car je la trouve exagérée. Ce jour là et depuis mon examen (traumatisé !), j'y attache beaucoup (trop) d'importance. Je calle, recalle, doute, trifouille le conservateur. Il faudra que je réactive l'option dans Flight. C'est tout de même un bon exercice.

A proximité du VOR de RBT, je me retrouve un peu dans mon jardin. J'oublis la carte et sait me répérer sans difficulté. Je piège Rémi sur la reconnaissance visuel du VOR de RBT. Ca marche à chaque fois !

- "Tu vois les deux châteaux d'eau blancs ? là bas ? Le petit et le grand !
- "Euh, oui" me répond-il.
- "Et bien, l'antenne VOR est entre les deux".

Silence. Ca épate, hein ?
Mais je n'exagère pas, en fait. Après quelques passages, tous les pilotes autour de RBT reconnaissent de très loin le château d'eau proche de l'antenne. Je me prend aussi au jeu et pointe directement en visuel vers le VOR. En visuel vers un VOR. Ben, voyons.

Alignement - Décollage (épisode 26 - 2/3)

A peine aligné, le contrôleur nous autorise à décoller. Je regarde au loin. Le Cessna Alpha-Papa est encore en montée initiale dans l'axe. Disons 500 pieds pas plus. Ah, bon, on est autorisé avec le Cessna qui monte ? Bien. Je regarde la 26 dure, qui s'étale devant nous. Il y a une bosse au milieu qui masque l'autre moitié. J'ai l'impression de décoller sur une piste minuscule avec des arbres et des bâtiments en face (juste en face) et un Cessna, là au bout des doigts. Bon. Il a dit qu'on pouvait décoller.



- "Un coup d'oeil à la manche à air".
Silence. Elle est où la manche à air ?
Frédéric à l'arrière me signale qu'elle est "là", juste "là" et qu'il n'y a pas de vent (comme la clairance).

- "Puissance disponible"
...
- "Badin actif"
...
- "Pas d'alarme"
...
- "On continue"

Le robin accélère comme une fusée (nous sommes sur une piste en dur) et les 115 km/h de la rotation arrive très vite. C'est tant mieux parce que la piste semble toujours aussi petite. Un petit palier d'accélération dont nous n'avons pas besoin, mais cela me permet de sentir mieux le vent pour la montée et de tenir tout notre petit monde dans l'axe de la 26.

Le Regent a vraiment la pêche pour moi qui ait été élevé au DR-221 (déjà pas mal) ou au DR-400, 120 chevaux. Nous voilà déjà à l'altitude du tour de piste et il faut que j'enchaine rapidement sur ce circuit que je ne connais pas... pas du tout...

Je devrais m'en sortir avec la VAC et les indications de Didier M. Il m'a dit : "Tu verras en vent traversier, il y une zone industrielle avec un bâtiment au toit jaune. C'est là que tu vires en vent arrière".

Au toit quoi ? Je ne l'ai jamais vu. Au sol, c'est toujours simple. Mais je l'ai dit et redis. En vol, je sais à peine faire une addition tellement tout s'enchaîne très vite. Et il y a une loi que j'ai appris durant mon instruction et qui me sauve à chaque vol : Il faut être devant l'avion. Loin devant. Ne pas courrir derrière lui (arrêtez de rigoler, Grrr... pour une fois que je suis sérieux). Il faut être déjà prêt à ce qui va se passer dans 5 ou 10 minutes. Ne pas gérer l'instant. Gérer "dans 10 minutes".

Par chance, je suit le traffic précédent (le Cessna Alpha-Papa qui avait décollé - vraiment - juste devant nous) jusqu'au moment où j'ai failli m'emplafonner un EC-120 (je confirme) qui déboulait sur le vent arrière.

- "Echo-Delta, information traffic un Robin DR-400 en fin de traversier"
- "On va accélérer pour passer devant... Echo-Delta"
...
- "X-Ray-Golf, information traffic... un hélicoptère se présente en début de vent arrière."
- "On a pris l'information traffic... on a pas le visuel... X-Ray-Golf".

On ne voit pas grand chose, on a le soleil un chouya dans les yeux. Nous sommes très loin de l'étiquette clignotante de FS9 avec le type, la compagnie, l'altitude (et patin coufin). Là, haut, on ne voit rien. Des points, des reflets à la limite. SI on lit l'immat de l'avion, c'est plutôt "pas bon signe".

Et soudain le Colibri surgit là, juste là... au bout du capot. Je continu un peu ma montée (ne pas trop emplafonner la TMA.. pas trop), ça va passer juste et je me remémore tous ces messages sur les perturbations de sillage. Mon manque d'expérience me fait découvrir toutes ces situations habituelles pour les connaisseurs. C'est simple, ces moments d'apprentissage (malgré la brevet en poche) sont toujours (et toujours) une source de bonheur... Je suis content de croiser un Colibri, en vent arrière à Lognes... si... si... Juste ça. Il raccourcira son vent arrîère pour se poser sur son H. Je peux continuer mon chemin. Merci monsieur.

Fin de vent arrière de la 26 à Lognes. En direction d'Eurodisney.


Pour varier les plaisirs et ne pas faire juste une verticale pour filer plein sud vers Melun, nous avons décidé de passer voir le parc d'Eurodisney à quelques minutes (à peine) de Lognes. Grâce aux yeux de Lynx de mon copilote et mon passager, je prend un cap au pif vers ce qui ressemble à un tas de batiment. Volontairement, cela mettra un peu de piment, si peu, dans cette nav. Partons en VFR vers ce "Parc de Loisirs" comme l'indique la carte VFR 1:250 000 et l'exercice consistera à se recaler par la suite sur le trait prévu par la navigation.

Le petit tour, dans le sens des aiguilles, du parkatème.


Les enfants sont contents ? Ils ont vu le Palais (Château ?) de la Belle au Bois Dormant ? Allez, maintenant on rentre !

Le sol du Fox-X-Ray-Golf, beuuujuuuur ! (épisode 26 - 1/3)

- "Le sol du Fox-X-Ray-Golf, beuuujouuuuur !"

Toujours un peu euphorique, à cause d'une sorte de "haie d'honneur" qui se tient au bout de l'aile gauche, je me lance rapidement sur la fréquence sol de Lognes. Didier M. a dit qu'il ne fallait pas traîner, Lognes devenant rapidement aussi bondé que l'A12 au bout de ma piste 30, un dimanche soir à Saint-Cyr.



Mais j'ai une excuse pour ce climat d'euphorie qui plane alors que je suis en place gauche du DR-400. En ce dimanche après-midi, j'ai retrouvé mes amis virtuels/réels, toute l'équipe d'HACL (les HAs pour les intimes, ceux Horizon Artificiel Centre Loire), ceux avec lesquels j'ai passé pratiquement toutes mes jeudis soirs depuis plus d'un an. Ceux avec lesquels, sur IVAO, j'ai appris la phraséo, les tours de pistes et tout plein d'autres choses, mélange d'assurance, de confiance et d'humilité. Alors, inévitablement, il se crée quelques liens, même virtuels. Sur un coup de tête, j'ai décidé de me rendre à cette réunion à Lognes... en Robin DR-400. Coup de fil la veille à l'aéroclub : "Un avion dispo ? Oui ? Le X-Ray-Golf ? un 180 chevaux ? Au moins, j'irais vite". Voilà, le temps de préparer une petit navigation par le sud et hop, je me fais un dimanche aéronautique. Saint-Cyr - Lognes, aller-retour.

La prévol s'est fait au pas de course, mais dans les règles de l'art tout de même. Le sérieux durant la check-list avant mise en route est plus difficilement tenable, Jean M. ayant décidé de mettre un peu de religieux dans cette procédure. Je clic, je tapotte, je regarde le machin, ce truc... et hop en m'y reprenant à deux ou trois fois, j'arrive enfin au moment où il faut actionner le démarreur.

Sous l'oeil attentif de Rémi, difficile de rester concentré avec ce public ! Un peu de calme !

A ce moment, une idée me traverse l'esprit : J'espère n'avoir rien oublié. Car le bruit d'un moteur de DR-400 qui refuse de démarrer parce "qu'il manque un truc" ressemble furieusement à une 2CV auquel on a oublié les bougies. R-i-d-i-c-u-l-e. Il m'est déjà arrivé de ne pas mettre le contact (batterie restée sur OFF), puis d'actionner le démarreur... Ca ratatatouuunne.... ratatatatouune... ratatatatouune... mais ça ne démarre pas. Vraiment pas. R-i-d-i-c-u-l-e.

Là, à ce moment précis, j'ai environ une vintaine d'yeux dirigée vers mon DR-400. Faut pas se râter. Forcément, une rangée de HA, tout propret, alignés gentiment, un dimanche après-midi, ce n'est pas courant. Il ne fait pas trop chaud, mais la perle de sueur, celle là même qui était venu m'embêter lors de mon premier décollage IVAOnesque virtuel sur la 07 de Fare, avec Master Burgat au contrôle... cette perle de sueur sur mon front restera coincée par ma casquette et mon casque solidement vissés sur ma tête. Non, mais. Je vais le démarrer et du premier coup, monsieur. Je croise tous (orteil, doigts, items numéro 6 de la check-list "avant démarrage"), et actionne le bouton rouge du démarreur. Ratatattouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum.... 1100 tours/min. Ouf. Ca, c'est fait. Pompe sur OFF, Alternateur sur ON, Master Avionics sur ON. Tout est dans le vert. "Houston, no problem".

Le moteur tourne, ouf... je continue la Check-List.


- "pshiiit... 1, 2, 3"
- "1, 2, 3" me répond Rémi.

L'intercom marche, on a de la ventilation (le moteur tourne), j'ai mon crayon : décroisons les doigts et les orteils. Ca roule.

- "Le sol du Fox-X-Ray-Golf, beuuujouuuuur !"
La sol me réponds.
- "X-Ray-Golf, bonjour".
C'est plus sec, plus professionnel. Pas débutant, quouuuaaaa.

- "Le sol du DR-400, Fox-Golf-Golf-X-Ray-Golf, au parking de l'Agileuuuu.... [un blanc].... on vous rappelle, on a pas pris l'ATIS".
- "Reçu"

Forcément, faire le kakou, ça va 3 minutes, mais avec le micro, je perd un peu les pédales et avant de contacter le sol j'ai complètement oublié de prendre l'ATIS. Et toc. J'en connais sur IVAO auxquels j'aurais dorénavant du mal à leur rappeler qu'avant de prendre contact avec un contrôleur, on prend l'ATIS, monsieur. Si, si. Il va falloir que je me prépare à quelques claques.

A ma droite, le Rémi est plié de rire (cohésion de l'équipage ?). Il me l'avouera plus tard, il m'a laissé me lancer comme un grand dans la fosse au lion, en se demandant quelle "information" j'allais bien donner au contrôleur. Au hasard, une lettre comme sur IVAO ? Heureusement, derrière Frédéric n'a pas de casque, donc n'a pas pu entendre ma bourde.

Ouf. Mine de rien et même si je n'ai pas bu, je ne peux m'empêcher de rigoler, d'entre ouvrir la verrière et de tenter de crier que... comme un idiot "J'ai pas pris l'ATIS". J'en imagine deux ou trois tenter de me répondre : "Clic droit dans la fenêtre de Squawkbox...." Avec le bruit du moteur, je ne suis pas sûr qu'ils m'aient entendu. M'enfin. Moi je me marre bien de ma bétise.

L'ATIS pris, recontact avec le sol et nous avons la clairance de roulage pour le point d'arrêt 26, derrière un Cessna Alpha-Papa qui sort de l'Agile.

Alors que je pousse un peu les gaz et contrôle l'avion au pied, je salue d'une main les HA avec lesquels j'ai encore passé un bon moment entre discusions, vannes, engueulades et autres exposés du Master Yoda, oh pardon... du Maître Burgat.

Des après-midi comme ça. Entre amis. On en redemande.

Nous posons à côté de X-Ray-Golf pendant que les HA ont investi le cockpit !
A gauche : Votre serviteur. A droite : Maître Burgat, mon instructeur virtuel.

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