8.12.04

Mon Romeo-Tango !

Une bande de joyeux passionnés est en train de développer un Robin DR-221 pour Flight Simulator 2004. Et pas n'importe lequel ! Il s'agit du F-BPRT de l'aéroclub des Alcyons !


L'appareil avec lequel j'ai passé mon PPL va disposer d'une réplique virtuelle dans Flight Simulator grâce à Fravin pour le modèle3D et Frank00 pour le panel.
Un groupe d'acharné s'est mobilisé pour peaufiner le modèle de vol. Tout cela devrait être prêt... un jour ou l'autre. N'oublions pas que les créateurs sont bénévoles !





Les créateurs me livrent régulièrement le résultat de leur travail et grâce à quelques photos que leur transmet, ainsi que des remarques ascerbes pour certaines (le soucis du détails), la précision dans le détail est surprenante.
Ce que j'ai la chance de tester est tout bonnement déjà exceptionnel et laisse présager d'une qualité hors norme et (très) largement à la hauteur de produits commerciaux.





(22.01.05) La dernière mise à jour :
















(23.01.05) La dernière mise à jour : les clefs sur la planche de bord !



(24.01.05) Romeo-Tango est disponible au téléchargement !!!!
Pour accéder au site de téléchargement : le site de Libertysim
Pour accéder directement au téléchargement : cliquez-ici

Bons vols à tous !

7.11.04

Mise en place du "Plan B" (épisode 29)

La Liste PilotList m'a encore fait le coup. C'est toujours pareil. On jette une bouteille à la mer au hasard en envoyant un mail à on-ne-sait combien de personne. Et puis, dans La Liste, il y en a forcément un qui répond. Quelqu'un vous propose un coup de main, un contact, un numéro de téléphone... ou un tour en avion.
A chaque fois, c'est la même chose. Il y a deux ans, grâce à La Liste j'avais pu rentrer en contact avec Frank, à Saint-Martin afin de m'offrir des tours de pistes sur le mythique terrain de St Barth. J'en ai encore plein la tête. Cette année, on recommence. Mais cette fois-ci dans l'océan indien.

Pour faire « aéro » : Au premier plan, une roue de C152.
Oh pardon, c’est plutôt la côte ouest de l’île de la réunion (peut-être St Leu ?)

Direction vers le sud ouest de l’île vers St Pierre – Pierrefonds (FMEP). Une petite heure de route depuis St Denis, la ville principale du nord de l’île.

L'AFIS annonce la 15 en service, Quebec-Novembre-Hôtel 10-20. La manche à air est - strictement - horizontale. Fixe. Tendue. Nous sommes deux à bord du Cessna 152. Bernard est PF ;-)

Au point d'arrêt, j'entend l’AFIS annoncer : "Vent du 150, 22 noeuds rafale 33 noeuds". Blurps. Ouf, il est dans l'axe. Il est fort, mais dans l'axe. Pas l'ombre d'une inquiétude dans la voix et le visage de Bernard. Le roulage reste tout de même un peu sportif. Je n’ose imaginer mon Romeo-Tango (DR-221, train classique) dans ces conditions. Nous remontons un peu la 15, puis nous nous alignons. Plein gaz. Puissance disponible. Badin actif. Avec autant de vent pratiquement de face, nous décollons comme un hélicoptère, c'est incroyable... Bernard n'arrive même pas à tenir la vitesse de montée normale. Ca grimpe presque trop vite !

A bord du C152 de l’Aéroclub du Sud,
juste après le décollage de la 15 de Pierrefonds.


Et pourtant tout avait commencé de travers. Depuis Paris, j'avais réservé un TB-9 avec un instructeur au départ de Gillot, à St Denis. La veille au soir : Message téléphonique d'annulation. L’instructeur n’est plus disponible. Il a dû certainement être affecté sur le planning d’Air Austral quelque peu chamboulé par les derniers soucis avec les B777. Ce sont des choses qui arrivent. Mais lorsque pour un voyage professionnel, vous ne vous êtes accordé qu’une seule journée de vacances et que vous repartez le lendemain soir, c'est short. Très juste. Comment se retourner en seulement une soirée ? Activation du « Plan B »

Mais c'était sans compter La Liste. Avec les quelques messages reçus et imprimés suite à ma « bouteille à la mer », il m’a suffit de passer un coup de téléphone :

- "Allo, bonsoir, je m'appelle Vincent et je cherche à parler à Bernard"
- "Oui... je vous le passe..."
...
- "Allo, bonsoir, Bernard ? Je suis Vincent… euh… de… euh… la PilotList"
- "Oui, Vincent ! Comment ça va ?"
- "euh... Bien, merci !". Je suis un peu étonné du chaleureux accueil.
- "On a échangé quelques mails sur La Liste, c'est bien ça, hein ?"
- "Oui, c'est ça !"

Et hop, le contact est établi. Hop, il me reste à expliquer ma situation. Et hop, vérifier qu'un avion est disponible pour le lendemain. Le pilote, lui, l'est.

Nous poursuivons notre montée. Inévitablement, pour moi qui suis habitué à voler à Saint-Cyr, j’en prends plein les yeux. Et puis, je me dis intérieurement qu’ils volent bizarrement ici. On monte, on monte… 1000 ft/min. Pas de TMA ? Pas de carte sur les genoux pour voir les espaces aériens ? Pas de zones tordues ? Pas de ZIT ou de ZRT ;-)) Et le transpondeur… Il est OU le transpondeur !

La côte nord ouest de l’île de la Réunion. Nous commençons notre spirale pour passer au dessus des nuages.


Et puis nous continuons à monter. Moi qui ai plutôt l’habitude de tourner autour de Paris avec mes 1500 ft au QNH, dans le petit couloir VFR… Ici je verrais l’altimètre indiquer jusqu’à 10 000 feet ! Quel changement. Bernard m’explique que les nuages se sont formés sur le flan ouest de l’île et que nous allons passer au dessus pour rejoindre le volcan… Il a compris en écoutant 123.5 que la côte Est était dégagée. Chouette du VFR On Top ! Je n’en ai jamais fait. C’est vrai qu’ici, c’est un peu plus facile, les nuages sont concentrés sur l’île. Il suffit de faire demi tour vers la mer qui reste toujours dégagée… et hop plus de coton !

Nous piquons vers le centre de l’île,
À l’attaque de la petite couche !


« Pic de neiges nous voilà ! »


A mon tour de diffuser des images de cotons.


Aaaah, le flirte avec les nuages…


La (superbe) promenade continue. Nous passons au dessus des cirques, nous longeons les ravines, nous survolons les « trous ». Le relief est saisissant à cette altitude. On découvre l’extrême irrégularité du terrain et la jeunesse de l’île. Les crevasses succèdent aux apiques. Le paysage est époustouflant et varié. Je ne sais comment traduire, à bord du petit Cessna, mon étonnement. « J’en prend plein les yeux ». Je reste silencieux, mais prend de ci de là quelques photos et vidéos pour « garder une trace ». Puis, nous passons sur la fréquence d’auto information du volcan (la fréquence de quoi ? ;-)

En bordure du cratère volcan.
Les visiteurs arrivent jusque là en voiture, puis continuent à pieds.


Bernard, tout en pilotant continue à me décrire toutes les merveilles de son île : Les chemins de randonnés, les gîtes, l’histoire de tel ou tel petit cratère, la raison pour laquelle telle passe existe pas, l’histoire de la dernière coulée de lave, son arrivée dans la mer, la coupure de la route, la signification des différentes couleurs des laves…

"A small wheel for humanity (and cessna), a giant leep pour moi"
(Décor lunaire pour un cessna)


A la verticale de la dernière coulée en date.


Notre petite ballade prend fin. Il est temps de rentrer sur Pierrefonds.
Je me prends pour un photographe de l’IGN.


Toutes les meilleures choses ont une fin. Il faut descendre et redescendre de mon nuage. Petit rappel pour ceux qui n’auraient pas suivi : Le terrain est au niveau de la mer ! Un « petit 1900 tours » pour ne pas rentrer dans l’arc jaune, et nous entamons notre descente vers la côte pour rejoindre le vent arrière 15 main gauche. L’air se réchauffe. Avec 30 nœuds de vent dans le dos, nous avalons le vent arrière. La base, puis la finale. Le PAPI est sans pitié pour le plan de Bernard, mais il le rétabli aussitôt. Avec des rafales à 35 nœuds, même dans l’axe je suis bien content que ce soit lui qui pilote et pas moi. Inévitablement, je me projette et m’imagine au dessus du canal du château de Versailles avec 30 nœuds de face en finale pour la 30, avec mon Robin.

On distingue la position habituelle de la manche à air.
Je vous laisse calculer la force du vent.


Il est 1h30 du matin. Je ne dors pas. Je viens de rejoindre mon fauteuil 24B dans ce Boeing 777 d'Air Austral. Je reviens du « Plus beau bureau du monde ».

Au niveau de vol 350, dans ce Boeing 777 qui me ramène vers Paris, je repense à cette matinée.

30.10.04

Aller-Retour (épisode 28)

CAVOK ? Vous avez dit CAVOK ? Qu'ont-ils ces METARs ? Hier, ils annonçaient un bon paquet de brouillards matinaux et là, j'ai beau tous les regarder, ils me provoquent. CAVOK. A peine 5 ou 6 kt de vent de ci de là. Même leurs potes, les TAF, me cherchent. CAVOK aussi. Bien. Si tout le monde le dit, alors : "Allons donc au terrain".



La semaine dernière et pour le début des vacances, j'amenais ma fille chez ses grands-parents à Cosne-sur-Loire (LFGH). Un rapide aller-retour. Pour la première fois je joignais l'utile à l'agréable. Pour la première fois, je remplaçais un déplacement en voiture par une promenade en avion.
Tout a une fin et il faut aller rechercher la prunelle de mes yeux. Le week-end prolongé m'offre 3 jours. 3 jours possibles pour faire cette petite navigation. Je réserve le lundi, un DR-400, mais les prévisions météo ne sont pas follichones. Alors je scrute les METARs et autres TAF. Samedi s'annonce meilleur, dimanche est douteux.

Vendredi soir
01h00 du matin. Je termine un vole virtuel sous IVAO. Je ne me suis privé de rien : vol local en Ecureuil (rien que ça) à Tahiti Faa (ba voyons).

Dernier coup d'oeil au TAF pour le lendemain. Orly et les stations météo du sud de la région parisienne annoncent du brouillard jusqu'en fin de matinée. Ca ne va pas le faire. Je me couche serein. Ce ne sera pas pour demain. D'autant plus que Je n'ai pas d'avion disponible. Il y a bien un DR-400-120, mais pas toute la journée. Il faudrait partir tôt le matin pour ne pas transformer cette nav en course (poursuite, vue les ZIT). On verra dimanche ou lundi.

Samedi matin
En me levant ce matin, coup d'oeil sans (grand) espoir à la météo. Et là, le choc. J'ai beau cherché dans tous les sens, lire attentivement malgré le réveil difficile : Du CAVOK partout. La TEMSI et la carte des vents racontent la même chose. Chantent la même chose, plutôt. Que faire ? Profiter du beau temps ? Filer au terrain en espérant un avion ? Parier sur une météo clémente pour Dimanche ? Juste au réveil, ce genre de question ne trouve pas immédiatement de réponse. Un café... un café... où est la machine à café ?

Il est 9h00. J'ai à peine 1/2 heure pour me préparer et filer au terrain en espérant que F-BTKU (dit Kilo-U pour les intimes) soit toujours disponible. Sinon, je n'aurais pas le temps de faire l'aller-retour. Le planning des avions n'étant pas (encore) sur Internet, je tente ma chance. Déjeuner - Douche - Matériel de vol... coup d'oeil aux NOTAMs et hop direction Saint-Cyr pour un aller retour en DR-400, 120 cheveaux. J'imprimerais le tout depuis la station de l'aéroclub.



CAVOK, mais un peu sombre tout de même.


Je suis tout seul dans l'appareil. Il fait un peu frais. J'ai fermé les aérations à gauche et à droite (ça me rappelle quelque chose ;-). Kilo-U vole tout seul, tout droit. L'air est frais, mais calme. Pour l'instant il n'y a pas grand monde en l'air. Comme d'habitude, je me bat un peu avec le trim de Kilo-U. Je lisais dernièrement sur la liste PilotList que chaque avion était différent, surtout les appareils en bois et en toile. Dans ce DR-400, j'ai l'impression de passer mon temps à vouloir lui faire piquer du nez. Drôle d'impression. Et surtout "mal au bras" au bout de 10 minutes. Il faut que je me rappelle constamment de ne pas pousser le manche. Lorsque j'arrive à me convaincre que bien trimé l'avion vole à plat... bizarrrement, il vole à plat. Cela est peut-être dû à la forme de la casquette de la planche de bord ou à l'assise ? (qui a dit "mais nan, c'est le type assis en place gauche qui n'est pas fini" ?!?)

- "Etampes du Fox-Tango-Kilo-Uniform, bonjour !"
- "Fox-Kilo-Uniform... bonjouuuur"
- "Etampes du DR-400 Fox-Tango-Kilo-Uniform en provenance de Saint-Cyr et à destination de Cosnes, pour transiter à l'ouest des installations, 1500 ft 1005"
- "Fox-Kilo-Uniform, rappelez travers ouest... à quel altitude ?"
- "1500 1005 Fox-Tango-Kilo-Uniform"
- "Fox-Kilo-Uniform, transitez à 1500 ft"
- "Correction, on passe travers EST de Fox-Tango-Kilo-Uniform"
- "Fox-Kilo-Uniform, un trafic en base 24, et je vous rappelle que le tour de piste est à 1500 ft"
- "On a visuel sur le trafic, Fox-Tango-Kilo-Uniform"

euh... zut.. zut.. Après avoir confondu l'Est avec l'Ouest (huuuuuummmm), je me trompe d'altitude. Par précaution, j'avais contacté Etampes, même si je passais largement en dehors du circuit. Juste une précaution. La fréquence n'étant pas chargé, on ne sait jamais. Par contre, passer à l'altitude du circuit. Ce n'est pas malin et le contrôleur me le rappelle.

- "On passe travers EST en montée pour 2000 ft 1005, Fox-Tango-Kilo-Uniform"
- "Kilo-Uniform, quittez dès maintenant"

Ca me servira de leçon pour le retour.



Je passe avec Seine-Info 118.05 pour faire comme "les grands". J'ai droit à un code transpondeur. Le contrôleur me voit sur son radar. Je continue. Le vol se déroule sans problème, je connais la route. J'enchaîne les points tournant. A moins que ce soit Kilo-U qui se rappelle du chemin qu'il a emprunté la semaine dernière ?


Le soleil joue à cache-cache avec le voile de nuages.


A 3000 ft QNH 1005, je file à presque 200 km/h. A plusieurs reprises, j'entendrais quelques appareils qui se déroutent ou bien qui font demi tour. Bizarre. De mémoire la météo me semblait correcte. De mon côté, la météo s'éclairci. Le bleu emplie le ciel. Il commence à faire chaud dans la cabine.



Atterrissage en forme d'appontage sur la 30 de LFGH (Cosne). L'arrondi un peu râté. Mais "posé pas cassé". Je déjeune rapidement et embarque ma passagère. Il est temps de rentrer.



- "Seine-Info du Fox-Tango-Kilo-Uniform, bonjour !"
- "Tango-Kilo-Uniform, bonjour monsieur"
- "Seine-Info, du Fox-Bravo-Tango-Kilo-Uniform, un DR-400 en provenance de Cosne à destination de Saint-Cyr, on arrive dans votre zone pas le sud-est, 3000 ft Quebec-Novembre Hotel 10-08"
- "Tango-Kilo-Uniform, affichez 14-12"
- "14-12 pour Tango-Kilo-Uniform"

Camille est sagement installée en place droite. Elle a trouvé ses repères dans l'avion. Et même à l'extérieur. C'est elle qui s'occupe des "flammes". Elle sait les remettre et demande toujours à les enlever. Elle branche toute seule son casque, règle sa ceinture, demande à ce que je l'aide pour régler son fauteuil. Elle repère même la température moteur, depuis que nous avons dû attendre "que le moteur chauffe" pour faire les essais moteur. Juste après le démarrage, invariablement elle me dit "Il faut attendre que l'aiguille bouge, papa".
Elle baisse le volume des écouteurs lorsque la radio l'ennuie. Lorsque nous montons et pour pallier au "ça fait bizarre dans les oreilles", elle a tout prévu : Elle mange une sucette. En palier, elle sort sa GameBoy et de temps en temps regarde par la large baie vitrée du DR400 : "Tu as raison Papa, il faut regarder dehors".

Nous nous sommes amusés à découvrir le paysage. Les bosquets coupés au cordeau, les piscines des villas, les stades de foot, les grands champs colorés formant d'immense damier au sol. Tout y passe pour interresser Camille : Le Boeing 747 qui monte vers l'ouest au départ d'Orly, le VOR de Rambouillet ("Et ben dis donc, il est tout petit là par terre et super gros sur ta carte"), le nom de tel ou tel ville... Mais sa plus grande découverte restera toujours la même : L'ombre des nuages. Celle qui masque des villes entières. Celle qui assombri d'immense forêt.



Vroum... vroum... Je trace vers Pithivier lorsque sur la fréquence de Seine-Info...

- "Kilo-Uniform pour Novembre 53"
...
- "Kilo-Uniform pour Novembre 53"

Oups... Qui m'appelle ? Il m'appelle ? C'est nouveau ça.

- "Novembre 53 de Kilo-Uniform, j'écoute..."

Ca ressemble à IVAO. Je répond sûr de moi. Alors que tout est nouveau. Qu'est-ce que j'ai fait ? C'est la Gendarmerie ? La Police ? Nan, reste calme. Tu n'as rien à te reprocher. Concentrons-nous sur la fréquence. Que veut-il ce Novembre ?

- "Oui, euh... on chrrrrrtttt... trop bas.. schiiittttt et on shtrrtttt a pas shtrrrrtttuuttt avec Seine-Info 118.05.... on a pas quitté... passé sur 7000, vous pouvez transmettrre à shrrrtttt et shrtttt prévenir ?"
- "Novembre 53, je vous reçoit 3 sur 5. J'ai compris que vous n'aviez pu quitter avec Seine Info et sur 7000 maintenant... C'est correcte ?"
- "Affirm, Novembre 53".
- "Seine-Info pour... euhh.... Fox-Tango-Kilo-Uniform ?"
- "Kilo-Uniform, j'écoute"
- "Novembre 53 n'a pu quitter avec vous... euh... pour cause de vol trop bas, ils sont sur 7000"
- "C'est bien noté, merci monsieur"

Merci monsieur.

29.10.04

Vous aimez les récits de pilotaillons ?

Des Blogs, des Blogs ? Cette manie de raconter tout plein de chose sur Internet se retrouve aussi chez les pilotaillons du dimanche. Depuis que j'ai démarré ce blog aéro+fs, j'ai inévitablement croisé d'autres blogger pilotes. A force de chercher on trouve... forcément :

Pour commencer, filez sur "Journal de bord d'un pilote du dimanche" le très joli WebLog de Régis Saleur.

Enchaînez par le journal d'un apprenti pilotaillon de Patrice qui apprend à voler du côté de Dinard.

Vous pouvez aussi filez vers le blog de Marie-Odile.

Et pour finir le blog de Suz, ma voisine d'aéroclub, toute fraîchement bombardée PNC : "Sur un nuage".

Bonne lecture et n'hésitez pas à m'envoyer vos liens de pilotaillon blogger !

23.10.04

Quand est-ce qu'on arrive ? (épisode 27)

Samedi 23 octobre. C'est le 1er jour des vacances. Et pourquoi ne pas utiliser l'avion pour joindre l'utile à l'agréable ? Et pourquoi ne pas prendre un DR-400 pour amener ma fille chez ses grands-parents ? Hein, pourquoi ? Et bien, pourquoi pas.



Je prépare la navigation comme on me l'a appris à l'école. Mine de rien, cela ne fait qu'un peu plus de 3 mois que je suis breveté et cette petite sortie est en faite ma première longue sortie depuis. Au programme Saint-Cyr - Cosne-sur-Loire- Saint-Cyr. Il n'y a pas de raison de perdre ses bonnes habitudes : Notam, taf/metar, temsi, masse et centrage... tout y passe. Comme à l'exam.


Petit slalom entre les ZIT des centrales nucléaires (Dampierre et Belleville).


J'ai trouvé l'avion parfait pour transporter ma fille. Un DR-42. Train tricycle (ça roule droit), 120 chevaux (juste pour deux) et pas trop cher. 09h30, nous l'extirpons du fond du hangar avec l'aide de plusieurs pilotes de l'aéroclub préoccupés par la météo du nord, puisqu'ils envisagent un "Dunkerque". Par chance, je vais plutôt vers le sud où le temps semble plus clément.


KU, mon avion d'école, celui qui m'a fait faire ma grande nav solo
et m'a amené à Deauville pour la première fois.



La navigation se déroule sans anicroche. L'aller se fait avec pratiquement le vent dans le nez. On pédale un peu et le temps n'est pas très clair. Beaucoup de brouillard matinaux (comme y disent à la télé) en région parisienne. Passé 2000 pieds, l'air se stabilise et ma passagère qui jusque là regardait dehors commence un peu à "tourner en rond". Ah, si mon père m'avait amené à son âge en avion ! J'ai donc droit dans le casque à des :
- "Quand est-ce qu'on arrive ?"
- "On est où ?"
- "C'est encore loin ?


Nous vous rappelons que l'usage des téléphones portables est strictement interdit...


J'aurais dû y aller en voiture. Pour changer et progresser, je monte un peu et décide de passer avec Seine Info, 118.05. Vous allez rire, mais c'est la première que je le fais (tout seul). On a l'impression d'être avec les grands. Un code transpondeur, de l'information et du trafic.


Même le contournement des centrales nucléaires (excellent point de repère)ne l'interressera qu'à peine.





Le soleil dans les yeux. Papa et sa fifille...


Juste le temps de déjeuner sur place, de faire le baptème de l'air maternelle (un tout petit local au dessus de Sancerre) et je dois repartir vers Saint-Cyr, où KU est attendu. Pire que le train... aller-retour... J'espère prendre plus "mon temps" pour la fin des vacances !

19.9.04

Le soleil dans les yeux (épisode 26 - 3/3)

Notre petite ballade vers Eurodisney s'achève. J'ai beau avoir fait le plein du DR-400 au départ de Saint-Cyr, avoir volé à l'aller 52 minutes... il me reste 4h00 d'autonomie... 4h00 ! Ah bon ? On a le temps alors !






"Du temps oui, nous avons. Des pepettes nous manquont" Yoda (2004). Alors il faut toute de même penser à rentrer. D'autant qu'il nous reste à retrouver notre chemin.
Le trajet prévu contourne conscencieusement la TMA (en rouge) de Paris.
Le trajet réel sera plus large par fainiantise et sécurité. Source www.nav2000.com



Les grandes antennes au sud ouest du terrain de Meulun devrait bien nous aider. Elles restent visibles de très loin et en cette (presque) fin d'après-midi, la visibilité est très bonne. Pas pour longtemps. Le soleil est sur notre droite.

Cap plein sud, au 180... La carte VFR qui était rangée, est maintenant dépliée sur mon genoux gauche. Je retrouve mes réflexes d'élève, pas si lointain. Cette toute petite nav est l'une des premières depuis mon brevet. J'ai volé 5 ou 6 heures depuis mon examen, mais n'avais pas re préparé de navigation comme celle là. La présence de la TMA, l'enchaînement rapide des zones, les bascules de fréquences m'ont encouragé à préparer ce petit vol avec soin. De toutes les façons, cela fait AUSSI partie du plaisir.

Je jette un oeil à la carte VFR. Je la place dans le sens de la trajectoire. C'est très étonnant, mais avant de faire de la [i]lecture de carte[/i] en avion, je n'avais jamais orienté ma carte dans le sens de la trajectoire. C'était plutôt "toujours Nord". Depuis que Xavier, mon instructeur, m'a imposé (pour tester) de le faire, je m'exécute... par réflexe. La carte tournée, donc, dans le bon sens, je me lance à la recherche de repère et sollicite mon équipage.

- "Bon, on cherche une grosse ligne de chemin de fer... une ligne TGV certainement qui devrait partir du park vers le sud..."
- "Tiens, un plan d'eau, là à droite. Ah, c'est pas sur la carte ou bien on est pas où l'on croit être"

Je trouve que c'est aussi cela le plaisir du vol VFR. Le plaisir de se situer exactement dans l'espace en concordance avec la carte. Un exercice technique plaisant. Et puis avec cette TMA (VFR Interdit), il faut savoir où on se trouve. Justement.

- "C'est quoi cette grande route ?
- "Une ligne haute tension, là ?"
- "Si c'est cette route, alors on devrait trouver un grande coude, là... nan ?"
- "Bon, Ba on est pas là alors..."
- "D'accord, mais on est où alors ?"

Cela tergiverse un peu dans le cockpit. Pendant que Frédéric shoot et reshoot avec son numérique, Rémi et moi nous prêtons au jeu de la recherche de repères VFR. Des forêts ? Des autoroutes ? Des fleuves ? Des virages/coudes représentatifs ? Des antennes ? Des voix de chemins de fer ? Nous sommes un peu "loin" de VOR et la triangulation me prendrait trop de temps à mon goût. Et puis c'est pas drôle.
Ce pseudo exercice de perte de route n'en ai pas réellement un. Nous avons, un peu plus loin, un visuel sur ces grandes antennes au sud de Melun. Nous jouons un peu. Un tout petit peu, dans un avion en bois et toile à 1500 ft et à 230 km/h. De grands enfants dans des jouets très chers.

Sans surprise, nous retrouvons le terrain interdit à la CAP de Melun... la verticale... puis il est temps de recaler sa (petite) Nav. correctement. Prise du Top... cap, puis altitude... puis radio/radio nav... etc... je passe rapidement le check point tournant. Nous revoilà sur "notre trait". Sur la route prévu. Presque au millimètre.


Vers 17h30, dans le sens est -> ouest... le soleil dans les yeux. Pas facile de naviguer à vue.


Le cap pris vers l'ouest, nous nous retrouvons avec le soleil de face ou presque. Rémi a oublié ses lunettes de soleil. Erreur. Derrière Frédéric rempli la carte mémoire de son appareil photo.. Il est devenu un peu difficile de regarde devant soi. La casquette et les lunettes sont les bienvenus. Nous continuons "sur notre trait" en direction de la Ferte Alais. Je mets encore tout le monde à contribution pour trouver le terrain.

Juste après la verticale du terrain de la Ferte Alais.


Après La Ferte Alais qui, comme à son habitude, nous régale de son parking. On devine un immense DC-3 et une myriade de plus petits avions ainsi qu'une fête ou une kermesse. A l'aller le Baron Rouge (biplan ? Triplan ? Je n'ai pas bien vu) nous avait fait la grâce de décoller juste en dessous de nous. Cela change des Piper Cub, des rallyes et autres HR200...


Dernier petit réglage avec le copilote pour "préparer" l'atterrissage à Saint-Cyr.


Allez, je ne connais qu'un seul VOR en france, alors on va l'utiliser. Je demande à Rémi de m'aider et de me faire le réglage des radios. Ca l'occupe, et toc.

- "Com1, sur Toussus 119.3"
- "... et le Nav 1 sur RBT... 114.7".
- "Tu pourras me mettre la barre au milieu, s'il te plait ?"
"Et tu verras que ça ne bouge pas du tout comme dans Flight" serais-je tenter de rajouter. Ici, l'aiguille ne veut absolument pas rester à sa place. Le jeux de la mettre pile-poil au milieu est marrant en vol et à des années lumières de Flight. C'est un détail, mais cela m'avait surpris la première fois.

Nous tracons enfin direct vers RBT. Régulièrement, en atmosphère stable et en ligne droite, je recalle le conservateur de cap. Durant mon examen, j'avais beaucoup trop oublié ce réflexe. Dans Flight, je désactive la precession gyroscopique car je la trouve exagérée. Ce jour là et depuis mon examen (traumatisé !), j'y attache beaucoup (trop) d'importance. Je calle, recalle, doute, trifouille le conservateur. Il faudra que je réactive l'option dans Flight. C'est tout de même un bon exercice.

A proximité du VOR de RBT, je me retrouve un peu dans mon jardin. J'oublis la carte et sait me répérer sans difficulté. Je piège Rémi sur la reconnaissance visuel du VOR de RBT. Ca marche à chaque fois !

- "Tu vois les deux châteaux d'eau blancs ? là bas ? Le petit et le grand !
- "Euh, oui" me répond-il.
- "Et bien, l'antenne VOR est entre les deux".

Silence. Ca épate, hein ?
Mais je n'exagère pas, en fait. Après quelques passages, tous les pilotes autour de RBT reconnaissent de très loin le château d'eau proche de l'antenne. Je me prend aussi au jeu et pointe directement en visuel vers le VOR. En visuel vers un VOR. Ben, voyons.

Alignement - Décollage (épisode 26 - 2/3)

A peine aligné, le contrôleur nous autorise à décoller. Je regarde au loin. Le Cessna Alpha-Papa est encore en montée initiale dans l'axe. Disons 500 pieds pas plus. Ah, bon, on est autorisé avec le Cessna qui monte ? Bien. Je regarde la 26 dure, qui s'étale devant nous. Il y a une bosse au milieu qui masque l'autre moitié. J'ai l'impression de décoller sur une piste minuscule avec des arbres et des bâtiments en face (juste en face) et un Cessna, là au bout des doigts. Bon. Il a dit qu'on pouvait décoller.



- "Un coup d'oeil à la manche à air".
Silence. Elle est où la manche à air ?
Frédéric à l'arrière me signale qu'elle est "là", juste "là" et qu'il n'y a pas de vent (comme la clairance).

- "Puissance disponible"
...
- "Badin actif"
...
- "Pas d'alarme"
...
- "On continue"

Le robin accélère comme une fusée (nous sommes sur une piste en dur) et les 115 km/h de la rotation arrive très vite. C'est tant mieux parce que la piste semble toujours aussi petite. Un petit palier d'accélération dont nous n'avons pas besoin, mais cela me permet de sentir mieux le vent pour la montée et de tenir tout notre petit monde dans l'axe de la 26.

Le Regent a vraiment la pêche pour moi qui ait été élevé au DR-221 (déjà pas mal) ou au DR-400, 120 chevaux. Nous voilà déjà à l'altitude du tour de piste et il faut que j'enchaine rapidement sur ce circuit que je ne connais pas... pas du tout...

Je devrais m'en sortir avec la VAC et les indications de Didier M. Il m'a dit : "Tu verras en vent traversier, il y une zone industrielle avec un bâtiment au toit jaune. C'est là que tu vires en vent arrière".

Au toit quoi ? Je ne l'ai jamais vu. Au sol, c'est toujours simple. Mais je l'ai dit et redis. En vol, je sais à peine faire une addition tellement tout s'enchaîne très vite. Et il y a une loi que j'ai appris durant mon instruction et qui me sauve à chaque vol : Il faut être devant l'avion. Loin devant. Ne pas courrir derrière lui (arrêtez de rigoler, Grrr... pour une fois que je suis sérieux). Il faut être déjà prêt à ce qui va se passer dans 5 ou 10 minutes. Ne pas gérer l'instant. Gérer "dans 10 minutes".

Par chance, je suit le traffic précédent (le Cessna Alpha-Papa qui avait décollé - vraiment - juste devant nous) jusqu'au moment où j'ai failli m'emplafonner un EC-120 (je confirme) qui déboulait sur le vent arrière.

- "Echo-Delta, information traffic un Robin DR-400 en fin de traversier"
- "On va accélérer pour passer devant... Echo-Delta"
...
- "X-Ray-Golf, information traffic... un hélicoptère se présente en début de vent arrière."
- "On a pris l'information traffic... on a pas le visuel... X-Ray-Golf".

On ne voit pas grand chose, on a le soleil un chouya dans les yeux. Nous sommes très loin de l'étiquette clignotante de FS9 avec le type, la compagnie, l'altitude (et patin coufin). Là, haut, on ne voit rien. Des points, des reflets à la limite. SI on lit l'immat de l'avion, c'est plutôt "pas bon signe".

Et soudain le Colibri surgit là, juste là... au bout du capot. Je continu un peu ma montée (ne pas trop emplafonner la TMA.. pas trop), ça va passer juste et je me remémore tous ces messages sur les perturbations de sillage. Mon manque d'expérience me fait découvrir toutes ces situations habituelles pour les connaisseurs. C'est simple, ces moments d'apprentissage (malgré la brevet en poche) sont toujours (et toujours) une source de bonheur... Je suis content de croiser un Colibri, en vent arrière à Lognes... si... si... Juste ça. Il raccourcira son vent arrîère pour se poser sur son H. Je peux continuer mon chemin. Merci monsieur.

Fin de vent arrière de la 26 à Lognes. En direction d'Eurodisney.


Pour varier les plaisirs et ne pas faire juste une verticale pour filer plein sud vers Melun, nous avons décidé de passer voir le parc d'Eurodisney à quelques minutes (à peine) de Lognes. Grâce aux yeux de Lynx de mon copilote et mon passager, je prend un cap au pif vers ce qui ressemble à un tas de batiment. Volontairement, cela mettra un peu de piment, si peu, dans cette nav. Partons en VFR vers ce "Parc de Loisirs" comme l'indique la carte VFR 1:250 000 et l'exercice consistera à se recaler par la suite sur le trait prévu par la navigation.

Le petit tour, dans le sens des aiguilles, du parkatème.


Les enfants sont contents ? Ils ont vu le Palais (Château ?) de la Belle au Bois Dormant ? Allez, maintenant on rentre !

Le sol du Fox-X-Ray-Golf, beuuujuuuur ! (épisode 26 - 1/3)

- "Le sol du Fox-X-Ray-Golf, beuuujouuuuur !"

Toujours un peu euphorique, à cause d'une sorte de "haie d'honneur" qui se tient au bout de l'aile gauche, je me lance rapidement sur la fréquence sol de Lognes. Didier M. a dit qu'il ne fallait pas traîner, Lognes devenant rapidement aussi bondé que l'A12 au bout de ma piste 30, un dimanche soir à Saint-Cyr.



Mais j'ai une excuse pour ce climat d'euphorie qui plane alors que je suis en place gauche du DR-400. En ce dimanche après-midi, j'ai retrouvé mes amis virtuels/réels, toute l'équipe d'HACL (les HAs pour les intimes, ceux Horizon Artificiel Centre Loire), ceux avec lesquels j'ai passé pratiquement toutes mes jeudis soirs depuis plus d'un an. Ceux avec lesquels, sur IVAO, j'ai appris la phraséo, les tours de pistes et tout plein d'autres choses, mélange d'assurance, de confiance et d'humilité. Alors, inévitablement, il se crée quelques liens, même virtuels. Sur un coup de tête, j'ai décidé de me rendre à cette réunion à Lognes... en Robin DR-400. Coup de fil la veille à l'aéroclub : "Un avion dispo ? Oui ? Le X-Ray-Golf ? un 180 chevaux ? Au moins, j'irais vite". Voilà, le temps de préparer une petit navigation par le sud et hop, je me fais un dimanche aéronautique. Saint-Cyr - Lognes, aller-retour.

La prévol s'est fait au pas de course, mais dans les règles de l'art tout de même. Le sérieux durant la check-list avant mise en route est plus difficilement tenable, Jean M. ayant décidé de mettre un peu de religieux dans cette procédure. Je clic, je tapotte, je regarde le machin, ce truc... et hop en m'y reprenant à deux ou trois fois, j'arrive enfin au moment où il faut actionner le démarreur.

Sous l'oeil attentif de Rémi, difficile de rester concentré avec ce public ! Un peu de calme !

A ce moment, une idée me traverse l'esprit : J'espère n'avoir rien oublié. Car le bruit d'un moteur de DR-400 qui refuse de démarrer parce "qu'il manque un truc" ressemble furieusement à une 2CV auquel on a oublié les bougies. R-i-d-i-c-u-l-e. Il m'est déjà arrivé de ne pas mettre le contact (batterie restée sur OFF), puis d'actionner le démarreur... Ca ratatatouuunne.... ratatatatouune... ratatatatouune... mais ça ne démarre pas. Vraiment pas. R-i-d-i-c-u-l-e.

Là, à ce moment précis, j'ai environ une vintaine d'yeux dirigée vers mon DR-400. Faut pas se râter. Forcément, une rangée de HA, tout propret, alignés gentiment, un dimanche après-midi, ce n'est pas courant. Il ne fait pas trop chaud, mais la perle de sueur, celle là même qui était venu m'embêter lors de mon premier décollage IVAOnesque virtuel sur la 07 de Fare, avec Master Burgat au contrôle... cette perle de sueur sur mon front restera coincée par ma casquette et mon casque solidement vissés sur ma tête. Non, mais. Je vais le démarrer et du premier coup, monsieur. Je croise tous (orteil, doigts, items numéro 6 de la check-list "avant démarrage"), et actionne le bouton rouge du démarreur. Ratatattouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum.... 1100 tours/min. Ouf. Ca, c'est fait. Pompe sur OFF, Alternateur sur ON, Master Avionics sur ON. Tout est dans le vert. "Houston, no problem".

Le moteur tourne, ouf... je continue la Check-List.


- "pshiiit... 1, 2, 3"
- "1, 2, 3" me répond Rémi.

L'intercom marche, on a de la ventilation (le moteur tourne), j'ai mon crayon : décroisons les doigts et les orteils. Ca roule.

- "Le sol du Fox-X-Ray-Golf, beuuujouuuuur !"
La sol me réponds.
- "X-Ray-Golf, bonjour".
C'est plus sec, plus professionnel. Pas débutant, quouuuaaaa.

- "Le sol du DR-400, Fox-Golf-Golf-X-Ray-Golf, au parking de l'Agileuuuu.... [un blanc].... on vous rappelle, on a pas pris l'ATIS".
- "Reçu"

Forcément, faire le kakou, ça va 3 minutes, mais avec le micro, je perd un peu les pédales et avant de contacter le sol j'ai complètement oublié de prendre l'ATIS. Et toc. J'en connais sur IVAO auxquels j'aurais dorénavant du mal à leur rappeler qu'avant de prendre contact avec un contrôleur, on prend l'ATIS, monsieur. Si, si. Il va falloir que je me prépare à quelques claques.

A ma droite, le Rémi est plié de rire (cohésion de l'équipage ?). Il me l'avouera plus tard, il m'a laissé me lancer comme un grand dans la fosse au lion, en se demandant quelle "information" j'allais bien donner au contrôleur. Au hasard, une lettre comme sur IVAO ? Heureusement, derrière Frédéric n'a pas de casque, donc n'a pas pu entendre ma bourde.

Ouf. Mine de rien et même si je n'ai pas bu, je ne peux m'empêcher de rigoler, d'entre ouvrir la verrière et de tenter de crier que... comme un idiot "J'ai pas pris l'ATIS". J'en imagine deux ou trois tenter de me répondre : "Clic droit dans la fenêtre de Squawkbox...." Avec le bruit du moteur, je ne suis pas sûr qu'ils m'aient entendu. M'enfin. Moi je me marre bien de ma bétise.

L'ATIS pris, recontact avec le sol et nous avons la clairance de roulage pour le point d'arrêt 26, derrière un Cessna Alpha-Papa qui sort de l'Agile.

Alors que je pousse un peu les gaz et contrôle l'avion au pied, je salue d'une main les HA avec lesquels j'ai encore passé un bon moment entre discusions, vannes, engueulades et autres exposés du Master Yoda, oh pardon... du Maître Burgat.

Des après-midi comme ça. Entre amis. On en redemande.

Nous posons à côté de X-Ray-Golf pendant que les HA ont investi le cockpit !
A gauche : Votre serviteur. A droite : Maître Burgat, mon instructeur virtuel.

1.8.04

Répartition des heures pendant l'instruction

On me demande souvent combien ça coûte de passer son PPL(A). Je renvoi maintenant sur la page FAQ de mon aéroclub. Et sur cette page qui montre comme de début avril à début juillet peut se répartir les heures. Juste une indication. J'ai pris des vacances, j'ai dû m'arrêter quelques semaines... etc... Même pas une vérité vraie.


17.7.04

Promenade d'un bébé pilote

Je pense que la première chose que fait un nouveau breveté PPL est d'amener sa famille ou ses copains en vols.

Je n'ai pas échappé à la tradition. Ce jour là, le programme prévoyait un petit vol vers Chartres. Ce jour là, il y eut jusqu'à 20 kts de vent de travers au décollage de Chartres et au retour sur Saint-Cyr.

De gauche à droite : Rémi, votre serviteur, Christophe

Globalement, pour un nouveau breveté, j'ai été satisfait de ma gestion des atterrissages. Pour une fois...

11.7.04

Hommage pour mon PPL

Il fallait marquer le coup. Ce n'est pas tous les jours qu'on obtient son PPL.
J'ai assemblé quelques photos et une vidéo afin de laisser une trace. Le tout avec un peu de musique...

Cliquez ici pour télécharger cette vidéo, de 114 Mo, un peu plus de 6 minutes et au format WMV (Windows Media Video) ou bien regardez là en streaming juste ici.

2.7.04

Du virtuel au réel (épisode 25)

Voici l'épisode 25. Une sorte de dernier épisode relatant mon aventure de l'apprentissage du pilotage jusqu'à l'examen. Une sorte de passage du virtuel au réel. Tout a commencé, il y a un peu plus d'une année. Si l'on cherche les vrais raisons de ces épisodes, il faut remonter un peu plus loin. Le 31 décembre 2002, jour de mon inscription au vol en réseau avec Flight Simulator et IVAO. 3 mois après, je m'inscrivais dans un aéroclub pour commencer mon apprentissage. 1 an et 4 mois après, je réussissais le test en vol du PPL.
En fait, cette "dernière étape" (je reviendrais sur l'aspect dernier) aurait dû être l'épisode numéro 27 et pas 25. Par fainéantise et fatigue, je n'ai pas raconté mes deux précédents vols. Ils n'étaient pas très bons et mon moral pas très haut. Et pourtant, ils m'ont amené à cet examen PPL.

L'avant dernier vol consistait en un pre-test avec Olivier, le chef pilote de mon aéroclub. Dans la logique de l'école à mon aéroclub, lorsque l'instructeur habituel de l'élève juge son candidat prêt, il le présente à un pré-test à son chef pilote. L'objectif étant de dérouler quelques uns des exercices du test afin de valider son niveau et enfin le présenter à un testeur/examinateur.
Dans mon cas, ce fut également l'occasion de voir 2 ou 3 exercices que j'avais parcouru rapidement. Une sorte de session de révision et de validation.

Ce fut globalement catastrophique.

Mais avant d'en parler, précisons quelques points concernant cet examen, car pendant longtemps je me suis demandé ce qu'il y avait dans ce test. Qu'y fait-on ? On déroule quoi ? Juste une nav ? Des exercices ? Qui décide quoi faire ? Ca dure longtemps ?

Le test se déroule en deux parties. Une première partie au sol autour du "briefing départ". C'est l'occasion de montrer toute la prépation du vol (météo, navigation, performance de l'avion, devis carburant...) dans le détail (et des détails, il y en a). C'est le moment aussi de se faire questionner par quelques questions un peu plus théoriques.

Ensuite vient le test en vol. Une sorte de check-list récapitulant TOUS les exercices à effectuer est utilisée par l'examinateur (voir l'annexe 8 de ce fichier .PDF pour le document officiel). Ce document, intitulé "Programme pour l'épreuve pratique d'aptitude", valide exercice par par exercice. Et des exercices, il y en a. Lorsque j'ai vu cette liste la première fois, cela m'a semblé abordable... faisable. Puis, détaillant chaque étape une à une, j'ai trouvé qu'il y en avait.. euh.. beaucoup. Je vous en ai recopié quelques uns ci-après :

Section 1 (Opération avant le vol) : doc de vol, briefing météo, calcul masse et centrage, démarrage et procédure après mise en route, roulage, règle au sol, liaison ATC, procédure radiotéléphonie, procédure de départ de l'aérodrome...

Section 2 (Maniabilité) : Changement de vitesse, montée au meilleur taux, montée en virage, mise en palier, virage à 30 degrés et 45 degrés, incluant la reconnaissance et la sortie de virage engagé, vol très lent et sans braquage de volet, décrochage en lisse et sortie avec moteur, approche du décrochage en virage à 20 degrés d'inclinaison en descente et configuration approche, approche du décrochage en configuration atterrissage, descente avec et sans moteur, en vol plané, mise en palier...

Section 3 (Procédures en route) : Navigation à l'estime et usage de la carte, tenue d'altitude, du cap, de la vitesse, orientation, calcul et révision d'estimés, déroutement vers un aérodrome de dégagement (planification et mise en oeuvre), utilisation des moyens de radionav, contrôle de la capacité élémentaire au vol aux instruments (180 degrés en IMC simulé)...

Section 4 (procédures d'approche et d'atterrissage) : Procédure d'arrivée, atterrisage de précision (terrain court), vent de travers si possible, atterrissage sans volet, approche moteur au ralenti, touch and go, remise de gaz à faible hauteur, actions après vol...

Section 5 (procédures anormales et d'urgence) : simulation de panne de moteur après décollage, simulation d'atterrissage forcé, simulation d'atterrissage, urgences simulées...

Lors de mon pré-test, j'ai pu valider qu'il fallait que je perfectionne ma préparation pour le briefing départ. Plus de rigueur, plus de rangement. Plus de... préparation. Dans la politique de mon club, on doit arriver avec un dossier de vol constitué de 12 volets :
• Météo : TEMSI, carte des vents, METAR/TAF sur le trajet
• Notams : notams des terrains sur le trajet et des zones traversées
• Masse et centrage : devis de masse et centrage de l'appareil en fonction des passagers
• Navigation : log de nav, description de la nav
• Radiotéléphonie et radionavigation : moyen radio et radionav utilisés et leur spécificité
• Zones et espaces aériens traversés : quelles zones sont traversées ? Leurs caractéristiques (plafond, contact...) ?
• Devis carburant : combien de carburant est nécessaire pour la navigation et prise en compte des réserves légales et de sécurité.
• Procédure d'urgence : description et vérification des procédures d'urgences (feu moteur en vol, au sol, recherche de panne...)
• Matériel pilote : quoi prendre impérativement dans l'avion ?
• Doc minimal : les "papiers" obligatoires (CDN, Immat, fiche de pesée...)
• Plan de vol : si nécessaire (pour l'examen il faut en remplir un de toute façon) et surtout comment le déposer et le clôturer.

Durant le pre test, j'ai pu recueillir les derniers conseils d'Olivier complétant celle de mon instructeur habituel, Xavier. Le pre test en vol a été ce jour là catastrophique. Il y a avait un petit 20 - 25 kts de vents... et de travers sur les terrains de départ et arrivée (Etampes). Que du bonheur. J'ai râté 3 des 4 atterrrisages sur piste en dur qu'Olivier m'a fait faire. Une catastrophe. Le pied du mauvais côté, le slalom géant (voir spécial) sur la piste en dur d'Etampes. Une catastrophe. Je n'ai plus les mots pour le décrire.
La fin du vol (2h30 tout de même) s'est terminé par la mania en campagne : atterrissage de précaution, différents décrochages et approche du décrochage, sortie de virage engagé... Revenu à St-Cyr, j'étais... oui... j'étais dégouté. A quelques heures de l'examen, j'avais râté 3 des 4 atterrissages et j'étais exténué. Le vrai test durerait un poil plus longtemps. Un cauchemar. Olivier m'a remonté le moral et proposé de faire un dernier vol avec Xavier sur une piste en dur avec du vent de travers.

Chose faite la semaine suivante. Par chance le vent à Etampes étant encore de travers, j'ai pu travailler encore et encore mes atterrisages vent de travers, piste en dur sur train classique. Moins pire que la semaine précédente, je suis rentré chez moi moins stressé... mais pas du tout confiant.

Moins stressé est peut-être un bien grand mot. Ceux qui me côtoient au quotidien l'ont clairement senti. J'ai passé ma semaine à dire que "Je ne veux pas y aller, je veux rester élève !". Le nom du testeur en poche, un coup de fil et hop, un rendez-vous est pris. Et hop.. c'est la semaine suivante. Et hop.. zut, plus moyen de reculer. Et hop.

Mon testeur me brief au téléphone :
- "Je vais chercher une carte, pendant ce temps là, réfléchissez au terrain que vous avez déjà fait..."
En 5 secondes, je note rapidement les terrains que j'ai pratiqué, essentiellement vers l'ouest.
- "Bon, alors ?"
- "Et bien, Dreux, Pontoise, Persan, Alençon, Nangis, Deauville, Bagnole, Grandville...". Je les jette au hasard complètement dans la désordre.
- "hum... hum"
Silence. Hésitation. J'attends le programme.
- "Bien. Vous avez de quoi noter ? Vous me préparerez un... disons... Saint-Cyr - Moret en sortant par RBT, la zone de Brétigny, 1500 ft sous la TMA, puis un Moret-St-Denis-Orléans,en niveau de vol, puis le retour par Pithivier, puis RBT et votre terrain."
- "Moret... Saint-Denis en niveau et le retour par Pithiviers... Très bien"
- "Bon, bien sur vous savez qu'il y aura un déroutement, donc..."
- "Oui, bien sur" (sur de rien... totalement perdu, en fait).
- "Et puis, vous me préparez un plan de vol pour Rouen, qu'on ne déposera pas bien sur"
- "Un plan de vol pour Rouen, OK"
- "On fera la mania en campagne, vous savez ?"
- "euh... Oui, oui... j'ai la liste des items"
- "Et vous savez que le test est long, alors économisez-vous, restez calme, soyez détendu... tenez.. prévoyez un sandwich pour la pause repas, vous en aurez besoin."
Glups... je ravale ma salive.
- "Ah d'accord". Prévoir un sandwich. OK.
- "Bon, on se donne rendez-vous vendredi à St-Cyr... à 8h00... j'arrrive et vous aurez déjà préparé le briefing, vous m'expliquerez votre dossier de vol, je vous poserais des questions, puis on partira pour la nav.
- "OK. Très bien, 8h00 à Saint-Cyr".
- "A vendredi, alors"
- "A vendredi".

Je raccroche le téléphone. Voilà. Il n'est plus possible de reculer.


Moret, LFPU. Premier aérodrome de destination.
Remarquez les arbres au seuil de la 06 (du bas vers le haut de la photo)
Source : www.nav2000.com


Dire que les jours précédents mon test, ce sont bien déroulés serait mentir. J'ai révisé la veille avec Patrick (élève avec moi aux Alcyons), j'ai questionné un PPL expérimenté (Joël, l'homme au PA-36 de Blois) sur mes interrogations de dernière minute (la veille à 22h00), j'ai téléphoné plusieurs fois à Xavier pour valider certains points... j'ai embété tout le monde avec mon stress (imaginez ma famille).

J'ai également cherché avec Patrick quelques documents sur Internet. Le Guide de l'examinateur pour la licence de pilote prive avion est assez instructif. On y apprend quelques bonnes nouvelles (façon de parler), comme (copier/coller de la page 14) :

[...] Les tolérances ci-dessous constituent un repère. Vous devez tenir compte de la turbulence et des qualités de vol de l'avion utilisé :
• Niveau ± 150 ft
• Cap ± 10°
• Vitesse décollage, approche, atterrissage + 15 / -5 kt
• autres phases de vol ± 15 kt [...]


Vendredi dernier, je me suis levé à 06h15 pour être à Saint-Cyr vers 07h00. L'aéroclub est désert. Mon examinateur n'est pas là. Encore quelques minutes de répit. Premier réflexe en arrivant : prendre la météo. J'allume tous les ordinateurs du Club House. Parallèlement, je jette un oeil sur le carnet de vol de Romeo-Tango afin de voir ce qu'il a dans le ventre en terme de carburant. Pas de chance, il faudra faire les pleins. Du côté de la météo, même punition. Elle n'est pas fameuse.


Voilà ce que j'ai vu en me levant. Oups. Ca va être sport.


Il ne fait pas beau. En plus, les TAF annoncent du G25KT (rafale de vent à 25 kt, burp). Plafond vers 2000 ft, se levant dans la matinée, mais pourrais se rabaisser juste après. Non seulement, le temps n'est pas au beau fixe (je révais d'un CAVOK), mais la carte TEMSI de ce jour là est... pas facile à décoder. Décidément, ca commence plutôt mal.


La carte TEMSI (temp significatif) du jour de mon test.
On peut pas avoir juste un V8 au milieu ?


Pendant que je reboot le PC (en plein impression des NOTAMS, j'ai eut la bonne idée d'éteindre tout le courant en marchant sur une prise... comme si j'avais le temps), je prend les clefs du hangar. Je n'ai qu'un espoir : que Romeo-Tango ne soit pas au fond parké derrière trois ou quatre DR-400. Je n'ai pas envie, seul et à 7h00 du mat de sortir 3 avions. Avec la chance que j'ai à ce moment, je vais bien réussir à en plier un ou deux.

En ouvrant la petite porte d'accès, je réveille doucement les DR qui dorment paisiblement. Mon Romeo-Tango est en deuxième position derrière un DR-400 qui voudrait sortir le premier. J'ouvre les grandes portes coulissantes. Depuis que j'apprend à voler aux Alcyons, je ne suis pas souvent arrivé le premier au terrain et n'est pu prendre ce plaisir de réveiller les avions. Ce matin, je suis un peu partagé. En faisant couliser les grandes portes, je ne peux m'empêcher de voir la manche à air, là en face de moi. Elle est presque à l'horizontale. J'estime de 15 à 20 noeuds la force du vent.


Romeo-Tango, l'avion de mon test.
Le train classique par excellence.


Je ne souhaite pas raconter dans le détail les 5 heures du test. Je me suis trouvé lamentable et c'est donc plutôt un moment que je souhaite garder pour moi. Stressé et maladroit. Je crois n'avoir jamais aussi mal volé et je n'ai jamais dû faire autant de bêtises. J'ai entendu à plusieurs reprises des...
- "Mais !! Qu'est-ce que vous faîtes là ?!?"
ou des
- "On vous a jamais dit que..."

Ce fut très très difficile et suis vraiment allégé d'un poids, maintenant que le test est passé. Durant l'épreuve, alors que je me voyais recalé partiellement ou totalement, je me disais intérieurement : "Vivement que cela finisse, après ça tu arrêtes, stop !". Nous avons déroulé le programme et les étapes listées ci-dessus.

J'ai été dérouté 2 ou 3 fois (je ne sais plus). J'ai cherché des terrains privés perdus au milieu de nul part (même au milieu de la forêt de Rambouillet). J'ai couru après des antennes, des autoroutes, des bleds inconnus. J'ai croisé des nuages au niveau 035, puis 045, puis 065 pour redescendre aussitôt vers 3000 ft. J'ai décroché 4 ou 5 fois. J'ai tenté de sortir de virage engagé 2 ou 3 fois. J'ai tenté de décrocher en montée. J'ai approché du décrochage en virage avec 1 cran puis avec 2 crans de volet. Je me suis posé court, trop court, trop vite... trop haut... trop lent. J'ai été trop brusque avec les commandes. Je me suis fait piéger par le vent. J'ai dérivé. J'ai perdu au moins 3 fois le moteur. Au moins une fois en montée initiale. Sans parler de l'alternateur. J'ai fait des ressources trop violentes. J'ai fait des ressources trop tardives. J'ai croisé des CTR, des TMA, des circuits de pistes. J'ai oublié de regarder la température d'huile. J'ai sortie les crans de volet alors que je devais juste mettre la main dessus. J'ai croisé des niveaux, je suis redescendu à des altitudes. J'ai fait une PTE sur Etampes, puis une remise de gaz, parce que le DR-221 n'aime pas trop lorsqu'il y a 20 kts de vent de travers. Je me suis coiffé d'une casquette VSV et j'ai fait demi tour dans un sens puis dans l'autre en tenant mon altitude. J'ai fait des virages à diverses inclinaisons. J'ai visé des champs, le seuil de champs, puis le 1er tiers du champ. J'ai fait plein de bêtises, certaines plus grosses que d'autres, mais aucune qui n'ont semble-t-il engagé la sécurité du vol.

A un moment, j'ai bien dû faire un truc correctement.

Je retiendrais tout de même quelques points. Avec un peu de recul, ce test a été comme une sorte d'énorme dernière leçon. J'étais avec un testeur qui n'a pas oublié qu'il était aussi instructeur. Et j'ai ENORMEMENT encore appris durant ce test. J'ai même fait de la mania que je n'avais jamais faite. J'ai appris plein de choses sur le tableau blanc pendant le briefing départ et pendant le vol.


J'ai compris de nombreuses choses durant le debriefing. Mes erreurs, mes bêtises, mes âneries comme l'a dit le testeur. Ces erreurs resteront certainement gravées ad vitam aeternam. Ces erreurs seront corrigées par un ou deux vols de perfectionnement avec Xavier.

Il est 16h00. Je m'allonge sur l'un des canapés de la salle de briefing de l'aéroclub. Je vais faire une sieste rapide de quelques minutes. L'aéroclub est redevenu calme. Je suis exténué. Les batteries à plat, mais un feuillet vert soigneusement rangé dans mon carnet de pilote. Il y a écrit en gros et en haut "Formulaire de compte rendu d'examen en vol pour la délivrance de la licence pilote privé avion PPL-A". En bas de ce document, on trouve 3 cases à cocher : Réussite, Echec et la dernière "Echec à une seule section".



Seule la case intitulée Réussite est cochée.


Comme toutes les séries, je termine par les incontournables remerciements. Je suis sûr d'en oublier quelques uns. S'il vous plait ne m'en voulez pas. Zut... je me lance quand même. Bien sûr, en premier lieu : Xavier mon instructeur réel. J'ai passé environ plus de 35h à ses côtés. Il m'a tout appris -(ou presque). J'ai fait mon premier vol d'instruction avec lui, ainsi que mon dernier avant le test, et je revolerais avec lui, sans faute.
Christian mon instructeur virtuel. Il m'a fait découvrir un nombre incommensurable de choses. C'est avec lui que j'ai appris à faire un tour de piste virtuel (ah c'est donc cela !) à Maupiti, bien avant de m'inscrire aux Alcyons.
Patrick avec lequel j'ai pu partager des vols de navigations et des sessions d'instruction et qui a craqué quelques semaines après mon inscription. Il est juste là derrière... en vue du test. Joël, qui quelque part, m'a lui aussi amené au Alcyons (le 1er jour, c'était avec lui !) et m'a promené, il y a longtemps à Dreux... lieu de ma première nav solo.
Philippe pour m'avoir fait découvrir l'IFR le vrai et m'avoir laissé tant de fois voler à ses côtés, Jacques pour m'avoir promené en Cessna vers le mythique Deauville.
Tout ceux qui m'ont accompagné et encouragé durant mon instruction directement ou indirectement (Crici, Jipé, Nouls, Peps... et plein d'autres... excusez moi !).Tous les pilotes que j'ai croisé sur IVAO, la Liste PilotList et ailleurs et qui m'ont fait apprendre... apprendre... encore et encore. Tout ceux qui m'ont encouragé à décrire cette progression au travers des "épisodes", tout ceux du forum FranceSim.com. IVAO parce que j'ai appris beaucoup de chose en volant en réseau contrôlé
Tout ceux qui n'ont rien à voir avec l'aviation, qui m'ont côtoyé et qui ont supporté mes histoires d'avion et mes histoires d'avions et mes histoires d'avion... matin, midi et soir.
Et bien sûr ma famille et mes proches qui m'ont supporté pendant toute cette longue période.

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