Forêt de St-Germain, un 11 décembre.
J'avais tout préparé : les NOTAMs, le dossier météo, le log de nav, le devis carburant... Et vlan, tout tombe à l'eau. Cela ne va pas nous empêcher d'aller voler ! Ce dimanche est splendide. Il pleut des CAVOK un peu partout. Il faut en profiter. Même si la vizi n'est pas au maximum. On s'en contentera.
Nous improvisons donc un remplacement d'appareil. F-BOZU, DR-221 que j'avais déjà pris la semaine dernière est dispo, mais moins longtemps. Nous ne pourrons donc pas aller jusqu'à la mer et revenir. Tant pis. Allons nous dérouiller tout de même les ailes et voir s'il fait beau la haut. Le plein, la révision des paramètres du DR221 (je m'étais préparé psychologiquement au DR400 ;-) depuis hier) et hop nous voilà - après moultes péripéties - en vol vers Evreux. Camille a souhaité aller voir là-bas, ce terrain "rouge" (sur la carte) où l'on a pas le droit de se poser et qui est militaire. Ca doit être un effet secondaire du visionnage des "Chevaliers du Ciel".
J'ai un problème de texture Flight Simulator !
Ah ce ne serait pas cela qu'on appelle une couche d'inversion ?
Ah ce ne serait pas cela qu'on appelle une couche d'inversion ?
Les METAR l'avaient annoncé et l'ATIS de St-Cyr confirmé. La vizi n'est pas exceptionnelle. La couche d'inversion (froid et chaud) nous donne une impression de bug graphique "à-la-Flight-Simulator-2004". Un trait horizontal barre la vue vers le sud. Il y a un dessus et un dessous surprenant.
On arrive sur l'aérodrome d'Evreux
Avec un VOR et un GPS allumé à bord, la verticale d'Evreux n'est pas vraiment compliquée à réaliser. Je me force tout de même à ne pas les utiliser et à entretenir ma lecture de carte. C'est un exercice plaisant qui servira toujours.
Verticale Evreux, 2600 ft 1037
Pas d'activité sur Evreux. Le répondeur ne tourne même pas et nous sommes 3 ou 4 à nous faire de l'auto information sur 118.12. Ca vole beaucoup en ce dimanche ensoleillé.
"Dis papa, tu me laisses piloter pour le retour ?"
"Bon OK, mais c'est bien parce que c'est toi..."
Sur le retour, Camille prendra les commandes et tentera de retrouver ses sensations d'EuroDisney. On monte, on descend... et on remonte... et on redescend... et on part à droite... à gauche... en remontant... et en redescendant... etc... Avec tous ces changements d'avion, de destinations et d'horaires, nous avons zappé le déjeuner. Et avec Camille aux commandes...
Un petit local vers Evreux, un dimanche ensoleillé
- "Euh, chérie on peut arrêter, là ? Je me sens pas bien"
- "Ah bon ? Moi ca va"