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13.9.03

Quelle belle lignes ! (épisode 15)

Ceci est un récit destiné aux initiés qui ont suivi tous les épisodes précédents. Désolé, mais je n'ai pas résisté. Sur ce coup là, je suis pas peu fier. En plus c'était en retour de mon premier vol local solo...

Quelle est belle !
(oui, là, j'ai les chevilles qui enflent)


Vue de très près, le constat est le même.
Maître Cappelo validera cette performance avec son centimètre.

Pour certains d'entres vous cette photo de la roulette de queue du DR-221 ne signifie pas grand chose. C'est une roulette pas très belle, presque alignée sur une bande blanche de parking. Bon. On va pas en faire un fromage.

Par contre, pour tous ceux qui ont déjà piloté un train classique (en vrai ou en virtuelle), c'est déjà un peu plus clair. Surtout, si on explique que mon défi - idiot, je vous l'accorde - à chaque retour de vol est de mettre, au parking, la roulette parfaitement alignée sur la ligne blanche.
Enfin, pour tout ceux qui suivent mes récits depuis quelques mois, ces photos leur indiquent 1/ que j'ai eut de la chance cet après-midi 2/ que ca commence "à rentrer".

Certains (qui, hein ? des noms !) m'ont même suspecté d'avoir poussé l'avion "à la main" pour tricher. Ah, les jaloux !!! Ca ne se passera pas comme ça. Je suis allé les prendre en photo depuis la tour de St-Cyr, d'autant plus qu'il s'agissait des premiers tours de pistes solo de Patrick après son lâcher, qu'il ne nous a toujours pas raconté le bougre...

Bravo-Papa-Romeo-Tango depuis la tour de contrôle de Saint-Cyr.
Notez sous le menton du contrôleur de gauche (en poste) : l'anémomètre et le stock de strip.


Cela m'a permis de rentrer pour la première fois de ma vie dans une vraie tour de contrôle (celle de St-Cyr). Un petit coup de téléphone :
- "Bonjour, je suis élève pilote aux Alcyons, serait-il possible de voir la tour de près ?"
- "Pas de problème, montez !"

J'ai été accueilli par un jeune contrôleur en formation qui m'a très gentiment expliqué son cursus (ENAC, stage, mémoire) et son travail à St-Cyr : les strips et leur composition (oranges pour les transits, verts pour les basés), les ATIS, la charge de travail, la différence du point de vue du contrôlleur entre le circuit en 12 ou 30, le stockage des communications sur bande (ou plutôt sur DVD-R)... c'était passionnant ! Je n'ai pas osé leur dire que je contrôlais virtuellement la tour de Bora ou Fare. Je le ferais lors de ma prochaine visite !

Patrick tout seul dans Romeo-Tango juste après son atterrissage en 12 gauche. Il dégage par le taxiway central. Je suis juste au dessus de l'épaule du contrôleur en poste. Remarquez les strips orange, l'affichage du QNH et la manche à air, un poil de travers ! Bravo Patrick !


Cet après-midi était donc l'après-midi des solos. Patrick souhaitait faire des tours de pistes tout seul comme un grand, et moi - gaillardement - je voulais sortir tout seul du circuit : mon premier vol local solo.

Ce fut purement symbolique. Je suis sortie par le point "Les Serres", j'ai longé l'autoroute A13, survolé les deux zones d'antennes, me suis dirigé vers les cheminées de la Centrale de Porcheville (vers Mantes-La-Jolie)... et puis hop, dans la crainte de ne pouvoir retrouver mon chemin, j'ai fait un 180 en prenant exactement le même parcours ! Bête, mais j'étais tout seul dans l'avion ! Quel bonheur ! Quelle angoisse !

L'ancien schéma de sortie Nord que l'on trouve sur le site des Alcyons.


Au total (avec le roulage) : 26 minutes de vol. Moquez-vous !!! Avant de partir, je n'en menais pas large. Cette trouille (idiote ?) de se perdre. Il aura fallu toute la pugnacité de Marc (instructeur bénévole aux Alcyons) pour me forcer à y aller ! Je ne voulais pas et prétextais tout et n'importe quoi :

- Il fait trop chaud
- Y-a de la brume
- On a pas le temps
- Le vent est de travers

Mais rien n'y a fait. Après avoir fait deux petits tours de piste pour se mettre en confiance (sic), Arnaud m'a dit :
- "Tu viens de te payer 2 tours de piste avec un instructeur, il signe ton carnet de vol pour t'autoriser à faire un local solo, alors faut-y aller !"

Et j'y suis allé. Pas vaillant, stressé, tremblant et trempé (de la chaleur, hein... pas de malentendu). Mais j'y suis allé.

Vous vous rappelez mon lâcher solo en tour de piste (Episode 3 "Fox-Romeo-Tango, je suis prêt au roulage") ? Je crevais de chaud et avait cherché à régler les petits bitonniaux de la ventilation (clim. est un peu trop flateur) en plein sur le vent traversier. Et bien j'ai recommencé un truc dans le même genre sur ce solo en local. Oui, j'ai un peu honte.

Je survole l'A13 tout seul comme un grand. Tranquille. Je viens de passer mon message, celui que je rêvais de faire tout seul :
- "St-Cyr de Fox-Romeo-Tango, on passe Les Serres, pour quitter"
- "Quitter, Romeo-Tango"
- "Merci, euh... et à tout de suite... Fox-Romeo-Tango"

Ca y-est, je suis sortie du circuit du tour de piste. L'avion vole droit, en palier et je sais où je suis. Tout va bien. Je me dis alors intérieurement "N'oublis pas de prendre l'ATIS sur le retour". Je baisse les yeux sur ma tablette et là l'horreur : plus de critérium ! Plus rien pour écrire ! Pendant 5 à 10 sec, j'ai été pris de panique (bon, j'exagère un peu). Je me disais "Comment vais-je prendre l'ATIS sans un stylo pour noter...". Oui, d'ailleurs pour noter quoi ? Allez à tous casser : l'information, la piste en service, le QNH à la limite... Mais rien n'y faisait. Il me fallait MON critérium.

Alors j'ai cherché. Au début, j'ai tout de même réfléchi à trouver un autre stylo. Rien. Pas de secours. Pas de backup. Alors j'ai fouillé la cabine. Quand on perd un stylo dans un cockpit d'avion, il y a de grand chance pour qu'il tombe... à mes pieds. Alors, j'ai cherché à mes pieds. Je volais tout seul vers l'ouest. Pour mon premier local. Tout seul. La tête au dessus de la planche de bord pour regarder dehors à la recherche d'un abordage, un coup d'oeil aux instruments pour voir si on vole droit et la tête par terre. La pilote phantôme à encore frappé.

Comme le dit Patrick : "Imagine que tu croises un avion et qu'il ne voit personne à bord... et puis hop d'un seul coup une tête qui surgit ! Un type tout fier brandissant son stylo. Coucou, c'est moi !! J'ai retrouvé mon crayon !!! Stop Chrono ! J'ai le trésor !"

Qu'est-ce-ce que je vais inventer la prochaine fois ?

Et j'ai donc retrouvé MON criterium sous la moquette de la place droite. Pas posé au pied du fauteuil. Nan, nan. Planqué sous la moquette. J'ai soulevé le tapis et retrouvé mon critérium. Oui, planqué à l'autre bout du cockpit. Ouf, on pouvait rentrer. Reprendre l'ATIS... descendre à 1100 pieds pour l'intégration, s'annoncer aux Serres, préparer l'avion, la pompe, le cran de volet... et rentrer par la base 12 main gauche.

- "St-Cyr de Fox-Romeo-Tango, (re)bonjour Monsieur"
- "Romeo-Tango, bonjour"
- "St-Cyr de Fox-Bravo-Papa-Romeo-Tango, un DR-221 de retour de local, on est estimé à 2 minutes des Serres, pour une intégration sur vos installations... avec l'information India"
- "Romeo-Tango, rappelez début de base 12 main gauche"
- "Je rappelle début de base 12 main gauche, Fox-Romeo-Tango"


Ouf... avec le criterium c'est mieux.

21.8.03

Largage Niveau 100 (épisode 14)

Allez, il est grand temps de reprendre les bonnes habitudes. Après tout, il va falloir le passer ce PPL ! Alors on oubli les îles, les plages, les plans de descente à 9 degrés, on fait un trait sur la mer... Hein ? Quoi ? Oublier la mer ? Zaites fou ? Nan, monsieur. Je profite d’un long créneau de disponibilité de mon instructeur préféré et hop… on refile voir la grande bleu. Nan, mais. Je ne vais pas me laisser faire.



Au menu de cette après-midi une longue navigation avec mon ami Patrick. Je ferais l’aller et lui le retour. On se posera là-bas. Où ça ? A GranVille (LFRF). Tout au bout à gauche sur la carte. Pour travailler, on prévoit des points tournants sur les terrains en chemin : Dreux (LFON), L’aigle (LFOL), Argentan (LFAJ) et Flers (LFOG). Cela s’annonce long, mais pas très chargé en communication radio, on est en espace de classe G sur le chemin… On jouera également avec les VOR pour faire de la triangulation. On reprend les classiques, on peaufine, on corrige, on répète, on se fait re-expliquer ce qui n’était pas compris et cette fois-ci on s’applique. Dernier détail, pour cause de problème sur le 2ème DR-221, nous sommes obligés de prendre le DR-400-120 Kilo-Uniform. Ah les joies du train tricycles.



Sur le trajet « aller », la carte des vent ne me donne pas de bonnes nouvelles. A priori, je risque d'avoir du vent pratiquement de face estimée à une dizaine de nœuds. De plus, il fait grand beau. En préparant la nav cela ne m’a pas vraiment inquiété. L’expérience (que je n’ai pas) aurait du me mettre la puce à l’oreille. Je vais en baver, on va se traîner, le vent me faire dériver de ma route et la chaleur créer de jolies pompes sur le chemin. Je rédige ma log. de nav. : cap, calcul la dérive (max. pour l’instant), le temps sans vent… mais je ne sais pas encore ce qui m’attends.



Départ tranquille de St-Cyr. Patrick shoot à l’arrière.


Comme je ne l’avais pas prévu, nous sommes secoués, malgré des changements d’altitude à la recherche de zones plus calmes. La NAV se déroule correctement. Le travail sur les points tournants commence à rentrer. J’enchaîne - comme je peux - la méthode (TOP, CAP, ALTITUDE, RADIO/RADIONAV, ESTIMEE, MEGA).



« Bien, on arrive verticale l’Aigle. »
- « Je fais la radio, là, hein ? ». Coup d’œil à l’instructeur… toujours à la recherche de confirmation. Le doute plane constamment dans cette salle de classe.
- « L’aigle… on passe verticale 2500 pieds QNH 1020... de Fox-Tango-Kilo-Uniform »
Allez, faut pas s’endormir.
- « Je prend le TOP, il est 16h21, l’estimée était à 16h21 avec la correction initiale de 2 minutes. La corrections semble bonne. On garde 2 minutes. ». Silence.
- « Le cap suivant est le 265… que je prend de suite… alleeeeez… on y va… ». Le petit DR-420 fait sa petite correction de cap alors que je m'apprête à continuer.
- « L’altitude mini de 2100 pieds et max. de 3000. Je propose que l’on teste les 3000 pieds à la recherche de calme ». En fait je dit « je propose » tout en regardant mon instructeur, mais il faut comprendre : « euh… Xavier c’est pas une connerie ? On peut le faire ? T’en penses quoi ? ». L’assurance viendra avec l’expérience…
Je continu le mémo :
- « Radio et RadioNav. Toujours sur 123.5. Argentan sera aussi sur unicom. Pas de RadioNav prévu. »
- « Estimée suivante… euh… 16h21 plus 15.5 minutes, plus les 2 minutes de corrections… euh…. ». A ce moment, ça tourne à 2000%. J'avais précédement raconté que si on me faisait faire une opération basique pendant un vol, je serais - comment dire - débordé. J'avais tout bon.
- « euh… ». je pose 1, je retranche trois, j'ajoute l’âge du capitaine…
- « Estimée à Argentan à 16h39 !!! ». Je suis tout fier. Personne ne me contredit.
- « … et enfin, Moteur… température huile OK, charge OK, pas d’alarme moteur… Essence au trois quart… Correct... Le Gyro… conforme au compas... correct…. Et Altimètre… OK. »


Sur la route. On en profite aussi pour découvrir le GPS de Xavier.
Marrant ces petites bestioles. Je jouerais avec au retour. Ca ma donner envie de bidouiller ce truc dans Flight Simulator ! Et de regarder les prix... blurps !


Après presque 1 heure et demi de navigation, agrémentée comme il se doit de recherche des divers points blancs ou jaunes avec la carte sur les genoux (voir l’épisode 12 pour la signification des couleurs), nous arrivons enfin en vue de la mer. J’affiche 118.1 sur COM1, fréquence d’auto-information de Granville et me prépare à lancer mon message.

- « Granville de Fox-Tango-Kilo-Uniform »
- « Granville de Fox-Bravo-Tango-Kilo-Uniform, un DR-42 en provenance de St-Cyr et à destination de vos installations... estimé à 3 minutes... 1500 pieds au QNH 1020, on rappelle verticale ». (ou un truc du genre… ma mémoire défaille).

Et la seule "réponse" de cette fréquence d’auto-information fut : « Pour un larguage immédiat verticale terrain… maintenant au niveau 100, Fox-Mike-Alpha ».

Hein ? Blurps (avalage de salive). C’est nouveau ça ? Moi qui voulais travailler tranquillement l’intégration sur les terrains en auto-info. Je m’étais appliqué pour mon briefing arrivé. J’avais tout prévu. Le passage verticale, laisser le terrain à gauche, trouver la manche à air, prendre le QFU et rentrer proprement dans le tour de piste. Raté. On efface tout. Granville, un jeudi après-midi est bondé de trafic. Y-en a presque partout. J’ai mis 3 secondes avant de comprendre qu’il s’agissait de largage de paras. Pour une surprise, c’est une surprise. D’un seul coup, je sens mal ma verticale. Pas tellement envie de faire des copeaux de parachutistes ou qu’il me refasse l’entoilage. Blurps (re-ravalage de salive).

- « L’avion en provenance de St-Cyr, vous pouvez éviter la verticale ? Fox-Mike-Alpha»
- « Affirm, on évite la verticale de Fox-Tango-Kilo-Uniform » répond du tac-o-tac Xavier.

Allez, on improvise ! On ouvre grand les yeux. Tout le monde est mis à contribution. On cherche les trafics : l’avion du larguage (un superbe PC-6), les parachutistes, un autre avion qui largue (Cessna) et les autres trafic tout autour. Sans parler des ULMs. L’adrénaline est remontée immédiatement au taquet. Pour une intégration, c’est une intégration ! Après presque 1h40 de nav à me battre contre le vent, ce genre d'exercice est (très) formateur. On ne peut pas mieux rêver. Ce sont ces moments-là où l'on apprécie la présence à droite d'un instructeur. Même s'il me semble ne pas avoir été trop débordé, il est rassurant de faire valider ses décisions. Bienvenue à l'école.



Finalement, on retrouvera tout notre petit monde (parachutistes inclus. C'est minuscule un parachutiste !) et on passera tranquillement par la mer pour faire une boucle.



1500 pieds au QNH, on coupe l’axe de la 25 et on rentre sur le vent arrière.


Pratiquement en fin de vent arrière 25 main gauche sur Granville.
Une 25 ? Comme à Raiatea ou à Fare, alors ?


En finale sur la 25 de Granville. Le vent de travers, ni le stress de la Nav. ne vont faciliter mon arrondi


L'atterrissage sera très (très) moyen. Du vent de travers pour compliquer la chose, mais un arrondi un peu haut m'a fait retourner à mes premiers amours d'appontage (ceux que je ne quitterais vraiment jamais). Ca ne marche décidément pas à tous les coups.

Le voila donc, le pilatus. Quelle belle bête !



Ca n’arrêtera pas ! Je largue, je plonge, je me pose, je charge, je décolle, je largue, je plonge…


Même en double, je n’y arriverais pas !!! Vous ne me ferez pas mettre une combinaison mauve !


Zoli cône ce Pilatus !


Après une (très) agréable promenade sur la plage de Granville, il est tout de même temps de repartir. Patrick, piaffant d'impatience, prend les commandes. Je m’installe gentiment à l’arrière.

Les bouchons de l’A13 ? Nan, le roulage pour la 25 au départ de Granville.


La plage de Granville juste après le décollage. C'est dans ces moments là qu'on s'estime (très) très chanceux... et heureux.


En montée initiale pour le survol de la côte, "Check your Six, man ?"


Passage autour de Granville en direction du Mont St-Michel. J'ai peut-être un peu forcé sur les couleurs, nan ?


Granville. Au revoir (à bientôt). Zou, allons voir le Mont St-Michel.




La zone de 3000 pieds de protection du mont nous empêche de passer trop près
(et en plus je ne suis pas un photographe doué !).


Au revoir la baie du Mont St-Michel… snif... snif


Les navs cools à la Patrick... J’aime bien le crayon dans la main… Ca sent le calcul mental, là...
A l’aise, quooooiiiii... tranquiiiillleee...


Le soleil descend rapidement, sur le chemin du retour, Patrick « joue » avec le VOR.


Ensuite, plus de batterie dans l'appareil ! Plus de photos. En fait, j’étais aussi à plat. Epuisé. Je n’ai pas failli m’endormir mais presque. Le comble ! J’en ai presque honte.

3 zigotos (sauf votre respect, monsieur l’instructeur) à la plage de Granville.
De gauche à droite, Patrick, Xavier et votre serviteur.


Avant ce vol, Patrick et moi, nous avions tout seul sortie l’avion du hangar. Tout en tirant le Robin DR-400, Kilo-Uniform, j’ai demandé à Patrick :

« Y-a 4 ou 5 mois, si quelqu’un t’avais dit que tu tirerais un avion, que tu vas piloter et que tu vas au Mont Saint-Michel, tu l’aurais cru ? »

La réponse est bien sûr "non".
Tout a été si vite.
Après une telle après-midi, comment voulez-vous que j’arrête ?


25.7.03

La chasse aux points blancs (épisode 12)

J'ai effectué ce vol juste avant mes vacances d'été. C'était... c'était... il y a bien lontemps. Ces vacances furent l'occasion de remettre des points dans la boîte à « capital point » et faire, enfin, des trucs « waf » (Woman Acceptance Factor) compatibles. A cette époque je partais serein en vacances. J'avais préparé un "petit truc avion" mais ne m'imaginais pas que cela prendrais de telle ampleur. Assez blablaté. On retourne à St-Cyr pour continuer sa progression de PPL.

Bon, avant de partir vers le soleil, il fallait absolument que je me fasse un petit vol (juste un créneau, juste un) à St-Cyr. C’est comme ça. C’est une drogue. Patrick (DSM-APM sur IVAO) a pris le créneau précédent. 1 heure avant de partir du boulot, je reçois un SMS de Patrick : « urgent révise atterrissage train tricycle plein travers et check DR400 ». Aie. Kesako ? Train tricycle ? Le truc avec la roue devant ? Mes DR-221 (Zulu-Papa ou Romeo-Tango), eux, ont la roulette à l’arrière. Crévindiou ! DR400 ? L’avion ? didiouuuu… zêtes sûr ?

Arrivé au terrain, la vizi n’est pas géniale. En arrivant, je me suis pris une averse. Bloups. Mon vol semble compromis. Patrick a chopé un gros grain et a dû quelque peu écourter ses tours de pistes. Comme d’habitude, deux grandes bananes (oreille droite – oreille gauche) m’accueillent à l’aéroclub. Le deux DR-221 sont indisponibles, alors on prend le DR400 120 chevaux. Le temps se lève.

Briefing : aujourd’hui on va utiliser la carte ! Ca s'appelle de la "Lecture de Carte". Le jeu consiste à rechercher et bien sûr survoler les points blancs ou jaunes d’une carte OACI (1 :500000) :

Un extrait de LA carte. Le jeu consiste à trouver les points jaune, les blancs...
... et accessoirement les survoler.


Comme vous pouvez le voir (ou le deviner) sur la carte ci-dessus, les points blancs sont des… euh… ce sont… comment dire... des vil… ils sont comme…. Bon. Ce sont à peine des villages. Limite des hameaux. Vous n’y trouverez pas de FNAC, pas de VIRGIN, pas de boulangerie. Une boite aux lettres ? A peine une place de village. Un croisement à la limite. Peut-être une borne kilométrique. Ca n’a pas de nom. C’est déjà à peine visible sur une carte, alors au sol....pffff Et le jeu consiste à les survoler ! Pas d’aide à la navigation. La carte. Les yeux (et vue mon scan, pour vous, les yeux y piquent). Ah oui. Un dernier truc. Avant de les survoler, faut les trouver.

Alors… les cibles du jour (cherchez les sur la carte ci-dessus) :
- A l’ouest de St-Rémy-L’Honore, presque au pied du poteau de la ligne à haute tension. Oui y-a un point blanc. Cherchez bien.
- Richebourg plus à l'ouest. Plus facile c’est pas un point blanc, c’est un point jaune.
On continue ? Vous suivez ?
- Le point blanc au nord-est d’Anet (faut remonter un peu).
Pas facile, hein ? Alors imaginez en vol, à 1500 pieds, avec la pluie aux commandes d’un DR-400… que je n'ai jamais piloté avant.
- Encore un point jaune : Longnes (nan, pas lognes, trop facile). Le truc EN PLEIN sur la pliure de la carte. Là vous avez de la chance avec le scan. Mais moi, en plus j'avais la carte de l'instructeur. Celle qui est usée.
…et puis pour finir, pour le plaisir Maule. Facile, c’est généralement sur le chemin du retour. Je le dis, là assis devant mon clavier… Mais je n’en menais pas large dans le cockpit.

Si vous avez mal au yeux, que c’est vraiment écrit trop petit, que mon scan est pourri, que vous trouvez ce jeux c**, alors vous pouvez aller au bas de ce récit (c’est la soluce). J’suis trop gentil.

Didiou... les boutons sont pas au même endroit !
Et puis concernant la météo, ça ne semblait pas idéal.
Mais bizarrement ce fut TRES calme et TRES agréable. J'en veux encore !


Allez, soyons honnête. Sur les 5 points, j’en ai peut-être trouvé 2. A peine. Les 2 plus simples. Trouvés sans trop d’hésitation (?) Les autres, je les ai confondus, anticipés… pas vraiment à leur place… pas exactement… Allez. Faudra bosser. Utiliser ce qui est repérable. Regarder loin. Repérer les papa-maman pylones et trouver les bébé pylones portant des bébés lignes à haute tension (private joke avec Xavier...)

Je ferais mieux de regarder la carte au lieu de chercher des trucs dehors ;-)


Et la photo du concours habituel (mettre la roue sur la ligne) avec le DR400-120
Pas trop mal !! nan ? Quel bonheur à faire rouler ces trains tricycles...


20.7.03

J'étais le sac de sable (épisode 11,5)

Au cas où vous auriez besoin d’arguments ou de raisons supplémentaires pour faire le pas du vol réseau vers le « vol pour de vrai », je vous fait partager mon (simple) plaisir de dimanche dernier.

Je n’étais qu’un simple passager pendant le cours de Patrick M. Pour plein de raisons, je n’avais pas réservé de créneau. Mais étant gravement atteinds, j’étais quand même venu à St-Cyr parce qu’un « week-end sans navion, ce n’est pas possible ». Alors on prend la voiture et on file au terrain. Et gentiment, Xavier et Patrick m’ont accepté pour faire le sac de sable pendant les tours de piste de Patrick. Concours de banane et bonheur assuré. Je vous laisse juger.


Bon, tu as bien réfléchi… on l’emmène le Vincent… t’es sûr ?
Tu en mesures toutes les conséquences ?



T’es sûr, hein ? Tu veux le garder à bord ?
Tu sais que tout ce que l’on fera se retrouvera sur son Blog ?
Tu te rends comptes ?


T’es sûr, hein ? Tu veux le garder à bord ?
Y-vont m’attacher avec ça ? Ce truc ? Ca tiens quelque chose ?
Mais, il a quel âge ce navion ?



- « Voilà, je ferme, il pourra pas s’échapper… »
- " Si tu crois que j’ai envie de descendre ! "


Embouteillage au parking. Nous collons de près le superbe Piper J3


Notez bien le regard de Xavier. L’instructeur veille au grain. Rien ne lui échappe.


Gros plan sur la planche de bord d’un Robin DR-221.


Concours de banane (oreille droite – oreille gauche). 1er candidat : l’instructeur.


Lorsque le maître parle et explique quelque chose, le silence se fait dans la cabine. Maximum respect.


Le Patrick toujours très appliqué, le regard du pilote qui va poser sa machine.


Concours de banane. Deuxième candidat : l'élève pilote (patrick).
Cela confirme ma théorie : « Le vol… ça rend heureux. »


Pas de doute, c’est Patrick qui pilote.


Ces sessions d'entraînement au tour de piste sont l'occasion de travailler tout plein de chose.
Sur cette photo, c'est le plan qui est travaillé.... Yep, le truc où il faut être ni trop haut, ni trop bas.


Patrick a aussi bossé l'arrondi... euh... après les trois "v", hein ?..... et hoooopppppp.
Moi, je vous le dit... ca commence sérieusement à sentir le lâcher de colibri, tout ça...


La roue sur la ligne on a dit !!! Fera certainement mieux la prochaine fois
(dans le genre challenge à la c**)...


1 heure de tour de piste = 1 tshirt trempé.
Mais toujours la banane ! Et quelle banane !!


Vous l'aurez compris, il s'agit du demi épisode de l'été (11,5) : je n'ai fait que le sac de sable et n'ai pas touché le manche !

Prochain vol prévu (aux commandes, cette fois-ci) vendredi soir suivant...
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