C'est une histoire qui commence en 2003, celle d'un pilote de simulateur de vol sur PC qui passe son brevet de pilote (PPL) et qui remplit sa boite à souvenirs.
C'est un lundi OFF où on en profite pour réserver un DR400 qui traine sur le planning et se faire avec Florent un tour de Paris. Pour pimenter la chose, je prévoie un touch & go à Meaux. Ca change, je n'y vais pas souvent. Et c'est bien pour ça que j'ai foiré mon intégration. Sans conséquence évidement. C'est comme ça que l'on progresse, n'est-ce-pas ?
La machine du jour est donc le F-GSTT DR400-120 chevaux de l'aéroclub des Alcyons au départ de Toussus-Le-Noble (Paris Saclay Versailles). Ici, au parking des Alcyons:
Le cockpit est classique pour un DR400. C'est une machine plutôt pour l'école donc on n'y retrouve pas de COM2.
Cette fois-ci, on tourne dans le sens anti-horaire en partant de Toussus, sortie Sud Dampierre, plein ouest en évitant les agglomérations et on remonte vers la TMA de Pontoise. On passe par le SW de Pontoise, la verticale (Pontoise en auto-info, nous sommes resté avec Le Bourget dans la TMA) et L'Isle-Adam vers l'est pour passer au large du Plessis tout en étant avec Paris Info (126.1) pour le suivi de vol. Puis, on redescend au raz de la CTR de Paris vers Meaux pour s'intégrer comme j'ai pu. ;) Changement de "commandant de bord", Florent fait la branche retour au sud en passant par Melun, le raz de la CTR au sud de Paris tout en restant bien au nord de La Ferté pour rejoindre l'ancien VOR RBT puis finalement s'intégrer en auto-information avec Toussus. Presque 2 heures de vol, bloc bloc.
Evidement, entre Florent et moi, à bord de ce DR400, nous devons avoir entre 5 ou 6 terminaux (smartphone/tablette) tous équipés d'outils de navigation. Mon outil en vol principal est mon vieille iPad mini et Skydemon. Florent teste sa nouvelle tablette Samsung et il est aussi équipé de SkyDemon.
Ce qui ne nous empêche pas de travailler aussi notre lecture de carte... papier. Parce qu'il est simple de faire ce tour de Paris avec une tablette, une application comme Skydemon et un GPS. On sait instatement et constamment où on est et où sont les espaces et autres fréquences... Et même si on a des plan B, des back-up de back-up sous forme d'autres terminaux (Android/IoS, tablette, smartphone...), c'est toujours utile de se tenir à l'aise avec une carte papier.
Nous n'avons pas "posé" pour la photo ci-dessous. C'est bien un exercice de lecture de carte. Ici, la SIA 1/250 000 Région Parisienne:
La technologie (ou pas) n'empêche pas d'avoir un cerveau en état de marche. Je m'en rappellerais lors de l'intégration, sous contrôle, à Meaux où je me trompe de QFU ;)
C'est donc la parfaite illustration d'une intégration de m**** à Meaux. Merci au contrôleur 😉de sa compréhension. On apprend de ses erreurs, quelque soit son expérience, et chaque défi est une nouvelle opportunité de progresser !
Florent salue la tour de Meaux ;) pendant que je m'occupe de faire redécoller ce DR400:
Finalement, de retour à Toussus, après avoir dégagé la 25R et un DR400 en montée initiale sur la parallèle:
Il y a 21 ans, en 2004, je réussissais mon examen PPL. Il m’aura fallu patienter jusqu’à mes 35 ans pour enfin concrétiser ce rêve d’enfant.
Les années passent, et la passion du vol reste là, bien présente. Aidé par la simulation de vol, envahissante aussi. Mais cela ne me rajeunit pas ces rappels aux vieux trucs:
Et ces dernières années, il faut bien l’avouer : difficile de trouver la motivation, le temps… et surtout le budget.
C’est une passion exigeante, parfois envahissante, et qui demande une rigueur constante pour rester en sécurité.
Alors aujourd’hui, juste un clin d’œil à ce premier grand saut vers les nuages.
Il y a 22 ans, le 31 mai 2003, marquait un tournant dans ma vie de pilotaillon du dimanche : mon premier lâcher solo lors de ma formation de pilote privé. Ce moment, où j'ai pris les commandes seul à bord pour la première fois, reste un souvenir inoubliable de liberté et d'accomplissement. Mais il faut bien l'avouer aussi, c'est surtout un grand moment où le trouillomètre est à son maximum.
En regardant mon livret de progression que j'ai retrouvé à l'aéroclub dans les archives, je me souviens des étapes qui m'ont amené à ce vol solo et à toute le reste. Un moment inoubliable pour tout pilote en formation. C'est aussi un moyen de se rappeler des Robin DR221, du train classique et des bonnes pistes en herbe de Saint-Cyr-L'Ecole!
Et voilà, c'est fait. Mon certificat médical classe 2 est dans la poche pour une nouvelle année. Une formalité nécessaire pour continuer à voler avec ma licence PPL avion, un rite annuel depuis plusieurs années. Et oui... ++50 ans ;)
Un petit passage chez le médecin aéro, quelques vérifications, et me voilà prêt à reprendre les commandes. Même si c'est une routine annuelle, c'est toujours un soulagement de savoir que tout est en ordre pour continuer à profiter du ciel.