J'ai fait mes toutes premières heures sur avion à train classique. En fait, tout mon PPL jusqu'à l'examen a été réalisé sur Robin DR221. Mon dernier vol date du début 2010. Plus de 10 ans après, j'ai refait des tours en piste une après-midi ventée.
Sur mon carnet, il est écrit "Local enneigé". Aujourd'hui, nous sommes encore en pleine crise sanitaire et les contraintes de circulation ne permettent que de voler en solo dans un rayon de 10km ou bien en double sans contrainte de distance. Pour varier les plaisirs, je demande à Gaël s'il est d'accord pour faire des tours de piste en train classique.
Cela tombe très bien. Le vent est fort et de travers. La mise en l'air va se transformer en une excellente session de travail du vent de travers et des Touch & Go. Entre les gros grains, il y a un peu de vent et lorsqu'un gros paquet noir se présente à l'approche du terrain cela GUST un peu beaucoup plus : LFPN 061300Z AUTO 30017KT 9999 RA FEW016 SCT025 BKN052 04/01 Q1018 TEMPO 3000 -SHRAGS SCT040CB BECMG 31012G26KT=
Etonnamment, le tour de piste me semble plus petite avec cette plus petite machine. Ca n'a rien à voir pourtant. Bizarre. Je suis lent dans la finale à sortir le 2ème cran pour ralentir la machine et la faire descendre, comme cette fois où dans un coup de vent la machine remonte toute seule, refusant de prendre le plan ;)
Je retiendrais que je n'ai pas tant perdu face à cet machine à la roulette bien placée. Plus légère, plus étroite. Paradoxalement, je l'ai trouvé moins tape-cul, dans les conditions du jour très turbulentes, qu'un DR400. La machine se promène de gauche à droite, mais on pas si balloté que cela.
Je retiendrais surtout un toucher-décoller bien trop long. J'ai tout (mal) cumulé sur un seul exercice : trop haut, trop long, effet de sol à cause d'une action au manche trop énergique à l'arrondi... ont conduit à toucher bien loin et la suite n'est pas meilleure. Je suis lent dans la reconfiguration de la machine (volet 1er cran, repousser la réchauffe)... et remettre les gaz. Du coup, sans surprise, nous reprenons de l'altitude très loin en bout de piste et grâce aux performances du jour (il fait frais) et au vent fort, nous passons finalement l'autoroute dans l'écho de ma remarque "didiou... on est long". Le debrief avec Gaël mon FI est utile : on a touché loin, j'ai été lent à reconfigurer la machine et pourtant je n'ai pas basculer dans le mode "allez, on arrête les frais : plein réduit, on reste au centre et on arrête cette remise des gaz". Une très bonne leçon.
Au final, même s'il semblerait que je n'ai pas trop perdu ("C'est comme le vélo"). Je suis néanmoins loin d'être téméraire et de m'aventurer sur une piste en dur, au moins dans les conditions de ce vol. Mais, ce vol n'avait pas pour objectif de me faire relâcher sur DR221. Dans ce club, ces machines sont plutôt destinées à l'école alors que je prends des avions pour aller un peu plus loin et me balader, donc les bloquer toute une journée par exemple.
Je voulais juste profiter d'avoir un FI et une machine qui me mette un peu derrière l'avion. Et d'en retenir de bonnes leçons.
2 commentaires:
Bonsoir Vincent, comme toi, j'ai fait toute ma formation sur DR-221 avec une toute petite infidélité pour le DR-250 à l'occasion d'une virée à 4 pour Granville. C'est une vraie bicyclette mais j'ai toujours abordé les pistes en dur avec un peu d'appréhension. D'ailleurs, l'ACDIF à Chavenay considérait la piste en dur comme un lâcher spécifique. J'en garde d'excellents souvenirs et son grand-frère, le DR-250, est une magnifique machine de voyage.
Bonjour Paul, comme toi certainement j'ai des souvenirs d'atterrissages en train classique par vent de travers sur piste en dur... mémorables. Notamment, je me souviens du vol pre-tests juste avant l'examen pratique PPL, un jour de vent de travers à Etampes. Quels souvenirs!
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