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8.4.24

- de 50% des traffics détectés avec les solutions actuelles

On a moins d'une chance sur deux de détecter un traffic lorsqu'on est équipé d'une solution électronique d'alerte de traffic. Moins d'une sur deux ! Et tous ce temps à la gérer, à zoomer/dé-zoomer, le nez dans l'écran pour seulement -50% de chance! C'est une des conclusions de cette récente étude UK. Et les UK ne sont pas vraiment en retard (par rapport à nous, français) sur les expérimentations.


Je vous invite à regarder la vidéo en entier. Elle présente les 6 points de conclusions de l'étude sur les facteurs humains liés à l'usage de solutions électronique d'alerte traffics (Electronic Conspicuity) en aviation générale au Royaume-Uni. En voici les 4 principaux (les autres à lire dans l'étude complète).

  1. La non-compatibilité et la diversité des solutions est le problème principal.
  2. Utiliser un équipement EC perturbe notre réelle capacité à regarder dehors.
  3. Le maniement des solutions d'EC est perfectible : alertes sonores, désactivation en environnement surchargé, absorption de l'attention...
  4. Avoir un équipement d'EC influence sur la prise de décision go/no go.

Il y a, vers la 3ème minute, deux enregistrements vidéos montrant la position du regard du pilote dans plusieurs situations de recherche de traffic avec des travers révélés:
  • On cherche des traffics bien plus loin que l'oeil humain peut les détecter. Ca ne sert à rien.
  • On mélange facilement plusieurs traffics en un seul. Un détectés par l'équipement d'EC et un autre entendu à la radio


A garder en tête lorsqu'on reçoit tous ces communications marketing vantant telle ou telle solution. De mon point de vue, tant qu'on aura pas une obligation unilatérale - à la limite dans certains espaces - comme cela existe aux US avec l'A-DSB Out, de disposer d'une solution d'émission de sa position, on embarquera un paquet de gadgets plus ou moins inutiles et dangereux. Commençons déjà par nous former à l'usage des solutions de navigation sur tablette.

6.11.21

Et les volets !

Nous voilà maintenant à l'Est de Paris dans notre Robin DR400 parti de Toussus. Je prévoie un toucher sur Lognes (LFPL). L'intégration se passe normalement, en croisant des trafics, en en suivant d'autres... comme on peut s'y attendre un dimanche où il y a un peu de monde dans la tour de piste. C'est à la remise de gaz où j'en oublie les actions de base: toucher, reconfiguration de la machine, plein gaz... J'en oublie de reconfigurer la machine et repart avec les 2 crans de volet. Florent, assis à gauche et attentif me le signale. On progresse de ses erreurs!



L'avion est un DR400-Regent 180 chevaux de l'aéroclub des Alcyons (https://alcyons.com/)

  • 00:18 ATIS Lognes
  • 03:20 COM1 sur la tour de Lognes
  • 04:09 Premier contact avec la tour
  • 06:39 2 trafics même altitude, même sens vers Echo... Et on accélère après avoir ralenti
  • 08:25 Arrivant sur Echo
  • 10:24 Vent arrière
  • 12:15 Base
  • 12:57 Finale 08 dure

Pour en savoir plus sur l'enregistrement du son (ATC/Communications) et plus généralement sur mes vidéos dans nos petits avions d'aéroclub, je vous renvoi à cette article sur mon blog : http://20-100-video.blogspot.fr/p/les-quelques-conseils-qui-suivent-sont.html

Et encore merci à Florent de m'avoir accompagné!

4.10.21

Touch&Go du bout des doigts



L'air était très calme en cette fin d'après-midi du côté de Pontoise. Le Touch&Go sur la piste 05 n'en a été que plus tranquille. Juste un entrainement avec mon ami Florent. Un très court vol entre St-Cyr et Pontoise. Juste pour s'entraîner. L'avion est un DR400-Regent 180 chevaux de l'aéroclub des Alcyons (https://alcyons.com/).

Pour en savoir plus sur l'enregistrement du son (ATC/Communications) et plus généralement sur mes vidéos dans nos petits avions d'aéroclub, je vous renvoi à cette article sur mon blog : http://20-100-video.blogspot.fr/p/les-quelques-conseils-qui-suivent-sont.html

14.8.21

Un bête vol d'entrainement entre St-Cyr et Pontoise à bord du Cessna 172 G1000 de l'aéroclub CA-SGAC



Bienvenue à bord de notre Cessna 172 pour un court vol de maintien de compétence (entrainement récurrent) entre Saint-Cyr (LFPZ) et Pontoise (LFPT). Il s'agit juste de se mettre en l'air et de pratiquer cette machine. Cette vidéo est très peu coupée. Elle n'intéressera que ceux qui veulent savoir comment cela se passe dans un cockpit d'un p'tit avion d'aéroclub sur des terrains de région parisienne.

Décollage piste 29L et départ par le secteur nord de St-Cyr, intégration à Pontoise, toucher (touch&go) en piste 23 et retour pour se poser à Saint-Cyr par la même piste qu'au décollage.

Aucune difficulté technique. Mais on apprends tous les jours : je me suis fait bêtement surprendre par ma sortie des pleins volets - en courte finale à 19:57 - sans compenser en rajoutant des gaz ou en augmentant la pente de descente, ce qui à ce moment n'était pas une bonne idée ;) J'ai bêtement cru à des turbulences rabattant en très courte avec ce vent de travers du sud, alors que ce n'était que les volets qui sortaient complètement (sortie électrique). Ce n'est pas comme si c'était la première fois que je posais un Cessna !

L'avion est un Cessna 172 F-GCBY équipé d'une avionique Garmin G1000 de l'aéroclub CA-SGAC basé à Saint-Cyr-L'Ecole (LFPZ) (https://casgac.com/). Ce jour-là, il attendait le remplacement de sa vanne de flux car il n'affichait pas de HDG sur le PFD. Mais en VFR de jour, aucun problème tant que le compas fonctionne.

Les informations d'altitude et de vitesse incrustées sont des données GPS. La vitesse est donc une "vitesse sol" et non une vitesse indiquée (comme celle qui apparait sur le badin de l'avion). Pour en savoir plus sur l'incrustation sur vos vidéos : http://20-100-video.blogspot.fr/2014/05/comment-incruster-des-jauges-sur-une.html

Pour en savoir plus sur l'enregistrement du son (ATC/Communications) et plus généralement sur mes vidéos dans nos petits avions d'aéroclub, je vous renvoi à cette article sur mon blog : http://20-100-video.blogspot.fr/p/les-quelques-conseils-qui-suivent-sont.html

Chapitrage


00:00 Décollage de St-Cyr, piste 29L
01:39 Intégration à Pontoise par SW
06:29 Vent arrière 23 à Pontoise
08:20 Finale piste 23 à Pontoise
10:43 Remise des gaz
11:35 Retour à St-Cyr, écoute de l'ATIS
17:03 Entrée Nord
18:40 Etape de base 29L à Saint-Cyr
19:57 Courte finale 29L

6.9.20

Que vaut le Kit AVEE pour le Bose 700 et le boitier BlueLink Bluetooth ?


Depuis plusieurs mois, mon casque principal d'aviation est mon Bose QC35 et son kit micro Avee. Il a remplacé mon LightSpeed Zulu et mon LightSpeed Tango. Ma femme s'étant approprié le LightSpeed Sierra. Si vous ne connaissez pas les kits micro Avee, rendez-vous sur ce message où je partageais mon expérience. A l'été 2019, Bose a remplacé son QC35 par un nouveau modèle le Bose 700. Je n'ai pas craqué, car je suis très satisfait de mon Bose QC35 (modèle 1). Mais quand Avee (www.getavee.com) m'a proposé de tester son kit micro pour le Bose 700, je n'ai pas résisté longtemps. Geek un jour. Geek toujours.

Préambule : merci à Avee de m'avoir encore fait confiance en me fournissant un boitier BlueLink et un Bose 700 pour test. Cet article n'a aucunement été validé par Avee et reflète mes propres impressions.


Ma première impression après le premier vol a été... décevante. En un mot : bof. Je ne trouve pas facilement le bon positionnement des oreillettes sur ma tête. La réduction de bruit active (ANR ou Active Noise Reduction) semble en deçà du QC35. Et sur ce premier vol, avec seulement 3 boutons sur le casque, j'arrive à le dérégler. Pffff.

Par contre, rien à redire du côté du kit micro Avee. Et même si la perche semble toujours aussi fragile avec son petit micro à son extrémité, elle semble résister au temps, en tout cas avec mon QC35.  Enfin, la qualité de ce micro me bluffe toujours autant. Le son est cristallin.

Mais alors que c'est-il passé sur ce premier vol ? C'est simple, j'ai encore commis la même erreur : je n'allume pas le casque et donc je suis ANR=OFF ! On ne se moque pas , cela m'était aussi arrivé lors du 1er vol avec le QC35. Cette fois-ci, l'expérience aidant (on ne se moque pas), je m'en rends plus vite compte. Puis, pendant la croisière, tripatouillant le Bose 700, j'appuie par inadvertance sur le réglage de l'ANR (bouton sur l'oreillette gauche du Bose) qui fait passer de 100% d'ANR, à 50% puis 30%. Et enfin, une dernière pression coupe l'ANR. Ca fait bizarre. C'est désagréable. Surtout dans un Robin DR400 bruyant.

Moralité : ne tripotez pas en vol les boutons du Bose 700. Surtout si vous ne savez pas ce que vous faites. Assurez-vous de savoir quel bouton fait quoi sur votre casque. Au sol. Avant de vous mettre en l'air. Réglez-le AVANT. Ce n'est pas avant de pénétrer une classe Delta qu'il faut désactiver la réduction du bruit car l'isolation passive en vol est tout juste suffisante.

Le vrai problème est qu'on s'habitue à l'ANR et que le retour vers le passif est impossible. En tout cas, pour moi.


Sur la seconde branche de ce vol test, lorsque je règle enfin (1) le volume, mais surtout que (2) je re-active l'ANR à 100% et enfin (3) que je positionne les oreillettes du 700 correctement sur mes oreilles, je retrouve le plaisir de l'ANR. C'est léger sur les oreilles. Et on se dit qu'il est plaisant d'avoir son casque audio sous la main, toujours dispo aussi comme casque aéro.

Le bon positionnement du casque sur sa tête, c'est à dire les oreillettes bien placées, reste toujours primordial. Même en écoute de salon. Il faut régler la hauteur des oreillettes finement. Ca se joue à quelques millimètres/centimètres.


Concernant le stockage et le transport, on m'avait dit de me méfier de la taille du Bose 700 et du fait qu'il n'était pas pliable. C'est sûr, il ne recroqueville pas comme le QC25 ou 35. On rentre les oreillettes à plat et c'est tout. Une fois plié, il ne prend pas plus de place que le QC35. Avec la sacoche Avee, dans laquelle je peux mettre aussi le boitier BlueLink (voir ci-dessous), je trouve même l'encombrement moindre que mon QC35 ! Un peu plus large, mais surtout la sacoche de transport est moins épaisse. Un bon point. Car l'avantage de la solution du kit Micro Avee sur un casque audio grand public est vraiment d'éviter d'avoir un casque aéro et en plus un casque ANR à trimballer. Là, on gagne encore en confort de transport. Sur la balance, le 700 est donné à 250 grammes, le QC35 à 240 grammes.

La touche VIP d'AVEE avec la sérigraphie de votre nom et votre numéro de téléphone sur la pochette de transport ;)

Finalement, comme pour le kit micro Avee sur le Bose QC35, le but n'est pas de vous convaincre qu'un casque Bose 700 "c'est bien" ou qu'un casque Bose 700 transformé en aéro, "c'est bien". Pour écouter de la musique ou passer des appels (au sol) certains aiment le son Bose et apprécient la qualité du micro intégré qui n'est pas utilisable en avion bien sûr, d'où la nécessité du kit Avee. D'autres n'aiment pas les casques audio Bose. Trop de basse dit-on. Trop artificiel. C'est très personnel. Ce sont vos oreilles. Quand au confort, là aussi c'est dépendant de votre morphologie.

Par contre, avec ce casque ANR + le prix du kit micro Avee, vous avez immédiatement un casque ANR aviation. Et si comme moi, vous en avez marre de trimbaler trop de trucs dans votre sac aéro et que comme moi vous trimbalez tout le temps un casque audio, alors cette solution peut vous convenir.

Comme d'habitude, il restera à voir tout cela sur la durée. Pour l'instant, je n'ai pu faire que 3 ou 4 vols dont le plus long a duré 2h30 avec plus de 30 dégrées sous la verrière d'un DR400. Mais en terme de confort de transport et d'autonomie, on devrait déjà avoir gagné sur le QC35. 


AVEE BlueLink : le bluetooth retrouvé

Mise à jour Avril 2021 : Le BlueLink tel que présenté ci-après n'existe plus au catalogue d'Avee. Ce modèle Mark I va être remplacé prochainement par un modèle plus simple. A suivre!

Qu'est-ce-que c'est ? C'est un petit boitier qui s'interface entre votre connexion à l'avion et votre casque et son kit Avee. Tous ceux qui ont un kit Avee ont remarqué que dès qu'on branchait le kit micro, le casque Bose (QC ou 700) désactivait automatiquement son bluetooth. Le kit BlueLink permet donc de connecter un périphérique Bluetooth à son casque. Par exemple, pour écouter de la musique ou téléphoner (une clairance IFR au sol) ou bien encore pour entendre les annonces que Skydemon ou Foreflight savent maintenant diffuser ("Entering runway 31 Left, 1800 meters available") via votre tablette. Attention, cela n'est vraiment pas pour tout le monde et pour tous les usages. Connecter quelque chose en Bluetooth dans son casque aéro en vol est évidement une source de distraction. Donc, si toutes vos ressources intellectuelles sont déjà à la limite, inutile de vous divertir ! La sécurité du vol avant tout, bien sûr. Mais en passager, en copilote, sur les longues branches ou vous êtes bien devant votre avion, écouter de la musique  peut être confortable et relaxant... pour assurer à l'arrivée ;) Là encore c'est une question de goût et surtout de bon sens. Si la radio vous surcharge, vous n'allez pas vous mettre une seconde fréquence en monitoring ? Vous n'allez pas mettre de musique en plus ?

Il est aussi pratique de pouvoir passer un coup de fil au point d'arrêt, recevoir une clairance IFR (je ne me sens pas concerné ;) ), ou bien encore prévenir de son arrivée (par un passager) par téléphone avec la réception GSM qui est de plus en plus efficace en altitude. Pour mémoire, je me rappelle avoir fait un appel vidéo à 8'000 pieds au milieu du désert en Californie. Mais c'est une autre histoire.


Avant de tester tout cela en vol, je pense il y a deux choses importantes à connaitre. Tout d'abord, même si la batterie du BlueLink est à plat, le casque continu de fonctionner normalement : le câble qui relie le casque aux connecteurs de votre avion et qui est spécifique au BlueLink, fonctionne en passthrough. Ensuite, lorsqu'on se met à écouter autre chose que la radio de bord, il est bon de savoir comment désactiver rapidement tout cela. On ne sait jamais. Une double pression ou un appui de plus de 0.5s sur la touche Power du boitier passe le système en Silent Cockpit. Regardez la vidéo ci-après et plus particulièrement à 00:33 :


Les touches du boitier de commande permettent de choisir sa source et aussi de régler le volume de chacune des sources Bluetooth. Par exemple, on peut mettre le volume des alertes de son iPad sur haut et la musique de son téléphone plus faible.


Pour mon premier vol avec le BlueLink, j'ai fait quelque chose de simple : juste connecter mon téléphone pour écouter de la musique. Je voulais déjà tester comment le boîtier gérait la priorité Bluetooth versus la radio de bord. Je voulais expérimenter comment il baissait automatiquement le son des entrées Bluetooth pour laisser le pilote entendre distinctement la radio qui est bien sûr primordiale. Evidemment. 

Jetez un œil sur la vidéo ci-dessus.

Après ce premier vol, je trouve que le système s'en sort plutôt très bien. Et même mieux que le système radio XmWeather dans un G1000 où le son est coupé franchement, presque trop abruptement, même sur les communications de l'intercom. (entre pilote, co-pilote et passager). Par contre, je me souviens plus de l'effet sur les LightSpeed. Là, avec le BlueLink, même avec une fréquence chargée qui blablate, on a pas cette impression de hachure trop pénible.


Et l'autonomie ? Après un vol d'1h30 et alors que le BlueLink au départ était à 30% d'autonomie. Il est arrivé à destination avec... 30% d'autonomie. Il ne semble pas consommer beaucoup d'énergie si on ne tripote pas sans arrêt l'écran.

C'est donc une bonne première expérience. Même si je ne le répéterait jamais assez : connecter une source audio à votre casque aéro n'est pas anodin et c'est évidement une source de distraction. C'est "un peu" comme être capable de monitorer deux fréquences actives. Certains pilotes sont tout de suite débordés et confus, d'autres arrivent à gérer ces deux flux d'information. Il ne faut donc pas négliger la relative complexité d'avoir à gérer ce genre d'équipement en plus de tout le reste. Il faut donc avoir de le ressource disponible pour gérer les imprévus que cela peut apporter et donc se dire clairement : ce n'est pas pour moi, c'est un truc en plus et je ne vais pas compliquer inutilement mon vol. Tout est affaire de minima personnel. N'est-ce-pas une qualité de pilote de plaisir de connaître ses propres limites ?



Mise à jour Avril 2021 : Le BlueLink tel que présenté ci-dessus n'existe plus au catalogue d'Avee. Ce modèle Mark I va être remplacé prochainement par un modèle plus simple. A suivre!

14.6.20

Avec quoi enregistres-tu le son quand tu voles ?


"Avec quoi enregistres-tu le son quand tu voles ?" est une question qui revient souvent. Alors voici un post qui décrit ma situation du moment (Juin 2020).

J'utilise principalement 2 types de caméra en vol pour enregistrer le son : une Garmin VIRB Elite et une GoPro HERO7 Black. Chacune dispose de son propre câble en Y pour la brancher directement sur une prise casque de l'avion. Le câble est différent selon la caméra.

Attention, d'expérience j'ai remarqué que le même câble et la même caméra ne donnait pas toujours la même qualité sonore selon l'avion. Il n'est pas question ici de tel ou tel type d'avion, mais j'ai constaté que les câblage et installations électriques des uns et des autres étaient souvent sujettes à donner des résultats différents allant du son plus ou moins saturé, en passant par des parasites (souvent le clac du strobe) jusqu'à n'enregistrer que sa propre voix et pas tous les échanges (intercom + ATC). Méfiez-vous donc des configurations des avions que vous pratiquez : boite de mélange, radio et câblage ont des résultats différents.

GOPRO HERO7 BLACK

Pour la GoPro HERO7 Black, le câble en Y provient d'un kit acheté dans un pilotshop américain Marv Golden. Il est constitué de l'adaptateur de micro 3.5 mm Pro (fabriqué par GoPro) + le câble classique avec connecteur Jack 3.5 mm (Pilot Communication USA PA-80S/Digital). Pour les GoPro 5, 6, 7 et 8 il n'y a pas moyen d'échapper à l'achat du boitier de marque GoPro qui passe de USB-C  vers Jack 3.5 mm (et aussi USB-C femelle pour alimenter la caméra tout en enregistrant le son).




Le kit complet adaptateur GoPro + câble en Y


Le boitier adaptateur (marque GoPro) qui se branche dans la caméra en USB-C et offre une connectique Jack 3.5mm à l'autre extrémité pour y brancher le câble en Y (et une entrée alimentation pour recharger la caméra en même temps).

Pour information, le boitier adaptateur dispose d'une connectique USB-C qui fonctionne avec les GoPro 5, 6, 7 et 8. Mais si vous avez une Gopro 3, 3+ et 4, vous n'avez pas besoin du même adaptateur. Voir ici l'adaptateur Micro-USB vers Jack 3.5 mm femelle de marque GoPro chez boutique.aero. Vous pouvez aussi prendre un câble Y qui dispose d'une connectique pour GoPro 3, 3+ et 4 (cliquez ici).

Diapo 65 de la présentation "Caméras embarquées : 10 conseils pour bien démarrer" que je déroule à la demande dans les aéroclubs qui m'invitent ;)

Garmin VIRB

Avec une Garmin VIRB pas besoin d'adaptateur car il existe des câbles en Y tout prêts qui se connectent directement en Micro-USB dans la caméra. Plus pratique et moins cher. Attention, ce n'es pas le même câble que les GoPro 3, 3+ et 4 même s'il s'agit de la même connectique Micro-USB

Ça donne ça en vidéo lors d'un atterrissage à Cosne-sur-Loire dans un Robin DR400 :


Le câble que j'utilise provient de Pilot Communications USA et a comme référence PA-80S/VIRB :



Et si vous voulez en savoir plus sur les vidéos dans nos petits cockpits : Où placer la caméra ? Quel matos ? Comment se préparer un montage ? Comment rendre ses vidéos plus attractives ? Rendez-vous sur ce post "10 conseils pour démarrer vos vidéos aéros" : http://20-100-video.blogspot.fr/p/les-quelques-conseils-qui-suivent-sont.html


30.9.19

Microsoft Flight Simulator FS2020 : des images exclusives de la Pre-Alpha version (et mon impression)

Vous connaissez mon attachement à la simulation de vol. Ce blog s'appelle bien du Virtuel au Réel. Tout a commencé avec la simulation sur PC avant même d'arriver dans un aéroclub pour réellement apprendre à piloter.



Alors, lorsque Microsoft présente des images réelles de la version Pre-Alpha de la prochaine nouvelle version de son Flight Simulator, vous m'imaginez enthousiaste, impatient... mais méfiant après le fiasco de FSx, l'abandon de leur produit alors qu'il n'était même pas terminé (DX10 Preview), l’éphémère et catastrophique Microsoft Flight et les tergiversations avec FSw et Dovetail, la reprise des développements avec Prepar3D par Lockheed Martin...

La pluie gérée en trois dimensions. Une météo en temps réel avec 16 couches de nuages.

La semaine dernière se tenait à Seattle une General Preview Event réservée à des invités VIP. Mais pourquoi ne m'a-t-on pas invité ! ;) Asobo et Microsoft ! Vous savez où me trouver. Je suis là ! ;) Ceux qui ont eu la chance d'y participer remontent notamment : la couverture mondiale générée avec les données de Microsoft Bing et le traitement d'Azure AI (pour calculer les landclass et l'autogen par exemple), les modes On-Line, Off-Line et Hybrid, la possibilité de faire du "VFR partout dans le monde" avec toutes les routes, rivières, montagnes... un système de météo et d'aérologie totalement nouveau, un nouveau moteur pour les modèles de vol qui ressemble mais sans être similaire à celui d'X-Plane (ouf, enfin !) et des dizaines d'autres nouveautés. A lire par exemple par ici.

Des arc-en-ciel sous une averse gérés en trois dimensions
Une aérologie complètement revue. Merci ! Et des modèles de vol totalement nouveau. On nous promet la fin des avions sur des rails !


Je suis très agréablement surpris de l'état d'avancement de cette version Pre-Alpha que je n'attendais pas aussi aboutie. Je suis enthousiaste sur le fait qu'enfin un nouveau moteur graphique est utilisé. Il était temps de faire table rase du vieux FSx même s'il est tout de même question de rétro-compatibilité, notamment sur les modèles de vol. On a rien sans rien et en 2019, si on veut un réel nouveau simulateur, il faut repartir de zéro. Sur de nouvelles bases. Microsoft et Asobo semblent en faire leur partie. Regardez la première interview de Lionel Fuentes (Asobo Lead Programmer) et David Dedeine (CCO, Co Founder d'Asobo) ci-dessus. Et pour l'aveu des ratages précédents, j'aime assez la session de Q/A et l'intervention de Robert Jerauld (Director of production) au tout début de la vidéo que j'intègre toute à la fin de ce post. "We are making an investment in this franchise, we want to be accountable for the things that we can be [...] To do right this time because we cannot fix what we should have done right last time". Beaucoup d'inquiétude sont aussi levées par ce même Robert Jerauld qui rappelle que Microsoft Flight... n'était pas un simulateur. On change de paradigme avec ce FS2020 et Microsoft indique investir pour une "decade" sur une plateforme qui permettra des développements sur le long terme.



La promesse VFR de FS2020 

Les habitués de ce blog le savent. Je ne vole en simulation qu'en VFR, en météo réelle et pratiquement qu'avec des avions que je pilote réellement. Une des promesses de FS2020 peut être résumée par cette citation "You can VFR everywhere". J'ai des frissons. C'est un peu comme si j'avais un Vector (les routes, rivières, chemin, découpe des côtes...), un Landclass (la définition des zones urbaines, rurales, forêt...), un Mesh (le relief) et l'Autogen (les objets placés au bon endroit) pour la terre entière grâce aux données de Microsoft Bing. A cela, on peut rajouter les textures photoréalistes du sol re-colorisées et calibrées et corrigés des artefacts comme des nuages apparaissant d'une photo satellite, les différences de résolution d'une zone à une autre et le passage de ces zones à une autres avec le moins de différence possible. Et pour certaines zones la technique de photogrammétrie qui permet de recréer des objets en 3D (bâtiment) à partir de différents captures d'images réalisées avec différents angles (parallax) le plus souvent à partir d'avion (vs satellite).

C'est un peu ce qu'on disais lors de la sortie des régions Orbx (UK, Netherlands): "Ah si on avait tout ça pour la terre entière". "Ah si...". Et on lisait alors de ci de là : "Oui, mais il faudrait des Peta de données, des datacenters monstrueux, une bande passante de folie, du stockage local énorme... Et puis, il faudrait changer l'architecture de FS".  FS2020 semble avoir relevé ce défi. Même si comparaison n'est pas raison, il y aura forcément des zones sur la terre qui n'ont pas la finesse requise en terme de résolution d'image pour être au niveau de ce que l'on voit à New York ou Paris par exemple ou bien sur la vidéo précédente. Mais là encore, ce sera l'avantage d'une solution par abonnement en développement continu : on pourrait imaginer que lorsque de nouvelles données sont disponibles et parce que j'ai souscrit un abonnement, alors j'accède à ces nouvelles données immédiatement. De manière transparente.

Ah bon ? Y-a un nouveau système de modèle de vol ?

C'est peut-être le point où j'attends le moins un nouveau Flight Simulator. C'est surprenant, hein ? Parce que depuis longtemps, j'ai tiré un trait sur la restitution de l'impression de voler depuis mon PC, assis devant mon bureau et mon (immense) écran avec mon TrackIR. Je n'utilise pas le simu. pour recréer le comportement en vol des avions. J'utilise mon simu. pour travailler mes checklists, me charger ma tête/CPU de communications ATC pendant que je prépare mon prochain point tournant, ma prochaine action ou déroule un briefing et tout ce qui peut m’entraîner à rester devant mon avion (selon la formule consacrée). La plupart du temps, j'utilise le pilote automatique, même pour les avions qui n'en ont pas dans "ma" réalité. Mais à quoi bon tenir la ligne de vol de l'avion simulé puisque je suis assis devant un écran sur une chaise stable. J'ai peu d'espoir que mon simu. sur PC m'apprenne à piloter. Par contre, qu'il m'apprenne à correctement manipuler ma tablette avec Skyvector/Foreflight, à préparer consciencieusement mes briefings, à être confronter à un événement extérieur inattendu (météo, panne) et par conséquent m’entraîner à me dérouter... Là, je dis oui !

Mais at-the-end-of-the-day, il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis. On verra lorsque FS2020 sera là. Et on est pas à l'abris d'une bonne surprise.



Mon PC supportera-t-il FS2020 ?

Il y a des chances que la réponse soit "Non"... si on veut la qualité des vidéos qui circulent ces derniers jours. Et c'est tant mieux. En fait, c'est un peu un vœux. Pourvu que la technologie soit juste-ce-qu'il-faut en avance pour tirer partie des cartes et CPU d'aujourd'hui. Oui, il va certainement falloir une énorme bande passante pour en profiter pleinement, c'est à dire avec le maximum de détails. Oui, il faudra peut-être mettre à jour son matos. Les démos Pre-Alpha tournaient en 4K sur des  GTX2080, une carte vidéo à plus de 500€. J'espère que le futur FS2020 utilisera pleinement les technologies de son époque et ne laissera pas tourner la CPU ou le GPU à 50% comme c'est parfois le cas actuellement. Les vidéos et retour récents semblent le montrer. J'en ai assez de baver sur la qualité graphique des derniers jeux sortis alors que mon simulateur actuel évolue à pas comptés. Le PBR est arrivé il y a quelques semaines... sans vraiment être utilisable et vient d'être corrigé dans Prepar3D v4.5 Hot Fix 2.

Et l'écosystème ? Mes scènes ? Mes avions ? Mes périphériques ?

Avec une telle débauche de nouveautés, on peut aussi s'interroger sur la place des éditeurs tiers. La conférence du 19 septembre laisse bruiter que les gros éditeurs (Carenado, Orbx...) sont "impliqués" et reçoivent des reports de Microsoft/Asobo. On verra à l'épreuve du temps et j'ai hâte de lire leur avis sur ce sujet.

Prenons l'exemple de la météo et des nuages. Même si la qualité des nuages fait rêver, car maintenant en 3D et non plus comme des sprites des années 1990, je pense qu'il y a des opportunités pour des éditeurs spécialistes à interpréter les données météo réelles. Je suis convaincu qu’il s’agit d’une vraie expertise - qui se monnaie - d’interpréter des METAR, TAF, PIREPs et pourquoi pas d’intégrer des modèles météo comme ECMW, GFS... pour reproduire une météo sur une zone et non pas juste au dessus d’une station météo comme le faisait FSx. Il suffit de regarder ce que propose un générateur gratuit comme FSxWx versus Active Sky (complément payant). La restitution est bien plus fidèle, plus riche, avec beaucoup moins d'a-coup Je pense aussi ces marchés de niche perdureront avec les nouvelles capacités de FS2020 comme les transitions et évolutions des nuages évoquées le 19 septembre.

Pour prendre un autre exemple, au niveau des décors, Asobo évoque clairement qu'il y aura toujours de la place pour faire mieux que ce que sait faire FS2020 au niveau mondial. Je pense que FS2020 posera un nouveau standard ave de nouveaux outils (SDK). Tout proviendra des vues satellites et d'avion (sous plusieurs angles : photogrammie) pour la terre entière grâce à Microsoft Bing. Ca existe. Microsoft en a l'usage. Un Orbx pourra toujours faire mieux dans certaines zones (région ou aéroport) parce qu'il y aura toujours des simmers exigeant. Reste à eux à gérer financièrement la transition entre le marché existant source de revenu d'aujourd'hui avec FSx/P3D/X-Plane et le nouveau Flight Simulator. Et ça, c'est pas gagné vue la taille microscopique du marché.

Evidemment, on aura pas cette qualité sur la terre entière. Ici Paris (ou Manhattan) sera certainement la vitrine de la technologie. Il y aura des zones où les éditeurs tiers pourront jouer.

De plus, je n'ai pas l'impression qu'Asobo soit à même de développer des avions complexes en interne. Par complexe, je pense à des trucs comme les A2A ou pour les liners, ceux de PMDG. A plusieurs reprises, le studio évoque son expertise et son ancrage autour des jeux. Ils sont nouveau dans le monde de la simulation. On apprends aussi que plusieurs des membres ont commencé à prendre des cours de pilotage. Il doit bien y avoir aussi des pilotes plus expérimentés, j'imagine. Comme Asobo est français, on comprend pourquoi les vidéos de la Pre-Alpha sont remplies de Robin DR400. Il y aura donc toujours ce marché de niche pour des éditeurs 100% spécialistes hard-core de tel genre d'avion. Qui veut un Warbird ?

Enfin, mon usage du simulateur est étroitement lié aux périphériques connectés. Mon iPad avec Skydemon ou Foreflight reçoit actuellement les données de FSx/P3D : position et  même les trafics (ADS-B comme aux US). Mon TrackIR renforce l'immersion en cockpit virtuel. Mon VrInsight M-Panel me permet d'avoir à manipuler des boutons rotateurs et des interrupteurs à bascule. Et plus classiquement, mon palonnier/manette de gaz/pas/mixture, trim, joystick me force à bouger ma main d'un équipement à un autre. Tout cela forme mon environnement d'entrainement avec Prepar3D. Qu'en sera-t-il avec FS2020, il est trop tôt en l'état d'une Pre-Alpha, pour en savoir plus.

Combien ça coûtera ?

On en sait rien. La conférence est restée floue sur le modèle de prix de FS2020. Il y a bien les 3 modèles de distribution des données jusqu'à votre PC : "En ligne", "Hors Ligne" et "Hybride". On peut donc... ou pas utiliser le Cloud... et sa bande passante. Concernant un possible abonnement, on comprends à demi-mot de la session des questions/Réponse, qu'aucune option ne semble fermée et surtout pas le modèle "souscription mensuelle" qui fait peur à la communauté. Et même si Robert Jerauld (Director of production) clame qu'il n'en veut pas, "comme le reste du Team", la réponse donne l'impression qu'aucune personne lors de cette conférence n'est décisionnaire sur le sujet. Quelque part chez Microsoft, le modèle de vente sera choisi. Et pour jeter un pavé dans la marre, oui je suis personnellement prêt à payer une centaine d'euros par an selon ce que me délivre cet abonnement. Tout est question de valeur. J'accepte de payer déjà cette centaine d'euros pour les outils de préparation et navigation réels sur tablette parce qu'ils délivrent une valeur, celle du développement constant. Les produits (Skydemon et Foreflight pour ce qui me concerne) s'enrichissent et se corrigent très régulièrement. C'est une garantie de pérennité et d'usage.



Et Finalement ?

La débauche d'information délivrée par la conférence du 19 septembre dernier est réellement enthousiasmante. Cela fait frissonner. On est bien plus loin que les teasings d'il y a quelque semaines et je ne m'attendais pas à une Pre-Alpha avec autant d'éléments à partager. Le projet aurait été réveillé aux alentours de 2016. Certainement que la Pre-Alpha plante et est instable et qu'une énorme (gigantesque) quantité de travail reste encore à produire. Je rêve d'avoir des nouvelles de l'ATC et les trafics AI qui sont des éléments indispensables pour mon usage. Heureusement, durant la Q/A (voir ci-dessous), on apprend que le multiplayer fonctionne déjà. Mais qu'ils ne veulent pas en parler tout de suite. La communauté parle aussi beaucoup de Virtual Reality. Je ne me sens pas concerné. Et la conférence n'a rien dévoilé à ce sujet.

Pratiquement tout ce qui a été évoqué est en rupture avec ce que l'on connait déjà. Et c'est un énorme pas en avant. La promesse est élevée, le défis pour Microsoft et Asobo est grand. Je peux déjà dire "Bravo Messieurs".

Plus d'info ? :



15.7.19

"Il y a un instructeur à bord ?" me demande Rennes Info



Parfois les navigations sont toutes droites, en espace de classe G et sans histoire. Certains se disent qu'on pourrait se passer de contact radio et donc n'appeler personne. Et parfois, on est content d'être en contact avec un SIV.



Je monte vers 3'500 ft après avoir longé la côte au départ de Dinard/LFRD. Nous avons survolé St-Malo, puis Cancale. Le Mont St-Michel et son immense baie sont devant nous. Juste avant nous, un Diamond DA40 avait décollé depuis l'intersection Juliet de la piste 35 à Dinard, comme nous. Lorsque nous avions rejoins notre machine à pieds, j'avais remarqué que le DA40 était poussé à la main dès la sortie du taxiway vers le parking en herbe. Bizarre ? Il a calé avant de prendre le virage pour aller sur l'herbe ? Un soucis ? Certainement. Mais pendant ma prévol, je voyais l'équipage passer des coups de fil, puis ils avaient remis en route juste avant moi. Comme me le confirme l'échange qu'il on en quittant Dinard "On s'excuse du "contre-temps", il y a dû y avoir quelque chose en dégageant.

Vue radar de la zone alors que je suis dans la baie du Mont St-Michel

Je suis sous les nuages à 3'500 pieds. En plein sur ma directe vers Toussus. Tout droit. J'ai mixturé et m'occupe à voler droit avec cette machine qui penche. C'est tranquille. Fin de week-end. Je suis sur Rennes Info qui m'a donné un code transpondeur et m'a identifié. Un peu comme du Flight Following.

J'entends 2, 3, 4 fois le contrôleur de Rennes tenter d'appeler le DA40. "N-xxxSG Rennes Infos ?". Personne ne réponds. C'est bien l'avion qui était devant moi. J'avais noté cette immat. en November, un DA40 et la phraséo in french. Il se passe de longues secondes. Minutes. Une dizaine de tentative plus tard. Toujours personne. Je me rappelle que le SG avait annoncé aller à Toussus. On devrait donc avoir sensiblement la même route. Je me propose donc de faire un relais au cas où il aurait un problème d'émission. Sait-on jamais. Je suis dispo. Rennes accepte, mais c'est sans succès. Il ne réponds toujours pas.

Rennes ? Si on peut aider, faites nous signe on est dispo.
Quelques minutes plus tard, alors que Rennes Info réitère ses appels, on entends le SG répondre "Je vous entends maintenant !". Et je comprend "On a problème électrique". Immédiatement, le contrôleur leur indique l'azimut et distance du terrain le plus proche pour eux : Bagnoles-de-L'Orne. Je regarde aussi sur la carte déroulante de mon Skydemon. Mais le pilote du DA40 ne semble pas avoir l'intention de se dérouter et indique vouloir continuer vers Toussus. J'apprendrais plus tard en discutant avec Julien, pilote de DA40 que cette machine a un Fadec électrique régulant le mélange air+essence. Au delà des 20 minutes de l'autonomie d'une batterie de secours, il n'est pas bon être en l'air dans un DA40.

Les communications sont intermittentes avec le DA40. Le contrôleur réitére sa proposition du terrain de Bagnoles comme déroutement. A la radio, cela ressemble à une très forte suggestion. Enfin, je comprends que le pilote semble se dérouter.

Virage à droite, directe Bagnoles. Rien de plus facile avec une carte déroulante et une application de navigation

Encore un relais radio pour passer le numéro de téléphone de Rennes au pilote et c'est à mon tour de faire route vers Bagnoles. Rennes vient de me demander, si j'avais assez de pétrole, pour aller faire la verticale et m'assurer que tout le monde est au sol. C'est pas loin, pratiquement sur ma route et j'ai + de 4h00 d'autonomie pour 1 heure de vol restant. C'est donc sans hésiter que je file vers la verticale où je verrais le Diamond DA40 dégager et rouler au parking :

Verticale Bagnoles-de-L'Orne. Je vois le DA40 au parking. C'est bien lui.
Alors que j'en informe le contrôleur de Rennes, il me confirme avoir eu aussi des nouvelles par l'aéroclub de la machine. Tout va bien. Tout cela est finalement un non-incident comme il en arrive certainement tous les week-end sur les fréquences. Et c'est tant mieux comme ça. "Vaut mieux être au sol et regretter d'être en l'air que l'inverse" comme dit le proverbe. J'espère que c'est ce que ce dit le cdb du DA40.

Je ne sais pas ce qu'il est advenu du DA40. Est-il encore à Bagnoles ? Est-il reparti ? N'était-ce rien du tout ? La leçon de ce non-événement est qu'il est toujours aussi difficile visiblement de prendre la décision de se dérouter. On a envie d'arriver. C'est classique. Mais plus que tout, je retiens qu'être en contact avec des professionnels est très estimables. Eux, ont de l'expérience et grâce à deux ou trois suggestions bien appuyées à la radio, je pense sincèrement que la décision a changé dans le Diamond. Et parce que je n'étais pas dans l'avion et que je n'ai pas d'expérience de DA40, de l'extérieur et de 3'500 ft dans mon Robin, je pense que c'était la bonne décision.


Il reste enfin un mystère. Pourquoi donc Rennes Info me demande-t-il s'il y a un instructeur à bord ? Ce n'est pas moi qui suis en déroutement ?! #TraumatismeLasVegas #ClasseBravoSansInstructeur #DepuisCaVaMieux #VegasJySuisRetourné


Alors forcément, vous me voyez venir. Je ne peux m'empêcher de penser à cette vidéo d'un Farwest de 2008 ou 2009 où je me suis un peu raté dans la classe Bravo de Las Vegas. Et le contrôleur de me demander énergiquement "Is there an instructor on board ?!"



Mise à jour du 16 juillet. Grâce à la tour de Brest (Merci Julien !), je suis entré en contact téléphonique avec le contrôleur de Rennes Info. Et nous avons échangé longuement sur plein de sujets passionnants qui concernent pilotes et contrôleurs. Il m'a expliqué le pourquoi de la demande "Il y a un instructeur à bord". Bien sûr, il ne connaissait pas le contexte de mon épisode dans la classe Bravo de Vegas ;) Au final, la raison est tout simple lorsqu'on prends la peine de se mettre à la place du contrôleur : savoir qu'un instructeur est à bord va rendre plus simples et plus environnées les demandes que l'ATC va faire à l'avion qui peut aider. Bien sûr, dans mon cas, j'avais de mon initiative proposé de faire un relais radio. Ensuite, c'est le contrôleur qui, après vérification de mon autonomie, avait demandé à ce que je fasse la verticale. Mais de sa tour/centre de contrôle, comme s'assurer que cette demande ne va pas surcharger le pilote ? Qu'elle est compatible avec ce que sais ou peut faire le pilote aux commandes ? Que justement, on ne vas pas rajouter un problème par dessus un autre problème ? Il n'est pas inhabituel que lorsque c'est le contrôleur qui demande, le pilote n'ose pas dire non. Et un simple écart de route pourrait par exemple perturber un élève en solo. Et on a déjà un problème avec l'autre avion ;)

Mise à jour du 7 août. Je suis passé par Rennes pour saluer Ludovic, le contrôleur de cette anecdote ! Un très agréable moment à discuter de la même passion qui nous anime : l'aviation. C'est toujours très enrichissant de voir l'envers du décor ou l'autre côté du micro. Merci Ludovic pour ton accueil !





5.7.19

Si vous avez un Kit AVEE, ce conseil pourrait vous être utile !

Si vous êtes, comme moi, l'heureux possesseur d'un Kit AVEE pour votre casque Bose ? Alors, le conseil suivant pourrait vous être utile si vous ne voulez pas vous retrouver à court de batterie et sans plus rien entendre !

Là, nous sommes en train de descendre vers San Luis Obispo après 2 heures de vol en ligne droite. Nous sommes dans un Cessna 172. C'est le Farwest'19. La fin de la journée. Nous volons depuis ce matin. Peut-être 5 heures de vol déjà et c'est le 8ième jour de Farwest. Je n'ai pas rechargé mon Bose QC35 depuis... depuis plus d'une semaine. Je le laisse dans l'avion tous les soirs. Et là, alors que je reçois la clairance de la tour :


Que s'est-il passé ?

Mon Bose QC35 n'a plus de batterie. Tout simplement à 0%. C'est aussi simple que ça. Et soudainement, je n'entends plus rien. Et je suis sûr que l'ATC est en train de me parler puisque j'ai entendu le début de son message. C'est le noir total. Même l'interco. est sourd. Je n'entends pas Antoine.

Pourtant, j'ai déjà connu cette situation ou presque. Lors d'une des premières utilisations du Bose + Kit AVEE, j'avais fait quelques minutes de vol dans un avion plus bruyant (DR400) alors que je n'avais pas allumé l'ANR de mon Bose (voir ce récit) ! Je me suis donc dit que sans batterie j'avais au moins le son interco+ATC. Et là, ce n'est pas le cas. J'échange rapidement mon casque avec mon vieux Lightspeed Zulu qui traîne derrière. Le lendemain, après une charge complète du Bose QC35, tout revient à la normale.

Comment y remédier ?

En rentrant de Farwest, je partage avec le constructeur AVEE la vidéo et leur demande si, après tout, c'est normal. Le directeur technique me réponds et parie sur une chose : je devais avoir le volume du Kit AVEE à zéro ou plutôt au plus faible niveau possible. Dans un mail, il m'explique que si le volume de l'AVEE est bas et que le casque n'a plus de batterie, je peux me retrouver dans la situation de la vidéo. Bien sûr, impossible de me rappeler où était le niveau du volume de l'AVEE au moment de la vidéo.

De retour en France, je fais plusieurs vols dans un Cessna, un Piper PA28 et un Cessna. Et je fais le test. Lorsque mon kit AVEE a le volume au plus faible et l'ANR OFF (casque éteint) alors je n'entends rien du tout des communications (ATC+interco). En remontant le volume de l'AVEE, tout en ayant le casque Bose éteint, on re-entend les communications.

Dorénavant, je règle le volume de l'AVEE plutôt vers le haut et baisse le volume du/des radio(s) et de l'interco. C'est à doser avec les autres passagers à bord, surtout celui à l'avant droit s'il vous aide et à besoin d'écouter et comprendre la radio.

De plus, le directeur technique d'AVEE m'indique que dorénavant tous les kits AVEE auront le volume remis sur le niveau le plus élevé à chaque démarrage. Et non pas sur le dernier niveau de volume utilisé.

Finalement, la meilleure solution est peut-être aussi d'avoir votre Bose avec au moins de 20% de batterie disponible. On peut voir l'état de la batterie avec l'application ou bien en démarrant le casque, sans le Kit AVEE avec l'annonce vocale.

19.9.18

En vidéo, de San Diego à St-George

Voici, en vidéo, le 1er vol de navigation entre San Diego et St-George dans l’Utah. Un peu plus de 300 nm (env. 570 km) que j’imaginais réaliser en deux fois avec un stop à Lake Havazu (KHII) pour un fuel stop. Et grâce au vent dans le dos, en 3 heures nous avons fait “direct”.

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Comme d’habitude, vous avez le son des communications avec les ATC du coin et même la voix robotisé de l’AWOS de St-George.

Et si vous n’avez pas encore lu le récit en images, c’est par ici.

Bon visionnage.

21.8.18

Ca vous dit un p’tit VFR à Los Angeles ?

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Nous sommes à 9000 km de Paris et pourtant voilà 3 pilotes des Alcyons de St-Cyr qui se retrouvent, un peu par chance, pour aller se mettre en l’air. Et pas n’importe où.

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La photo avant d’embarquer devant le FBO/Club Gibbs/Plus One sur le terrain de  Montgomery Field (KMYF) à San Diego.

Auront-ils la banane au retour ? La photo est à découvrir à la fin de ce post ;)

Mais avant tout cela, il y a tout de même un concours de circonstances. Léa & Jérémy arpentent la Californie depuis quelques semaines. En Vacances. Ils sont dans le sud de la Californie vers Palm Springs, juste au moment où je prend aussi des congés à San Diego. Hum.

Quelques mails et échanges sur Facebook plus tard, mais sans trop y croire nous émettons l’hypothèse que l’option serait probable que nous puissions nous retrouver à San Diego et embarquer dans un avion.

Encore faut-il en trouver un, que tout le monde soit dispo, que la météo soit favorable et que les astres soient bien alignés ! Le jour approche et la chance, ou les bons calculs, sont avec nous. “La chance sourit aux audacieux”.

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Affichage d’une vue radar météo par dessus la navigation prévue (Foreflight/iPad)

Au moment du briefing météo matinal, ce n’est pas gagné. Comme le montre la capture de Foreflight ci-dessus, la traditionnelle couche de nuages de la mer (Marine Layer) est présente. Comme bien souvent à cette période de l’année. Grâce à Antoine G. d’Heading West qui est à Los Angeles, j’ai un spotter météo local ! Ca se lève doucement et j’évalue avec son aide le plan B. Okazou. Celui où on serait au dessus des nuages (on top) sur Los Angeles avec l’impossibilité de descendre downtown et sur le panneau Hollywood. Hum. Ma décision est prise. On y va tout de même. Le demi-tour est facile. On a 4 heures d’autonomie totale. Et on aura quand même décollé de Californie et remonté la côte et se promener en VFR !

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Toujours autant de monde à San Diego, vu depuis l’application de navigation Foreflight sur iPad équipé du récepteur ADSB Stratus qui permet d’avoir notamment les trafics en temps réels.

Départ classique, 28 gauche, Straight out departure Mount Soledad. Bon ok, ça veut dire départ dans l’axe de la piste 28 gauche vers l’ouest et le point de sortie “Mount Soledad”. Petite confusion au point d’arrêt avec la tour qui pense que je collationne “Cleared for take-off two-eight right” au lieu de “two-eight-left”. Après avoir re-écouté la vidéo, j’ai effectivement un Left en forme de Right.

Très vite le copilote fait office d’auto-pilote…

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… tandis qu’à l’arrière, la navigation est déroulée le doigt sur la carte par Léa !

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J’ai un peu de mal à démarrer le Flight Following car mon vol circulaire (départ KMYF LAX SMO EMT PDZ KMYF) ne rentre pas dans le système. Finalement, en m’y reprenant à deux reprises, je me fais comprendre avec un vol simple vers Santa Monica (KSMO). On clôturera là-bas et on en re-ouvrira un autre après le panneau Hollywood et downtown. C’est pourtant plein de bon sens.

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La trace du vol enregistré par les radar/ADSB et affiché directement depuis le site FlightAware

Toute la première partie du vol, la remontée le long de la côte vers Los Angeles,  se fait pratiquement on-top. Le Marine Layer est encore là et se disperse lentement. Nous sommes sur la mer. Tout est blanc et très lumineux.

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Dehors, c’est un halo blanc et bleu. La luminosité est très forte. L’horizon artificiel n’est pas de trop. L’iPad et les GPS (environ 4 ou5 à bord) sont là aussi pour nous assister.

En plus, la visibilité est crapoteuse comme le souligne Léa. De l’humidité. Et je pense à ce moment-là aux traversées maritimes vers la Corse (que je n’ai jamais faite) où le pilote n’a plus de référence extérieure sur l’horizon.

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Les caméras sont en place et entourent Jérémie ;) Il est scruté et enregistré mais toutes nos communications resterons confidentielles ;)

Nous nous tenons à portée de la côte que l’on devine par intermittence. Histoire de gérer la panne de notre seul moteur. Ici, ça devrait être les grandes plages d’Huntington et Long Beach. Là, sous les nuages les départs de John Wayne.

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L’installation de l’iPad Mini sur le volant avec une fixation Ram Mount. On voit la carte déroulante de Foreflight qui reçoit toutes les informations (GPS, Metar/TAF, radar météo, TFR, trafics…) depuis un récepteur Stratus posé sur le plancher.

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Juste avant l’arrivée sur LAX, après le port, la couche se morcelle franchement. Enfin. Car on a pas vu le Queen Mary. Rien.

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L’image ci-dessus montre la procédure Special Flight Rules qui permet de passer verticale LAX, en VFR, à 4’500 pieds vers le nord (3’500 pieds vers le sud), sans contact radio, sans clairance, sans plan de vol, en suivant le radial 132 du VOR de Santa Monica (SMO) juste avec le transpondeur sur 1201 et l’auto-information pendant 5 min que dure le corridor sur 122.55. J’aurais bien fait une autre procédure appelée Mini-Route à 2’500 mais elle n’est plus accordée depuis plusieurs mois maintenant. Dommage. C’était très sympa ! Mais ne boudons pas notre plaisir de faire des Special Flight Rules ! Un simple VFR au dessus de l’un des plus gros terrains des Etats-Unis.

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L’alignement des avions en finale face à l’ouest à LAX. Nous passons tranquillement au dessus alors que Foreflight et le récepteur ADSB les affiche.

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Léa n’en rate pas une miette !

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Sous la roue droite du Cessna, l’aéroport International de Los Angeles. Rien que ça.

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Piloter, regarder dehors, profiter du paysage, écouter la radio… Il faut être multi-tâches !

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Nous sortons de la Special Flight Rules et arrivons sur Marina Del Rey

Après les 4’500 pieds de la Special Flight Rules, il nous faut descendre vers 2’000 pour aller voir l’Hollywood Sign. On passe tranquillement Santa Monica en s’éloignant et en descendant pour prendre un cap nord

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Les plages de Santa Monica et le Pier

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Et c’est là que l'on retrouve des nuages. Heureusement, ils deviennent de plus en plus FEW (rares) et disparaissent finalement. Mais dans la descente, à un moment, entre ces trucs qui trainent, la visibilité mauvaise vers le nord, la descente en radada dans un des espaces les plus chargés du monde en trafic, je me suis dit qu’on allait pas pouvoir aller plus bas. Et qu’il était plus sérieux de remonter avec de l’eau sous la quille sans prendre le risque d’emplafonner la classe Bravo de LA… qui est partout.

Et puis, les ch’tis nuages embêtant et une meilleure visibilité rassure tout le monde. On continue à descendre vers 2’000 pieds en direction du panneau Hollywood. En même temps, j’affiche la fréquence de Burbank et attend de trouver un trou sur la fréquence pour m’annoncer et avoir ma clairance de pénétration dans sa classe C.

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A l’arrière, c’est la banane sur le visage de Léa !

Sur les bons conseils d’Antoine G. d’Heading West, je contacte la tour de Burbank car le Sign est dans leur classe C. Je leur demande à faire un 360 sur l’Hollywood Sign à 2’000 pieds, puis repartir vers downtown. Un simple échange avec la tour et me voilà “Transition approved”.  On se rapproche et on pénètre la Class C de Burbank pour être au plus près du site emblématique de Los Angeles.

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Premier passage avec l’Hollywood Sign en bout d’aile.

vlcsnap-2018-08-22-02h56m38s754Et c’est parti pour un 360 au dessus de l’Hollywood Sign !

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La tour m’avait demandé de la rappeler quand je repars. Mon rond n’a pas dû être parfait et la tour me rappelle avant alors que l’on est de son côté de la colline (du côté du terrain de Burbank). Oui, oui, on fait bien un 360. On serre le virage et on repart vers le panneau Hollywood. Il y a des terrains partout, des collines, des trucs à voir, sans parler des avions partout ! Et on est pas très haut.

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Pendant que Jérémie pilote je shoot l’Hollywood Sign.

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Puis cap vers le sud-est pour descendre sur Downtown Los Angeles et ses grattes-ciel. 

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En repartant, alors que j’allais quitter avec la tour de Burbank, la contrôleuse me facilite le travail et me demande si je veux Flight Following pour la suite. Merci madame ! C’est exactement ce dont j’avais besoin.

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L’immensité du bassin de Los Angeles sous son voile de pollution et d’humidité. Lorsque l’on vient du nord et du désert, on a l’impression que “c’est bâché”.

    
Puis on remonte un peu, à la fois horizontalement vers le nord pour un peu éviter la classe Bravo de LA et en verticale vers 5’500 pieds pour retrouver de la visibilité (au revoir la pollution de LA) et de la stabilité car on se fait secouer depuis une grosse demie-heure à faire des ronds en radada au dessus de LA. Le contrôleur LA approach me demande comment je veux retourner à Montgomery. Je suis direct : “5’500 ft, route El Monte Paradize, then direct Montgomery, will stay out of the Bravo”. Ca a dû le rassurer. Il me gratifie d’un Thank you sans autre question.

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La capture précédente montre aussi une grande zone TFR qui me semble être apparue (malgré son horodatage) pendant notre vol. Une des multiples TFR qui fleurissent dans toute la Californie pour protéger les opérations aériennes de lutte contre les incendies.

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Bizarre, j’ai zappé ça au briefing. Pas grave, le récepteur ADSB m’affiche la zone sur ma carte et toutes ses informations. Foreflight m’alerte aussi si j’ai le malheur d’être convergent. Merci aux outils disponibles et c’est peut-être une bonne leçon pour les prochains vols.

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Je suis tout d’abord autorisé dans la Bravo de San Diego et direct vers Montgomery. Explosion de joie dans le cockpit, car cela sous-entends que l’on va survoler Miramar, l’ancienne base des Top Gun, juste au nord de Montgomery. Normalement ensuite, on rentre en vent arrière pour les 28 directe, clic-clac. Malheureusement, quelques minutes plus tard SOCAL me rappelle, je ne comprend pas tout du 1er coup. Ou bien ai-je fait mine de ne pas comprendre. Finalement, SOCAL annule la clairance pour me dire “que ce sera Mount Soledad”. Petite déception à bord. Zut. Ce n’est pas comme si on ne l’avait jamais faite, cette verticale de KNKX, mais la refaire avec Léa & Jérémie aurait joliment clôturé ce vol.

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Nous redescendons par la côté qui s’est franchement découverte maintenant et apprécions les plages du nord de San Diego de Palomar jusqu’à La Jolla.

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Tout se termine toujours par un atterrissage à Montgomery. Circuit court par le vent arrière 28 main gauche pour la 28 gauche. Pas vraiment de base, mais un virage continue pour attraper la finale. Il parait que la FAA réfléchie à ce que le tour de piste soit réalisé ainsi, sans une étape de base marqué, mais un virage plus ou moins continu vers la finale.

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Je n’ai même pas dégagé complètement par le taxiway Delta que je me lance dans une petite explication avec le contrôleur pour lui décrire qu’il y a un sac en plastique de taille non-négligeable avec un serviette dedans ou un gros chiffon, enfin bref, un déchet en plein milieu du taxiway Delta. Je voudrais pas voir ce truc absorber par mon hélice ou une turbine, alors je fais mon report du mieux que je peux. Et c’est là qu’on se dit que la phraséo des manuels ne sert pas à grand chose ;)

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Nous rangeons le 88G sur le parking de PlusOne Flyer et tout le monde à très chaud. Slot 16. Bâches, cales, et chaines sont de rigueur ici. Presque deux heures trente de vol pour cette boucle au dessus du bassin de Los Angeles, en VFR. Une sorte de tour de Paris où on pourrait faire un 360 au dessus de la Tour Eiffel et un passage en radada sur la Défense. Tout ça en VFR, sans plan de vol.

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La photo à comparer avec la même au départ en haut de ce post. Ils ont l’air ravi, non ? Ne boudons pas notre plaisir. Quelle chance nous avons de pouvoir nous promener ainsi avec un simple PPL européen ! Quel paysage ! Quelles procédures ! Et quelle rencontre à 9000 km de là où nous avons appris à piloter, si  loin et si proche des pistes en herbe de St-Cyr-L’Ecole !

Encore merci à Antoine G. (d’Heading West) pour les bons conseils du local de l’étape. Et merci beaucoup à Léa et Jérémie d’avoir partager ce vol !

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