Aujourd’hui, j’ai enfin eut le courage de décharger les traces GPS du Garmin 296 que nous avions embarqué dans le Cessna N4975F. En les regardant avec Navigation, puis avec GoogleEarth, immanquablement des souvenirs ressurgissent. Les voici.
Départ vers San Francisco ?
Le 1er roulage depuis le parking de San Diego Montgomery Field, les valises à bord pour rejoindre les uns derrière les autres la zone des essais moteur (Runup aera) de la 28 droite :
L’image satellite de GoogleEarth montre
(presque) notre Cessna sur la Runup aera.
Mais pourquoi sont-ils partis dans ce sens là ? C’était vers la mer qu’il fallait partir ! Forcément, on ne le voit pas sur l’image de GoogleEarth où il fait toujours beau. Nous sommes partis dans le sens opposé de la route pour pouvoir passer au dessus de la fine couche. Vive le June Gloom :
“Right Downwind departure behind the Duchess”
Nous sommes toujours le 1er jour du départ (j’ai omis les traces GPS des vols d’entraînement). La nuit tombe et nous sommes en train de discuter sur 123.45 et avec le monsieur de Norcal car notre destination Oakland et notre 1er déroutement prévu (Concord) ne sont pas accessibles. Pas VFR. Grrrr. Alors, nous nous déroutons au début de la baie de San Francisco à Santa Clara. 1er vol et énorme émotion à bord.
L’arrivée à la nuit tombée à Santa Clara
Vers le nord
Après le superbe atterrissage de Georges à Eugene (prononcer You-jean) à voir dans l’épisode 1 des vidéos de ce post, l’arrivée à Seattle Boeing Field restera un moment fort. Pour commencer, j’avais une grosse appréhension des espaces de Seattle. L’année dernière sur Far West’08, j’avais été pris de court, apeuré par la classe Bravo et confus avec tous ces terrains et la ville (voir ce message de Far West’08). Cette année, nous sommes presque arrivés en patrouille après le survol de Portland et la descente vers Boeing Field s’est déroulée comme un charme. A tel point, que prenant la 31R (the “short” runway comme insista le contrôleur), j’eut droit à un atterrissage en patrouille avec un LearJet. Ca doit être le métier qui rentre !
Arrivée sur Seattle Boeing Field.
La ville devant, le Mont Rainier dans le dos
L’arrivée à Victoria restera aussi comme un très bon souvenir. Non pas à cause de la dizaine de kilomètres à pied que Marc-Olivier nous a infligée pour déjeuner (sans parler de la traversée de la 2 voies), mais parce que d’une part on passe la frontière (et toute l’organisation administrative qui va avec… eAPIS vous vous souvenez !?) et que d’autre part on change radicalement de décor. La montagne est là, toute proche, la mer et des multitudes d’iles remplissent le pare-brise.
Traversée de la frontière et superbe arrivée dans la capitale de la Colombie Britannique (Victoria). Le tout, piloté par Patrick.
Colombie Britannique
Traversée de l’ile de Vancouver de Victoria à Tofino
Un avant-goût de petit vol montagne
Le guide du routard indique que Tofino est situé à 3 h de route de la bourgade la plus proche (Nanaimo… Nanaimo radio ?). L’avantage d’arriver en avion est qu’on a pas ces détails en tête. On regarde la carte et on tire un trait. Y-a un terrain au bout ? Alors let’s go !
La superbe arrivée à Tofino (à voir sur l’épisode 1)
Au bout de la "Trans Canada"
Survol des vallées enneigées
en Colombie Britannique (j’aime bien le nom ;-)
Encore une très belle arrivée à Penticton entre le Lac Okanagan et le lac Skaha
Après le petit terrain désert de Penticton (on a même pas trouvé le pétrolier et on s’est servi nous même), rendez-vous avec l’un des terrain “international” de Far West : Vancouver International. On dit bonjour et on se laisse guider par les charmants contrôleurs. Rien de plus simple. J’imagine que tant qu’on fait ce qu’ils disent et qu’on le fait rapidement sans sourciller, dans ce coin on peut se poser partout.
Finale sur l’aéroport international de Vancouver
Après un départ presque IFR de Vancouver, nous n’avons comme d’habitude pas résisté à faire le tour de Stanley Park. Puis pour changer un peu (comme si on était habitué), nous redescendons le fleuve Fraser à 1200 pieds pour passer sous les départ de l’aéroport international. Jolie promenade, qui restera aussi dans les annales !
Le tour d’Harbour Tower avant de repartir vers Portland
Et déjà il faut redescendre
La redescente vers le sud nous fait retrouver des paysages plus arrides. Avant d’arrivée à Reno, nous sommes conquis par le survol de Crater Lake. L’année passée, nous n’avions pu en profiter du fait des feux de forêt. Cette année, Crater Lake a laissé toutes ses couleurs bleues resplendir.
Passage sur le bord de Crater Lake
Reno : c’est beaucoup moins vert qu’au Canada !
Descente !!! On quitte 10000 pieds et notre on-top pour 4500 pieds
La Lake Tahoe se mérite. C’est peut-être le regret de Far West’09. N’avoir pu aller à South Lake Tahoe. Le vol qui nous fait quitter Reno en direction de Mojave pour Vegas, nous permettra tout de même de profiter, d’en haut, de la beauté du site.
On escalade la montagne pour survoler le Lac Tahoe
Nous voilà prêts pour une traversée du désert du Nevada. Nous ferons tout de même un petit détour, autorisé par Joshua approach à la verticale de la base d’Edwards et ses immeeeeeeenses pistes et sa bien connue rosace.
Après Portland, dans la série “gros” aéroports, notre tableau de chasse se remplit également avec le (maintenant) traditionnel Las Vegas Mc Carran. Encore une fois cette année, nous nous sommes vus vectorer pour la 19R en arrivant cette fois-ci par l’est nous interdisant la verticale du strip, mais nous faisant faire une base main gauche “abeam the stratosphere”. Pas mal non plus ;-)
“Turn base abeam the stratosphere” qu’il a dit le contrôleur
Avant de nous rendre vers Page et le Grand-Canyon et vu le prix de l’AVGAS au FBO Atlantic, nous faisons un pit stop à Henderson. 30 minutes de vol et de la phraséo US comme on l’aime (voir le début de l’épisode 4 en cliquant ici).
Pit stop à Henderson Executive
au départ de Vegas Mc Carran (POGO Henderson ?)
Patrick reprend les commandes pour la 1ère ballade spéciale Sightseeing : le Grand Canyon. 2h00 de spectacle incroyable.
Trajectoires similaires
C’est au dessus du Zion Canyon qu’il nous est arrivé l’envie de voler en patrouille. Au début les traces GPS sont séparées (vertes et bleues), puis elles se chevauchent. On a fini le vol ensemble. Immense souvenir.
Deux traces GPS l’une sur l’autre
La bleue, la verte ? La bleue se pose,
je refais un tour et me pose derrière
Patrick a encore l’honneur du deuxième vol dans un décor de rêve. Quoiqu’en réfléchissant bien, tout Far West se déroule dans un décor de rêve. Après le Grand-Canyon, c’est Monument Valley qui s’offre à nous.
C’est nettement plus beau en vrai ;-)
Puis, c’est une longue ligne droite un peu ennuyante (voir ce récit) pour un atterrissage incroyable sur le porte-avion Sedona entre les montagnes.
Et il faut bien rentrer à la “maison”. Mine de rien, à l’échelle d’un continent, ça fait des grandes nav, non ?
Dernier jour, dernier vol
Le dernier jour n'aurait pu être consacré qu’à faire “la paille” (tous les papiers). Mais non, nous nous sommes encore donnés quelques défis de pilotaillon. La Mini-route pour LA International (racontée ici) et la 16R de Van Nuys (racontée ici).
Ça fait pas haut 2500 pieds, verticale d’un si gros terrain
Le vol entre Van Nuys et Corona n’a - sur le papier - rien d’exceptionnel. Bon, il faut tout de même faire un peu le tour de la classe Bravo de Los Angeles. Ça se prépare. Ah bon ? La confiance est là et on sait maintenant comment naviguer d’entre toutes ces zones. L’arrivée à Corona n’a rien de spécial. Si ce n’est “DE NE PAS DESCENDRE DU COTE ACTIF !” (private joke). Non, le plus sympa a été de passer au sud d’une colline… Bon, OK et alors ? Et bien sur cette colline après le départ de Van Nuys et au sud de Burbank, se trouve le célèbre “Hollywood Sign”. Cela aurait été bête de ne pas le voir ? Ah pardon pour l’autre Cessna qui est passé au nord ;-)
Et puis enfin, il y eut la patrouille avec le 75F sur les plages de San Diego, dans la Bravo de Lindbergh entre 500 et 800 pieds. Voilà un excellent moyen de finir Far West’09 (à voir sur l’épisode 8 en cliquant ici).