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7.10.19

Avant-première de la vidéo Monument Valley [FW19]


Je vous invite à la projection du dernier montage vidéo de 10 min. C'est mercredi 9 octobre prochain. A 21h00 (heure de Paris) sur Youtube en cliquant ici.

Revivez avec nous cette après-midi mémorable du Farwest'19. Nous arrivons de Las Vegas avec le Cessna 172 N4975F. Nous faisons rapide stop-ravitaillement à Page, Arizona (Code:KPGA). Puis, nous repartons après une petite pause et les réservoirs pleins de 100LL pour Monument Valley dans l'Utah. C'est juste à 30 minutes de vol. Là-bas, un bungalow nous attends Goulding's Lodge, un des deux hôtels de la vallée.

Le décollage de la piste 33 à Page, face au Lake Powell aurait pu nous contenter tellement les images sont tout bonnement incroyables. Le bleu du ciel et du lac, se battant avec le rouge vif de la terre à sec. Mais cela ne nous suffit pas. Avant de nous poser sur la mythique piste du Monument Valley Goulding's Lodge Airport (Code:UT25), nous allons profiter du paysage et faire un vol touristique au sein même de la vallée, autour des Mesas emblématiques. Une vraie impression de voler dans un western.

Enfin, Antoine posera le Cessna 172 avec du vent arrière sur la piste 16. C'est la seule piste possible pour l'atterrissage à cause de l'immense Rock Door Mesa de 800 mètres qui s'élève juste en face. La remise de gaz est à prendre avec précaution et à décider le plus tôt possible. Après c'est trop tard ;)

Regardez à la fin, la réaction d'Antoine après ce vol "d'une vie".

15.9.19

[FW19] Une dernière branche tout seul qui finit par "Select Payment Option" comme d'habitude


Je vous avais laissé en plan avec le dernier récit du Farwest'19, il y a quelques semaines à Los Angeles. Antoine et moi n'arrivions plus à redémarrer le Cessna. Comme si le démarreur tournait dans le vide. Nous sommes à Torrance et à seulement 1 petite heure de vol de San Diego. Si l'avion savait voler. Et nous devons ramener la machine demain.

Hier, nous ne pouvions rien faire si ce n'est attendre demain dimanche des nouvelles du mécano qu'a contacté le proprio de notre N4975F. Nous passons une bonne soirée avec les Heading West'iens, une horrible nuit à l'hôtel (comment ça... il n'y a qu'un lit ?!) et lorsque nous arrivons au terrain, il y a au moins de l'activité autour de notre machine. C'est le mécano local gentiment venu à la demande d'Antoine G. qui jette un œil à notre machine. Après à peine quelques minutes, il diagnostique que ce n'est pas la batterie comme lui suggérait le proprio. Bon.



Après quelques SMS et autres WhatApps, nous apprenons que le mécano habituel du 75F arrive. Dans une heure et demie environ ! En voilà une bonne nouvelle. Même si à ce moment-là, on n'imagine pas encore qu'il va arriver avec une solution magique. Nous filons prendre un café pensant qu'il est sur la route avec son truck.

Que font trois pilotes pour patienter autour d'un café ?
1 heure après, nous revenons tranquillement au terrain. Et là : surprise. Le Cessna est décapoté et 2 personnes semblent travailler dessus. L'avion n'a pas bougé, tout se passe sur le parking. Nous nous approchons et c'est bien le mécano du 75F. Il est venu avec son ami. Nous sommes Dimanche. Ils sont venus avec le PA28 rutilant qui est juste à côté. Deux mécanos sont donc venus un dimanche matin de San Diego vers Los Angeles en Piper PA28 pour dépanner notre Cessna. American Way of Life !



Pour eux pas de doute. D'ailleurs, je trouve le starter usagé posé au sol. Ils n'ont pas tardé. On a l'air de touristes frenchies lorsque nous leur demandons "So, what do you think ?". C'est évident. On change le starter, ce sera prêt dans 30 min et vous pourrez repartir. Plain simple. Le pragmatisme à l'américaine.

Alors que jusqu'à maintenant, nous étions à échafauder des plans comme louer une voiture rentrer à San Diego puis plus tard s'occuper de la machine pendant qu'Antoine lui rentrait en France, m'abandonnant avec le Cessna <- Humouuuuur ! Là, tout a changé. Deux magiciens vont remettre en état la machine, elle va démarrer et je vais la ramener à San Diego.

C'est tout de même bizarre de voir la machine qu'on va prendre pour faire 1 heure de vol le long de la côte Californienne vers San Diego, éventrée avec deux personnes, venus en avion, bricolant à même le parking. Confiance.

Dépannage à même le parking
Nous nous éloignons pour laisser les spécialistes œuvrer. Je met mon smartphone en partage de connexion Internet et prépare mon vol (notam, météo, tracer un trait, regarder la carte du départ...) sur les marches du "terminal" de Torrance, un œil sur l'iPad un autre sur le Cessna. Je suis sensé être prêt dans moins d'une heure.




Et puis, on les voit ranger leurs outils. Le capot du bas se remettre. Des vis se resserrer. Celui qui semble le plus expérimenté ouvre la porte du Cessna (tous les membres PlusOne ont une clef qui ouvre toutes les machines d'un même type). Batterie sur ON, Magnéto 1+2... Et un coup de starter. L'hélice fait un quart de tour. A peine. On entends plus le bruit du starter pédaller dans le vide. Il coupe tout. Le mécano ressort de l'avion. "It's all good". Ah bon ? C'est tout. Là, pour vous c'est OK ? Il me confirme que oui, tout va bien et que je vais pouvoir partir, le temps de ranger 2 ou 3 outils et fermer le capot supérieur. Allez hop, voilà une affaire rondement menée. Moi, je reste un peu bouche bée. Je vais voler là-dedans ?

Dernier Selfie du Farwest'19. Antoine repart demain matin LA - Paris.
Dernière prévol : ils ont bien refixé le capot ?
C'est marrant nous sommes partis à 4 pilotes et 2 avions et me voilà maintenant tout seul dans notre Cessna. C'est vraiment la fin du Farwest. La dernière branche. C'est une route que j'ai déjà fait à plusieurs reprises. Et c'est encore plus simple en partant de Torrance (et pas de Santa Monica). C'est tout droit, même pas de zone compliqué. Une sorte de Chartres - St-Cyr. Et alors qu'avec Antoine nous n'avions pas changé de place (je restais à droite), me voilà maintenant assis à gauche. Drôle de sensation d'être tout seul. Battery ON, Magnéto 1+2 puis Start et les 180 chevaux du 75 démarrent sans aucun problème. Un non-événement tout compte fait. Ca ne vibre pas plus que d'habitude. Je n'y connais rien mais tout m'a l'air normal. A part le bruit et le peu d'indicateur moteur (pression et température d'huile, pression d'essence, température à la sortie du pot d'échappement...), je n'ai pas grand chose pour savoir si tout va bien.

Je trace avec le doigt ma clairance de roulage sur l'Airport Diagram


Le Piper qui avait amené les mécanos vient de mettre en route et est parti devant moi. J'imagine qu'ils rentrent à San Diego. Nous avons juste eu le temps de les remercier. On ne fait pas la course, mais je vais les rattraper au point d'arrêt. Dans le briefing départ : "Contexte particulier ? Deux hommes ont trifouillé dans le moteur et hier, il ne démarrait pas".

Right downwind departure. A peine monté, je vire pour ma route presque directe qui longe la côte vers San Diego
Trace GPS de la route globale depuis Google Earth entre Los Angeles et San Diego
Une fois en croisière, après avoir attrapé du Flight Following, cela fait encore plus bizarre d'être tout seul. J'ai oublié les mécanos qui éventraient l'avion dans lequel je vole actuellement. Pas un bruit anormal. Après tout, c'est juste le starter qu'ils ont changé. Los Angeles Approach dans les oreilles, c'est l'absence d'Antoine qui me fait tout bizarre. Personne avec lequel partager ce vol. Juste faire attention... à bien voler. Profiter. Mais tout seul. Bizarre.

Mais que fais-je tout seul à voler au dessus de Los Angeles !
Même tout seul, le spectacle reste sympa ! Ne boudons pas notre plaisir au dessus du port de Los Angeles.
Sauf que ce jour-là, nous sommes Dimanche et il fait beau. Il y a des avions dans tous les sens. Je vais me faire carrément vectoriser immediate turn right heading 1-2-0 pour éviter de m'emplafonner des collègues :

Correction de cap aux ordres des contrôleurs. Dans ce coin, on ne réfléchi pas trop ;)

Foreflight me rappelle qu'il serait bon que je prenne l'ATIS. Je l'ai fais depuis longtemps, monsieur !

Pas de doute, on est Dimanche et il y a du monde à l'entraînement à Palomar


On a beau s'être bien promené durant ce Farwest et remplit la boite à images, l'arrivée à San Diego est toujours aussi... agréable ?

Arrivée par le vent arrière 28 à Montgomery Field
Fin de vent arrière 28 main gauche, virage avant le stadium pour la base et à l'intérieur de l'autoroute.
L'atterrissage est sans histoire. Juste un Piper qui déboule en finale de l'est. Circuit court et hop. Je me pose en 28L après la traditionnelle intégration par le vent arrière. Mis à part me gourer et aller à Miramar, je ne vois pas trop où j'aurais pu m$*#er. Quoique. Il a encore fallu que je répète LEFT deux fois. Mon LEFT ressemble à un RIGHT. Bon. Ok.


Clic-clac à l'intérieur du highway et hop posé en 28L. Bienvenue à la maison.
Je profite des derniers instants au roulage, seul dans mon Cessna. Et je me remémore les vols de ce Farwest'19 alors que le Cessna connait presque tout seul le chemin vers le parking Gibbs. Taxiway Hotel, puis Juliet. Et le slot #40.



Cette année : des terrains mémorables que je n'avais encore jamais pratiqués comme Kern Valley, Marble Canyon ou encore Oceano. Et d'autres qui resterons toujours exceptionnels comme Monument Valley ou Sedona. Sans compter Big Bear, Mojave ou Henderson/Las Vegas qu'a fait pour la première fois Antoine ou le classique survol du Grand Canyon et Page et un déjeuner au bord de l'eau à Monterey. Et puis les imprévus comme cette panne à Torrance qui se termine rapidement et facilement... après tout. Et des moments originaux comme le survol des 737 MAX à Victorville ou l'atterrissage à Kern Valley pour retrouver les sensations de Flight Simulator. On a eu du mal à commencer (surtout mes 3 compères) à cause de la météo... Mais une fois passé à l'est, la météo a été très clémente pour nous autre VFR.

La route de Farwest'19
Ma liste des terrains que j'ai déjà eu la chance de pratiquer dans le sud-ouest américain. Elle se complète petit à petit. Quelle chance... A retrouver sur cette carte Google Maps.

Je sais que devant moi, il y a un peu de paperasserie... et surtout payer tous les vols. Mais aussi sortir les bagages, vider et nettoyer l'avion, sauter dans un Uber et préparer le reste de la semaine à San Diego.

Le log de l'avion. Nos 21.8 heures sont saisis en... 1 seule ligne. Ca c'est facile
Je pose 75F sur son spot. Au bout de la ligne chez Gibbs. Je nettoie l'avion et fait un grand tour pour ne rien oublier après une grosse semaine de vols non-stop. Je regroupe toute mes affaires. M'assure que la machine est propre pour le suivant. Seven-Five-Foxtrot, mon tout premier Cessna lors du 1er Farwest de 2008 est maintenant nickel pour le suivant.
Je laisse 75F sur son parking. Content de l'avoir ramené... en meilleur état qu'il était parti
Il reste à saisir le(s) vol(s) dans le système informatique du club. J'ai déjà préparé tous les scans des justificatifs d'essence que nous avons avancé et qui seront déduits. Uploader ce fichier. Tout est en électronique. Et puis voir le total en $ et payer. On s'arrangera ensuite avec Antoine. Et on a aussi à finir de remplir le Tricount, l'application qui nous sert à partager tous les frais hors avion : hôtel, taxi, petite déjeuner, diner... et tout autre extra.

"Select payment option"
Ce dernier vol montre bien que tout seul, un Farwest ce n'est pas vraiment un Farwest. Les paysages sont là. L'ambiance toujours frissonnante, mais cela ne résonne pas de la même façon. Merci à Antoine, Jean-Marc et Joël de m'avoir accompagné pour ce Farwest 2019 !



7.9.19

Pourquoi donc rentrer directement de Nantes lorsqu'on peut aller faire un tour à la mer ?



Pourquoi donc rentrer directement de Nantes vers Paris, lorsqu'on peut aller faire un tour à la mer ?

3.9.19

Lorsque l'on rattrape son ombre à l'atterrissage

Rien d'exceptionnel sur ce vol en Cessna entre St-Cyr et Cosne. J'ai tout de même capturé l'atterrissage à St-Cyr en piste 11 gauche. Le soleil est dans le dos et cela permet de faire tout l'approche avec l'ombre de son avion devant soi... jusqu'au toucher des roues.


L'avion est le Cessna 172N F-GHOG de l'aéroclub CA-SGAC de St-Cyr-L'Ecole.

Trois caméras ont été utilisées pour cette vidéo. La première filme vers l'avant et enregistre le son. C'est une GoPro Hero7 Black avec un filtre Neewer ND16. Si vous voulez en savoir plus sur ces filtres qui permettent de réduire l'effet moche des hélices courbes, allez voir ce message sur mon blog qui montre différents tests avec ou sans le filtre. La seconde caméra est une Garmin VIRB Elite posée au dessus de mon épaule. La 3ème est une GoPro Hero3 qui filme l'intérieur du cockpit, vers les passagers à l'avant du Cessna.

24.8.19

La solution si votre casque est tout collant ? Le plastique a vieilli ? Les oreillettes partent en poussière ?

Les parties en plastique de votre casque sont toutes collantes ? Le plastique a vieilli ? Les oreillettes s'effritent et partent en poussière ? Cela arrive souvent après plusieurs années sur les boîtiers de contrôle des casques ANR. Pour les coussins d'oreillette, l'âge les transforme doucement en poussière.


Ces oreillettes du LightSpeed Sierra de Madame ont bien vécu

La bonne nouvelle est que vous allez pouvoir récupérer un casque bien plus propre très simplement. La mauvaise nouvelle est que pour les coussins d'oreillette, il faut simplement les changer. Oui, à un moment, il faut les changer. Et donc passer par la case remplacement pur et simple. On en trouve dans les PilotShop. Cf. Plus bas.

Pour nettoyer les parties en plastique toutes poisseuses, vous pouvez utiliser de l'alcool modifié (ou de l'acetone/dissolvant). Avant de tout nettoyer, faites bien sûr un test sur un coin de plastique pour voir si tout ne va pas... fondre. Evidemment, vous allez enlever le revêtement un peu caoutchouc et retrouver le plastique brute en dessous. Mais au moins, ce ne sera plus poisseux !

Mon vieux Zulu (10 ans) après un coup d'alcool modifié.

Séquence nettoyage pour le Lightspeed de Romain O.

... et une oreillette de changée !

NB : certains m'ont remonté qu'après le nettoyage, la partie coulissante qui permet d'accéder aux piles s'ouvrait un peu trop facilement avec moins de résistance.

La paire d’oreillettes pour les casques LightSpeed Zulu 1, 2, 3, PFX, Sierra et Tango est disponible, par exemple, chez Boutique.aero pour 35€ (sans les frais de port).




Merci à Romain O. pour les photos du nettoyage de son LightSpeed.

19.8.19

Les 3 vidéos de la première journée Phare Ouest'19




Trois caméras ont été utilisées pour ces 3 vidéos. La première filme vers l'avant et enregistre le son. C'est une GoPro Hero7 Black avec un filtre Neewer ND16. La seconde est une Garmin VIRB Elite posée au dessus de mon épaule. La 3ème est une GoPro Hero3 qui filme l'intérieur du cockpit, vers les passagers à l'avant du PA28.

Si vous voulez savoir à quoi sert le filtre utilisé sur la caméra Gopro Hero 7 Black , rendez-vous sur ce message : http://20-100-video.blogspot.com/2019/08/1er-test-du-filtre-nd-pour-gopro-hero-7.html

Le récit de cette journée est à lire ici.

17.8.19

Phare Ouest'19 - Episode 3/3 : Brest, Ouessant ! Morlaix et Lannion

Aujourd'hui, j'ai encore l'occasion de me mettre en l'air. Et j'ai + ou - deux objectifs. Le premier est de rallier le terrain le plus à l'ouest de la métropole : Ouessant (LFEC). Le second est d'aller saluer Julien et Jérôme à Brest (LFRB), terrain où je ne me suis jamais posé.

2 jours avant, voilà le vent prévu sur la route, tel qu'affiché par Skydemon. 4 traits sur la flèche indiquant le vent équivaut à 4 x 10 nœuds. Au large de Brest, on passe à un triangle jaune et rouge qui indique 50 nœuds de vent  du sud ouest !
Filer le plus possible à l'ouest est le symbole de ce Phare Ouest'19... ou Far Ouest'19... ou Loin Ouest'19... alors que d'autres se remplissent la boite à souvenirs dans leur vrai 1er Farwest. Chanceux qu'ils sont ! Le second "objectif" (notez les guillemets) de la journée est de se poser aux commandes de mon avion à Brest et d'y rencontrer Julien & Jérôme. La dernière fois que j'étais venu c'était par la ligne et je ne me suis jamais posé à LFRB. Basé temporairement à Dinan, c'est une occasion inespérée. Alors, on planifie et on trace des traits sur la carte vectorielle de Skydemon.

La météo est suivie... attentivement. A priori, les plafonds ne seront pas élevés, mais l'avant-veille c'est surtout le vent qui me fait hésiter. Julien me fait une photo de l'indicateur de vent tel que les contrôleurs le voit depuis la tour de Brest.

Indicateur de vent la veille du vol depuis la tour de Brest.

La veille du départ, la prévision est beaucoup plus compatible avec un vol serein.
Mais à la veille du départ, le vent semble se calmer. Alors de bonne humeur... matinale, nous voilà prêt au départ de Dinan dans le Piper PA28 FGBRK de l'aéroclub de Dinan. Le 180 chevaux est en 50 heures, je me rabat donc vers le 160 chevaux. Nous ne sommes pas lourd et sans bagage.  Elio et Rémy sont encore mes compagnons d'aventure.


Notre monture du jour : le PA28-161 FGBRK. J'y poserais mon iPad sur le volant avec une fixation Ram Mount X-Grip.
La météo est donc moyenne comme nous le confirme les premières minutes de vol. Du vent de travers gauche et des plafonds au maximum vers 1'800 pieds QNH. Nous allons donc avoir l'image suivante pendant une petite heure. Avec toujours en tête, l'activation d'un plan ou plusieurs plan B : peut-on faire demi-tour, sous-entendu cela ne se referme-t-il pas derrière nous et sinon peut-on dégager à gauche ou à droite ? La côte est accessible. Mais pour l'instant je reste sur la route tout-droit. Les plans B sont là pour ça. Sans compter que nous avons près de 3 heures d'autonomie et que les terrains sont légions dans la région. On est jamais trop prudent.


La croisière est sans histoire si ce n'est ce processus en tâche de fond qui valide les plan B. Nous sommes avec Rennes Info, puis rapidement Iroise Info. C'est tranquille. Nous n'avons qu'à regarder le bocage et les maigres reliefs accompagné par une ou deux antennes et quelques éoliennes. Je profite de ce moment calme pour tester les différents filtres Neewer sur la Gopro Hero 7 Black. Ils sont au nombre de trois pour atténuer l'effet des hélices en sabre (le post complet est à lire ici). Je vous remets la vidéo, comme ça vous avez une idée des conditions météo :


L'arrivée sur Brest. Initialement route vers le point Kilo, puis "de la position rejoignez la base main gauche 25"




La rivière Elorn, en arrivant par le sud (point K) du terrain de Brest.
Courte finale piste 25 gauche à Brest pendant que cela bosse en tour de piste sur la 25 droite.



Marshaller de luxe sur le parking de Brest ! Merci Julien !
Super ambiance à l'arrivée à Brest. Non seulement, Julien V., contrôleur à Brest, nous accueille et fait le marshaller de luxe à la pompe Shell, mais Jérôme et l'un de ses fils nous rejoint également. Je commence ma séquence Selfie de la journée sous le regard moqueur de Rémy. Le Phare Ouest'19 prends tout son sens. Aller voler dans de superbes coins et rencontrer des amis !


Nous avons le plaisir de visiter la tour de Brest. Tout comme à Rennes, c'est très enrichissant de voir l'autre côté du décor ou "à l'autre bout du micro"


Ouessant, c'est plein ouest pour Phare Ouest'19

Nous déjeunons tranquillement en laissant passer les grains. Et ils ne manquent pas. Nous avons toujours en tête d'aller à Ouessant, un peu le but ultime, mais sans aucune obligation, de ce Phare Ouest'19. Pendant le déjeuner, nous scrutons la météo. Elle s'améliore vraiment vers l'ouest. Et elle reste OK pour le retour.

Trace GPS de la traversée par la "route des cailloux"

Décollage en 25, cap à l'ouest ! Quelques minutes après le départ, les passages de bleu sont bien plus visibles et sur une idée de Rémy, je n'hésite pas à passer au dessus de ces beaux cotons. On aura ainsi de l'eau sous la quille pour la toute petite traversée vers Ouessant et on profitera de la montée au dessus des nuages. Les images et les souvenirs n'en seront que meilleurs.







Et une fois au dessus, c'est splendide de chez splendide. Grand spectacle de grand bleu et beaucoup plus dégagé qu'attendu même s'il y a encore un peu de vent.


La petite traversée se fait à 4'500 pieds et par la route des cailloux. Il doit y avoir un trademark là-dessus. C'est à dire en passant par l'île Molène pour avoir un peu de rochers à porter d'aile mais si, vue la taille des cailloux, on a peu de chance de s'y poser en cas de panne moteur. A défaut de se poser, on aura... du solide ? Personne ne parle de la température de l'eau. Mais à 4'500 pieds et pour une si petite traversée, on est vite à portée de plané. Les gilets (de sauvetage) sont aussi là comme un support psychologique.

Dès que l'on se retrouve au dessus de l'eau, Skydemon affiche la distance maximum que l'on peut atteindre avec le meilleur plané. Une aide pour estimé si on peut rejoindre une côte... ou pas.
A peine alors que nous profitons de la vue, tout à l'ouest de la France métropolitaine qu'il faut déjà lentement redescendre. Je quitte Iroise qui m'informe d'un trafic Cirrus en arrivée IFR pour Ouessant. Nous passons vite sur la fréquence d'auto-information de Ouessant pour savoir où il est et comment nous allons gérer tout cela.

Reconnaissance du terrain en passant par la verticale
Je fais ma verticale, analyse (hum) la manche à air et choisi la piste 23. Tout le monde sait maintenant que je suis le spécialiste pour me tromper de QFU. Mais là, il n'y a pas de doute. La manche à air indique la 23 et vu les vents depuis le début de la journée...

Intégration à Ouessant par la verticale... J'aurais pu descendre plus tôt et entendre la petite voix de Marc-Olivier "On ne descend jamais live side !!!"

Entrée dans le vent arrière
Je retiens le conseil du FI que j'ai croisé à l'aéroclub de Brest à propos de l'intégration à Ouessant. Toujours demander des infos aux locaux : c'est une île et le terrain est à une extrémité. On peut donc avoir un tour de piste avec des branches au dessus de la mer. Inutile de faire des grands circuits et se retrouver loin de la côte... et en plus à basse altitude (altitude du tour de piste). Ma stratégie est donc de passer devant le Cirrus en optant donc pour un tour de piste à l'américaine : circuit court et base rapprochée. Atterrissage court dans la foulée et clic-clac, je dégage vite par l'unique taxiway pour laisser le Cirrus arriver tranquille derrière. En plus, avec mes infos sur la fréquence d'auto-information, il a eu le QFU en service sans avoir à se faire la verticale ;) Quelques messages plus tard et nous sommes coordonnées avec l'autre appareil.

Base main gauche à Ouessant
Dernier virage 23 à Ouessant
Une autre vue de la trace GPS de l'arrivée à Ouessant sur Google Earth avec la carte VAC incrustée.
Courte finale à Ouessant : la falaise de la 23 est vraiment au seuil.


Nous ouvrons l'unique porte du Piper. Il fait grand beau à Ouessant. Nous traînons sur le terrain en accueillant le Cirrus qui s'est posé juste derrière nous et discutons avec des touristes qui arpentent l’île à pieds. Je paie la taxe de 6€ (chèque dans la boite au lettre). Et je me dis qu'il faudra revenir pour s'y promener à pied. Ce coin a vraiment l'air fantastique.

On continue la séquence Selfie de la journée.
Interlude technique : les 3 caméras fixées sur le Piper. La Gopro Hero 7 Black filme vers l'avant (avec un filtre Neewer ND16), la Gopro Hero 3 l'intérieur du cockpit et la Garmin Virb par dessus mon épaule :



Le F-GBRK au parking de Ouessant
Nous voilà avec nos objectifs atteinds. Brest et Ouessant et de superbes souvenirs. Il nous reste l'après-midi pour revenir tranquillement vers Dinan. Morlaix est dans le plan. Autant ne pas revenir en ligne. Passons par la côte et allons visiter ces terrains que je ne connais pas.

J'avais initialement prévu de ne faire qu'un Touch&Go à Morlaix. Je n'y suis jamais allé et n'y connais personne. Mon appel sur Facebook n'ayant pas eu d'echo... jusqu'à la dernière minute ou Facebook fait des miracles avant de mettre en route à Ouessant. Erwan me répond :
C’est journée porte ouverte aujourd’hui à l'aéroport de Morlaix...si tu veux faire une halte et prendre un café...
Et voilà une (bonne) raison de se poser et de faire un stop ! Mais fallait-il une raison ? ;) Nous repartons de la piste 23. Le vent étant toujours là. Direction l'Est maintenant.

Je remonte toute la piste à Ouessant selon l'adage aviateur "La piste qu'on a en trop, c'est celle qu'on a derrière soi"
... mais faisons le tour de l’île par la côte nord pour apprécier la houle se briser sur la petite île.

Fenêtre en hauteur sur Ouessant

La côte nord de Ouessant








La traversée dans l'autre sens vue depuis Skydemon avec le cercle de la distance max parcouru en plané. J'ai configuré Skydemon pour qu'il affiche ce cercle automatiquement lorsque je survole de l'eau.


Morlaix, 15 minutes d'arrêt !


En arrivant vers Goulven et Plouescat.
Ayant rejoint la côte, nous avons aussi rejoins une météo moins clémente. Nous recommençons à slalomer entre les éclaircies et les averses. Le spectacle est splendide avec ces lumières changeantes. Entre des bouts de ciel bleu, des nuages gris sombres et menaçants et des averses localisées, le tout avec Iroise à la radio qui nous annonce du trafic à Morlaix. La journée porte ouverte de l'aéroclub bat son plein et les 3 x DR400 enchaînent les vols découvertes.



La pluie nous fait encore un petit signe avant d'arriver à Morlaix sous un nuage gris. On peut de nouveau laver l'avion !



Je quitte Iroise Information et bascule sur Morlaix. J'y passe mes messages en auto-information. Et bizarrement, je continue à entendre Ouessant et cela ne m'interpelle pas. Je pense à une fréquence combinée. Ce n'est qu'après qu'un pilote me rappelle "Vous êtes sur la fréquence de Ouessant" que je comprends mon erreur. 118.1 pour la fréquence de Ouessant et 118.5 pour Morlaix. Une erreur entre COM1 et COM2. Je corrige tout cela rapidement tout en étant verticale en espérant n'avoir perturbé personne, notamment les 3 x DR400 qui tournaient. De retour, sur la bonne fréquence, je m'intègre derrière deux des DR400 que je laisse soigneusement passer.

Verticale Morlaix

La trace de l'intégration bizarre à Morlaix


Courte finale 22 à Morlaix
Piste dégagée à Morlaix


C'est encore un accueil chaleureux qui nous attends. La journée porte ouverte a du succès et Erwan nous fait visiter son club. Un Coca plus tard et un coup d'oeil à la météo, nous revoilà sur le parking.
Erwan nous accueille dans son aéro-club à Morlaix. Et oui, il y a un peu de vent aussi.

Lannion, le dernier stop de la journée !

Dernier stop de la journée : Lannion. C'est juste au dessus de Morlaix et après quelques échanges avec Arnaud, il peut nous rejoindre sur la plateforme. Je n'avais pas prévu initialement de m'y poser, juste d'y faire un touch&go car je "connais" déjà (récit à voir ici). Il n'en faut pas moins pour me faire changer d'avis. Nous avons du temps devant nous. Nous remettons en route, saluons l'aéroclub de Morlaix, faisons nos essais moteurs sur l'immense parking, croisons un DR400 sur la piste...



... et enfin décollons pour Lannion !

Quick stop à Lannion


Dernier virage pour la piste 29.
A Lannion, il y a un AFIS. Et c'est plus calme. En fait, il n'y a que nous et l'AFIS... Ah oui, il y a aussi un largueur para et 5 voiles qui descendent alors que nous roulons déjà. Coincidence. L'intégration est néanmoins sans histoire par le vent arrière.
Intégration classique sous AFIS à Lannion


Le seul problème est que nous n'avons pas convenu du lieu de rendez-vous. L'aéroclub ou le terminal ? Je vois quelqu'un en courte finale, du côté de l'aéroclub mais en fait non.. C'était le club para. Zut. Retour au terminal ;)




Merci Arnaud d'être monté au terrain !
Allez Rémy, encore un effort. C'est le dernier Selfie de la journée ! 

La météo est toujours surveillée de près lorsque nous remettons en route à Morlaix sous une averse. Avec la vue du radar de pluie de Windy, nous voyons une bande d'averses sur notre route. La stratégie est de partir vers le sud pour l'éviter.
A la hauteur de St-Brieuc, un bel orage claque sur la mer. Nous observons cela de loin.

Dernière étape, retour à Dinan


Mais une fois en l'air, nous distinguons clairement les zones d'averses. Elles sont très localisées. Et surtout, il n'y a pas ce grand bandeau à contourner que la vue radar nous laissait croire. Nous filons donc tout droit. La visibilité est excellente et un arc-en-ciel nous accueille pour notre arrivée à Dinan.

Intégration par la verticale en auto-information à Dinan

Arrivée sur Dinan avec un superbe arc-en-ciel à côté d'une averse.
Courte finale 25 à Dinan. La maison !


Il se fait tard lorsque nous rangeons les avions dans le hangar. Voilà une bien-bonne-grosse journée aéro ! Bonne nuit les avions et surtout un grand MERCI à tous les amis visités aujourd'hui pour ce Phare Ouest'19 !




La trace complète des vols de cette journée bien remplie avec un peu moins de 3h30 de vol.
La carte Google des terrains où j'ai atterri ou décollé se remplit enfin dans l'ouest ! :



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