devant l'aile du F-GLKG
La météo est bonne. La nuit est bien là. Toussus ferme à 22H30 locale. Le contrôle puis l'AFIS seront en place. Il fait froid, un froid humide comme on les ressent sur les parkings ventés. Mon carnet de vol indique "habilité au VFR de nuit". La signature date du début d'année (voir ce récit) et je n'en ai pas encore vraiment profité.
L'occasion d'aller étrenner cette habilitation se présente grâce à la disponibilité de Guillaume M., pilote aux Alcyons et bigrement tenté par le VFR de nuit. Mon ami Patrick nous accompagne et servira de "Safety Pilot". Noël R., élève PPL également aux Alcyons fera le dernier sac de sable.
Je n'ai pas volé depuis la dernière NAV qui avait clôturé la saison de nuit et "la fin" de mon apprentissage VFR de nuit. Je n'ai donc plus mon autorisation d'emport passagers. Partir tout seul ne me tente pas du tout. Comme j'ai mon "emport passager de jour" (heureusement), il me faut juste faire un décollage et un atterrissage complet pour re-activer l'emport de nuit (ca intéresse quelqu'un d'ailleurs, ces histoires de règlementation ?). Revenons à nos moutons. Il me faut donc effectuer un p'tit tour de piste, puis j'embarquerais mes passagers.
L'avion m'attend sur le parking tour de Toussus. Pendant que mes 3 "passagers" dégustent (hum, façon de parler) une quiche... J'effectue la prévol à la lampe de poche et les souvenirs de l'instruction de nuit refonds surface. Le moteur est encore chaud et il démarre tout seul. Etonnement, je ne me parais pas trop rouillé. Je n'oublie même pas le phare pour le roulage, ni même de l'éteindre pour les essais moteur au point d'arrêt (25R ce soir). Virage à droite, les cap augmentent une fois, deux fois, la bille à gauche, la maquette à droite...
Après avoir vérifié 3 fois que la verrière était bien fermée et vérifié 4 fois que les volets étaient sortis (1 cran)... je m'annonce prêt... et m'emmêlle les pinceaux entre le QNH et le QFE annoncés dans la clairance. Mais pourquoi le contrôleur a-t-il voulu m'embrouiller ;-)
J'ai un frisson lorsque j'aligne le DR400 sur la 25 droite : le balisage que je n'avais pas vu depuis longtemps se déroule devant l'avion. Un Rallye (lent forcément) arrive pour un touché sur la parallèle. Pour ne pas me retrouver à le doubler à un moment tordu (ce n'est jamais le bon moment) et aussi pour profiter de l'instant, je rappelle la tour pour demander si je peux patienter aligné.
- "Pas de problème, rappelez prêt" me répond le contrôleur
Le Rallye touche, puis dans la montée initiale, le contrôleur prend les devants et m'autorise. Les vents du nord 5 kts. L'avion accélère, le balisage lumineux défile. Les frissons arrivent. Il est temps de faire un tour de piste par la gauche en montant à 1500 ft QNH.
Tout s'enchaine comme à l'école. Le Rallye reste tranquillement devant et semble me montrer le chemin. C'est parfait pour reprendre ses repères. Saclay avec l'étang au bout et au raz de la TMA est déjà visible en début de vent arrière. Le terrain sur la gauche est à peine visible comme d'habitude. J'avais un peu anticipé et préparé ma machine (réchauffe, pompe, l'arc blanc et le cran de volet... puis le réservoir... toujours oublier ce réservoir) pour être plutôt lent en vent arrière. Qui a dit "profiter" ?
J'arrive en base. En légère descente. Je ne vois pas encore les PAPI. Piste à convenance ? Ce sera la gauche alors. Elle est plus éclairée et le roulage est un chouya plus rapide pour rejoindre le parking de la tour où m'attendent certainement mes passagers.
J'overshoot un peu la 25 gauche, mais le vent me ramène. 5 kts a-t-il dit ? J'ai l'impression qu'il y en a le double tellement l'avion est en crabe. Je suis rivé sur le PAPI et ma vitesse. Le dernier cran de volet sort, le phare est allumé et je suis autorisé à l'atterrissage.
Le seuil passe sur le plan, je laisse l'avion descendre sans chercher le kiss. Le phare n'éclaire rien à la différence des projecteurs du parking. La piste est longue et le dégagement est à l'extrémité, sauf à tenter le diable en attrapant la petite bretelle, mais ce soir et de nuit il n'en est pas question.
Bloummm. Appontage règlementaire, je laisse filer pour le taxiway en veillant la fréquence. Quel bonheur, voilà un tour de piste de nuit de réalisé. Les frissons sont toujours là lorsque je laisse passer l'aéroclub Air France sur ma droite, base de la saison de VFRn de l'année dernière en roulant (un peu vite... un peu de frein...) et en faisant bien attention de rouler sur la ligne.
Je récupère donc mon emport passager de jour. Patrick, Guillaume et Noël m'attendent sur le parking. Je gare l'avion au stand 20, coupe tout, teste les magnétos, 1500 tours, puis 1200 et j'appauvris le moteur. 22 minutes pour un tour de piste sans se presser. Le plaisir en plus.
A l'embarquement, je me fais charrier sur mon appontage. Depuis le parking et dans le silence de la nuit noire, on entend très distinctement le touché des appareils sur la piste. Presque impossible dans la journée avec tous les bruits ambiants.
Tout le monde embarque pendant que nous vérifions que nous avons tout à bord. Les lampes frontales sont placés sur les têtes, les GPS sont allumés, les cartes dépliées et repliées dans le bon sens. Nous analysons la dernière météo. Rouen nous a posé un casse tête avec un TAF qui se termine par "CNL". Personne parmi nous quatre n'en connais la signification. Dans le doute, un appel au prévi. météo et hop... c'était un TAF annulé.
Un rapide briefing sur la navigation à venir est réalisée dans une ambiance de cours d'école à la veille de la rentrée des classes. Un peu d'excitation et d'appréhension.
On prévoit donc un départ en 25, virage à gauche vers le VOR de Rambouillet (RBT) puis le VOR d'Epernon (EPR). C'est le trajet VFR de nuit publié. Ensuite, on file cap au nord vers le point d'entrée de nuit de Rouen, c'est à dire Les Andelys, puis dans la lignée ECHO et on priera pour trouver le terrain. Résumé en trois lignes, cela semble d'une simplissime limpidité.
Mise en route. Moteur chaud. Je me retrouve de nouveau au point d'arrêt 25R. Cette fois-ci pas de Rallye pour "m'embêter". Nous décollons toujours dans la bonne humeur. La magie opère de nouveau. RBT et EPR sont passés sans problème. Personne sur Paris Info, ni sur Evreux. Nous continuons notre promenade. Il fait sombre en dessous et on ne distingue que les grandes villes : Rambouillet, Epernon, Dreux, Houdan... L'air est plus calme que le jour. L'avion vole seul, tout droit. De temps en temps, je demande "à l'arrière" si je suis bien sur mon trait ou si tel ou tel ville est bien celle que l'on croit.
Cela se corse lorsque doivent s'enchainer Les Andelys et ECHO. Les croisements de VOR sont utiles car en regardant au sol, il est difficile de savoir si on est verticale... ou pas. Les GPS sont aussi utilisé pour confirmer le tout.
- "T'es un poil à droite de la route"
- "ECHO c'est à gauche dans 2 minutes"
- "Yep, c'est bien l'antenne à côté d'ECHO"
... et ainsi de suite.
Passant Les Andelys comme on peut, le contrôleur un peu seul nous demande s'il est normal que nous n'ayons pas de plan de vol pour le retour. Ah bon ? Vous ne l'avez pas ? Les bonheurs des dépots de plan de vol via OLIVIA. Nous aurions déposé l'aller, mais pas le retour ? Par chance (?), nous tombons sur un contrôleur très sympathique qui re-dépose avec Le Bourget notre plan de vol retour avec les mêmes paramètres. Pendant ce temps, l'avion file à 200 km/h et il faut chercher ECHO et enfin le terrain. Je déroule un rapide briefing pour l'arrivée une fois le plan de vol réglé, histoire de ne pas arriver (trop) en vrac.
C'est le grand moment, la grande classique du VFR de nuit : trouver le terrain. A l'arrière, on se trompe en trouvant que cette ligne de lumière ressemble bigrement au terrain. Je me suis déjà fait avoir et je me souviens qu'on ne voit pas les lumières de piste lorsqu'on arrive de côté. Le balisage n'est visible que dans l'axe. Ce n'est donc pas notre terrain.
Puis le terrain est forcément là, devant. Nous en convenons tous à bord. Après quelques secondes... il l'est effectivement. Le cap, la montre, il n'y a que cela de vrai ;-)
Je rappelle en vue et le contrôleur nous fait rejoindre le vent arrière. Une base main droite puis une longue finale dans un air calme.
Finale 04 à RouenL'occasion d'aller étrenner cette habilitation se présente grâce à la disponibilité de Guillaume M., pilote aux Alcyons et bigrement tenté par le VFR de nuit. Mon ami Patrick nous accompagne et servira de "Safety Pilot". Noël R., élève PPL également aux Alcyons fera le dernier sac de sable.
Je n'ai pas volé depuis la dernière NAV qui avait clôturé la saison de nuit et "la fin" de mon apprentissage VFR de nuit. Je n'ai donc plus mon autorisation d'emport passagers. Partir tout seul ne me tente pas du tout. Comme j'ai mon "emport passager de jour" (heureusement), il me faut juste faire un décollage et un atterrissage complet pour re-activer l'emport de nuit (ca intéresse quelqu'un d'ailleurs, ces histoires de règlementation ?). Revenons à nos moutons. Il me faut donc effectuer un p'tit tour de piste, puis j'embarquerais mes passagers.
L'avion m'attend sur le parking tour de Toussus. Pendant que mes 3 "passagers" dégustent (hum, façon de parler) une quiche... J'effectue la prévol à la lampe de poche et les souvenirs de l'instruction de nuit refonds surface. Le moteur est encore chaud et il démarre tout seul. Etonnement, je ne me parais pas trop rouillé. Je n'oublie même pas le phare pour le roulage, ni même de l'éteindre pour les essais moteur au point d'arrêt (25R ce soir). Virage à droite, les cap augmentent une fois, deux fois, la bille à gauche, la maquette à droite...
Après avoir vérifié 3 fois que la verrière était bien fermée et vérifié 4 fois que les volets étaient sortis (1 cran)... je m'annonce prêt... et m'emmêlle les pinceaux entre le QNH et le QFE annoncés dans la clairance. Mais pourquoi le contrôleur a-t-il voulu m'embrouiller ;-)
J'ai un frisson lorsque j'aligne le DR400 sur la 25 droite : le balisage que je n'avais pas vu depuis longtemps se déroule devant l'avion. Un Rallye (lent forcément) arrive pour un touché sur la parallèle. Pour ne pas me retrouver à le doubler à un moment tordu (ce n'est jamais le bon moment) et aussi pour profiter de l'instant, je rappelle la tour pour demander si je peux patienter aligné.
- "Pas de problème, rappelez prêt" me répond le contrôleur
Le Rallye touche, puis dans la montée initiale, le contrôleur prend les devants et m'autorise. Les vents du nord 5 kts. L'avion accélère, le balisage lumineux défile. Les frissons arrivent. Il est temps de faire un tour de piste par la gauche en montant à 1500 ft QNH.
Tout s'enchaine comme à l'école. Le Rallye reste tranquillement devant et semble me montrer le chemin. C'est parfait pour reprendre ses repères. Saclay avec l'étang au bout et au raz de la TMA est déjà visible en début de vent arrière. Le terrain sur la gauche est à peine visible comme d'habitude. J'avais un peu anticipé et préparé ma machine (réchauffe, pompe, l'arc blanc et le cran de volet... puis le réservoir... toujours oublier ce réservoir) pour être plutôt lent en vent arrière. Qui a dit "profiter" ?
J'arrive en base. En légère descente. Je ne vois pas encore les PAPI. Piste à convenance ? Ce sera la gauche alors. Elle est plus éclairée et le roulage est un chouya plus rapide pour rejoindre le parking de la tour où m'attendent certainement mes passagers.
J'overshoot un peu la 25 gauche, mais le vent me ramène. 5 kts a-t-il dit ? J'ai l'impression qu'il y en a le double tellement l'avion est en crabe. Je suis rivé sur le PAPI et ma vitesse. Le dernier cran de volet sort, le phare est allumé et je suis autorisé à l'atterrissage.
Le seuil passe sur le plan, je laisse l'avion descendre sans chercher le kiss. Le phare n'éclaire rien à la différence des projecteurs du parking. La piste est longue et le dégagement est à l'extrémité, sauf à tenter le diable en attrapant la petite bretelle, mais ce soir et de nuit il n'en est pas question.
Bloummm. Appontage règlementaire, je laisse filer pour le taxiway en veillant la fréquence. Quel bonheur, voilà un tour de piste de nuit de réalisé. Les frissons sont toujours là lorsque je laisse passer l'aéroclub Air France sur ma droite, base de la saison de VFRn de l'année dernière en roulant (un peu vite... un peu de frein...) et en faisant bien attention de rouler sur la ligne.
Je récupère donc mon emport passager de jour. Patrick, Guillaume et Noël m'attendent sur le parking. Je gare l'avion au stand 20, coupe tout, teste les magnétos, 1500 tours, puis 1200 et j'appauvris le moteur. 22 minutes pour un tour de piste sans se presser. Le plaisir en plus.
A l'embarquement, je me fais charrier sur mon appontage. Depuis le parking et dans le silence de la nuit noire, on entend très distinctement le touché des appareils sur la piste. Presque impossible dans la journée avec tous les bruits ambiants.
Tout le monde embarque pendant que nous vérifions que nous avons tout à bord. Les lampes frontales sont placés sur les têtes, les GPS sont allumés, les cartes dépliées et repliées dans le bon sens. Nous analysons la dernière météo. Rouen nous a posé un casse tête avec un TAF qui se termine par "CNL". Personne parmi nous quatre n'en connais la signification. Dans le doute, un appel au prévi. météo et hop... c'était un TAF annulé.
Un rapide briefing sur la navigation à venir est réalisée dans une ambiance de cours d'école à la veille de la rentrée des classes. Un peu d'excitation et d'appréhension.
On prévoit donc un départ en 25, virage à gauche vers le VOR de Rambouillet (RBT) puis le VOR d'Epernon (EPR). C'est le trajet VFR de nuit publié. Ensuite, on file cap au nord vers le point d'entrée de nuit de Rouen, c'est à dire Les Andelys, puis dans la lignée ECHO et on priera pour trouver le terrain. Résumé en trois lignes, cela semble d'une simplissime limpidité.
Mise en route. Moteur chaud. Je me retrouve de nouveau au point d'arrêt 25R. Cette fois-ci pas de Rallye pour "m'embêter". Nous décollons toujours dans la bonne humeur. La magie opère de nouveau. RBT et EPR sont passés sans problème. Personne sur Paris Info, ni sur Evreux. Nous continuons notre promenade. Il fait sombre en dessous et on ne distingue que les grandes villes : Rambouillet, Epernon, Dreux, Houdan... L'air est plus calme que le jour. L'avion vole seul, tout droit. De temps en temps, je demande "à l'arrière" si je suis bien sur mon trait ou si tel ou tel ville est bien celle que l'on croit.
Cela se corse lorsque doivent s'enchainer Les Andelys et ECHO. Les croisements de VOR sont utiles car en regardant au sol, il est difficile de savoir si on est verticale... ou pas. Les GPS sont aussi utilisé pour confirmer le tout.
- "T'es un poil à droite de la route"
- "ECHO c'est à gauche dans 2 minutes"
- "Yep, c'est bien l'antenne à côté d'ECHO"
... et ainsi de suite.
Passant Les Andelys comme on peut, le contrôleur un peu seul nous demande s'il est normal que nous n'ayons pas de plan de vol pour le retour. Ah bon ? Vous ne l'avez pas ? Les bonheurs des dépots de plan de vol via OLIVIA. Nous aurions déposé l'aller, mais pas le retour ? Par chance (?), nous tombons sur un contrôleur très sympathique qui re-dépose avec Le Bourget notre plan de vol retour avec les mêmes paramètres. Pendant ce temps, l'avion file à 200 km/h et il faut chercher ECHO et enfin le terrain. Je déroule un rapide briefing pour l'arrivée une fois le plan de vol réglé, histoire de ne pas arriver (trop) en vrac.
C'est le grand moment, la grande classique du VFR de nuit : trouver le terrain. A l'arrière, on se trompe en trouvant que cette ligne de lumière ressemble bigrement au terrain. Je me suis déjà fait avoir et je me souviens qu'on ne voit pas les lumières de piste lorsqu'on arrive de côté. Le balisage n'est visible que dans l'axe. Ce n'est donc pas notre terrain.
Puis le terrain est forcément là, devant. Nous en convenons tous à bord. Après quelques secondes... il l'est effectivement. Le cap, la montre, il n'y a que cela de vrai ;-)
Je rappelle en vue et le contrôleur nous fait rejoindre le vent arrière. Une base main droite puis une longue finale dans un air calme.
Intégration sur la 04 par le vent arrière main droite en provenance d'ECHO
La carte VAC est en surimpression sur le fond Google Earth
La carte VAC est en surimpression sur le fond Google Earth
Je m'applique pour le plan, l'axe et la vitesse... et le plan, l'axe et la vitesse. Mais je ne peux m'empêcher de "profiter de l'instant" en tachant de mémoriser cette image de la piste devant moi. Le balissage de Rouen est au dessus des autres terrains que l'on trouve dans le coin. De belles loupiottes de part et d'autre de la piste et un très beau balisage central.
L'atterrissage à Rouen en 04 vu de la place arrière
Une fois posé (apponté ?), je m'applique à rouler au centre, juste pour entendre le train avant du DR400 écraser une à une les lampes comme le fond les liners à Orly ou CDG ;-) Le jeux ne dure pas longtemps et il faut sortir. Juste le temps de faire une photo des quatre gelés au parking frisquet et triste et nous repartons juste après nous être émerveillé aussi devant la (très belle) manche à air éclairée (private joke).
Et nous voilà reparti dans l'autre sens. Au grand étonnement du contrôleur, depuis Tango 3 je demande à remonter malgré le kilomètre de piste disponible. Encore l'envie "de profiter du balisage", comme je l'annonce au contrôleur qui ne doit pas comprendre les désidérata de ces pieds nickelés.
L'atterrissage et la rémontée, puis un petit bout du décollage
filmé par Patrick
filmé par Patrick
Il n'y a pas 36 solutions pour rejoindre Toussus en venant du nord en VFR de nuit. Pas très original, mais bon pour la pratique. Le retour est peut-être un peu plus détendu. Non, qu'il y ait eut une tension sur l'aller, mais nous avons un peu plus confiance. Patrick, safety pilot, m'aide sur le retour. J'ai 3 h de vol avec l'Air Camille de l'après-midi dans les... pattes... euh les ailes et je ne refuse pas un coup de main.
Les ECHO sont... survolés ? Les Andelys sont passés... euh... comme on peut. Nous traçons tout droit vers Epernon. La N12, Dreux... Houdan... nos repères de pilotaillon sont là.
La bonne humeur règne dans le DR400. La plus longue branche nous permet un moment de détente, d'autant que Paris-Info est le grand absent de service. L'air est calme et "nous" sommes devant l'avion. Tout va bien. Moment choisis :
- "C'est ça les lumières bleu au sol !"
- "Des lumières bleus ?"
- "Oui, comme les restaurants Leon de Bruxelles"
- "Hein ?"
- "C'est pas bleu les lumières de Leon de Bruxelles !"
- "Ah ?
- "Leon de Bruxelles c'est jaune ou vert non ?"
- "Ah oui, Leon de Bruxelles c'est quelle couleur ?"
- "..."
- "On pourrait revenir à l'avion, s'il vous plait ? ;-)"
La trace sur la 1/250 000 Région Parisienne avec des pertes de signaux
certainement dûes à mon bras posé sur l'antenne
certainement dûes à mon bras posé sur l'antenne
La vizi est excellente. On voit Paris en entier. Trois ou quatre appareils sont en montée initiale à Orly en régime d'ouest. Je commence à regarder si je vois ma Tour Eiffel. Je sais qu'elle va me servir sur l'axe RBT-TSU pour trouver le terrain. C'est un truc appris pendant la formation. Passant le VOR de Rambouillet, puis procédant directe vers le VOR de Toussus (040 de mémoire), on doit avoir la tour Eiffel droit devant. Le terrain aussi.
Epernon est passé à 2000 ft QNH conformément à la trajectoire publiée, puis on rappelle le VOR de RBT.
- "Rappelez sur l'axe RBT - Toussus, 1600 ft QNH 1032" nous passe le contrôleur.
La tension monte un peu comme à chaque arrivée. Trouverons-nous le terrain. Le suspens est à son comble. Ici, comme de jour en débutant à St-Cyr, si on passe le terrain, on explose la TMA. On trouve le terrain avant de dépasser le VOR de Toussus. Si ca passe en FR, demi-tour et passage radio.
Les 4 paires d'yeux cherchent sur l'axe RBT - Tour Eiffel. Il y a deux gros projecteurs bien visibles. On devine le strobe d'un appareil qu'on entend en tour de piste. Autant d'indice qui nous rassure. On file à 200 km/h vers notre destination sans la voir.
Ce que je prend pour les projecteurs du parking de la tour se revelleront être le terrain de foot situé à proximité de la vent arrière. Râté.
Finalement, c'est comme à l'accoutumée, c'est le taxiway de la 07 droite qui se distingue et qui nous certifie la présence du terrain. Ce balisage bleu ne ressemble à rien d'autre dans le coin. Rien de bleu avec du rouge au bout (le seuil) ne peut prêter à confusion. C'est bien le terrain. C'est aussi confirmé par la position de l'appareil qui est en vent arrière. C'est dans l'axe de la tour Eiffel, on est au 040. Tout cela tient la route.
En vent arrière, l'avion est préparée, puis Saclay, l'étang (tâche plus sombre au milieu d'une autre zone sombre), la base... Il nous reste un cran de volet et le phare... L'AFIS nous demande de rappeler en finale piste à convenance. On prendra la gauche. Sur la fréquence, un vol d'instruction avec une demande d'éclairage basse-intensité sur la 25 gauche. Y vont me baisser ma lumière ? Un autre appareil rappel qu'il effectue ses tours de piste sans phare. Qu'ont-ils tous avec la lumière ?
Dernier virage. Quatre blanches, je cours après le plan... qui revient doucement. Le dernier cran, le phare et nous appontons après 2 heures de vol.