27.9.08

[10/20] Tranquiiiillle (Seattle - Klamath Falls)

Seattle Boeing Field et le Mont Rainier

Enfin, nous profitons tranquillement du FBO. Pendant que Florent peaufine sa navigation qui doit nous emmener à Klamath Falls, je me débat :

1. Avec le micro-onde dans lequel il ne fallait pas mettre les cookies surgelés. "Mais bon dieu, c'est au four normal que vous auriez dû les mettre ! Zetes pas fute-fute, vous, non !"

2. Avec l'un des multiples PC mis à notre disposition pour trouver un hôtel pour ce soir. PriceLine s'obstine à ne pas me proposer ce que je veux. Au bout de 20 minutes, nous réservons 3 chambres du côté de l'aéroport de San Francisco. Au moins, il y aura des avions, même si c'est de l'autre côté de la baie (nous devons nous poser à Oakland).

Florent et Marc-Olivier dans la Pilot Lounge de Galvin
avec la vue sur les pistes de Boeing Field

Mais "ce soir", nous n'y sommes pas encore. Pour l'instant, il est midi et nous sommes à Boeing Field (Seattle) au FBO "Galvin". Nous profitons un peu du beau temps, du Gruman Goose de FSX sur le parking, de la salle de repos, des PC à disposition, de la machine à café et du distributeurs de friandises. Pendant ce temps, l'agent de piste de Galvin nous fait les pleins des machines (serviiiice FBO).



Des machines comme celles-ci ne se croisent pas sur tous les terrains.
Par contre dans FSX...

Le log de nav ne devrait pas être trop compliqué. Cap au 160. Nous devrions filer tout droit vers le sud pour un premier stop à Klamath Falls. Le fameux terrain où nous n'avions pu nous rendre à l'aller : "trop haut" alors que nous étions trop chargés (3 dans le 172 et les bagages). Le terrain a beau avoir une piste de 10.000 pieds (oui dix milles), ses 4095' d'altitude et la chaleur peuvent nous jouer des tours.

En route, nous devrions également faire un peu de tourisme en admirant les volcans et sommets que nous n'avons pu shooter à l'aller (vous vous rappelez le départ vers Medford ?) : le Mont Rainier en premier juste devant Seattle, puis le Mont Adams et le Mont Hood à l'est de Portland et enfin les "Three Sisters" (north, middle et south). De jolies points de repère. A quelques minutes de l'arrivée, il nous restera à admirer Crater Lake, dernier site pour touriste également oublié à l'aller pour cause de météo. Nous devrions donc rattraper nos devoirs de classe.

Lorsqu'on se dirige ves sa machine à Boeing Field
(ambiance)

La météo détend l'atmosphère. On sent que l'on va vers le sud. Le ciel bleu est présent et lorsque nous préparons la machine, nous avons déjà en ligne de mire le Mont Rainier. Ambiance paisible avec ce soupçon de pression qui nous accompagne depuis les premiers vols. Que va-t-on rencontrer cette fois-ci ? Va-t-on encore s'en sortir ? Le contrôleur va-t-il avaler tous les mots ? Aurons-nous du flight following ?

Alors que nous patientons au point d'arrêt, 38E décolle devant nous. C'est l'occasion d'une petite photo souvenir. Nous ne savons pas encore que des vols en patrouille vont se dérouler et des tonnes de photos prises, plus tard, un peu plus loin.

C'est la piste 31 en service. Nous allons donc décoller vers le nord... et vers le centre ville de Seattle ! Nous savons pertinemment que nous n'allons pas rejouer notre promenade comme à Vancouver. Il faudra virer à gauche ou à droite (on verra ?) pour prendre un cap au sud. Dégager par la droite nous semblait initialement plus approprié, nous éloignant de Tacoma, l'aéroport international.

La montée initiale se déroule comme dans un rêve. Florent est aux commandes du Cessna, j'en profite pour faire des photos. Encore une fois, je me retrouve dans Flight Simulator. FSX donnant la part belle, de base, à Seattle. Je retrouve alors les repères aperçus dans la dernière version du simulateur sur PC. Que du bonheur !

Sous la classe Bravo, nous bataillons un peu pour arriver à rentrer en contact avec départ. Occupé ? Pas là ;-) ? Toujours est-il que les premières minutes sont très légèrement tendu. "Jeunes pilotes français cherchent contrôleur pour flight following". Nous ne continuons par vers la ville.

Notre trace sur la TAC de Seattle

Du coup, nous descendons Puget Sound au large de Tacoma International et abandonnons tranquillement Seattle avec regret derrière nous. Quand revient-on déjà ? Enfin, nous arrivons à nous exprimer avec le contrôleur ;-) Nous disposons donc du flight following et voyons le Mont Rainier... Il n'y a donc plus aucune tension dans le cockpit. Nous profitons du vol avec un plaisir renouvelé, (très) loin du vol d'avant-hier. Nous retournons vers la Californie !

Florent règle la mixture (encore et encore) et check les paramètres de la machine. Notre Cessna 172 vole droit et tranquillement. Rien à signaler. Nous lui en sommes reconnaissant et nous laissons envahir par la beauté du paysage.

Mont Rainier avec à peine quelques nuages
pour le mettre en valeur



Mont Adams

Ambiance "touriste" à bord

Nous retrouvons nos altitudes stratosphérique pour les pilotes de plaine de St-Cyr que Florent et moi sommes. 11.000 ft. La mixture, les aération, le chauffage. Nous cherchons le peak EGT, je le marque avec le repère puis Florent enrichi de quelques millimètres, à peine. Tout est question de doigté. Alors que nous n'avions que très peu mixturé tous les deux, ici nous n'arrêtons pas. En montée, en descente, au point d'arrêt... tout le temps !

Three sisters ?

Après les volcans, c'est au tour de Crater Lake : un lac de près de 600 mètres de fond dans un les restes d'un volcan à 2100 ft de haut. sur 123.45, Marc-Olivier nous annone alors la présence de fumées épaises. Des incendies sont annoncés à l'ouest et au sud ouest de Crater Lake. En arrivant, la visibilité horizontale se dégrade dû aux fumées des incendies de forêt. Les TFR empêche les curieux d'aller voler au dessus d'un incendie et dont l'espace aérien est logiquement réservé aux bombadiers d'eau (avions et hélicoptères) et autres moyens aéroportés.

La photo ne rend pas compte du spectacle


Nous prenons tout de même le temps d'admirer Crater Lake au travers d'un voile lumineux désagréable. Les photos sont difficiles à prendre. Au soleil qui se couche s'ajoute les fumées des incendies de forêt. Plus nous descendons et plus la visibilité s'agrave. A tel point que nous regardons directement vers le sol pour nous assurer de voir encore la terre.

Crater Lake et longue finale sur Klamath Falls

Devant, c'est un voile laiteux sans relief. Nous vérifions et re vérifions sur nos cartes la hauteur des obstacles. Vérifiée... et re vérifiée. Pendant quelques minutes, nous nous trouvons dans un voile lumineux, blanc, indécis et persistant. Nous pensons faire demi-tour. Chacun, encore une fois, regarde à sa droite, à sa gauche et derrière pour voir "par où sortir". On ne voit plus rien devant. Ni à droite, ni à gauche... sauf à regarder directement le sol ! Devant nous, le halo lumineux semble plus dense. Finalement, la visibilité s'améliore lorsque nous arrivons sur Upper Klamath Lake. Ouf. Cela commençait à être pesant !

Enfin un bel accueil... de la météo

.... et nous voilà en très longue finale de près de 10 nautiques sur la piste de 10000'. "Ca devrait le faire".


En courte finale, je cherche comme d'habitude le Duchess pour savoir "où nous devons nous garer". Et comme d'habitude, je ne le trouve pas. Je découvre à la place une dizaine de F15 rangés, à la militaire. Drôle d'accueil. T'as fait une conn^***rie ? (complexe de l'éternel coupable).



La luminosité diminue. Ce n'est pas encore la nuit, mais on sent déjà à la température qui baisse et la nuit qui arrive. Et pourtant nous ne sommes pas encore arrivée. Il nous reste la branche Klamath - Oakland pour retrouver les Alex. En temps normal, après avoir fait Vancouver - Seattle - Klamath Falls, j'imagine que nous nous serions reposé. Une bonne nuit et on repart. D'autant qu'il va faire nuit ? Ici durant ce voyage, rien ne se passe comme on pourrait l'imaginer.

Comme il s'agit d'une branche à 99% de nuit, c'est moi qui me colle en place gauche (bon, faut pas me forcer non plus ;-). Le balissage est allumé lorsque nous décollons laissant derrière nous les F15 sachement rangés. Direction Oakland pour un vol intégral en VFR de nuit.



Le récit 11 est à lire en cliquant ici.

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