Il y a 15 ans

il y a 15 ans, le 31 mai 2003, un instructeur certainement un peu fou descendait de son avion et me le confiait pour faire un tour de piste. Pour la 1ère fois tout seul aux commandes. J’avais alors un peu moins de 8 heures de vol.

Je ne me souviens pas de tout. A l’époque, je n’avais pas quatre GoPro à fixer dans le petit DR221. Mais j’apprécie avec toujours autant de plaisir de retrouver le récit (épisode 3) que j’avais écrit à l’époque et qui est encore sur ce blog : “Fox-Romeo-Tango, je suis prêt au roulage”. Il est presque étonnant de penser que je retrouve encore cette tension

Aujourd’hui, 15 ans plus tard et plus de 100 fois plus d’heures, mon 1er lâcher solo me semble loin et si proche à la fois.

Je continue à voler pour mon plaisir uniquement, lorsqu’il fait beau et dans des machines qui ressemblent finalement à mon Romeo-Tango.

Bien sûr, j’ai un peu étendu mon terrain de jeu (les Farwest, les Caraïbes…)  et varié les plaisirs avec un peu plus de technologies (glasscockpit, application de navigation sur tablette…). Sans parler de l’opportunité de croiser deux passions : la vidéo et l’aviation (à voir sur ma chaine Youtube).

Mais plus que tout, j’ai surtout rencontré des dizaines de personnes qui pour certaines sont devenus mes amis.

Et il reste tant à faire, tant de nouvelles rencontres et tant de nouveaux souvenirs à emmagasiner. Retrouvons-nous dans 15 ans en réel et sur ce blog.

Atterrissage à Monument Valley

Alors que le de-rushage et le montage des vidéos de Farwest’18 se poursuit lentement, je ne résiste au plaisir de vous partager cette séquence non-éditée de l’atterrissage à Monument Valley.

C'était le mois dernier. La météo était parfaite. Le soleil descendait doucement vers l’horizon projetant les splendides ombres des Mesa rouges de la vallée. L’avion fonctionnait sans problème et nous étions seuls dans le ciel. Un atterrissage de rêve.

Au delà de la vue splendide, il y a ce terrain si particulier : UT25 est le petit code de Monument Valley. C’est un terrain privé opéré par le Goulding Lodge (un des deux hôtels dans la vallée) et les indiens Navajo. Si, si. Il faut remplir un formulaire en ligne et fournir le certificat d'assurance de l'avion.

Sur cette même page web qui est le seul document décrivant le terrain (ne cherchez pas de VAC), il est indiqué que le terrain est "Fly at your own risk" en forme de "C'est vous qui voyez et s'il vous arrive quelque chose ici, ce sera tout pour votre pomme et vous ne pourrez vous retourner contre-nous".

Il n’aura échappé à personne que la piste est à sens unique : posé en 16 et décollage en 34. Dans la vidéo, on nous entends discuter à propos d'un cailloux ou d'un trou dans la piste qui nous avait été indiqué par un pilote de la région (Antoine G. d'Heading West). Il nous avait recommandé de rester sur la partie gauche de la piste vers le haut. On a pas vu de trou en formation et on a appliqué le conseil en roulant à gauche.

On a l'impression que le terrain n'est pas en altitude et pourtant toute la base de la vallée est à plus de 5'000 pieds (1500 mètres). Il faut donc faire attention lorsque la température est élevée à l'altitude densité.

J'aime beaucoup la remarque sur le site de l'aérodrome qui indique qu'il y a un obstacle en piste 16 : une falaise de 2'640 pieds (800 mètres). Un tout petit obstacle. Difficile de ne pas le voir ! Et moi qui blablate (trop) à la radio en indiquant à chaque message que je ferais un “full stop”. Pffff.

La piste fait un peu plus de 1200 mètres et monte dans le sens de la 16 de 2.4%.

Sur Flight Simulator, la meilleure reproduction reste celle d’Orbx : https://orbxdirect.com/product/monumentvalley où le terrain est suggéré plutôt que reproduit.

Nouvel avion chez Paris Flight Academy

Hier soir, j’ai eu la chance de me faire lâcher sur la nouvelle machine de Paris Flight Academy F-HIGO. Un très beau Cessna 172 Rocket. Quels plaisirs à plusieurs titres : (re)pratiquer une machine à pas-variable/constant speed et revoler à St-Cyr. Depuis cet hiver calamiteux et la reprise difficile.

Vue d’une partie de la planche de bord du F-HIGO : la présence de la manette bleue ne vous aura pas échappée. Notez aussi les gauges  originales “Manifold Pressure” et RPM, en bas et de chaque côté de l’axe du volant.

F-HIGO est un Cessna 172 Rocket. C’est donc un “172” mais avec un moteur de 210 ch et une hélice à pas variable. Ca fait un bruit bien différent d’un 180 chevaux.

A l’arrondi “Brace for impact !”. MIchel G. n’a pas l’air très rassuré.

Et si vous n’avez pas d’expérience de machine à pas variable, vous avez trouvé l’occasion parfaite ! Les instructeurs de Paris Flight Academy proposent un cursus pour tous les niveaux.

L’un regarde dehors pendant que l’autre cherche à comprendre ce qui se passe à l’intérieur ;) Merci Michel G. !

Vue depuis l’intérieur par la caméra Garmin VIRB positionnée au dessus de mon épaule : dernier virage pour les pistes 29 à St-Cyr. Moi, je trouve l’instructeur crispé ! ;)

Le F-HIGO stationné du côté de la zone F à St-Cyr

Et commence l’installation de la bâche de protection. Une vraie aventure ;) Merci Bruno G. !

La lumière était terrible hier soir !

Pour en savoir plus, rendez-vous chez Paris Flight Academy : http://www.paris-flight-academy.com Et J’aurais l’occasion de faire d’autres reportages vidéos/photos car ce sera sans nul doute une machine pour mes petits voyages !

[Farwest’18] Combien ça coûte ? Le bilan en chiffres

  

En plus de centaines de photos et vidéo et de tous les souvenirs pendant plus de 17 heures de vol et 7 jours de voyage… il restera aussi :

• 3 : c’est le nombre de nouveaux terrains pour moi sur ce Farwest. Je n’étais jamais allé à Chino (KCNO), St-George (KSGU même si c’était l’ancien St-George auquel je voulais aller) et Flagstaff (KFLG). Une occasion de mettre à jour la carte de mes terrains à voir par ici.
• 11’500 ft : l’altitude de croisière la plus élevée pendant le vol en patrouille entre Flagstaff et Page. L’altitude est obligatoire dans le corridor pour traverser le Grand Canyon
• 8’500 ft : l’altitude densité la plus élevée au départ de Flagstaff. Le terrain est déjà à 7’014 pieds. Altitude et chaleur ne sont pas les amis des moteurs à piston. Il ne valait mieux pas  oublier de mixturer !
• 3 heures et 15 minutes : la branche la plus longue. C’était entre San Diego et Sedona. Plus tard, on fera plus court jusqu’à la très courte branche Sedona vers Flagstaff de 35 minutes. Et encore, on a fait des courbes. Sinon, la moyenne des vols aura été d’1h30.
• $7.99/gal : le prix de l’essence le plus cher à Las Vegas chez Atlantic. C’est hors de prix, mais lorsqu’on choisit d’aller se poser à McCarran (KLAS) il faut assumer sinon on va à Henderson ou North Las Vegas. Et ne prendre que l’essence nécessaire pour faire sauter les facilities fees. A l’inverse, on a payé $4.35/gal à Chino, le prix le moins cher. Et le Fuel Cap est à $5.5/gal (seuil jusqu’auquel PlusOne rembourse)
• 55$ : le prix le plus cher pour la nuit de stationnement à Santa Monica. Mais là aussi, c’est un choix assumé. On avait le transcient parking, mais la voiture de location n’était pas proposée au pied de l’avion ;)
• 26L : la première fois que je me pose sur la 26L de KLAS McCarran. J’ai souvent eu la 19R et la 1. Cela a mis à rude épreuve ma capacité à taxier sur ces gros terrains dans l’euphorie déjà d’y être. Une bonne leçon.
• Des giga et des giga de photos et de vidéos. En Farwest, il faut toujours prévoir un disque dur externe pour vider les cartes mémoires des caméras

Mais la question qui revient souvient est “Combien ça coûte, ton Farwest ?”. Parmi les coûts les plus importants, il y a bien sûr la location de l’avion. C'est le premier post auquel on pense. Sur ce Farwest, j’ai logué 17.5 heures de vol pour 7 jours complets de voyage. La machine coûtait 123$/h (essence  et assurance comprise) pour un total de $2150.00. La somme de tous les frais annexes (hôtel, AirBnB, nourriture, voiture de loc, taxi…) est de $1040.00 pour ma part (merci à Tricount). Bien sûr, on aurait pu trouver une machine moins coûteuse et faire des économies de logement (par exemple), taxi ou autres ici ou là. Tout est négociable.

Pour l’anecdote, parmi les économies possibles, on aurait pu éviter de se faire embarquer à la fourrière la voiture de location, alors que nous prenions des photos sur Pacific Beach. Une histoire à $225 qui aurait pu coûter plus cher si on avait pas eu la chance de rattraper, depuis notre Uber, notre propre voiture tractée !

On peut aussi rajouter le BFR effectué avant de partir en voyage pour quelques centaines de dollars encore. On ne rajoute pas de frais de cartes papiers, sauf à vouloir rajouter le coût annuel de Foreflight ($100/an). Pareil pour la cotisation à l’aéroclub PlusOne qui est annuelle pour ce qui me concerne. Sinon, les Farwest’iens, qui ne sont pas restés membres, ont dû s’acquitter de $129.00 d’initiation fee et de $34.50 pour un mois de cotisation.

PS : et j’oublie de rajouter qu’il faut bien aller de Paris vers San Diego par la ligne.

La route en ligne droite de Farwest’18

Les photos Bonux

Sur la route entre SD et LAX, Antoine & moi ayons choisi de “rentrer” par LAX. Un extra bonus de Farwest

Depuis l’AirBnB de San Diego avec vue sur les pistes de KSAN. Certainement le meilleur appart pour Farwest'iens !

Au In’n Out Burger sur les pistes de LAX

Ça décoiffe !

Alors que j’attends mon vol retour vers l’Europe depuis Vegas, il est amusant de se retrouver de l'autre côté. La semaine dernière, je me posais en Cessna 172, VFR sans plan de vol, ici à Las Vegas McCarran Intl. Et je dégageait la piste exactement où ce Southwest prends son envol.

Ceci est une photo de groupe de Farwest’iens ratée à Catalina. Une histoire de retardateur ;) Toutes les photos ne sont pas bonnes du 1er coup !

Les vidéos bonux

L’atterrissage à Catalina, avec le posé à gauche parce qu’Antoine G. (d’Heading West) nous avait prévenu qu’à droite, la piste était un peu… cabossée.

Le départ de Santa Monica avec les sous-titres en français. Le Cherokee décolle juste devant et nous partons pour une “LA Special Flight Rules”.

[Farwest’18] Catalina pour le dernier jour

Nous sommes rentrés hier à San Diego par sécurité. Et même s'il y a la traditionnelle couche nuageuse au dessus de San Diego ce matin, aujourd'hui les TAF prévoient que tout cela va se lever. On ne va donc pas rester là, à regarder les avions de KSAN se poser. Je ne sais pas pourquoi, mais les 3 autres Farwest'iens n'ont qu'un mot à la bouche : CATALINA ! Comme un complot, d'un seul homme tout le monde veut aller déjeuner à Catalina, l'île en face de Los Angeles. Et bien, allons donc à Avalon (KAVX) pour le dernier jour de Farwest'18.

On ne peut pas dire que la route soit très compliquée. Le Challenge est de partir vers l'ouest dans les bouts de Bravo en dessous de 1'800 ou au dessus de 3'200 pieds par le mont Soledad et de ne pas se retrouver trop au milieu de l'eau. Parce que le Pacifique est froid même si le moteur ne sait pas qu'il mouline au dessus de l'eau, lui. Ca donne donc un truc du genre KMYF - VPSMS - OCN (le VOR) puis direct KAVX. Après tout, pourquoi faire simple alors qu'on peut faire compliqué.

Avant le dernier départ

On ne peut pas vraiment dire non plus que les espaces aériens à Montgomery soient des plus faciles non plus. Entre les trafics et les deux classes Bravo de Miramar au nord et de San Diego Intl au sud, il y a plein de moyens de faire des bêtises là-dedans !

Et ce n'est pas comme s'il n'y avait pas de trafics dans le coin ! On est juste un vendredi matin.

Les plages de La Jolla dans le nord de San Diego

Vision très Californienne

On suit la côte… à porté de planner pour… la panne moteur.

Del Mar Race Track

Un banc de nuages bas résiduel entre les iles et la côte Californienne

Foreflight nous prévient qu'il serait bon que l'on prenne l'ASOS (répondeur automatique météo)… ce qu'on a fait il y a bien longtemps !

Descente sur Avalon. Là, on a pied donc on peut descendre

Les couleurs sont sympas sur la côte vue du ciel

Arrivée par la verticale pour rejoindre le vent arrière 22. La piste semble en bonne état… En fait, pas trop.

Ch'tit nuage de rien du tout en finale 22

Le plan, l'axe, la vitesse...

Courte finale piste 22 à Avalon/Catalina. Airport in the Sky. Un trou à chaque extrémité et une piste qui monte.

Il y a des icônes à Catalina comme ce hangar

On déjeune au restaurant de l’aérodrome. On flâne. On prend notre temps. Dernier jour de vacances. Dernier jour de Farwest’18.

Au point d'attente 22. Le Cherokee est juste derrière. Un Tri-Pacer le suit et un 172 se pose sur la 22. On se croirait sur Flight Simulator !

Allez, je m'aligne tranquillement dans le sens de la montée, mais le vent ne fait pas douter sur le QFU à choisir.

La trace GPS de la route retour, on est trouillard ou prévoyant car on aime bien la côte hein.

Joli trait de côte de Catalina, n'est-ce-pas ?

On a passé un temps fou à trouver/contacter le bon SOCAL qui voudrait bien s'occuper d'un VFR Flight Following vers Montgomery ! Tout ça pour finir par arriver dans la zone du 124.1 où c'est écrit en gros. Mais 10 min plus tôt, on était pas dans sa zone.

Il y a du monde sur notre pauv'petite route de retour de Catalina. Encore une fois, c'est le Stratus qui affiche les trafics ADSB dans l'application Foreflight.

La piste 23 est en service à KMYF. Pas de 28 aujourd'hui et la clairance depuis Mount Soledad est d'aller vers MZB VOR (Mission Bay VOR) pour rejoindre le vent arrière 23 main gauche. On fait donc un grand tour. Bizarre. Mais bon, je ne me souvient pas être passé par là et profite donc de l'extra-ball qui nous ait accordée.

On se dirige vers le VOR de Mission Bay pour rejoindre le vent arrière 23 main gauche. Ah oui ? Et pourquoi pas une base 23 main droite ou un vent arrière main droite ? Ils doivent avoir leur raison. "Moi, j'suis pas du coin".

Coup d’œil sur Mission Bay. On devine le VOR posé au milieu du plain d'eau et un peu loin le Seaworld

Finale 23 à Montgomery Field (KMYF). Ce n'est pas souvent que la 23 est en service. Il a encore fallu que ça tombe aujourd'hui !

Courte finale piste 23 à Montgomery Field (KMYF)

Dernier clin d'œil à N4975F que l'on va laisser au parking après 7 jours de promenade. On se retrouve avant... 10 ans, hein !?

Pour finir, je fais découvrir Pacific Beach aux 3 Farwestiens

Des surfeurs, un skater, des palmiers, une plage, une cabine de Lifeguard... Tous les clichés sont là et c'est bon pour James !

Les 4 x Farwestien's posant, fièrement sur le parking de Catalina.