11.8.07

Au raz des piscines


Rendez-vous est pris à 09h00 à l’aéroclub. Petit déjeuner rapide à l’hôtel et je saute dans la voiture, direction Grand-Case. De l’hôtel, j’en ai à peine pour 5 minutes. Je retrouve le chemin défoncé par la pluie et la chaleur qui mène aux deux containers de l’aéroclub « Evasion-Caraîbes » un peu à l’écart du « terminal » (si on peut l’appeler comme ça) de l’aérodrome de Grand-Case l’espérance. Ca n’a pas trop changé depuis l’année dernière.

Le N32111, Piper PA-28 de son état, m’attend sur le parking de TFFG, au nord de St-Martin, dans la partie française. Beaucoup plus peuplé que les années précédentes au même moment, on y trouve aujourd’hui une dizaine d’appareils : des Piper, des Cessna et même un Rallye immatriculé en Novembre. Sans parler de la succession incessante d’ATR 42 et 72 d’Air Guadeloupe ou Air Caraïbes, un peu plus loin vers le terminal.




Le temps est clair, quelques nuages, du bleu et du vent. Nous sommes dans les caraïbes. Seul un voile de « sable » recouvre la région. La visibilité reste bonne, même si une fois en l’air, c’est tout d’abord au cap que nous nous dirigeons vers St-Barth, qui me reste presque caché.


Un « corridor » pour les appareils entre Grand-Case et St-Barth a été mis en place depuis ma dernière venue. Plus besoin de passer avec Juliana après avoir quitté le circuit de Grand-Case. On garde 2000 au transpondeur et on transit à 1500ft QNH de Grand-Case vers St-Barth, direct « travers Fourchue ». Dans l’autre sens, on vole à 1000ft QNH. A mi-chemin, on passe d’un AFIS à l’autre.

Dommage j’aurais bien écouté le débit de l’approche de Juliana. Je retournerais à Maho avec ma radio portable.






Premier contact avec l’AFIS. Comme à l’accoutumé, je ne comprends pas la réponse. Le QNH est annoncé en hecto-pascal, ça tombe bien l’altimètre du 32111 est en pouce de mercure. De toutes les façons, on est au sol, au raz de la mer. Du point d’arrêt Alpha, je remonte la 12. Peu de trafic au moment de s’élancer. J’ai le temps. Décollage sans problème. La piste est longue. Montée initiale en cherchant les 75 kts. Peu de pied, le PA28 est tolérant. Le vent qui secouait au sol, dans l’axe à Grand-Case, ne pose aucun problème. Le PA28 est une bonne barcasse stable qui vole tout seul. Dans la montée initiale, en laissant la grande plage d’Orient Bay sur la droite, la pompe sur OFF… le moteur continue… on a de la vitesse… les volets sur 0. Un peu plus haut, mise en palier, puissance sur 2400 tours, le PA28 arrive doucettement à 1500 ft. Petit virage à droite vers le cap 150 et… St-Barth.

Aujourd’hui, j’ai encore de la chance. Frank et moi avons prévu de faire quelques tours de pistes à St-Barth. Sans raison, comme ça pour le plaisir d’apprendre et de pratiquer cette approche si particulière. J’analyse tous les conseils et remarques que Frank ne manque pas de me passer. Je regarde, j’écoute, j’apprécie, je profite. Petit à petit, je tente de comprendre comment réagit ce PA-28 sur lequel j’ai si peu d’expérience. Comme à mes tous débuts, je suis submergé par l’environnement et je suis partagé entre contempler le paysage, piloter et discuter. La CPU est à 200%.

Orient Bay après le décollage piste 12 de Grand-Case


Pas question de passer sa qualif de St-Barth. Non, je suis là pour profiter des conditions : un avion, un instructeur, un terrain avec une approche tordue. De quoi occuper ma journée. Nous tournons en 10, en partant de 1500 ft QNH par le travers de Fourchue, le report sur le pain de sucre (qui devient « Sugar Loaf » dès qu’un pilote anglais est sur la fréquence) puis l’attaque (en piquée) sur la 10 en laissant les bandes blanches au raz du col. Ce dernier devant masquer le marquage de piste « 10 ». Les années passées, avant que la piste dispose de ce nouvel habillage, on posait le chiffre « 10 » dans le creux du col du Calvaire, mais c’est fini maintenant, on pose les premières bandes dans le V du col. C’est tout. Simple, non ?

« Le plan, l’axe, la vitesse ». Un grand classique. J’ai surtout du mal à gérer la vitesse (65 kt, ça ira ?), jouant maladroitement entre les gaz et l’assiette qui reste très inhabituelle pour moi du fait de la configuration du PA28 avec une casquette plutôt haute et ce plan à « l’attaque kamikaze » sur le 10. J’ai vraiment l’impression de donner des coups de volants (PA28), un coup à droite, un coup à gauche. Mais au fil des tours, je laisse un peu faire l’avion sans trop lui courir après. Toujours avec cette assiette à piquer surprenante. J’appréhende un peu mieux (un peu seulement) la sensibilité de la manette des gaz et j’apprécie le « rajoute un filet de gaz » lancé par Frank. A toutes ces conditions paradisiaques (piste de rêve, soleil, lagon), rajoutez, du vent en direction variable et en rafale jusqu’à 25 kts et vous avez un cocktail parfait des Antilles. Un terrain de jeux rêvé pour un pilotaillon de métropole.

Le col passe… ne pas piquer, mais continuer à descendre vers la piste. Je ne peux m’empêcher de regarder autour de moi, au raz du col du Calvaire, pensant au rond-point où je distingue un groupe de spotters, des voitures et des scooters qui passent. Nous leur passons à quelques mètres au dessus. Le PA28 épouse la dénivellation, jusqu’au seuil, j’arrondi trop tôt et trop fort. Ca ne réagit donc pas comme un DR400 ? Et ce vent en rafale qui tend à l’horizontale les manches à air… l’avion remonte en effet de sol, ne pas piquer… mais rendre un peu la main pour un second arrondi avec l’aide de Frank, du pied pour décraber un peu… je touche… nous voilà poser piste 10 à St-Barth. On remonte… on reconfigure l’avion… demi-tour tout au bout, check décollage… puissance sur frein… 2300 tours… je lâche les freins et c’est reparti ! L’avion accélère dans la descente. Je reste sur la ligne centrale, un peu de vent de la droite, je tourne le manche dans le vent… 60 kts… rotation… palier d’accélération qui nous amène à l’extrémité de la piste… nous survolons la plage de St-Jean à quelques mètre de hauteur… l’avion accélère encore… je tire sur le manche et entame mon virage à gauche pour retourner dans le circuit à 1000 ft pour aller en 28 ou bien 1500 ft pour la 10. Je vise « Frégate » (le petit îlot au milieu des deux autres) matérialisant le début du vent arrière 10 main gauche. Puis travers Fourchue pour viser le Pain-de-Sucre et nous revoilà en finale 10.

Après plusieurs tours, j’ai compris la « 10 » depuis Fourchue (ou Coco par le sud). Il ne resterait qu’à pratiquer… pratiquer et encore pratiquer (« oh oui, on y retourne ? »). Maintenant, travaillons la 28 - circuit main gauche. Le tour de piste que j’avais fait en 2003 (voir ce récit), ne m’avait pas laissé autant cette sensation de faire du radada entre les collines. « Radada » est le terme qui convient lorsqu’on vole sous les sommets des pics environnant et surtout « sous les piscines », non ? Car dans le (simili) vent arrière 28, un repère consiste à avoir l’aile de l’avion posée au raz de la piscine d’une villa à flanc de colline : si on voit l’eau de la piscine, on est trop haut, si on ne voit pas le bord… on est trop bas. Original. On vous a dit « Il faut être à raz ! ». D’ailleurs, on est peu au raz de tout dans ce circuit main gauche. Au raz des piscines, au raz des collines, au raz des villas, au raz des arbres.

Le circuit publié est un peu différent de la pratique
Le vent arrière n’est pas au cap 010 et démarre au dessus de la finale 10


En fin de vent arrière, on regarde à gauche, quand on voit la villa posée dans la mini-vallée, on vire à gauche pour la base. On est presque au dessus de Grande Saline et surtout au dessus de deux poteaux électriques, point de repère que l’on voit au début du vent arrière). Cela nous fait faire toujours en radada, le tour d’un monticule pour nous présenter en base, un peu convergeante.


Le virage au dessus de Saline et le point de décision vu depuis l’ilet Coco.


Une fois passé la villa au toit vert clair, posée dans le col, on déboule donc en base main gauche pour la 28. Il est temps de prendre une décision pour la remise des gaz, pratiquement au milieu de la base. Pas question, vue la configuration, de penser remettre les gaz en finale. Il faudrait franchir le col du Calvaire en haut de la 28… qui monte franchement. On décide « si on va la faire » juste là, avant le dernier virage (vraiment un virage « finale » pour le coup).


Avant le dernier virage 28


Avant le dernier virage 28


La fin de la procédure en 28 main gauche vue du début


En courte finale 28


En résumé, ce tour de piste c’est : 1000 ft, on passe pratiquement sur la final 10 en visant une route qui remonte, puis dans le « vent arrière » (pas du tout au cap 010, le « vent arrière » du circuit 28) mise en descente légère pour se caler sur la piscine de la villa à droite au milieu de la vent arrière. Toujours en visant 2 poteaux électriques matérialisant la fin de la vent arrière, on attend de voir la villa au toit clair dans ses 9h00, et on entame un court virage à gauche pour se mettre dans la base et viser la villa posée dans le col.



Simple et évident, non ? Une fois à bord, on a l’impression qu’on slalom dans un canyon tentant d’échapper à un missile sol-air : break droite ! Plus bas, break à gauche ! Encore plus bas !

Trop haut, trop vite, trop lent, trop bas… tout y passera durant cette session de rêve. Je redécouvre l’avion, je m’émerveille du terrain. Et nous tournons. Après plus d’une heure, je laisse ma place à Luc, PPL local, qui pratique le terrain dans l’objectif de la qualification de site. Et nous voilà reparti pour plusieurs tours « classiques » (j’ai écrit « classique » pour un tour de piste à St-Barth ?) en 10 depuis Fourchue, puis depuis Coco, puis des tours en 28 depuis Fourchue, mais aussi depuis les Salines directement.

Base main droite pour la 10, travers l’ilet Coco
Au fond, les salines et le petit col point de décision sur la base 28 main gauche


J’ai ainsi tout le loisir assis à l’arrière du Piper de regarder dehors et d’observer encore et encore…

Après une courte pause et le déjeuner au restaurant de l’aérodrome de St-Barth, tout ayant une fin, il faut rentrer. Nous passons à la tour pour redéposer un plan de vol devenu obligatoire depuis peu entre St-Martin et St-Barth. Pas question de jouer avec Olivia par ici. Je rempli avec l’aide de Luc, un « vrai » plan de vol papier. Tradition des Antilles…

Dans la tour de St-Barth


N32111 sur le parking au pied de la tour juste à côté des pompiers


Je reprends les commandes, refait un tour en 10 puis la 28 (comment repartir ?). Puis après mon virage à gauche sur la plage de St-Jean, je prends le 335 à 1000 ft vers Grand-Case. J’y retrouve le vent arrière 12 main gauche après être passé au dessus de l’îlet de Tintamarre. J’ai retrouvé l’accent de l’AFIS que je n’avais strictement pas compris au premier contact. Peut-être parce qu’il y avait un peu de créole dedans ? (voir à ce sujet le récit de 2005) C’est pour cela que j’ai laissé Frank faire la radio. Je veux profiter du vol et du paysage. La radio, ce sera pour une autre fois. J’ai évité de noyer la fréquence de « Say again ».

J’ai retrouvé le PA-28 de mes précédents séjours, la visite prévol sur le parking brulé par la chaleur, le vent qui bastonne en finale et les batailles au volant du Piper pour tenir le sacro-saint « l’axe, le plan, la vitesse ! » entre le relief, les turbulences, les rabattants et autres Windshear. J’ai retrouvé les trafics dans tous les sens obligeant à chercher souvent de minuscules appareils s’annonçant sur des points de reports exotiques : travers Fourchue, passant Coco, verticale Tintamarre ou bien encore sur Sugar-Loaf. J’ai retrouvé le vol dans les îles. Quand est-ce qu’on y retourne ?

9.8.07

Retour à Maho


Je n’ai passé qu’une heure au seuil de la 09 de TNCM. Et il s'en passe des choses en une heure de temps. DHL livre ses colis, Air Caraïbes embarque et dépose ses touristes, LIAT, St-Barth Commuter, American, AA ou encore WinAir décollent et atterrissent, un Boeing 737 remonte la 27 et décolle avec 20 nœuds de vent dans le dos, le vol Corsair CRL860 en provenance d'Orly atterri et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire repart pour Paris via Point-à-Pitre... 1 heure tranquille sur à Maho.



Il n’y a pas de parking alors on gare sa voiture comme on peut. Une glissière côté piste et des murets empêchent définitivement les têtes en l’air de stationner dans l’axe de la piste. Il y a toujours de la place un peu plus loin, le long du grillage qui jouxte la 09. Les panneaux d’avertissements se sont multipliés. Rénovés, on en trouve maintenant directement dans l’axe côté plage. Ils peuvent ainsi servir d’abris pour le souffle des réacteurs des appareils au décollage ;-)


Depuis l’année dernière, un double grillage a fait on apparition dans l’axe de la 09. J’imagine ainsi que les plus téméraires ou les plus fous ne peuvent plus s’accrocher et se laisser porter par le souffle des gros réacteurs des 747. Ils se retrouveraient directement sur la route alors qu’auparavant ils disposaient d’une petite langue d’herbe. Fin des abrutis ?

A certains endroits, le sable recouvre la chaussée. Poussé par le vent et les « Jet Blast ». Au-delà de l’odeur et de la chaleur, ce qui marque en restant dans l’alignement d’un avion à réacteur au décollage, c’est bien le sable qui fouette le visage.



Le Sunset Beach Bar est toujours là. Au centre, un bar en rond s’ouvrant comme une fleur avec des planches de bois comme des pétales pour le protéger des intempéries. L’établissement a vécu. On y trouve punaisés aux planches, pêle-mêle des billets d’un dollar, de vieilles cartes postales, des dédicaces, des photos souvenirs d’inconnus, toute sorte d’objet divers et variés et mêmes quelques casquettes de commandant de bord qui semblent avoir été laissées par des PNT touchés… par l’alcool ou l’ambiance des lieux ? Plus proche de l’océan, un ou deux cuistots trempés de sueur font griller les commandes que les deux serveurs lui annoncent en criant. De gros ventilateurs jouent le rôle de hôte de cuisine pour évacuer la fumée. Lorsque le vent tourne, une odeur de mauvaise friture s’empare du lieu.



Au fond, une petite estrade avec des instruments de musique attend le soir pour s’animer. Les publicités qu’on trouve dans toutes les revues distribuées dans les hôtels et lieux touristiques vantent de chaudes soirées. Lorsque l’orchestre n’est pas là, une musique forte mi-américaine, mi-caraïbes est diffusée en permanence. A côté de cette petite scène, une pièce un peu plus sombre propose sur plusieurs grands écrans des matchs de football américain ou de base ball.





Une dizaine de tables avec leur banc en bois, semblable à celles que l’on trouve sur les airs de parking d’autoroute, accueillent les visiteurs. Chaque table dispose de son parasol car le soleil à Maho, comme sur le reste de l’île, tape fort. Surtout lorsqu’une bière accompagne un repas. On peut y croiser des familles, des couples, des locaux et surtout des touristes. Maho est un lieu connu sur l’île pour aller voir les avions se « poser sur l’aéroport » (les mordus diraient plutôt « voir la courte finale 09 »). On vient au Sunset Beach Bar après avoir enregistré ses bagages. C’est l’occasion de déjeuner d’un hamburger et d’un Coca. On peut ainsi voir « son » avion se poser, vérifier l’heure, dégager par Delta et se présenter à l’une des quatre portes du nouveau terminal. On rend la voiture de location ou on se fait ramener par des amis pour l’embarquement. Pour être sûr d’être à l’heure, une planche de windsurf plantée dans le sol sert de tableau d’affichage. Tous les matins, on y écrit les arrivées les plus attendus (vols américains et européens en liners). Il y a trop de vol inter-îles pour tous les indiquer.



Etonnement, il y a quelques transats et parasols sur la petite plage de sable. Drôle d’endroit pour les vacances, même si l’eau est cristalline et le sable fin, il y a tout de même une route et un aéroport qu’on ne peut faire plus proche ! D’autant plus, qu’il ne manque pas de plage sur l’île de St-Martin à la différence d’autres île des Caraïbes.



Mais l’endroit le plus intéressant du Sunset Beach Bar reste les terrasses. Il y en a deux, la première surplombant à peine la seconde. Orientés vers le large et la plage, on s’y trouve comme à un comptoir. Comme au spectacle, placé sur un balcon, dominant le champ. Des chaises de bar sont disposées permettant de se poser face à la scène, bien installé. Car le vrai spectacle reste la vue sur la finale et la courte finale de la 09 de « Princess Juliana », TNCM de son petit nom. Toutes les places sont bonnes.

Sur les terrasses, on trouve les vrais curieux ou les spotters assoiffés par plusieurs heures de soleil. Parfois, un mari entraîne sa femme aux premières loges. L’intérêt est non seulement d’être aux premières loges, bien sûr, mais surtout de profiter de la diffusion en direct de la fréquence de la tour de Juliana. Ainsi, on peut entendre les clairances de départ, les pushback, les ordres de roulage, de décollage et surtout les « Clear to land runway zero-nine, wind one-zero-zero twelve knots ». Une petite dizaine de hauts parleurs sont dissimulés sous les tables. Avec le bruit ambiant du bar, il vaut mieux avoir son AR108 sous la main. Il ne manque plus qu’un écran radar.

De là, on entend les APU et les mises en routes du parking, les attentes au point d’attente Alpha, les reverses à fond un peu plus loin. Les Caravan d’Air Caraîbes semblent être adeptes des circuits courts. J’en ai vu plusieurs arriver en base rapprochée, se poser rapidement. On peut les comprendre vu la longueur de la piste, le vent et le trafic mélangé de tout petit (j’ai fait un touché avec un Cessna 150), de commuter (BN2 Islander, Caravan, Twin Otter, Dornier…), d’ATR d’Air Caraïbes ou d’American Eagle), Boeing 737, 757, 747 et même les Airbus A340 d’Air France.

La compagnie WinAir, basée à Juliana, squatte un peu le terrain avec ses Twin Otter et les bruyants BN2 Islander, surnommés affectueusement par Luc la « 2 CV ». Ils décollent d’Alpha et de Delta en un coup de gaz. Le vent et les capacités presque STOL de ces machines facilitant les choses. Indifféremment selon la destination, ils partent après l’envol à droite peut-être vers St-Barth où à gauche vers Anguila.





Dès qu’un avion de ligne (c'est-à-dire « un avion avec des réacteurs qui fait du bruit ») se présente, soit à l’atterrissage soit au décollage, la meute des badots s’animent. On laisse sa bière en place et on en voit plusieurs se précipiter pour se mettre droit dans l’axe. D’autres moins courageux se place à la hauteur de la planche à voile annonçant les vols, sur un petit promontoire. A l’atterrissage, une fois les tonnes de métal hurlants passées au dessus d’eux, ils reviennent avec des sourires et on entends les superlatifs d’une conversation à l’autre (awesome, incroyable, c’est fou). Au décollage, on se cache derrière les rares panneaux et on tourne la tête pour éviter le flux bouillant et le mélange de sable et gravillons projeté à grande vitesse. D’autres se laissent entraîner par le souffle et se jettent à la mer quelques mètres plus bas, la plage offrant par sa pente une protection relative. Cela ne dure pas longtemps, le 747 est déjà parti au bout de la 09.

L’appareil préféré semble être le Boeing 747, qu’il soit de KLM ou de CorsairFly. Ils recueillent les suffrages au nombre de personnes qui semblent attendre son passage. Les jours où CorsairFly passent (les jeudi et dimanche), on profite dans un court laps de temps d’un décollage et d’un atterrissage (jeudi dernier 50 minutes montre en main). Les KLM et l’Air France étant beaucoup plus enclins à rester accrocher au nouvelles passerelles du nouveau terminal de Juliana.

Et c'est comme ça tous les jours ?









3.8.07

Air Camille

Quelques images qui bougent du vol de vendredi dernier : la ligne régulière St-Cyr <-> Cosne-sur-Loire <-> St-Cyr.

Un p'tit coup de DR400 pour aller chercher ma fille à la fin de ses vacances chez ses grands-parents. Un déjeuner au soleil et le retour en fin d'après-midi.

Originalité de l'été : St-Cyr en auto-information avec une intégration par la verticale alors qu'Alexandre (instructeur aux Alcyons) était en montée initiale, certainement en tours de piste.

Auto-information à St-Cyr, auto-information à Cosne... Heureusement que sur Seine-Info, il y avait quelqu'un à l'autre bout !

31.7.07

Toujours embarquer des passagers ;-)



Photo du parking devant le hangar des Alcyons. De retour après une superbe promenade en DR221 vers Deauville, la côte normande et la recherche de Bernay (LFPD). Changement de copilote et retour vers St-Cyr à CS+20.
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