Il fait encore très beau. Aucune inquiétude lorsque j’analyse la météo. Même les orages isolés ont disparu des prévisions. Je n’ai pas encore utilisé ces fonctions utiles du 496+xmWeather qui nous avaient été cruciales lors du Farwest’10 avec Bertrand.
Le vol de ce jour est simple. On remonte au nord vers Bryce Canyon. Pour éviter de monter trop haut et d’avoir à passer dans les corridors du Grand Canyon, je vise le VOR de FlagStaff, puis celui de Tuba City…
Je contourne le Grand Canyon
… et le VOR de Page où nous sommes allés à chaque Farwest et que je ne vais “que” survoler cette fois-ci.
Verticale Page avec le Glen Canyon à gauche et le Lac Powell à droite
Le vol n’est donc pas long (2h) ni complexe à réaliser. Pas de TFR, les NOTAMs sont limpides, les outlook sont VFR, pas de zone compliquée à traverser. On monte, on va de VOR en VOR et c’est tout. Mais comme d’habitude, c’est lorsque la phraséo. sort des sentiers battus que cela se complique et que les perles de sueurs apparaissent. Cette fois-ci, ce fut lorque Albuquerque Center (prononcer Aaal-bou-keur-ki center) m’a demandé si j’étais au courant d’une zone d’entrainement au niveau d’Humphreys Peak. Bien sûr, vous imaginez bien que j’ai fait mon “Say Again” pour comprendre de quoi on me parlait. Puis lorsque j’ai identifié les mots “aware”, “training aera” et “peak”, un coup d’oeil rapide à la carte Sectional sur mes genoux et quelques nautiques devant ma route pour tomber… coup de bol… sur le fameux “Humphreys Peak”.
- “I expect to stay east of the peak, five-five Lima”
- “Roger, thank you”
Et le balai des check-in (les premiers contacts des pilotes sur la fréquence) peut suivre son cour. Désolé, d’avoir pris du temps pour comprendre. Le petit frenchie est dans le coin.
Quand on connais le coin par coeur, la moindre évocation du peak doit faire penser à “Humphreys Peak” au nord de FlagStaff. Mais si comme moi, vous venez une fois par an dans le coin en passant à 10.500 pieds, vous manquerez de réflexe.
Cessna 172SP
A bord… C’est un Cessna 172SP américain : 2 x VOR, 1 x ADF (que je n’ai même pas encore allumé), 1 x GPS avec une petite carthographie et un pilote automatique mono-axe. J’utilise le Garmin 496 en secours et surtout pour la météo xmWeather. N’oubliez pas que je suis en mono-pilote (VFR de surcroit). De temps en temps, le Flight Following me demande ma route prévu, me fais changer de code transpondeur avec le fameux "please recycle squawk” et surtout me donne des infos trafics et météo (lorsqu’il y en a de pas bonne devant ;-). J’entends même un paquet de “request deviating at least 15 degrees left” de la part de gros navion, plus haut et plus au nord. Les orages sont plus loin.
A l’arrière, Camille s’organise de plus en plus
Bienvenue à Bryce Canyon
L’arrivée à Bryce se fait sans encombre. Le vent souffle fort (l’ASOS passe des pics de rafales à 24 kts) mais dans l’axe. Et la piste est immense. Et je suis seul dans le circuit, donc je prend mon temps, soigne ma finale, rebondis (forcément) et roule… et roule jusqu’au parking où il semble évidement qu’il faut fermement attacher l’avion avec les tie down disponibles.
Le 55L prêt à passer plusieurs nuits ventées
Le reste n’est pas aéro… mais valait le coup qu’on prenne l’avion ;-)
La suite de Farwest’10 v2 à lire par ici.
6 commentaires:
C'est magnifique. Merci.
Flaye safe,
franck
Époustouflant ! Est-ce vraiment les couleurs naturelles ou la GoPro qui ajoute sa touche perso ?
@Jean-Claude : la GoPro s'en sort pas trop mal à ressortir les constrastes forts de ces décors (un p'tit coup du correcteur de Picasa amplifie les choses).
Salut tout le monde ! Ces photos me disent un petit quelque chose quand même... :))
Bertrand
magnifique!!!
à quand un far-east sur la cote est?
Les couleurs sont incroyables ! :)
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