10.8.19

Phare Ouest'19 - Episode 1/3 et 2/3

A défaut de refaire un Farwest (encore !) dans l'ouest américain, je m'exile un peu vers l'ouest de la métropole du côté de Dinard & Saint-Malo. Et forcément, j'en profite pour voler un peu. Forcément. Ca vous étonne ?



Episode 1


A peine arrivé sur mon lieu de villégiature, je file à l'aéroclub et me fait lâcher, sur les PA28, C'est l'aéroclub de Dinan qui m'accueille. Il propose une cotisation de passage de 3 mois pour 40€. Ils ont deux Piper PA28 le premier de 180 ch et le second de 160 ch (en plus d'un C150 et d'un Ikarus). Tout est allé très vite. A peine, avais-je accepté leur proposition et envoyé un scan de ma licence et de mon médical, que je me retrouvais inscrit sur leur OpenFlyers et j'avais un rendez-vous avec Jean-Pierre F., un des FI pour me faire lâcher. Alors qu'à Dinard qui était pourtant le plan A, la cotisation de passage est à 150€ et on me demande de créditer mon compte de 4 heures de vol. Ambiance différente.

Lorsque j'arrive pour mon lâcher, Jean-Pierre a été informé qu'une compétition a lieu sur l'hippodrome de Dinan. Cela empêche, accord à l'amiable oblige, les tours de piste classiques. Impossible d'arriver en finale 25 et de décoller en 07. Jean-Pierre me propose donc des départs en 25 et des atterrissages en 07. Ca fait travailler sa faculté à se caler dans l'espace lorsqu'un coup on est main droite et 2 secondes après on est main gauche et le QFU change. La trace GPS est amusante.

Jour du lâcher, décollage en 25 et atterrissage en 07.
PA28 F-GKAO avec sa toute nouvelle planche de bord
Au même moment, je repère un Cessna sur le parking visiteur de Dinan. Mais ce serait le F-GHOG ?


Quelle coincidence ! Totalement par hasard, je croise au parking visiteur de Dinann, Philippe des Alcyons et du CA-SGAC qui était en mai-juin dans son premier Farwest. Le monde est minuscule !

Episode 2


Quelques jours plus tard, je profite de mon inscription et lacher et je réserve pour l'après-midi l'autre PA28. Le 160 chevaux. Remy T. que j'ai croisé en mai dernier à Kyoto (oui, au Japon) et que j'ai connu à Santa Monica lors du premier Farwest (et les autres aussi) est justement à St-Malo. Un coup de Messenger plus tard et me voilà bien accompagné. Quelle drôle d'idée d'aller voler seul !

C'est toujours plus sympa de voler à plusieurs !
Mais où aller ? Une autre bonne raison de se mettre en l'air est d'aller rencontrer Ludo, ATC à Rennes. Vous vous souvenez de l'histoire "Y-a-t-il un instructeur à bord" du côté de Bagnole avec Rennes Info ? Le récit est à relire ici. Nous avions discuté au téléphone en nous promettant de se croiser. Voilà, les yakafokon se réalisent parfois.

Le F-GBRK avec ses touches de couleur anti-corrosion.
La route planifiée sur Skydemon : Dinan, Rennes, St-Brieuc, Cap Fréhel, St-Malo, Dinan.

La planche de bord du PA28 160 chevaux de l'aéroclub de Dinan.

La trace GPS de mon premier départ de Dinan ;)
Arrivée sur Rennes par le vent arrière main droite 28 et hop. Moins de 30 minutes de vol. Je me demande s'il n'y a pas plus de roulage ;)


Finale 28 à Rennes vu par la GoPro Hero 7 Black équipée de son filtre ND 8

L'atterrissage à Rennes est bizarre. Au moment de l'arrondi, certainement déclenché trop haut, je parachute... arrondi... remonte... je ne rends pas la main comme on m'a appris et "j'attends" le second arrondi... beaucoup plus propre. Bizarre. La largeur de piste ? Certainement. Et peut-être aussi trop cabré sur l'arrondi... déclenché trop haut. On re-bossera ça sur le toucher à St-Brieuc qui est prévu.

Le PA28 stationné sur la nouvelle aire pour les visiteurs en face de la nouvelle pompe (Shell)... et le nouveau bâtiment de l'aéroclub.
Je paie la taxe (7€) et nous traînons avec Ludo sur la plateforme entre les hangars et la tour. Nous nous faisons expliquer le fonctionnement de Rennes Info Nord et Sud... Et il faut déjà rentrer.

Super ambiance, super visite et accueil à Rennes ! Merci Ludovic !

Au lieu de rentrer tout droit, je souhaite faire un toucher sur un terrain que je n'ai encore jamais fait. Une façon de découvrir des choses et de remplir la carte des terrains où j'ai atterri ou décollé. Pas loin à l'ouest, il y a St-Brieuc. Je n'y suis encore jamais allé.

Y-a pas un seul terrain à l'ouest de Rennes !

Et puis on rentrera par la côte, jusqu'au Cap Fréhel et on remontera la Rance en laissant Saint-Malo sur notre gauche. Voilà une belle promenade.

1h20 pour rentrer de Rennes vers St-Brieuc, Cap Fréhel et la remontée de la Rance pour Dinan et fermer la boucle pour la journée.

Roulage à Rennes pour Bravo de la 28. Au revoir, Ludovic !

Un hop est au terminal de Rennes.

Y-a de la bonne ambiance dans le cockpit. On est content d'être en l'air...
... même si entre les éclaircies, nous passons sous des grains et avons du mal à trouver St-Brieuc ;)
Rennes - St-Brieuc - La côte - Cap Fréhel - La Rance et Dinan


Finale 06 à St-Brieuc avec un arrondi bien mieux maîtrisé. Ouf.
L'AFIS est actif à St-Brieuc. La verticale et le vent arrière 06, un toucher et puis direction la mer

Pléneuf - Le Val André

VFR un jour, VFR Toujours ! On regarde dehors. Le SIV nous donne des infos trafics

Le Cap Fréhel
Après la côte, nous coupons les axes de Dinard (LFRD) au nord et remontons la Rance jusqu'à Dinan. Nous laissons donc sur la gauche Saint-Malo et sur la droite Dinard. Voilà un vrai vol touristique !

Ca pilote à droite...

Pendant que Rémy pilote...

... Saint-Malo du côté gauche du Piper

Dinard. Sous l'aile du PA28 la plage de Saint-Enogat, puis à gauche la plage de l'Ecluse et enfin la plage du Prieuré

Sur la Rance à la hauteur de La Baguais

La trace biscornue à l'arrivée sur Dinan s'explique par la présence du Cessna 150 de l'aéroclub en entrainement basse hauteur au moment de notre fin de notre vent arrière. Pour m'espacer ("j'suis pas pressé, j'ai plein d'essence"), je m'éloigne et revient. Et hop.
Descente de la Rance et intégration à Dinan
Courte finale 25 à Dinan, un peu bas, non ? Et puis, je ne de-craberais pas assez à mon goût.


Je re-poste ici la vidéo avec des extraits sortis de la GoPro Hero 7 Black avec son nouveau filtre ND. On y voit la courte finale 28 à Rennes, l'approche de St-Brieuc, la pluie et l'arrivée à Dinan.



Encore une superbe journée aéro. ! Merci à Ludo et Rémy !


9.8.19

1er test du filtre ND pour GoPro Hero 7 Black

A peine de retour de vol, voici les premières images de la GoPro Hero 7 Black avec un filtre Neutral Density 8 de la marque Neewer :


La vidéo montre la vue vers l'avant au travers de l'hélice du Piper PA28 dans différentes phases de vol avec plusieurs luminosité. Et même un passage sous la pluie. Le filtre est le numéro 8. Dans le pack Neewer que j'ai acheté ($18 voir ce lien sur Amazon), il y avait 3 niveaux : 8, 16 et 32. Il faudrait que je fasse un test sérieux en changeant pour les mêmes conditions le filtre 8, 16 et 32 pour voir la différence.

En conclusion de ce premier essai. Le filtre remplit son rôle discrètement. Dans les conditions du vol d'hier, l'effet en sabre de l'hélice n'est pas totalement supprimé mais largement atténué selon les régimes moteur. De plus, le filtre rajoute un effet "Bloom", un peu similaire au filtre HDR de Prepar3D pour ceux qui connaissent. C'est loin d'être désagréable et qu'on distingue bien sur les couleurs et ombres de la casquette du PA28 (au bas de l'image).

Pour rappel, le filtre une fois clipsé sur la Gopro ressemble à ça :



Fixer le filtre prend 1 seconde avec un simple emboîtage. Même lorsque la GoPro est dans son caisson.

La méthode de fixation du filtre sur la GoPro. Juste à clipser.

Même s'il est indiqué GoPro 5 sur la tranche du filtre, il fonctionne très bien sur ma GoPro 7
Si vous ne vous rappelez pas qu'elle est le défaut des Rolling Shutter (obturateur par balayage) de nos petites caméras sportives, voici deux vidéos explicatives :



J'avais posté un premier article lors de la réception du kit Neewer à revoir ici.









6.8.19

3 caméras pour 2 Touch'n Go à Pontoise en Cessna 172N avec l'enregistrement des com. ATC



A l'occasion d'un petit vol d'entrainement en Cessna 172, je place à bord 3 caméras : GoPro Hero7 Black, Garmin VIRB Elite et une vieille GoPro Hero3. La première filme vers l'avant et enregistre le son. C'est une GoPro Hero7 Black. La seconde est une Garmin VIRB Elite posée au dessus de mon épaule. La 3ème est une GoPro Hero3 qui filme l'intérieur du cockpit, vers les passagers à l'avant du Cessna.

La Garmin VIRB au premier plan, la Hero 7 Black au milieu du pare-brise et la vieille Hero 3 filmant vers l'intérieur
Trace GPS des 2 touch'n Go à Pontoise. Au ras de la zone à éviter sur la finale... Limite "trop" juste.
Michel R. m'accompagne  pour ce petit vol d'entrainement, histoire de ne pas perdre la main sur C172 en France. Décollage de Saint-Cyr-L'Ecole (LFPZ), puis 2 Touch'n Go à Pontoise (LFPT). Et le retour à Saint-Cyr. Durant la prévol et pour la première fois de ma vie de pilotaillon, j'ai trouvé de l'eau dans le réservoir droit. Le récit et les photos sont à voir ici.



Pour ce vol, j'ai échangé mon Bose QC35 et son kit AVEE pour le Bose A20 de Michel. Pour avoir le résultat de cette comparaison, rendez-vous sur mon blog sur ce message.

L'avion est un Cessna 172N de l'aéroclub du CA-SGAC basé sur l'aérodrome de Saint-Cyr-L'Ecole.



Pour en savoir plus sur l'enregistrement de vidéos dans nos petits avions, je vous invite sur mon blog à cette adresse.

Les gauges ont été incrustées sur la vidéo de la GoPro Hero3 avec le logiciel gratuit Garmin VIRB Edit. Pour en savoir plus, rendez-vous sur ce message.

Le logiciel de montage est Vegas Pro 16.

Enfin, si vous voulez rester au courant de mes vidéos :

  • Abonnez-vous : https://goo.gl/2Lb6H6
  • Youtube : https://goo.gl/NrSU3m
  • Facebook : https://www.facebook.com/vbazillio
  • Blog : 20-100-video.blogspot.com

4.8.19

Le tour de piste rond



Et si on changeait la forme du tour de piste ? Provocateur, hein ? Bien sûr, ce n'est pas de ma propre initiative de pilotaillon. Je me ici fais l'echo de plusieurs lectures et d'une technique que j'applique depuis plusieurs vols. Il est question d'un virage continu du fin de vent arrière jusqu'à la prise d'axe en finale (Continuous turn to final ou Round-base turn in ine-gliche).  Le "changement" (notez les guillemets) commence en fin de vent arrière jusqu'à la finale. On ne fait que tourner. Personnellement, je me rends compte que je suis plus à l'aise lorsque je marque moins l'étape de base avant la finale et enchaîne le tout dans une sorte de virage continu : base, dernier virage et la finale.




Bien sûr dans le monde réel, on ne pilote pas un avion de voltige en faisant des virages à 90 degrés à chaque étape du tour de piste. Il y a 15 ans, j'ai appris à faire des tours de piste bien rectangulaire (sauf contrainte particulière bien sûr). En décomposant, chacune des étapes. Avec des régimes, une attitude, une pente, une configuration différente ou presque.

Le tour de piste classique, bien rectangulaire.
Mais en arrondissant les trois dernières étapes avant l'atterrissage, de la fin du vent arrière, en base, puis le dernier virage pour m'amener sur la finale, je trouve mon approche finale plus fluide et mes interceptions d'axe de piste à 100% réussi. Adieu l'overshoot. Il n'est pas question ici de raccourcir le tour de piste, de ne pas passer où les autres appareils dans le même tour de piste passent, de vouloir aller plus vite, ou tout autre effet de style et surtout dans le plan vertical il n'est pas question de changer quoique ce soit concernant le plan à 3° comme les autres. C'est juste pour moi un moyen d'avoir un arrivée et approche plus fluide, plus coulée, sans accoût, donc plus sereine à un moment où la sérennité est un atout.

Illustration d'une approche en virages continus
(source : AOPA : https://www.aopa.org/news-and-media/all-news/2016/december/16/pilots-weigh-in-on-new-pattern-study#)

J'arrive à ne pas me faire embarquer en dernier virage et devoir me remettre sur l'axe. On pourra toujours me rétorquer que si c'est si difficile, je n'ai qu'à retourner sur les bancs de l'école avec un FI et retravailler mon tour de piste. Oui bien sûr. Et sans prétention aucune, j'y arriverais et je ferais des tours de piste bien rectangulaire mais surtout je n'oublierais d'intégrer le vent et ne me ferais pas embarquer en dernier virage. Je n'en doute pas. C'est aussi valable avec cette technique de virages continus. Mais avec cette méthode arrondie, c'est semble-t-il plus simple et gagnant à tous les coups. Globalement, je suis plus à l'aise.

Cette lubie ne vient pas de nulle part. C'est déjà évoqué déjà chez les parapentiste et les planeurs j'imagine (oui, un jour il faudra que je m'y mette). Car tout cela ressemble furieusement à un exercice de PTU : prise de terrain en U, dès la fin de vent arrière en simulation de panne moteur. Sauf que là, on a tout de même du moteur.

L'AOPA Air Safety Institute évoque que la moitié des décrochages non-intentionnels a lieu dans le tour de piste. Et que parmi ceux-ci, plus des 2/3 ont lieu en virant en base ou en finale. Une étude conduite aux US entre 2016 et 2017 par University of North Dakota conclue... qu'elle manque de données. Néanmoins, l'étude note que sur l'échantillon - de ceux qui faisaient ces nouvelles "round-base turn", les variations d'assiette, inclinaison, vitesse, taux de descente... étaient très beaucoup moins importante que ceux qui continuait à faire des jolis rectangles. Source : https://www.aopa.org/news-and-media/all-news/2018/february/pilot/pe-technique-round-the-patch

En conclusion, on peut retenir de cette technique :
  • Moins de variation d'inclinaison. C'est une sorte de virage continu.
  • Moins de charge de travail : on enchaîne ce qui était 3 étapes, de façon fluide en 1 seule et en faisant moins de "séquences"
  • Un très bon moyen pour ne pas overshooter l'axe
  • Comme il n'y a pas vraiment d'étape de base avec les ailes à plat, il est plus compliqué de vérifier la présence d'un autre avion sur l'axe de la finale. Même si on peut le faire dès la fin de vent arrière et je rappelle que l'angle en virage n'est vraiment pas important.
  • Le changement de configuration se fait dans ce virage continu. Et on m'a toujours appris à ne pas changer de configuration sans être à plat, stable et ne faire que ça. Sans évoquer les risques de sortie dissymétrique des volets tout en étant en virage (et à basse altitude). La soluce est donc de faire une configuration "approche finale" en fin de vent arrière (genre : volet 20) puis de faire la configuration full volet en finale (volet full 30 ou 40). C'est déjà un peu ce que je faisais, n'aimant pas trop manipuler sur la base, souvent courte sur les terrains que je pratique.

Vol de dimanche dernier à Pontoise* prétexte à ce post... mais pas que. On notera que j'ai mordiller la zone à éviter (dans la mesure du possible) du village en base main gauche (sur proposition du contrôle). A peine mordu. Par contre, la prise d'axe est nickel.

La bestiole du jour. Le Cessna 172 160 chevaux du CA-SGAC de St-Cyr.

Mon compagnon d'aventure ce jour-là : Michel R. 1er vol ensemble et tant de discussions pourtant passé à partager notre passion ! A refaire. On notera aussi que ce vol j'ai échangé mon Bose QC35+Kit Avee contre le Bose A20 de Michel. Retour d'expériences à lire par ici : http://20-100-video.blogspot.com/2019/07/casque-bose-a20-vs-qc35-kit-avee.html
A quoi reconnait-on un avion dans lequel je vole ? Au nombre de caméra : Garmin VIRB au dessus de l'épaule, GoPro Hero7 Black en vue avant et GoPro Hero3 en vue intérieure.

Je m'en vais aller questionner mes instructeurs préférés pour avoir leur avis ! Et n'hésitez pas à donner le votre dans les commentaires.
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