Il y a 4 an, c’était l’un de mes plus beaux vols et hier…

Il y a 4 ans, Georges et moi, avec les conseils de Marc-Olivier, nous nous retrouvions à la verticale de Central Park, survolant hilare Manhattan. J’ai l’impression que c’était hier tellement le souvenir est tenace. C’était un vol incroyable. A 1500 pieds (env. 450 mètres), en VFR, sans déposer de plan de vol, nous survolions Manhattan comme des touristes avec notre accent français et notre Cessna tout blanc immatriculé au Canada, simplement parce que nous avions demandé à La Guardia tower si c’était possible. Le vent était dans le bon sens faisant filer les liners hors de notre trajectoire, libérant Manhattan et Central Park pour notre petit Cessna. Ca c’était il y a 4 ans déjà.

Un équipage de Farwest’iens et un DR400 et la région parisienne.

Hier, j’ai fait le tour de Paris avec Georges et un autre Farwest’iens (Antoine C.). Nous sommes partis de notre base, Toussus-le-Noble avec un DR400 et sommes allés prendre un café à l’est de Paris, sur le terrain champêtre de Meaux. Etonnement, après plus de 10 ans de vol en région parisienne, c’était la première fois que je me posais à Meaux. Enquiller une nouvelle “Première fois”, c’est toujours ça de pris.

La trajectoire GPS du tour de Paris au départ de Toussus et en passant par Meaux

En 2016, pour rejoindre Meaux depuis Toussus-Le-Noble en DR400, il faut faire… un petit détour. La route droite n’étant pas vraiment une bonne idée. Paris étant totalement interdit de survol. Dans le sens anti-horaire, nous avons choisi de passer par La Ferte-Alais, Melun, le Plessis-Belleville, vers Pontoise (même si on aurait pu un peu couper, voir ce récit de 2013) pour redescendre enfin vers Toussus. La boucle est bouclée. Une belle promenade qui me semblait un monstre de navigation il y a quelques années et qui a ressemblé hier à une promenade dominicale décidée à la dernière minute, mais préparé scrupuleusement…  les NOTAM des ZIT et ZRT de Melun s’en souviennent.

Attention, je n’ai pas envie de faire du French Bashing à la sauce “ici, c’est pourri, là-bas c’est mieux”. Je ne renie pas du tout où j’ai appris à piloter et la chance de pouvoir voler à Paris avec mes amis. Hier, ça ne nous a pas empêcher de profiter pleinement de ce dimanche ensoleillé ! Cela aurait été beaucoup plus court en ligne droite. Car le plus important est bien comme le dit le proverbe :

“Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse !”

Les trois Farwest’iens dans un DR400 et la région parisienne.

Georges aux commandes du Juliet-Lima à la verticale de Melun

Arrivée à Meaux, nous sommes accueillis par Erwan G. chez Veliplane. Tout est prétexte à se mettre en l’air et les réseaux sociaux aident à trouver des destinations à la dernière minute : “T’es où ? Tu fais quoi ? Rien ?! On arrive !”

Après une discussion autour d’un café, nous repartons vers Toussus
(photo ©Erwan Garel)

Rotation à Meaux
(photo ©Erwan Garel)

 Les DR400-Regent F-GGJL sur le parking des Alcyons à Toussus.

C’est un petit bout de Farwest qui disparaît

Je viens d’apprendre que le restaurant Typhoon allait fermer ses portes. Ceux qui suivent les Farwest savent bien que c’est l’un des stops habituels et un grand classique des Rascols (rencontres entre Colibri de la PilotList) comme ici en 2010 avec Renaud, Remy, Bertrand et bien sûr Marc-Olivier, instigateur de tout.

Ou bien encore ici en 2015 avec Susana, Manu, Thibaut et (et Rémy et Marc-Olivier ;-)

Ce restaurant où l’on peut manger des insectes (crickets de Taiwan et scorpions) est situé sur le terrain de Santa Monica (KSMO). On aime lancer au contrôleur, une fois la piste dégagée le “We’ll like to taxi in front of the Typhoon restaurant” et s’entendre répondre “Taxi Typhoon” comme sur cette vidéo :

La première fois, c’était en 2008. Je volais avec Florent dans N4975F, c’était notre premier Farwest et je me souviens encore où nous étions assis pour préparer, à l’arrache, notre première navigation improvisée vers Catalina. Ah, on me dit dans l’oreille que toutes les nav. étaient improvisées ;-)

On y venait aussi en famille comme ici en 2010, toujours pour rencontrer Rémy et manger son classique Mongolian Beef:

On s’y arrêtait pour retrouver Remy T., à l’époque local de l’étape ou bien c’était une sorte de saut de puce (1h) de San Diego, au pied de LAX. On y venait pour Rémy, parce que le restaurant disposait d’une vue unique sur la piste, pour sa nourriture… et par habitude. En 2012, alors que nous avions traversé les Etats-Unis d’est en ouest en AZTEC (enfin, Marc-Olivier nous avais fait traverser les US, plutôt), nous n’avions pas résisté à déjeuner au Typhoon (

Rémy, Solange, Bogdan et Nathalie

Le Typhoon restera donc toujours associé aux Farwests. Mais comme l’aéroport de Santa Monica, tout cela va se transformer en souvenirs et ne restera qu’en vidéos et récits sur ce blog. Car les unes après les autres, toutes les entreprises sont expulsées par la municipalité de Santa Monica.

Antoine prépare sa Mini route après un déjeuner copieux aux Typhoon en juillet 2016.

Le propriétaire du Typhoon explique qu’après avoir vu tripler son loyer et les tracasserie administratives, il ne peut que mettre la clef sous la porte définitivement le 8 novembre prochain (à lire ici). C’en est finit du restaurant et les jours de l’aéroport de Santa Monica (soutenez @SantaMonicaAir sur Twitter et http://santamonicaairport.com/) sont comptés malgré la mobilisation de la FAA et de l’AOPA.

C’est un petit bout de Farwest qui disparaît.

Ne rien prendre pour acquis

La finale se passe bien. L’avion descend plus ou moins normalement sur son plan… Nul n’est parfait. Je suis autorisé pour la 25L à Toussus. Et puis, un p’tit coup de vent passe alors que le Cirrus est pratiquement sur les chiffres. A voir à 0:47. Le vent pousse la dérive et le nez de l’avion part sur la droite ;-)

Rien d’exceptionnel, mais un bon exercice pour ce vol de maintien de compétence avec mes amis Patrick et Georges.

Tous les vols commencent comme cela