Le Cessna est là. Il fait beau. Il y a de l’essence. De plus, je ne connais pas cette région. Cela va en surprendre certains, mais je ne descend que très (très) rarement si bas sous la Loire alors que les promenades en Amérique du nord sont bien plus longues. Une histoire de circonstance ? Aujourd’hui, il faut en profiter.
La trace du vol. Aubenas –> Mende –> Millau et le retour par les Gorges de l’Ardèche
J’ai envie de me mettre en l’air et d’aller faire des Touch & Go sur des terrains que je ne connais pas. Après quelques échanges sur Facebook et la Pilotlist, je vise un toucher à Mende (LFNB) et Millau (LFCM). C’est à un jet de pierre d’Aubenas (à peine une trentaine de minutes) et chacun de ces deux terrains a sa particularité.
Je n’ai pas vérifié, mais il parait que Mende – Brénoux (LFNB) est le terrain le plus haut de France, hors altiport nécessitant une qualification montagne que je n’ai pas : 3362 pieds et un tour de piste à 4400 pieds. Ce n’est pas commun pour un pilote comme moi élevé en plaine mais aussi pas mal habitué par Marc-Olivier à aller se poser sur des terrains comme Blanding (KBDG à 5868 ft) ou Big Bear (L35 à 6752 ft). Mende est aussi le lieu de tournage de la scène finale de la Grande Vadrouille avec les deux planeurs poursuivis par le Fieseler Storch. Y-a pas d’hélice… C’est là qu’est l’os.
Quant à Millau, cela fait longtemps que j’en entends parler avec le viaduc à proximité. C’est une vingtaine de minutes un peu plus loin. Ca me fera explorer des endroits alors jamais survolé par le pilotaillon du dimanche que je suis ! La route est tracée, ce n’est pas compliqué. Levons-nous tôt pour voler à la fraîche, surtout avec ces terrains situés à plusieurs milliers de pieds, ce sera bien mieux pour le pilote et le moteur, même si seul à bord d’un 180 chevaux cela ne devrait pas poser de problème ;-)
Arrivé à 7h30 au terrain, il n’y a pas âme qui vive. Même le portail de l’aérodrome est fermé. J’avitaille à l’automate en libre service.
En route, c’est très calme. Le répondeur d’Orange indique les ses zones restricted ne sont pas actives et lorsque j’appelle Orange, je tombe là aussi sur un répondeur automatique.
En route, entre Mende et Millau, le domaine des Cévennes. La lumière est laiteuse. Il fait trop chaud.
Intégration à Mende. Il est tôt et pourtant le Dragon 48 (hélicoptère de la Sécurité Civile) s’annonce en provenance de Montpelier pour un complet à Mende. Nous ne serons que deux dans le circuit.
Dernier virage pour la 31 de Mende. La verticale, à cette heure matinale, n’a montré aucune activité sur la plateforme. Je ne prévois donc qu’un Touch and Go, puis filer vers Millau.
Le soleil dans la poire, la Garmin VIRB n’enregistrera pas grand chose de ce toucher matinale à Mende. Pas sûr du tout que je monte même la vidéo.
Millau la ville et le viaduc au fond
Avant de m’intégrer sur Millau, je fais une grande courbe pour admirer le viaduc.
Intégration et touch & go à Millau
Millau, vu du vent arrière 32 main gauche à 3800 pieds
Courte finale à Millau. Rappel : la vitesse indiquée en incrustation (43 kts) est la vitesse par rapport au sol (relevée par le GPS) et non pas la vitesse de l’avion dans l’air qu’indique le badin de l’avion.
Plutôt que de rentrer tout droit vers Aubenas, je fais un petit coude pour survoler les gorges de l’Ardèche
De retour à Aubenas, intégration par la verticale derrière un Mousquetaire qui faire des touchers et devant un PA28 de Montpelier avec deux élèves pilotes en exercice de déroutement.
Retour au point de départ. Et de nouveau vu le vent s’arrime le Cessna au sol. Qu’ils sont lourds ces lests !
6 commentaires:
Superbes paysages! Mais c'est loin! :)
Tout est relatif !
Très joli le petit pont de Millau, avec cette lumière !
"Qu’ils sont lourds ces lests !" => C'est l'idée !... :-D
@Fifi : ;-) Surtout lorsque tu n'as pas de place pour l'avion en bordure, là où sont stockés ces lests, et que tu dois te les trimballer par 40 degrés sur 50 mètres !
@Guillaume : je pense qu'avec une lumière de fin de journée d'hiver cela aurait été encore mieux ! Là, c'est l'été et un voile disgracieux traînait partout.
Enregistrer un commentaire