25.2.06

Lan Party 2006

Samedi 25 février s'est tenu la LAN PARTY organisée par la division française d'IVAO. Mais qu'est-ce-qu'une LAN PARTY ? 95 passionnés de simulation réunis toute une journée dans une salle des fêtes. Beaucoup (beaucoup) de bonne ambiance et encore l'occasion de rencontrer (pour de vrai) tous ces mordus d'aviation réelle et virtuelle.

























15.2.06

Sur un air de musique

Juste parce que j'aime bien cette musique, j'ai repris quelques captures d'écran de Flight Simulator qui trainaient sur mon disque dur, parfois placées déjà sur ce blog, et montées dans une sorte de clip vidéo...

9.2.06

Mambo à Rangiroa

Parfois sous IVAO, on quitte un peu les procédures-procédures pour faire des trucs bizarres. Ce soir là, tout le monde était équipé d'un Extra 300 et avait rendez-vous à Rangiroa au nord des îles sous le vent. Une seule règle "le rouge à gauche et le vert à droite".

J'ai retrouvé quelques images, quelques rush de vidéo et j'ai collé le tout sur de la musique. Ca donne ça :

7.2.06

Nous débutons notre descente

Il est 15h00. Je suis dans une salle de conférence avec 200 personnes qui viennent de toute l'Europe. Je dois être dans la banlieue d'Amsterdam. Au nord ? Au sud ? Je sais pas trop, j'ai dormi dans le taxi qui m'amenait de l'aéroport. Tout ce dont je me rappelle, ce sont les 50 euros de course. Urgh.



Une jolie blonde explique un truc. Elle parle devant des diapos PowerPoint. Elle vient de Californie. Certainement. Je me suis levé à 04h45 du matin, alors forcément, le californien s'est dur... très dur surtout lorsqu'à l'autre bout la personne parle d'un truc... de quel truc d'ailleur ? Je lève les yeux... soupire et replonge sur l'écran de mon portable. J'écoute d'une oreille et prend des notes de l'autre (oreille ?). Bien, mais tout ça c'est pas très aéro.

Tout ça, c'est juste pour dire que ma journée n'est pas si pourrie que ça. Elle est largement sauvée par un superbe atterrissage dans le cockpit d'un Airbus A318...

... tout neuf d'Air France en 18R d'Amsterdam Schipol, avec 18 noeuds de vent de travers. Ensuite on a bien roulé une quinzaine de minute. La 18R est tout de même à l'autre bout de Charlie-Whisky-18. Je ne vous raconte pas la percée de la couche, le dernier virage pour intercepter l'ILS et la rampe d'approche tout illuminée dans la brume. Le tout avec le débit de la tour de Schipol qui déroule rapidement. Lors de l'approche il y avait des avions dans tous les sens (c'est une image). Cap au nord, nous sommes passés au dessus d'un KLM qui devait prendre une autre piste semble-t-il, puis un grand virage pour attraper l'ILS. A 7h00 du matin, j'ai du mal à visualiser l'approche. En plus, les cockpits d'avion de ligne ont plein de loupiottes et de trucs pour détourner le regard, alors...

Et puis CDG -> AMS en A318, c'est plus rapide qu'un vol local en DR221 au départ de St-Cyr ! A peine arrivé en haut qu'il faut redescendre. Lorsque je suis arrivé dans le cockpit, je me suis fait tout petit, transparent. Ca "briefait", ça "préparait l'arrivée", ça n'arrêtait pas sur l'approche. Toute "l'excitation" fantastique que j'adore dans un cockpit. Le temps de m'installer rapidement sur le JumpSeat et j'étais aux premières loges. Un bonheur.



Mais le plus drôle restera tout de même la phrase dite par la chef de cabine, lorsqu'elle est venue me chercher, en s'adressant à mon voisin au fauteuil 15D : "Pardon monsieur, nous avons amorcé notre descente et votre voisin est pilote et il doit être dans le cockpit pour l'atterrissage. Pourriez-vous le laisser passer ?".


5.2.06

Tour de piste dans la brume

Il est des dimanche comme celui-ci où malgré un temps brumeux et grisatre, on se résout à aller au terrain en scrutant la moindre variation de dizaine de pieds dans le METAR. Un peu illusoire, mais on est rempli d'espoir. Le second problème à part la météo, est que j'ai vraiment envie de voler. Le troisième problème est que j'ai deux amis disponibles pour m'accompagner. Et ça, c'est un problème. Alors avec tous ces problèmes, nous sommes allés au terrain en espérant pouvoir voler.

La fine équipe : Christian et Erwan


Une fois arrivé... il pleut. Le METAR est plus optimiste que mes yeux. Malgré cela, on entend sur 118.0 des avions en tour de piste. Je ne souhaite que faire des tours de piste. Tout va bien. Même si, c'est plutôt brumeux (le mot est faible). C'est pas un temps à mettre un avion dehors.

Un temps à ne pas mettre un avion dehors


Et bien, si... nous on y va. Nous on aime ça. J'ai réservé F-BOZU. Râté. En arrivant, je constate qu'une affichette de mise en garde indique qu'il est encore en rodage. Donc pas de tour de piste, pas de montée plein gaz pendant une longue durée... etc... Ca ne va pas donc être pratique. Il y a bien quelques DR400 de disponibles, mais j'ai besoin (et envie) de voler sur DR221. Le train classique me manque, j'ai besoin de faire quelques tours de piste pour voir si je sais encore un peu maîtriser la bête. Heureusement, il ne fait vraiment pas beau. ?????

Un vol VEA est annulé et un autre petit local se transforme en retour au parking. Sortie du tour de piste on ne voit rien. Gigi (instructrice) me raconte qu'en passant les Serres à 1400ft elle ne voyait plus rien du tout... donc demi-tour immédiat. Et hop, les avions reviennent ! Nous sautons donc sur l'occasion pour changer notre réservation et sauter sur F-BPKH.



Ces tours de pistes, au delà du plaisir de l'exercice, seront également l'occasion de tester une nouvelle méthode d'enregistrement son/vidéo. C'est bien d'avoir l'image, mais avec le son la vidéo prends une toute autre dimension. Christian est venu équipé de son camescope. Le vol ne sera pas touristique. Il sera technique.

Le cameraman officiel s'installe pendant que son équipe prépare son avion


Pour enregistrer toutes les communications (interco à bord et les échanges radio avec la tour) nous avions lors du vol précédent (voir le récit "Rappelez vent arrière basse hauteur"embarqué une petite radio AR-108. Il fallait jongler avec les fréquences, la qualité laissait à déplorer lorsque les communications venaient de l'avion lui-même, il manquait les discussions à bord et on n'entendait pas les bruits ambiants (avertisseur, régime en fond sonore). Ce n'était donc pas la bonne solution.

Pour ce vol, tactique numéro 2. Activation du Plan B. Nous décidons de placer dans une des oreillettes de nos casques un simple micro-cravate branché sur le camescope. Ainsi, nous pourrons enregistrer tout ce que l'on entend à bord. Tout. Et ça me jouer des tours ces bétises.

L'équipe technique en plein test de la solution ;-)




Bon, après tous nos test et le changement d'avion, on va pouvoir y aller ? Tout le monde est prêt ? On arrive à caser 3 personnes dans l'étroit DR221. En été, on est équipé "léger". Mais là, il fait froid et humide. C'est nettement plus dur de se loger dans ce petit appareil. Une fois à l'intérieur, on ferme tout. Et on se tiens au chaud.

Tout le monde est installé. Erwan est en place droite. Christian (opérateur caméra+preneur de son+scénariste+réalisateur) occupe la place arrière. Il n'y en a qu'une. Pas grand monde dans le tour de piste. La météo ne s'est pas améliorée. J'oubli complètement que Christian enregistre toutes les conversations. Je crains le pire lorsque je vais revoir la vidéo (et surtout en l'écoutant).

Cela fait longtemps que je n'ai pas volé sur DR221. Je prend la checklist tranquillement en main pour me remettre dans le bain, reprendre le rythme et les habitudes de cet appareil. Le moteur est démarré. Il était chaud, il a démarré tout seul. Le point d'arrêt 30 gauche est juste là devant nous, à côté du parking des Alcyons. Nous n'aurons pas à rouler beaucoup. Essais moteurs et derniers préparatifs avant le décollage. Au point d'arrêt, briefing départ avant l'alignement. "Pas de question ?". La cabine est prête, je met les gaz. Et puis RIEN.


Non, je déconne. Puissance disponible ? Un coup d'oeil au compte tour... OUI ! Pas d'alarme... On continu !!! 50 km/h... la mise en ligne de vol... je pousse sur le manche pour lever la queue de l'appareil et à l'arrière il y a Christian, donc je pousse fort (non, je re-déconne)... l'avion rebondi sur la piste en herbe grasse de St-Cyr... 100 km/h la rotation... et je vais chercher 110 km/h pour la montée initiale. Je n'oubli pas de regarder la bille. Je l'ai trop oublié durant tant de montée initiale à plein régime. Un peu de pied et la bille noire est centrée. Tout compte fait, ces trains classiques volent comme les autres ! Bien sûr, à la différence d'un tricycle il a fallu pas mal jouer avec les pieds pour garder un tant soit peu l'avion sur la piste. Mais pour l'instant tout va bien.



Montée initiale... On passe l'autoroute... et après le cimentière (la confiance), on passe 700 pieds... la pompe sur OFF en gardant le doigt sur l'interrupteur... les volets rentrent... On vole. Plus on monte et plus nous nous rendons compte qu'on ne voit pas grand chose. Cela ne nous viendrait pas à l'idée de partir en local et tout le monde se tourne pour voir si on a toujours le terrain en visuel.

J'arrive à 1100 ft (altitude du tour de piste) que je dépasse sans faire expres et les nuages ne sont vraiment pas loin. Il y a beaucoup de brumes, on voit le terrain mais pas plus. Le stricte minimum pour faire des tours de piste (sans compter les deux amis).

Et pourtant, nous entendons deux avions s'attendrent pour partir... "en patrouille, sortie secteur nord" annoncent-ils. Ah bon. L'un des deux est un hydravion, un Esperanza (mais avec des roues tout de même, pour les deux du fond qui dorment et qui se moqueraient).

Nous, on continue nos tours de pistes. Personne devant et nous alternerons les touchés en 30 gauche puis 30 droite, puis l'inverse. Peut-être le contrôleur avait-il compris qu'il y avait une piste que je n'aimais pas (trop de rebond) ? Non, c'est illusoire. Je rebondis sur les deux pistes ;-) Un hélico également en tour de piste, nous doublera par l'intérieur malgré les messages du contrôleur "Echo-Novembre, vous restez derrière le DR221 en tour de piste, vous êtes numéro 2 derrière lui". On ne peut faire plus clair. Surtout lorsqu'il collationne. Plus tard en base, on entendra "On est bien devant le DR221, Echo-Novembre". Pas grâve, c'est un hélico et il y a deux pistes. Ne nous bousculons pas pour atterrir. Il y a de la place pour tout le monde.

Les deux autres avions sont à peine allés à la sortie Nord.. Ils annoncent leur retour dans le tour de piste cause météo ("on y voit rien"). On ne pouvait décidément pas faire quelque chose d'autre. Pour nous, dans le DR221 tout va bien.



Quatre touchés et un complet plus tard, 3 sourires remplissent la cabine de l'étroit DR221 alors que nous roulons pour le parking. En remplissant les papiers, j'inscris 36 minutes de vol. J'ai l'impression d'en avoir passé le double en l'air. J'avais oublié que ces séances de tour de piste étaient consommatrices de CPU, même si vu de l'extérieur c'est un avion qui fait des rectangles.

31.1.06

On-Top polynésien

Petite soirée en polynésie avec une météo originale qui m'a permis de faire un tout petit On-Top en arrivant à Bora Bora. On rêve comme on peut...















29.1.06

100 noeuds... vi-ooane... rotation...

En août de l'année dernière, grâce à un énorme Cockpiston, je me suis retrouvé par bonheur assis dans le cockpit d'un Airbus A340 (frisson)... au décollage (re frisson)... de la piste 09 de Princess Juliana TNCM (re re frisson). Plutôt que de faire des photos, j'en ai fait une petite vidéo... saccadée... mais pleine de "100 noeuds...." et de "vi-ouaaane" électronique suivi d'un très joli "Rotation" nous envoyant en l'air...

28.1.06

Ménage d'hiver

Visiblement, j'ai eut quelques problèmes avec l'hébergeur de photo des récits de ce blog. Certains messages se trouvaient emputés de leurs (belles) images.
Ca passe encore pour certains avec des photos de la région parisienne en hiver, mais en ce dimanche frileux, il y en a un qui méritait particulièrement d'avoir ses photos ensoleillées restaurées. Quelque part dans l'océan indien.






Le récit de ce vol à la réunion, datant de novembre 2004 est à (re)lire par ici.

Il reste encore quelques messages sans photos. Le travail continue et c'est presque de l'archéologie. J'ai pour certains vols perdus complètement les photos d'origines. Sans parler d'un récit (l'épisode 16) dont il ne me reste aucune (aucune) trace.

Enfin, plusieurs récits se voient agrémenter de la vidéo consultable directement depuis le blog sans avoir besoin de les télécharger (vidéo en stream). Les récits avec leur vidéo déjà disponibles sont On a retrouvé le père noël (épisode 31), Dérouillage de roulette de queue et Flight Simulator ou réalité ?

N'hésitez pas à me faire savoir où il manque des images en couleurs !

22.1.06

"Rappelez vent arrière basse hauteur"

- "Fox-Golf-Mike, remettez les gaz, rappelez vent arrière basse-hauteur"
- "On remet les gaz dans l'axe et on rappelle vent arrière basse-hauteur... pourquoi pas... Fox-Golf-Mike"

Pourquoi il me dit "basse hauteur" ? Pourquoi pas, après-tout. Alors on y va. Ca fait un baille que je n'ai pas fait de basse hauteur. Ca me fera un exercice. Christian assis à côté de moi en prend plein les yeux. Le DR400 devant nous est encore sur la piste. Trop long pour dégager par Alpha. Je repousse la réchauffe, assiette, puissance et je rentre un cran de volet. On a râté notre touché.



Cela avait commencé bizarrement. Déjà l'ATIS de St-Cyr était "assez sport". Pas moins de 4 "attention ceci" ou "attention cela" coincés entre l'information, la piste en service, le couché du soleil, le QNH, le QFE, la visibilité et la hauteur des nuages. Garder toute son attention en écoutant un tel message est assez amusant. Le pire, c'est de râter une information et devoir tout réécouter. Merci à Christian pour l'enregistrement !

Cliquez sur le bouton pour écouter l'ATIS

En texte et en clair, cela donne :

- "Attention les pistes et taxiway en herbes sont gras et glissants, attention la fréquence sol est active sur 121.95, attention l'aérodrome est réservé aux avions basés, attention les atterrissages avec retour au point d'arrêt sont suspendus, attention les touch and go sont suspendus, attention le taxiway central est fermé, attention le taxiway sud est fermé dans sa partie ouest à partir de la manche à air sud, attention le taxiway sud est réduit dans sa largeur au travers de la tour, attention la bretelle provisoire sud est modifiée dans sa largeur"

Grâce à toutes ces consignes, au moins le terrain de St-Cyr n'est pas fermé. C'est l'hiver et cela aurait pu être normal ou habituel. Et on remercie les patrons du terrain. Au sol, ça patine un peu ("ah non, on a les freins !"). C'est un peu gras, l'herbe n'est pas à raz, mais au moins on peut voler, alors on en profite ! Merci. L'ATIS est clair ? C'est tout compris ? Alors, on y va.

- "Le sol du Fox-Golf-Mike, bonjour"
- "Fox-Golf-Mike, bonjour"
- "Fox-Golf-X-Ray-Golf-Mike, DR-400 au parking des Alcyons avec Delta, pour un vol destination Pontoise, on sortira par le nord et retour"
- "Fox-Golf-Mike, roulez vers le point d'arrêt 12 droite, taxiway sud jusqu'au travers de la manche à air sud et rappelez prêt"

Un peu de gaz et on roule. Christian, entre le camescope et les palonniers suit mes indications : "On va prendre cette ligne jaune et on roule jusqu'à la tour... ah non, vu les plots, on va prendre l'autre ligne, désolé". Avec de pareils conseils, forcément on ne roule pas droit. Ok, ça va pour cette fois.

C'est un peu de ma faute si on roule pas droit


Nous faisons donc nos essais moteurs au pied de la tour. Une fois prêt, on rappelle le sol qui demande à ce que l'on appelle la tour. C'est bien. Ca fait luxueux et on jongle avec les fréquences. Moi, qui suis un amateur de technique, j'adore ça.

Les essais moteur à mi-chemin


Il fait beau. Et pourtant dès que nous serons posés, le temps se couvrira. On a eut raison d'en profiter. Le 160 chevaux montent tranquillement alors que je vire en vent traversier au dessus du grand canal du château de Versailles :

Le vent traversier sur le grand canal des jardins




- "Golf-Mike, affichez 4134, je vous rappelle identifié"
- "4134 pour le Golf-Mike"

Nous voilà à destination de Pontoise pour un touché. La 05 en service. On va certainement faire SIERRA, puis une grande base main droite. Enfin, on verra. Je révise la VAC et visualise dans l'espace notre arrivée, le sens du tour de piste pour imaginer les autres trafics, l'altitude... tout ce qui peut m'aider. La cabine est calme. Le temps est clair. Un peu de vent, quelques dos-d'ânes sur la route (on va dire que c'est la faute du copilote).

- "Fox-Golf-Mike, identifié radar, exécutez approche directe piste 05, rappelez en finale"
- "On est donc autorisé à une approche directe sur la 05, et on rappelle en finale, Fox-Golf-Mike"

Bon. Ce sera tout droit alors. Pourquoi pas (ce n'est que le premier "Pourquoi pas"). Dans le circuit de Pontoise, ça discute pas mal. Deux ou trois appareils en tour de piste. Un, en fin de vent arrière, un autre derrière, un troisième qui remet les gaz. Nous sommes encore trop loin. Je devine le terrain, mais ne voit pas les trafics. Et le copilote qui se plaint d'avoir le soleil dans les yeux. Grrr. Moi c'est la buée qui me gène. Je joue avec les "tirettes" du DR400 pour essayer de ne pas trop crever-de-chaud-dans-cette-cocotte-minute et de voir à travers le plexiglas. C'est plus pratique pour piloter.

-"Fox-Golf-Mike, visuel sur un HR-200 en base opposée, base 05 main... gauche ?
- "Euh... Pas de visuel on surveille, Golf-Mike"
- "Golf-Mike... correction, vous procéderez base 05 main... droite et rappelez en finale"
- "Ce sera donc une base 05 main droite pour le Golf-Mike"

Et quelques instants plus tard :

- "Fox-Golf-Mike, numéro 2 derrière un Rally en base gauche... en base opposée rappelez en base"
- "On a pris l'information trafic, on a pas de visuel et on rappelle en base main droite 05, Fox-Golf-Mike"
- "Reçu Golf-Mike, je vous suggère d'ouvrir un peu à gauche pour vous présenter en base éloignée"

SIERRA, puis à gauche et encore à gauche et au feu à droite pour la 05


On venait de passer SIERRA. A croire que je ne connais qu'un chemin pour aller à Pontoise. Ce qui est très proche de la réalité. Je vire à gauche pour bien me présenter en base. Je devine le terrain. Ca devrait être comme ça. Je réduis tout. Rentre dans l'arc blanc tout en descendant vers 1300 ft, l'altitude du circuit. Réchauffe carbu sur ON. Pompe sur ON. Réservoir avant le plus plein. L'arc blanc... et un cran de volet. 150 km/h. On est en base.

- "En base main droite, Golf-Mike"
- "Golf-Mike, ouvrez encore à gauche pour vous présenter en finale un peu éloignée"
- "On ouvre encore à gauche pour se présenter en finale éloignée, Fox-Golf-Mike"
- "Fox-Alpha-Kilo, information d'un DR400 qui ouvre à gauche en base opposée"
- "On a visuel Fox-Alpha-Kilo"
- "On a visuel sur le rally, Fox-Golf-Mike"
- "Reçu Golf-Mike, numéro 2, derrière ce trafic, rappelez en courte derrière"

Il a raison le contrôleur. On est trop proche, comme ça... ça va pas le faire. On prend encore quelques degrés à gauche. L'avion précédent est en finale. On va pas tarder à y être aussi, sinon on va vraiment l'overshooter cette 05. Et il n'y en a qu'une de 05 pour deux avions.

Il est bien près ce trafic. Ca va pas le faire. Ca s'enchaine vite. C'est bon. C'est ça qu'on aime. C'est pour ça qu'on fait ces sauts de puces entre Saint-Cyr et Pontoise. Pour jouer du transpondeur, travailler la phraséo, s'intégrer dans des circuits encombrés. Provoquer l'innatendu. Se mettre un peu à l'épreuve. Et dire qu'il n'y a pas-si-longtemps, j'angoissais d'aller à Pontoise, parce "ça allait trop vite". Restons humble. Pour l'instant, ça va. Croisons les doigts. Pourvu que ça dure.

La cabine est prête ?

- "Fox-Alpha-Kilo, poursuivez et rappelez en courte... un DR221 au départ"
- "Rappellerons en courte, Fox-Alpha-Kilo"
- "Fox-Golf-Mike, c'est pour un complet ?"
- "Négatif, un touché sur la 05, Fox-Golf-Mike"

Le précédent devait rappeler en courte. Trop de monde sur la fréquence, il n'a pas eut le temps de passer son message. Je le vois sur la piste maintenant, il vient de passer le seuil. Il n'a pas touché. J'entend "Fox-Alpha-Kilo en courte", mais ça parle encore sur la fréquence.

Cliquez sur le bouton pour écouter les communications

Plusieurs avions transitent. J'entend de nouveau "Fox-Alpha-Kilo, en courte". Toujours pas reçu par le contrôleur. La fréquence est occupée. Et je vois alpha-kilo passez les peignes. Il est encore en l'air, mais ça doit le démanger de se poser. Et puis j'entend "Fox-Alpha-Kilo en TRES courte". Et là, il est enfin autorisé. Vu du DR400, il devait être à 1 mètre du sol ;-)

Deux fois la ligne ?


Pendant ce temps et ces histoires de courte ou très courte, nous on continu à se présenter en finale. Alors que mon copilote se moque du nombre de loupiotte rouge du PAPI de la 05, je commence à être... en courte aussi. Les rateaux du balissage sont là, sous l'avion. Le plan, l'axe, la vitesse... un coup d'oeil à la manche à air.


- "Fox-Golf-Mike, rappelez en très courte, le précédent au complet"
- "Visuel sur le précédent on rappelle en très courte, Fox-Golf-Mike"
- "Alpha-Kilo, par Alpha ?"
- "Ah... désolé on peut expédier par Bravo ?"
- "Fox-Golf-Mike remettez les gaz, rappelez vent arrière basse-hauteur"

J'ai juste le temps de passer mon message lorsque le contrôleur me fait remettre les gaz pour un basse hauteur improvisé. La CPU à 100%, c'est comment un basse-hauteur ? je jette un oeil à la VAC alors que nous sommes en montée initiale. Je profite d'un moment de calme sur la fréquence :

- "Vous pourriez nous rappelez la hauteur d'un basse-hauteur pour Golf-Mike, s'il vous plait ?"

Cullotez le gamin.

- "500 ft sol Golf-Mike".

Coup d'oeil à la VAC. Et CPU à 100% pour effectuer juste une addition à 3 chiffres.

- "Bien pris pour le Golf-Mike".

Pas très académique votre basse hauteur, monsieur




Nous sommes allés à Pontoise comme plusieurs fois auparavant. C'était un vol avec un tracé déjà maintes fois réalisé. Mais pourtant ce vol n'a pas ressemblé aux autres. Les passagers, la météo, les circonstances ? Un peu de tout et surtout qu'en étant pilote-débutant, on en prend encore plein les mirettes et on remplit sa besace d'expérience de toutes ces impromptus. Merci aux passagers !

21.1.06

Juste avant un VFR de nuit


Les avions vont se coucher, alors que nous attendons que la nuit tombe.







Je partirais en passager d'un Cessna Rocket pour un petit local au départ de Pontoise vers Massy suivi de quelques tours de piste en 05.
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