Petits morceaux choisis de tous les petits trucs, vu du côté du pilote autour du Cessna 172SP N1955L ;-)
Je ne basculerais plus l'interrupteur de la boite de mélange de la position ALL ou CREW à PILOT pour laisser tranquille mes passagères et les éloigner de tous ces échanges radio parfois incessants.
Je ne laisserais plus le switch du Beacon OFF même lorsque le contact batterie est ON. Traumatisé d'une tentative de vol où la batterie était à plat. Ouf, c'était à Montgomery, deux jours avant le départ effectif.
Je ne chercherais plus désespérément la prise allume cigare sur le panel droit. D'ailleurs il n'y en a pas dans ce Cessna ! Incroyable. Ca m'a coûté $99 d'un battery pack (3h d'autonomie supplémentaire pour le Garmin 496 et son xmWeather)
Je ne me battrais plus avec la ceinture ventrale. Efficace, voir trop efficace. Elle serre... serre... et serre sans pouvoir la déserrer sinon à la détacher complètement. Amusant au début... On étouffe... Mais pendant 2h de vol c'est très vite pénible nous obligeant régulièrement à les détacher pour les desserrer. Néanmoins, elles furent efficaces pendant les grosses turbulences du Grand-Canyon.
Je ne mettrais plus le cache pitot. Oups, d'ailleurs je ne l'ai jamais mis ! Je l'ai retrouvé par hasard en fouillant dans une poche dorsale d'un fauteuil une fois revenu à Montgomery Field. La honte !
Je ne ferais plus les purges avec ces 5 purges par ailes ! Sans compter les 3 sous le moteur. Ca fait quand même beaucoup ! Mais c'est toujours plus pratique que sur les Robin.
Je ne m'abîmerais plus l'index gauche sur ce %$£%§ de bouton d'émission ! Pourquoi font-il des bouton aussi petits et pratiquement pointus ! Ils ne savent pas que nous pauvres frenchies stressés par la radio, on appuie nerveusement dessus ?
Je n'oublierais plus une fois sur deux de mettre le sélecteur de carburant sur LEFT ou RIGHT avant le refuelling. Et je ne re checkerais plus sans cesse la bonne position au milimètre sur BOTH.
Je n'appuierais plus ultra précautionneusement sur les freins au pied. La moindre pression faisant pratiquement un plat sur les pneus ;-(
Je ne me batterais plus avec les connecteurs micro et écouteur de ce modèle de Cessna. Pas pratique, surtout lorsqu'on a un câble Barnstormer à brancher pour enregistrer le son des radios dans le camescope.
Je ne chercherais plus du regard l'immatriculation de la machine, pourtant juste là sous mon nez. Et je ne m'appliquerais plus à la lire lors des premiers contacts radios.
Je ne laisserais plus la commande de l'aérateur ouvert. Il a fait tellement chaud sur pas mal de branches qu'il était inutile d'imaginer la repousser une seconde !
Je ne manipulerais plus - parfois anxieusement - la mixture. Comme sur tous les FarWest où les terrains sont soit haut soit en plein cagnard... Soit les deux ! Sans parler des croisières à 11.500 pieds. Qu'est-ce-que j'ai pu tripatouiller ces manettes !
Je ne manipulerais plus ce trim si important et si souvent à régler sur Cessna. Alors que sur Robin avec le manche on arrive facilement à tenir en montée initiale ou en finale, sur Cessna il faut immédiatement jouer du Trim dès la montée initiale. Son emplacement reste néanmoins pratique et agréable à manipuler.
Je ne relirais plus, la perle de sueur sur le front dégoulinant, la dernière ligne de cette checklist pour les démarrages à chaud : "Omit priming with mixture when Hot, use fuel pump when starting a flooded engine and throttle half to open until engines fires".
Je ne regarderais plus avec autant d'anxiété ces jauges moteurs et notamment la températures d'huile qui montait lorsque nous montions. Rien d'anormal, surtout vue la taille de l'arc vert, mais je suis anxieux de nature, et perdre un moteur au milieu du désert n'est pas un signe de longévité. Quant à la jauge de fuel, elle était le plus souvent illisible, prise de mouvement parkinsionien. Enfin,l'EGT était INOP : vive le mixturage à l'oreille.
Je ne pourrais plus utiliser l'autopilot de l'avion. Ah, non ? Quoi ? Il était en panne ? Ah c'est pour ça qu'il ne suivait pas la pinule de cap ! Grrrr... Il m'aurait bien servi.
Je ne pourrais plus utiliser le bouton "VFR" du transpondeur pour automatiquement afficher 1200 sans avoir à taper les chiffres un à un.
Je ne pourrais plus rebooter le GPS en plein vol car planté sur une page NAV3 sans aucune réaction à aucun bouton. Pratique ;-)
Voilà mon ami le compas : l'instrument que j'ai peut-être le plus regardé pendant toutes les nav. Revenu en France, il a des chances que je revole en utilisant le conservateur de cap, recalé régulièrement et pas toutes les 30 secondes comme sur N1955L.
(Normalement) Voici le conservateur de cap, grand copain du compas (vu précédement). Voilà l'instrument qui précessionne le plus au monde. Incapable de suivre un cap avec ce truc !
Je ne fixerais plus l'aiguille du Vario avec de nouveau une grosse perle de sueur, comme en remise des gaz à Page Muni, AZ avec du vent dans le dos et une altitude pression de 7000 pieds. La moindre oscillation au dessus du 0 était une bonne nouvelle !
Je ne calerais plus l'altimètre à des valeurs marrantes comme two-niner-niner-two... pour ceux qui sont habitués comme moi au 1015 et autres hectopascal.
1 commentaire:
Ah c'est sûr ce voyage a vraiment du être un rêve ... Mais nous on est content de te récupérer ! :P
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