C’était aujourd’hui. Un simple aller-retour à Londres en Airbus A380. On part le matin, on déjeune à Heathrow et on revient dans le même Airbus. On parle de 8 minutes de croisière et le service à bord est très… très rapide. Si le billet avait été au prix normal, ni moi, ni Joël ne nous serions levés tôt pour un simple baptême en Airbus A380. Mais à 79.30€, c’était l’occasion pour moi de voler sur cette machine, car je ne prévoie pas d’aller où les A380 en service pourraient m’amener.
Il y a une ambiance particulière dans le terminal E de CDG. On distingue assez facilement les passagers qui n’ont qu’une hâte “arriver à destination” et ceux qui sont là pour en profiter. Les premiers ont le regard vide, sont vautrés dans les fauteuils du salon d’attente. Les seconds sont collés aux vitres et mitraillent les deux A380 d’Air France au contact du terminal.
A l’aller, nous avions choisi le pont supérieur. Il ne restait que les places à l’arrière de disponible. Bizarrement, la file d’attente est inexistante pour le pont sup., alors qu’elle est immense au pont inférieur. Nous nous installons en 87A après avoir jeté un oeil à la “Première” et aux “Business”. Glurps. A l’arrière, cela ressemble à un avion. Si, si. Le tissus des fauteuil donne bizarrement l’impression d’avoir vécu. Les fauteuil serait-il des secondes mains ? J’ai eut cette même semaine, un vol en navette (Toulouse) avec les nouveau siège Air France (vol court) bien plus élégant. L’habillage du fauteuil et du coffre me servant d’accoudoir gauche, fait aussi très plastoc. Surprise tout de même : on dispose d’un grand coffre entre le fauteuil et la paroi et le hublot. Je plains le service de nettoyage car ce grand coffre va vite devenir une grande poubelle les vols s’enchaînant.
On apprécie aussi l’écran et les caméras disponibles (3 : vers l’avant, vers le bas et au sommet de la dérive). Malheureusement, comme à l’accoutumé à chaque annonce (Public Adress) l’écran masque l’image vidéo ! Et on ratera le(s) passage(s) dans la couche. A l’atterrissage, on ne choisi plus la vue. Seule la vue de la dérive est présente, mais c’est déjà génial (et mieux que rien).
Bon, jusque là rien de bien génial. Les dernières générations de 777 proposent, me semble-t-il, la même fonctionnalité, mais on en redemande. Ca repousse… et les moteurs sont mis en route dans un bruit de fond plus léger me semble-t-il. Et pourtant nous sommes juste derrière, un peu en haut (pont sup). Les volets sortent dans un bruit très électrique à la différence de ce que j’ai entendu, jeudi dernier dans la navette de Toulouse. A côté de nous, l’autre A380 d’Air France, immatriculé JB. Joël apprécie.
Décollage vers l’ouest, nous voyons le Bourget
avant de passer par dessus les nuages
Même assis en classe économique, la place pour les jambes est appréciable. Surtout à l’arrière avec ces 2 + 4 + 2. Mais ce qui nous surprend, c’est le confort sonore. Nous l’apprendrons plus tard, en discutant avec le commandant de bord, mais la poussée à l’accélération est légère et très peu bruyante. Le confort en croisière, au pont supérieur et à l’arrière est excellente. Tous ceux qui avaient voyagé avec l’A380 en avait déjà parlé. Mais c’est plus facile à entendre avec ses propres oreilles.
La croisière passe effectivement à la vitesse de la lumière. A peine pour les PNC de servir une rapide collation. Café noir ! On s’est levé tôt. Le temps de touiller le sucre et hop… diiiing doooong… nous amorçons notre descente. Je teste en quelques secondes, le forum de discussion, à la recherche d’un Colibri à bord (cf. image). Un stack à l’arrivée, puis la finale avec un peu de vent de travers. L’avion est plaqué au sol, freine et dégage. Comme tous les autres avions. Assis à l’arrière pas de différence, si ce n’est cette ambiance sonore pas désagréable.
Un Winglet grand comme l’empennage de mon Robin ?
Posé à Heathrow, nous ne résistons pas à filer vers l’avant pour voir les places A0 et A1. Grâce à une petite discussion avec la chef de cabine lors de l’embarquement, les PNC nous laissent passer jusqu’à l’escalier qui mène au plus beau bureau du monde. La visite du cockpit s’éternise alors que nous discutons de collimateur tête-haute avec le commandant de bord, de la course d’accélération au sol étonnement courte à notre avis (le cdb nous précisera qu’il avait mis 60% de puissance vue la très faible masse de l’avion, 200 tonnes en dessous de la masse max, pour économiser les moteurs !), de la météo, du stack à l’arrivée, du vent de travers sur la finale…etc… etc… Je suis assis sur le jumpseat, je ne sais plus où regarder tellement le cockpit est rempli d’écran et de trucs à voir. En me retournant, je découvre qu’une foule nombreuse attend au pied de l’escalier pour monter ! Confus, nous saluons, puis remercions l’équipage, et laissons de mauvaise grâce ;-) notre place. Et de la place dans un cockpit A380, il y en a.
Le roulage est long… très long à Heathrow (cf. image précédente). Et l’attente au poste de stationnement avant de rouler est encore plus longue. 45 minutes de vol ? Mais 30 minutes au moins de roulage à LHR ;-) Surtout lorsque la file d’attente au point d’arrêt comporte pas loin d’une petite dizaine de machines. Le commandant de bord, très affable à nous donner des informations nous fait patienter en nous donnant notre position “dans la séquence”. Grâce à la caméra de la dérive, on voit que le commandant de bord slalom d’un taxiway à un autre, se faufilant dans ce qui ressemble à un labyrinthe. vive le Safe Taxy avec les écrans supplémentaires vus lors de la visite du cockpit ;-)
Puis le message “PNC préparez-vous au décollage” passe dans la cabine. Alignement piste 27 et Joël et moi admirons la course d’élan de l’A380 grâce à la vue “caméra dérive”.Virage à droite, direction CDG. Les volets rentrent dans un bruit toujours électrique de moteur.
Le bruit, installé au pont inférieur dans les places 14, est perçu supérieur à ce que nous avons vécu il y a encore quelques minutes sur le vol aller. Etonnant, car nous sommes en plus en avant des réacteurs. A cette place (rang 14), on est aussi en configuration 3 + 4 + 3 et l’impression bétaillère est plus marquée.
L’équipage distribue des certificats de vol en A380 qui font la joie des enfants à bord. L’ambiance est agréable où sont mélangés des passagers qui vont d’un point A vers un point B et des passionnés pas tout à fait normaux qui profitent d’une offre exceptionnelle.
Alors cet A380 ? Sympa ? Ce qui est sympa, c’est surtout l’opération à 80€ d’Air France. Une excellente idée du service de la communication. Merci Air France ! Quant à l’avion lui-même, la machine est impressionnante surtout lorsqu’on la compare aux machines à proximité. Une fois à bord, on a pas l’impression d’être au pont supérieur ou inférieur. L’aile est grande, mais sans repère le commun des mortel n’y verra aucune différence. Sur ce vol, nous avons cherché aussi à voir sa souplesse et son amplitude. Circuler, il n’y a rien à voir non plus.